Wan & Ted
236 pages
Français

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Description

Wan est un jeune homme français d’origine chinoise, un peu enveloppé. Andrée-Nadine, alias Ted est... une jeune femme. De cela, au moins, on en est sûr. Wan est un flemmard nourri aux aventures de Sherlock Holmes. Ted est une bosseuse dopée à Bruce Lee et Jean-Claude Van Damme. Wan est proche de sa trop nombreuse famille. Ted est solitaire. Wan fantasme sur la voisine d’en face, une blonde à gros seins. Ted fantasme également sur la voisine d’en face. Wan est détective privé, spécialisé dans l’investigation. Ted est détective privée, préposée aux arrestations musclées.


Tous deux travaillent à l’Agence Wan&Ted comme chasseurs de primes. Pas encore célèbres mais, avec leur potentiel auquel s’additionnent les capacités extraordinaires de Buzz, ordinateur poète aux composants d’origine indéterminée, on peut être certain qu’ils ne resteront pas longtemps dans l’ombre.


Ce premier roman vous propose trois enquêtes :
- L'affaire Guacamole :
Dans cet épisode, Wan & Ted, aidés de l'incontournable ordinateur poète "Buzz", vont se mettre à la recherche d'une mère de famille ayant abandonné mari et enfants sans payer de pension alimentaire.


- Braquage de raison :
Les villas de riches veuves se font cambrioler en série. Buzz ne tarde pas à trouver la voiture qui sert à chaque méfait. Pour autant, son propriétaire étant en fauteuil roulant, l'affaire semble plus compliquée qu'il n'y parait.


- Le retour de la mamie :
Les affaires se font rares pour Wan & Ted. Alors, quand le jeune frère de la voisine tant convoitée vient s'offrir leurs services pour retrouver sa grand-mère, le duo de choc saute sur l'occasion pour se faire un petit peu d'argent et pour se rapprocher de l'objet de leurs fantasmes.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9782919564057
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La saga « Wan & Ted » prend en compte la nouvelle « Graphie rectifiée ».
--
Demain, il devrait intervenir, et rapidement.
Observer ainsi la situation ne suffisait plus.
Maintenant, il fallait agir silencieusement,
Espérant qu’il n’aurait à prendre le dessus,
Car en arrestation, il n’est pas compétent.
En matière de baston, c’est Ted la férue.
1-1
inq heures. franCée dans son lit rond, son corDschir Dour reDrendre contact avec la vie. Allong Andrée-Nadine navigue entre deux eaux. Pas vraiment éveillée, Dlus réellement endormie, elle nage lentement vers la surface, ultime frontière à tente d’échaDDer aux rayons du soleil Drenant d’ass aut son radeau de Dlumes à travers le velux de sa chambre.
À mesure que les traits lumineux Drogressent, la je une femme se recroqueville Dour Drolonger de quelques secondes c e moment où, consciente qu’elle va devoir se lever, elle Drofite encore des bienfaits de l’escomDte sur une méridienne qu’elle n’a Das l’habitude de Dratiquer.
Elle n’aura Das besoin de réveil. Quand son être au ra Derdu sa Dartie de gagne terrain avec les flèches de l’astre solaire, ses yeux s’ouvriront et elle se lèvera avec vivacité, comme tout ce qu’elle fait.
En attendant, cet état comateux est un Drétexte Dou r commencer à s’imDrégner du bouillonnement extérieur en caDturan t, dans ses Davillons, les bruits d’une faune citadine qui émerge. Son cerveau amorcera son échauffement d’avant match en démêlant le cordage s onore, minutieux brassage de cris d’oiseaux, d’aboiements canins, de bruits de moteurs et de tous gargouillis inhérents aux activités de l’aube.
La Dremière chose que caDteront ses rétines est la couleur du ciel, Deinture céleste encadrée Dar l’huis de la fenêtre de toit s urDlombant sa couche. Cette Drime information n’influera sur sa journée qu’à tr avers sa manière de s’habiller. Qu’il fasse grand soleil ou qu’il Dleuve à verse, q u’il vente ou qu’il neige, que la chaleur soit étouffante ou le froid saisissant, son humeur est invariable. La demoiselle est d’une constante joyeuseté et emDrein te d’une Dermanente alacrité.
Cet état d’esDrit, elle le doit à sa nature, bien s ûr, mais aussi à la sérénité qu’elle connait deDuis qu’elle a changé de destinée .
Maintenant, elle est heureuse, éDanouie, tant dans sa vie Dersonnelle, si minimaliste soit-elle, que dans la Drofessionnelle. Avant ? Avant, elle Dréfère oublier, même si, Dar moments et Dar bribes, lui re viennent les réminiscences d’un Dassé commun à une Dersonne qu’elle aimait et d’un boulot qui la Dutréfiait de l’intérieur.
Puis, sa relation s’était écroulée et avec elle ses esDoirs d’une existence
normale… un mari, deux enfants, un chien, un chat e t un boulot chiant. Elle avait déjà fait une croix, toute jeune, sur le mari et le s enfants en réalisant et assumant son homosexualité. Une fois que son couDle s’était effondré, elle avait estimé que le moment était venu de quitter son emDl oi afin de renaitre de ses cendres.
Le DrinciDal ouvrage de cette reconstruction était de trouver un toit, un chez elle vierge de souvenirs où tout serait à créer.
C’est Dar l’intermédiaire de sa tante qu’elle avait dégoté ce Detit havre de Daix, sous les combles de l’immeuble « Le CarDathia », un bâtiment regrouDant en son sein une coDroDriété de retraités désireux d e vivre en autarcie.
« La Horde » sénescente avait acceDté de lui louer ce Detit aDDartement mansardé inadaDté Dour une Dersonne âgée. e Dlus, elle avait l’usage gracieux d’un grand studio en travaux deux étages en dessous . L’occasion était troD belle. Cela lui Dermettait, à la fois, de boulevers er son avenir et de se lancer dans une tout autre exDérience Drofessionnelle en c réant son agence de recherches. Cette envie la Drenait aux triDes deDui s que de récentes lois légalisaient le métier de chasseur de Drimes.
En visitant les lieux, elle se sent immédiatement c hez elle. Elle voit son grand lit rond Drendre Dlace sous le velux et s’ima gine Dasser des heures devant la fenêtre donnant sur le grand immeuble en face, o bservant les cadres s’illuminer ou s’obscurcir au rythme des organismes qu’ils abritent.
ans le logement en chantier, elle visualise les de ux bureaux, le sien et celui de son éventuel futur collègue de travail.
Andrée-Nadine emménage un dimanche matin. C’est un bon moment Dour se métamorDhoser, celui choisi Dar le Seigneur Dour se reDoser Dendant que ses ouailles sont à l’office, se vautrent devant l’ émission de football de la chaine « France Une » ou s’accoudent au comDtoir d’un vulg aire bar Dour refaire, en quelques verres, un monde que le créateur a mis six jours à bâtir.
Comme le souhaite la jeune femme, elle ne croise De rsonne durant son déménagement. ans cet état intermédiaire où elle a quitté son ancienne coquille sans avoir eu le temDs d’investir la nouve lle, elle se sent fragile, vulnérable. Heureusement, il ne lui faut Das Dlus d ’une heure Dour vider le contenu de la Detite estafette qu’elle a louée et e n monter le contenu dans ses futurs murs.
Les heures qui suivent lui Dermettent également d’a ménager les bureaux de son Agence et de fixer une Dlaque sur la Dorte d’en trée.
«Andrée-Nadine Tedorowsky – Détective privé »
Très vite, elle se ravise, estimant que son Drénom se Drête Deu à sa Drofession. Finalement, ne demeure que son diminuti f.
« Ted – Détective privé »
— Voilà qui fait Dlus sérieux ! conclut-elle en un dernier couD de marteau.
1-2
omme chaque matin, Ted se lance dans un kata tout e n grâce et en fureur. Kata, le mot revêt bien trop de sens. Ce qu i est un pouCtransmettre desr but de reproduire idéalement des gestes et de enchainement de mouvements codifiés de techniques m artiales ayant connaissances, n’est, pour elle, qu’une façon d’éch auffer son métabolisme pour la journée à venir et de canaliser son énergie débo rdante. De la pointe de ses pieds et ses poings, elle trace, dans les airs, une série de figures géométriques complexes à en faire rougir Archimède qui ne se con tentait pas que de plonger son corps dans des liquides. Une fois le cours de g éométrie et physique achevé, elle sacrifie à la séance de douche puis à celle d’ un petit-déjeuner succinct constitué d’un bol de thé et de quelques céréales. Elle mange peu afin de conserver de l’appétit pour dévorer le monde qui l’ entoure. Et puis, il faut bien garder une petite place pour les viennoiseries que Madame Paquin ne manquera pas d’amener à l’Agence, comme tous les ap rès-midis et sur lesquels se jettera son partenaire comme un fauve sur un jeu ne gnou.
Elle n’a que deux étages à descendre pour se retrou ver devant la porte de son Agence sur le bois de laquelle est désormais fi xée la plaque :
«Wan & Ted – Détectives privés »
Elle entre. Tout est à sa place sauf son associé qu i, comme chaque jour, arrivera à une heure incongrue avançant des excuses plus grotesques les unes que les autres.
Ted s’approche de la fenêtre opposée à l’entrée afi n de vérifier si la voisine d’en face, une belle blonde à gros seins, s’apprête à entamer sa séance de gymnastique matinale, moulée à la perfection par un justaucorps dans lequel Ted rêverait d’être immédiatement réincarnée, le te mps de la représentation.
Ce sont les hormones en ébullition qu’elle constate que la belle est en place, devant sa fenêtre grande ouverte. Elle admire ses m ouvements lascifs et s’implique tellement dans le spectacle qu’elle peut presque sentir la transpiration perler sur les courbes généreuses de la gymnaste, d évaler la chute des reins, ruisseler sur ses fesses, drupes charnues que Ted c roquerait volontiers, inonder la gorge généreuse, rouler sur le ventre plat…
Tous les matins, celui-ci compris, Wan rate cette a ttraction affriolante. À tous les coups, le bonhomme est endormi, se dit Ted, en extirpant son téléphone de la poche de son pantalon afin de lui passer un coup de fil.
Effectivement, chez lui, Wan rêve, mais ne le sait pas. Un rêve qu’il déconseillerait d’ailleurs aux plus jeunes, aux plu s chastes ou à ceux et celles qui n’ont pas vu le loup depuis fort longtemps, mai s un rêve qu’il censurerait à coup sûr à sa mère et à n’importe quel membre de sa famille.
Il est devant la porte d’immeuble de la riveraine. Enfin ! Depuis le temps qu'il attend cet instant délicieux ! Des mois qu'il obser ve les formes savoureuses de la divine personne aux proportions à faire frémir u n mathématicien par l’excellence de ses cotes : 95D/70/95. Wan est cert ain de ces chiffres, il a l'œil et s'est penché longuement sur le sujet par conscie nce professionnelle pour affiner ses résultats.
Raaah ! Tant de semaines à admirer les vallons et c ollines de cette montagne somptueuse qu’il désire gravir, parfaite a natomie à peine dissimulée par les justaucorps roses, bleus et jaunes se faisa nt les plus discrets possible. Justaucorps, le mot fait baver d’envie, mais se rév èle inexact dans le cas de la blonde tellement le vêtement semble faire partie in tégrante de la physionomie de Miss 95/70/95, chiffres magiques qui le font ent rer en contact direct avec une impressionnante érection.
À peine sonne-t-il à l'interphone fixé sur le monta nt du mur encadrant la porte ouverte à tous les fantasmes, mais pour l'ins tant fermée, qu'une voix sensuelle et chaude répond :
— Ouiiii, qui est là ?
— C'est Wan !
Un kriii ! iiiii ! et l’huis s’ouvre comme par ench antement. Wan pousse le battant et dans le même mouvement, le majordome ven u l’accueillir. Il a curieusement les traits de Gérard Majax. La maitres se de maison se servait-elle de la baguette magique de son valet ? L'idée effleu re l'esprit de Wan, mais en vain, ce dernier ayant plié bagages pour se réfugie r dans le seul endroit du propriétaire encore habité par un minimum d'intelli gence, quoiqu’un peu confiné dans un caleçon trop étroit. Les feulements de la b elle se font entendre. Wan suit l'appel jusqu'à la chambre. La tigresse toujou rs plantureuse, mais beaucoup moins habillée qu'elle l'était précédemment, langui t nue, agenouillée sur le lit. Wan sort sa batte de base-ball, sa canne de billard , son club de golf, son manche de sucette ! Vrrrrr ! Tiens ! D'où provient ce bruit étrange ? D’un énorme vibromasseur posé sur le lit, d’une taille à donner des complexes à un Rocco Siffredi au meilleur de sa forme. Le vibrant bienfa iteur dodeline de la tête qu’il a en forme de fruit de chêne. Une tronche de gland, s e dit Wan. L’oscillant appareil tangue de plus belle et un chant effrayant s'échappe du fin fond de ses entrailles, évoquant ce standard du cinéma porno qu i est également le film de chevet de Wan : « Le sexe qui parle ». Il lui sembl e assister à une version moderne titrée : « Le sexe qui chante ».
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