Vivre le moment

Donat Nobilé

Description

Claude Latouffe, auteur confirmé, est familier des salons du livre et des librairies, mais moins des émotions. Quand un grand dirigeant lui conseille de faire preuve d’empathie et de positivité pour ne pas gaspiller son énergie, il décide de se laisser tenter. Inspiré, il se promet de faire chaque soir le bilan de ce qui lui est arrivé de positif dans la journée.

Mais à force de maîtriser ses émotions, jusqu’où ces dernières peuvent l’entraîner... ?

Sujets

• Policier & Thriller
• Thriller
• Littérature
• Fiction
• Éditeur
• Suspense
• Dictature
• Dictatorship
• Edition
• Suspenso
• Thrillers

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 16 mai 2022
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782383510833
• Langue: Français

Extrait

Vivrele moment
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DonatNobilé




Vivre le moment
Du même auteur
Lucarnades ,Le Lys Bleu Éditions, 2022
Savoir faire parler les chiffresen 10 minutes ,Éditions Bookboon, 2022
Élucubrationstouquettoises , ÉditionsAmazon Kindle, 2021
Signes de Croix ,Éditions Ravet-Anceau (Polar en Nord), 2014
La Mouche du Coach ,Éditions TheBookEdition, 2015
Guide de la visibilitéprofessionnelle ,Éditions Bookboon, 2017
Les oui, mais… de LaMouche du Coach ,Éditions TheBookEdition, 2017
Le Debugger ,Éditions Amazon Kindle, 2017
Les démarches de contrôledans l’assurance ,Éditions Bookboon, 2018
On n’enterre pas lesdisparus , ÉditionsAmazon Kindle, 2018
« Ce qui est passéa fui ; ce que tu espères est absent ; mais leprésent est à toi. »
(Proverbe arabe)
Avertissementde l’auteur : certains personnages, certains lieux etcertaines situations de ce récit étant purementfictifs, toute ressemblance ou similitude avec des lieux réels,des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ouà venir ne saurait être que purement fortuite.
Confidence pour confidence…
J’ai commencéà effleurer l’intrigue de ce manuscrit fin novembre 2019sans trop savoir où ma plume vagabonde allait me conduire.J’entendais disserter, entre autres tocs, sur l’êtreou le non-être, dilemme shakespearien en diable… Àl’évidence, parce que le désir de maîtriserses émotions jusqu’à les cacher ou de les vivrejusqu’à la lie, hante les humains depuis que monsieurCro-Magnon a coursé sans précaution madame Lucy dans unabri-sous-roche… J’ai été ainsi conduit,consciemment ou non, à m’intéresser au phénomènesurnaturel de trans-sustentation visant à se débarrasserd’une peau morte pour faire peau neuve au hasard de sesrencontres, belles ou non…
À cette fin, jeme suis glissé dans la peau d’un personnage de fiction,familier des salons du livre et des librairies depuis que j’aipris la plume ou plutôt le clavier… devant une pagevierge.
J’ai empruntél’identité d’un sieur Latouffe, avec Claude pourprénom. Un sexagénaire, patchwork de pans de personnesque j’ai connues ou que j’ai envisagé d’êtreà un moment de ma vie professionnelle, aussi bien hommes quefemmes. C’est le cas également de mes personnages,morceaux choisis de vivants ou de décédés, chersou non, côtoyés ou imaginés selon lescirconstances et mon intérêt du moment. Ce choix excluttoute biographie qui mettrait en scène mes proches, ma familleet mes amis. Du moins, je le suppose… Seul point commun entremoi et ce sieur Latouffe, avoir un « M »sculpté dans le creux de chaque main, rassemblement routierdes lignes de tête, de vie et de cœur.
Occurrence rarissimeselon les chiromanciens avertis qui ont fait de notre paluche àcinq doigts leur carte d’état majeure et qui révéleraitune personne très particulière au destin unique. Commec’est également votre cas, sans nul doute, je nechercherai donc pas à en faire un fromage. Un M, marque dutemps qui court, généré naturellement parl’organe préhensile effecteur, ça n’a riend’extraordinaire. On peut l’interpréter comme bonnous semble. Au choix, comme la première lettre d’unprénom ou comme initiale de mystère, entre autres…
J’avais mis ensommeil ce projet d’écriture après les fêtesde fin d’année et l’ai réveillé àla suite d’un échange mémorable avec un hommed’affaires croisien, Gérard Mulliez, en l’occurrence,lors des vœux du Maire de Croix en janvier 2020.
J’ai pris laliberté de modifier les contours de mon récit àla suite d’un court-métrage improbable qu’il aimprovisé au cours de ce pince-fesses et que je rapporteprécisément dans le prologue. Ce qu’il m’atransmis à cette occasion trouve toute sa force symboliquedans le contexte de pandémie mondiale que nous subissons àprésent. Néanmoins, en plein contexte de confinement etpour ne pas en rajouter aux spéculations anxiogènes etcontradictoires des experts en désinfection littéraire,je vais tenter de faire abstraction de cette catastrophe sanitaire àlaquelle aucune puissance humaine n’était préparéeet également de ses déluges d’échosmédiatiques contradictoires. Une manière radicale pourmoi d’éradiquer ce virus sans masque ni couronne tout enpensant aux milliers de victimes innocentes infectées etfoudroyées, à leur insu.
L’auteurconfiné
« Les femmes sont mieux adaptées que l’hommeà la douleur. Elles vivent d’émotions, ne pensentqu’aux émotions. »
Oscar Wilde (1854-1900)
Prologue
Croix, salle des fêtes JacquesBrel
Le 9 janvier 2019 vers 21 heures
Le jour où j’ai commercialisé ma plume debiographe auprès des chefs d’entreprise, celle àlaquelle je me suis attelé, à titre d’essai,avait pour décor une grande enseigne de notre région…Une lubie qui m’est venue lors d’une dédicace de Signes de Croix , mon premier polar, le 27 septembre 2014,au centre commercial de Faches-Thumesnil après un échangefructueux avec le directeur de l’hyper. Celle-ci avait étéinitiée par Agnès Mantaux, ma directrice littéraireau sein d’une maison d’édition aujourd’huidéfunte…
Chef de rayonautodidacte, le responsable de l’hyper avait gravi tous leséchelons de la hiérarchie jusqu’au grade suprêmede directeur. À la tête de plusieurs centaines depersonnes, le susdit portait son patron fondateur en haute estime…
À l’instarde la genèse de certains de mes manuscrits, l’associationde mots, d’images, de sensations, créent une alchimiepropice au défi d’un écrivain : en faire unehistoire à écrire puis à faire lire…Ainsi, l’intrigue de Signes de Croix , née lors del’achat de mon quotidien La Voix du Nord , enl’occurrence, chez un libraire voisin de l’égliseSaint-Martin à Croix, s’est enrichie en passant devantle kiosque à musique du parc de la mairie de ma commune, unmatin de bonne heure, pour attraper mon TGV à destination deParis, et finalisée lors de la réfection des grilles enfer forgé de mon habitation par un artisan-forgeron de Bersée…
Faire œuvre decréativité, à partir de ces trois ingrédientsdisparates et sans aucun rapport entre eux, représentait undéfi à insérer dans le passé mouvementédu Nord de la France. Le dépositaire de journaux, leferronnier et le maire de ma ville, trois personnages clés dema première fiction…
Concernant mabiographie d’entreprise, les ingrédients originelsétaient au nombre de trois également dans l’utéruspaternel. Deux Faches-Thumesnilois, une grande enseigne pionnièrede la distribution moderne susceptible d’être intéresséepar mon projet commercial extraterrestre et en toile de fond, laconquête de l’espace, matérialisée parl’engouement des Terriens pour les premiers vols touristiquesspatiaux.
Pourquoi la conquêtede l’espace ? D’une part, parce que desinvestisseurs veulent y croire à l’instar dumilliardaire britannique, Richard Branson et du fondateur d’Amazon,Jeff Bezos, homme le plus riche de la planète, au moment oùje le cite. D’autre part, vivre dans des stations habitéesdans l’espace, nouveau Far-West à coloniser, est devenuune réalité. Il me paraissait incontournable, enl’occurrence, de créer et de développer desservices ad hoc pour bâtir des stations orbitales et en assurerla maintenance, s’y rendre et assurer le boire, le manger et leloisir des astronautes. Un jourviendra où le Terrien possédera une résidencesecondaire dans l’espace et que l’orbite fera partie deson adresse extraterrestre , m’étais-je dit, enplantant le décor de mon histoire. Puisj’ai imaginé qu’après avoir étéun startuper visionnaire en implantant la première enseignefrançaise de discount, avenue Pierre Motte à Roubaix en1961, Gérard Mulliez, entreprenne de conquérirl’espace.
Eten moitié moins de temps qu’il lui a fallu pour devenirl’un des leaders de la distribution mondiale en un demi-siècle.Un défi qui n’avait rien d’évident àl’époque qui vit le début de la construction dumur de Berlin.
J’ai fait saconnaissance dans les années 90 grâce àCharles Verspieren qui m’avait recruté dans le grouped’assurances roubaisien qu’il dirigeait. Membre de soncomité de direction, j’avais eu l’occasion àmaintes reprises de collaborer à des projets de partenariatsassurantiels entre nos entités. Mais la sociétéd’assurance Verspieren-Mulliez (AFM) n’a jamais vu lejour ! De plus, il se trouve qu’ils étaientvoisins, résidant rue d’Hem à Croix. Faire dufondateur d’Auchan et d’Immochan l’initiateur dessociétés Auciel et Immociel opérant àpartir du centre spatial W2 pour alimenter les extraterrestres,c’était culotté de ma part, mais pas irréaliste,quand on connaît un peu le bonhomme dans l’intimité,j’en conviens et quand on sait de plus, que le 12 avril dela même année, eut lieu le premier vol d’un hommedans l’espace, Youri Gagarine, à bord du vaisseau russeVostok 11.
Quand il apprit qu’unCroisien avait commis un manuscrit évoquant son bébé,monsieur Mulliez l’a mal pris et me l’a fait savoir ipsofacto par le premier édile de la commune. Partisan du vivrecaché pour vivre heureux, il n’aime pas qu’onparle de lui, même en bien et redoute les rumeurs médiatiques,bien qu’il soit un bon client de la presse locale, écriteet audiovisuelle… Il suffit qu’on le convie à uneréunion professionnelle pour faire le plein de la salle et la« Une » des médias régionaux.
Il possède unlangage imagé et du bon sens à revendre et sesanecdotes entrepreneuriales sont croustillantes.
Je me devais donc defaire en sorte qu’il ait mon manuscrit en mains afin de lerassurer sur son contenu et le convaincre qu’il ne s’agissaitaucunement d’un pamphlet à charge à son endroitou à celle de sa famille ; voire d’un autre préciscomptable de son colossal patrimoine professionnel à l’instard’ouvrages savants. Ces derniers, in