Vol au-dessus d un nid de rapaces
180 pages
Français

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Vol au-dessus d'un nid de rapaces , livre ebook

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Description

Les élections municipales de 2020, une petite ville du centre de la France, une usine de pâte à papier, une lutte à mort entre le patron, maire sortant, et un opposant écologiste, son neveu.
Ajoutez-y subtilement un doux mélange de corruption, manipulation, intimidation, perversion, humiliation, agression, falsification, malversation, disparition, séduction, violation, hospitalisation, pollution... et vous obtiendrez une concoction à consommer sans modération.

Dominique Vernier a l’audace de situer cette nouvelle intrigue dans la pleine actualité et les sujets brûlants. On est littéralement happé par ce roman noir dans lequel le lourd suspens finit par laisser place à une justice.
Anne Le Borgne-David (www.auplaisirdevouslire.fr)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 janvier 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414439799
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-41177-1

© Edilivre, 2020
Du même auteur
Du même auteur :
L’Assassin habitait au Pradès (Policier)
Le Diable habitait au Pradès (Policier)
La Décision – L’Assassin habitait au Pradès, saison 3 (Policier)
Inachevé (Roman)
Le Saxophoniste (Roman)
Comme une vie qui s’en va (Biographie)
Arrêt sur im’âges (Biographie)
Moi, Dominique, Écriveur du dimanche (Nouvelle)
Exspecto (Recueil de nouvelles)
Dédicace


À mes lecteurs et amis.
Note de l’auteur
Rien ne me prédestinait à écrire. Et il y a eu ces mots prononcés par mon ami André : « L’assassin habitait au Pradel ». Depuis lors, neuf ouvrages ont vu le jour, dont Exspecto , recueil de dix textes courts illustrés par Maëva. C’est elle qui m’a donné l’idée de reprendre chacun de ces textes pour en faire des romans. J’ai ainsi écrit Le Saxophoniste à partir de Coup de blues . Vol au-dessus d’un nid de rapaces développe à son tour la nouvelle Seriesman . Le prologue de ce livre est la transcription exacte du texte du recueil. Il y manque cependant la fin, volontairement supprimée mais que je vous livre ici :
« Brusquement on me secoue… On m’interpelle… J’ouvre un œil, puis l’autre. C’est Marie qui se penche sur moi. Je réalise que je suis couché. Dehors les lueurs du jour percent les persiennes. Je sursaute… Où suis-je ?
– Hé ! Debout, gros feignant. Bouge-toi !
Merde ! J’ai rêvé !!!
– Hein ! Quelle heure est-il ?
– Il est 7 heures. T’as intérêt à te lever rapido, si tu veux être à l’heure au boulot.
Je n’en reviens pas… La télé me rend dingue.
– Chérie, je viens de faire un drôle de rêve… La série que l’on regardait hier soir…
Marie ne semble pas comprendre.
– L’homme embarqué dans une affaire de meurtre… à la fin de l’épisode, il se retrouve avec la fille. Hé bien ! Je me suis vu dans sa peau et la fille, c’était toi, mais plus jeune, comme quand je t’ai connue… Ton frère, Bruno, était là aussi… Ce rêve, c’est comme si j’avais vécu l’épisode suivant, mais…
– Oui, bon ! Moi, au cas où tu ne t’en souviendrais pas, ta série, je ne l’ai pas regardée. Ce n’est pas mon truc et à minuit je dormais. Reviens sur terre, monsieur-couche-tard. Lève-toi et tu me raconteras ça plus tard. Je ne comprends rien à ce que tu dis… »
J’ai supprimé ce dénouement car le roman dévoile ce qu’il se passe avant et modifie ce qu’il se passe après.
Bien évidemment, il s’agit d’une fiction et, pour reprendre la formule consacrée, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est purement fortuite. Quant aux lieux, ne les cherchez pas : ils sont le fruit de mon imagination.
Lorsque j’ai écrit ce polar, au cours du dernier trimestre 2019, je ne pouvais prévoir qu’aux dates du premier tour des élections municipales de 2020, le Covid-19 allait changer le cours de l’histoire. Dans cette seconde version, actualisée, apparaît un nouveau personnage : Coronavirus.
Prologue Mercredi 4 mars 2020
Cela fait bien dix minutes que nous sommes plantés au fond de cette impasse immonde, étroite et enchâssée entre de vieux bâtiments. Malgré le soleil printanier, il est impossible de nous voir depuis l’entrée de la ruelle. Ça sent le traquenard ! J’ai l’impression de me trouver dans le décor d’un vieux film noir. Mon estomac se noue. Un profond sentiment d’angoisse m’envahit. J’ai la tête qui tourne. Je déglutis. L’odeur est insupportable, je sens que je vais vomir. Je dois m’appuyer au mur. Je panique. Marie, imperturbable, droite comme un I, reste silencieuse. Elle ne cesse de consulter sa montre, de regarder à droite, puis à gauche. Qu’attend-elle ? Que faisons-nous là ? Pourquoi ? Je dis Marie, mais est-ce vraiment son prénom ? Je commence à en douter. Il faut que je sache. J’en ai marre… Merde ! Tout ça commence à me taper sur le système. Ils m’ont choisi, fait subir un test. Mais qui ils ? Quel test ? Et ce pauvre épicier tué… Putain ! Dans quel merdier je me suis fourré ? Je dois savoir. Petit à petit, je sens la rage monter en moi. Mes poings se serrent. Cette jeune femme qui m’a embarqué et fait perdre mes moyens devient quelconque, indésirable. Bon sang Cyril ! Avec ton 1,80 m et tes 85 kilos, tu ne vas pas te laisser impressionner par cette jeunette qui fait une tête de moins ! Rebiffe-toi, mets-lui une bonne gifle et casse-toi !… Oui… Non, avant, je veux savoir. Il faut qu’elle me dise qui elle est réellement et pour le compte de qui elle agit. Je dois connaître la vérité sur tout ce qui m’arrive depuis notre rencontre dans ce bar… Puis je me tire.
– Tu peux me dire ce que nous faisons là ?
Le ton rageur qui sort de ma bouche me surprend.
– Tu le sauras bien assez tôt !, répond-elle sèchement, sans même porter son regard sur moi.
C’en est trop ! Mes nerfs lâchent et je me jette sur elle… Sans comprendre comment, je me retrouve au sol, face contre terre, une terrible douleur dans l’épaule et le bras droit retourné dans le dos, le poignet serré dans un étau.
– Continue à faire le con et je te casse le bras…, dit-elle en relâchant sa prise.
Je me relève avec peine, minable, groggy. Mon jeans et mon blouson sont souillés par les immondices maculant la chaussée. Mon corps n’est que douleur. J’hallucine… Mais qui est-elle ?! En moins d’une seconde, elle m’a retourné comme une crêpe… Héroïquement, je lui fais face :
– Qui es-tu ?
– Je te conseille de faire ce que je te dis. Nous avons des photos de toi, à poil, l’étendard au vent, avec une mineure.
Coup de massue. Une mineure ! Quelle mineure ?
Je n’ai ni le réflexe ni le temps de répondre. Elle se met, tout à coup, à parler de nouveau au Saint-Esprit. Des séries de « ok » sont suivies de brefs moments de silence. Mais bon Dieu ! À qui parle-elle ? Je suis fou ou quoi ?
Elle saisit mon bras encore douloureux et me tire violemment.
– Viens, suis-moi.
Je ne résiste pas, je suis redevenu le mouton docile qu’elle manipule depuis qu’elle m’a abordé. J’ai honte. Je titube. On fait quelques pas vers la sortie de l’impasse. Elle s’arrête devant un bâtiment au crépi lézardé qui semble abandonné depuis des siècles, tant la façade taguée est crasseuse et les huisseries délabrées. Les ouvertures sont condamnées par de vieilles planches pourries par le temps. Marie frappe à une porte en bois du même état que le volet qui pend au-dessus de l’entrée. Deux coups, suivis de trois. La porte s’ouvre en grinçant et un homme en jeans délavé, tee-shirt blanc, la quarantaine, cheveux bruns, yeux noirs apparaît… Je tombe des nues… Sans la moustache et les lunettes, c’est… c’est le policier de tout à l’heure. Abasourdi, je plonge dans une autre dimension. Marie s’adresse à lui, mais je ne l’entends pas. Mes yeux se brouillent, ma tête va éclater. Mes jambes flanchent. Je vais m’évanouir. On me saisit à l’épaule.
– Suis-moi.
Je sursaute et sors de ma torpeur. Je me trouve face au policier, Marie a disparu.
– Où est Marie ?
– Elle est partie. Tu ne la reverras plus… et ne l’appelle plus Marie, ce n’est pas son prénom… C’est à moi que tu as à faire, maintenant.
Il me pousse dans l’entrée, referme la porte. Il fait sombre, j’ai du mal à voir où nous sommes. Le hall semble minuscule. Le filet de lumière qui passe au travers des planches occultant une fenêtre me permet de distinguer un escalier menant aux étages. Un flash m’aveugle. Je comprends que le policier – je n’ai pas d’autre nom à lui attribuer – vient d’allumer une torche électrique qu’il pointe vers une ouverture que je n’avais pas remarquée.
– Passe devant. Fais attention aux marches.
Ce qu’il éclaire maintenant est un autre escalier étroit, plongeant dans un trou noir. Tel un automate commandé à distance, obéissant aux signaux reçus, je suis incapable de prononcer un mot. Je suis hors de contrôle. L’escalier est escarpé, les marches grincent. Mon ombre est projetée sur des murs écaillés, royaume des araignées. Ce n’est plus dans un film noir que je figure, mais dans un film d’horreur. L’humidité et une forte odeur de moisi m’imprègnent jusqu’aux os. Je descends à petits pas, prenant appui sur les parois. Une vingtaine de marches plus bas, j’accède à un long couloir bordé de portes de part et d’autre. De nombreuses portes. Certaines ouvertes, d’autres fermées par des cadenas rouillés. Les caves de l’immeuble. À bout, tétanisé, mes membres ne répondant plus, je me fige.
– Avance !, hurle le policier en me poussant sauvagement.
Quelques portes plus loin, il m’ordonne de m’arrêter. Il ouvre une cave cadenassée et me fait entrer dans un local aveugle qui ne doit pas mesurer plus de trois mètres de largeur sur quatre de profondeur. La torche me laisse apercevoir un tas de vieilleries couvertes de poussière : papiers, bidons, cartons… J’ai l’impression de pénétrer dans une déchetterie. C’est tout juste si l’on peut accéder au fond de la cave où se trouve une vieille armoire de chantier métallique. Le « flic » me pousse sur le côté, s’avance et – a-t-il prononcé une formule magique ? – l’armoire se déplace, dégageant l’accès à un tunnel. Mécaniquement, je m’engage dans un long couloir étroit. Le sol, les murs et le plafond sont en béton brut. Une lumière feutrée se dégage de hublots muraux espacés à intervalles réguliers. Il me suit, je sens son souffle, tout proche. En silence, toujours, nous progressons sur une cinquantaine de mètres jusqu’à une lourde porte blindée grise. Le policier approche son visage d’un lecteur optique pour actionner l’ouverture. J’entre dans une grande pièce éclairée par des néons. Tout est blanc, le sol carrelé, les murs, le plafond… Au centre de la pièce, trônent un bureau gris deux caissons, du type de ceux qui équipaient les administrations dans les années 80, et d

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