Sept Fragments de Vie
166 pages
Français

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Sept Fragments de Vie , livre ebook

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Description

L'auteur écrit sept nouvelles racontant à travers sa vie personnelle et romancée ses histoires d'amour, histoires de vie, de l'adolescence à sa maturité. Le cœur embellit les mauvais souvenirs. L'amour reste le fil conducteur de sa vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 avril 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414438433
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-43878-5

© Edilivre, 2020
Du même auteur :
Poésies :
Scènes de vie.
L’œuvre.
Amours et voyages.
Poésies de l’insomnie.
Ossature du vide.
L’amour en circonstance.
Réminiscence.
Variations sur un même thème.
Anthologie du bonheur.
Poésies ininterrompues.
Contes :
Le monde animal pour damoiselles et damoiseaux.
Contes pour enfants.
Le monde des jardins.
Romans :
Juliette : une vie presque banale.
Journal intime de Juliette.



« Il était encore trop jeune pour savoir
que la mémoire du cœur efface les
mauvais souvenirs et embellit les bons,
et que c’est grâce à cet artifice que l’on
parvient à accepter le passé »

Gabriel Garcia MÁRQUEZ
Exergue
Ce matin m’est venue l’idée que je devais écrire des nouvelles. J’ai écrit des contes pour enfants, puis deux romans, exercice plus difficile lorsqu’on a peu de temps. J’écris depuis quelques années des poèmes. C’est une écriture plus facile, brève, courte et concise. Il n’y a pas besoin d’histoire. La lecture du poème est comme l’approche d’un tableau. On peut le regarder avec une vue globale ou partielle. Un tableau a encore plus de liberté qu’un poème, car on peut le regarder dans tous les sens, de haut en bas de gauche à droite, à l’envers, exploiter ses couleurs, ses formes. La peinture détient une liberté incontestablement plus importante que les mots.
La toile n’a aucune règle d’implication avec le livre. En effet, le livre doit se lire dans sa continuité des pages. C’est un chemin tout tracé par l’auteur que l’on doit respecter si l’on veut comprendre notre lecture. Il n’y a pas de liberté de mouvement. J’ai lu quelques livres ou l’auteur proposait au lecteur quelques libertés dans l’histoire comme le livre de Julio Cortázar, Marelle . Ces livres à tiroir ne sont pas nombreux dans la littérature, car difficiles à écrire.


Certains proposent des fins différentes, surtout des meurtres à élucider dans quelques romans policiers. Il y a quelques années, je m’essayais aux nouvelles. Mais, parce que j’étais trop jeune, immature, j’ai tout détruit. Je trouvais mes écrits trop puérils ou trop personnels.
Lorsqu’on est très jeune, on n’a pas envie de se dévoiler, mais quand on vieillit les regrets et le désir de garder une trace du passé, deviennent plus importants. Les souvenirs se sont déformés dans le temps. L’écriture reste un exercice excellent même si les faits ne sont que des petits lambeaux décousus d’une réalité passée, décolorée par le feu de la vie.
Aujourd’hui, j’éprouve le besoin de me mettre en scène, quelques évènements remaniés par la mémoire. J’ai le désir de l’embellir, d’écrire des histoires, même si le support reste réel, le reste n’est que littérature.
Voici donc des épisodes de vie avec les sept femmes qui ont compté pour moi.
Prologue.
J’écris d’abord ces lignes pour moi. Elles ne sont pas destinées à faire comprendre aux autres, ce que j’ai du mal à comprendre moi-même. Je suis parfois confus, mais je vais essayer de tirer et de développer chaque ficelle de l’histoire.
C’est avant tout une œuvre de fiction que j’ai voulu restituer à partir de souvenirs.
À l’adolescence, le premier amour de jeunesse marque la vie et le passage à la vie d’adulte. Celui qui croit entrer dans la vie d’adulte et qui n’a pas connu l’amour et ses tourments n’a pas vécu. Le premier amour est fort, sincère et parfois destructeur.
Bien évidemment, certaines scènes sont ancrées dans ma mémoire, mais le temps a effacé ou atténué une grande partie d’authenticité du récit. D’ailleurs peut-on vraiment parler de réalité même quand les évènements viennent de se produire ?
Cela reste un point de vue subjectif, avec un manque d’objectivité flagrante, car on est au cœur de l’instant. Sans recul, un seul angle de vue reste obtus et restreint.
À l’époque, ce n’était que le profond ressentiment, le reflet trop à chaud de mes émotions amoureuses, avec la fougue et le manque de réflexion, tel un « jeune Werther », avec ses souffrances, comme le décrivait Goethe, romantique et passionné.
De ma mémoire reviennent des lieux, un parfum, quelques rires et beaucoup de larmes.
En tant qu’homme, j’ai toujours trouvé que devant la souffrance, j’avais une capacité d’oubli assez incroyable des faits. Même si je ne pouvais pas les gommer, j’avais la faculté d’embellir, de les adapter pour maitriser mes émotions. Un psychiatre trouverait un syndrome maniacodépressif avec un côté théâtral de mensonge, de duperie, tout en sachant que je ne dupe que moi, sans m’inventer une fausse identité de psychopathe schizophrène paranoïaque. Merci, Docteur Freud, mais c’est ma psychothérapie.
Entre les silences, une révélation, VANESSA
I
C’était un dimanche, du début de septembre 1977. Michèle était partie depuis près d’une heure maintenant pour rejoindre Marc. Elle avait encore pesté lorsque je repassais pour la centième fois le disque de « la valse des adieux » de Brahms, une sorte de jeu entre nous. L’interprétation était quelque peu mélodramatique.
Elle était venue me parler de ses amours tumultueuses avec Marc, qui de surcroit, comptait parmi mes amis. Comme d’habitude, je l’écoutais sans prendre parti, j’avais moi-même toutes mes pensées tournées vers l’être aimé.
Après son départ, j’ai quelque peu rêvé, repensant à cette journée de dimanche qui venait de s’écouler. J’ai toujours détesté les dimanches. Ils ont toujours eu, pour moi, un parfum d’ennui avec cette crainte, quand j’étais plus jeune, du lundi et du retour au lycée.
Cette aversion était prémonitoire, car ces fins de semaine demeurent aujourd’hui, les instants qui me séparent le plus fatalement de toi mon amour. Et pourtant, ton appel de tout à l’heure m’a apporté une joie immense, illuminant cette journée tellement grise et trop précocement hivernale.
Le bonheur était si intense qu’il m’a fallu le crier, afin de libérer en moi le trop-plein d’exaltation.

Je ne pensais pas que tu pourrais m’appeler de Florence, même si en moi, tout mon être le souhaitait, confusément, de toutes ses forces. Je m’étais couché assez tard la nuit précédente, après une journée passée à rêver de toi, à parler de toi à Michèle.
Elle m’écoute toujours avec beaucoup de gentillesse. Tu finis, d’ailleurs, par faire partie de sa vie puisque la plupart de nos conversations te sont consacrées.
Hier encore, tout en écoutant de la musique et en particulier un merveilleux quintette pour clarinette de Mozart que mon frère m’avait fait découvrir, je lui ai dit combien tu avais transformé ma vie en me faisant atteindre une plénitude jusqu’alors insoupçonnée.
Lorsqu’elle a vu, la première fois, ta photographie, elle a tout de suite décelé cette tendresse infinie qui auréole ton visage, mêlée d’une sorte d’imperceptible tristesse. Tu as parfois avec moi cet air mélancolique et nostalgique qui me fait craindre des douleurs mal cicatrisées. Mais, ton visage peut, tout aussi bien, prendre une expression radieuse d’une pureté presque enfantine. Lorsque tu souris, c’est la beauté et la grâce d’une déesse italienne.
Ta beauté me donne envie de te prendre dans mes bras, de t’embrasser, de crier, partout que je t’aime, tandis que j’entends ton rire merveilleusement léger.
J’avais dit à Michèle que tu étais de la noblesse italienne, avec toute la simplicité, la sincérité que personne à mes yeux ne pouvait égaler. À la vue de ton image, elle a confirmé mes dires.
J’ai conscience de la chance exceptionnelle qui m’est accordée de pouvoir évoquer mon bonheur sans réserve aucune.

C’est comme si malgré la séparation tu étais en permanence avec moi. J’ai développé de grands posters des dernières photos que j’ai pu te subtiliser, malgré tes injonctions de ne pas vouloir être photographiée. Je les ai mises sur tous les murs de ma chambre pour m’imprégner de toi. Toi, tu n’as pas cette chance, je ne t’ai pas donné des photos de moi. Je t’imaginais errante dans les couloirs du palais de ta mère, obligée de composer un visage apparemment serein. J’avais envie de te crier :
– « c’est toi, la plus courageuse, mon amour, aussi je sais qu’il me faut t’aider sans me laisser envahir par la tristesse d’être momentanément séparé de toi pour l’instant. »
Ce ne sont que deux semaines, même si ces quinze jours vont me paraitre très longs, c’est très court dans l’année. Tout reste relatif. Il y a des jours où le temps ne passe pas et d’autres où le soir arrive et la journée est déjà achevée.
II
Cela faisait un an, depuis la dernière rentrée scolaire que je l’avais rencontrée. Je préparais mon baccalauréat, elle venait d’arriver au lycée. J’avais choisi en plus du latin et du grec l’italien qu’elle enseignait.
Je la trouvai très belle, elle avait une voix si douce que j’ai voulu faire tout de suite de l’italien. Elle s’est aperçue des efforts rapides que je faisais malgré mon ignorance de la langue et de la grammaire. Elle m’a proposé de me donner des cours particuliers pour que je puisse rattraper mon retard sur les autres pour présenter au baccalauréat une option sérieusement.
Son enjouement à prodiguer ses cours a fait des merveilles. Je pensais en italien, je rêvais en italien. J’avais hâte de lui montrer les progrès que j’effectuais tous les jours comme une exponentielle.
Très vite, j’avais plus que le niveau requis. Elle m’encourageait à aller encore plus loin. Je me suis mis à étudier la Divine Comédie de Dante, de l’italien du Moyen âge, pire que l’Iliade et l’Odyssée, cent chants en trois parties, l’enfer, le purgatoire et le paradis. Dante voyage à travers les trois régions où séjournent les âmes.


Guidé par Virgile, il traverse les neuf cercles de l’enfer avant de parvenir a

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