Ambassade
536 pages
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Ambassade , livre ebook

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Description

Assyrie, -708 avant J.C.
Un vaisseau spatial dépose un coffre mystérieux dans les collines de Dûr-Sharrukin, la nouvelle capitale du puissant roi Sargon II.
Récupéré et caché dans une crypte par le grand-prêtre Akménazar, qui n'ose l'ouvrir, il va devenir au fil des siècles et de nos jours l'objet d'une terrible guerre de l'ombre, jusqu'à ce qu'il révèle son secret au jeune archéologue Daniel Waechter.
Dès lors, trente-sept années d'aventures échevelées et de dangers de tous les instants vont ponctuer les efforts de Dan pour protéger l'Ambassadrice, la lumineuse créature venue des étoiles pour apporter à l'humanité sa dernière chance de survie face à un péril mortel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 avril 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332678843
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0165€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-67882-9

© Edilivre, 2014
Première partie La chute d’Ishtar
Chapitre 1
Assyrie, – 708 avant notre ère.
Une pâle lueur nimbait les massives murailles de Dûr-Sharrukin. Point encore terminée, la nouvelle ville royale, surgie en peu d’années du désert par la seule volonté du Roi tout-puissant Sargon II, étalait déjà son orgueilleuse puissance au cœur des sables dorés des marches septentrionales d’Assur. A peine adoucie par la nuit, l’écrasante chaleur estivale avait chassé toute vie des ruelles de la cité.
Accoudé au parapet de la grande ziggourat, le Grand Prêtre Akménazar songeait.
Ishtar, chère à son cœur, déesse de la fertilité et de l’amour, n’était guère en faveur aux yeux de son souverain, défenseur exclusif du Dieu Assur qui avait donné son nom à l’empire. Aussi devait-il souvent user de ruse pour accomplir les rites honorant la Déesse sans susciter l’irritation du Roi, qui pouvait s’avérer mortelle dans ses fréquents paroxysmes. La vénération ostensible des autres dieux tels que Sîn ou Adad faisait partie de ces subterfuges innocents.
Akménazar leva les yeux vers le froid scintillement des étoiles. Sans qu’il eût besoin de la chercher, son regard se fixa machinalement sur sa préférée, plus brillante lui semblait-il que tous les astres de la sombre voûte.
– Ishtar ! Ô toi la bienveillante, mère de toutes les mères, que vienne enfin ton règne !
Nul ne conteste ta puissance, Ô Assur… Daigne cependant accorder une place au culte de la Bienveillante, qui ne saurait te porter ombrage…
Comme dans un songe, il crut voir s’accroître peu à peu le diamètre et l’éclat de l’astre aimé, qui atteint puis dépassa en quelques instants par sa taille celle de la Lune voisine.
Pétrifié, il balbutia : – Ishtar ! Est-ce bien toi ? M’aurais-tu enfin entendu ? Viens, je t’en prie, viens affirmer ta puissance !
Comme s’il avait entendu son appel, l’astre étincelant s’enfla encore ; un halo bleuté encerclait ses contours. Sa taille devenait gigantesque, et le grand-prêtre conçut enfin son erreur, car derrière lui, il aperçut au firmament le scintillement impassible de la véritable Ishtar.
Accompagné d’un sifflement à peine perceptible, l’objet grandissait toujours, et atteignait désormais les dimensions du Palais royal s’étendant sous son ombre. Dans le même temps, sa forme s’aplatissait, prenant l’apparence d’un disque gigantesque, tandis que le halo qui l’entourait semblait exploser en un tourbillon de couleurs éblouissantes. Lentement, l’apparition finit par disparaître derrière les collines qui formaient un demi-cercle autour de la cité, à une distance d’environ quatre mille pas vers le couchant.
Akménazar frissonnait d’une terreur sacrée, sa longue barbe frisée tremblotant comme la surface d’un lac sous la brise. Il se figea soudain, l’esprit traversé par une fulgurance, une voix bien réelle plutôt qu’une idée, qui lui vrilla le crâne en un appel à la fois musical comme le chant d’une flûte céleste, et impérieux comme un ordre divin :
– Venez à moi sans tarder ! Venez à moi ! A moi !
Le Grand-Prêtre resta un moment immobile, paralysé par une terreur bizarrement mêlée d’extase. Il finit par secouer lentement la tête, comme au sortir d’un songe, et se ressaisissant, descendit à pas précipités les marches de pierre menant à la base de la ziggourat. Toujours courant, il franchit l’espace le séparant de la poterne sud du mur d’enceinte, et apostropha d’une voix brève les quatre gardes qui somnolaient devant la colossale porte de cèdre.
– Attelez immédiatement mon char, et suivez moi à cheval ! Vite, par Erra !
On craignait Akménazar presque autant que le Roi ; il ne leur fallut que quelques instants pour exécuter ses ordres. Les battants s’ouvrirent, le char et les cavaliers à sa suite franchirent la poterne en trombe et disparurent bientôt derrière l’obscur horizon.
* * *
Par un chemin escarpé, ils franchirent la colline, à grand-peine.
Ils furent en vue de la Chose impensable et divine, et ils restèrent cloués sur place, tandis que les chevaux piaffaient en hennissant de terreur.
Inquiétant et sublime de beauté, l’immense disque reposait sur le fond grisâtre d’une vallée caillouteuse ; son pourtour s’irisait de couleurs variant d’un blanc laiteux à un pourpre éblouissant. Akménazar nota machinalement qu’aucun bruit n’en émanait plus ; l’étrange sifflement qui accompagnait sa chute avait cessé, et le silence ambiant n’en était que plus impressionnant.
– Allons, vous autres, suivez… Le Grand-Prêtre s’interrompit. La Voix… La voix douce et impérieuse, à laquelle il était impensable de résister, se frayait à nouveau un chemin dans son cerveau enfiévré.
– Venez sans crainte. Vous êtes l’Elu. Venez, et prenez soin de moi. Quand Ils seront partis, je vous dirai comment… La voix s’éteignit soudain. Dans un sifflement suraigu, le Disque s’éleva, lentement d’abord, puis de plus en plus vite, et disparut finalement en un éclair au-delà de la crête.
Le premier instant de stupeur passé, Akménazar fit un signe bref à ses compagnons et sauta hors de son char ; à regret, ils descendirent de cheval, et suivirent leur maître qui se dirigea d’un pas décidé vers le bas de la vallée. Trébuchant dans la rocaille, ils parvinrent enfin à destination, et, médusés, s’arrêtèrent brusquement. Au centre d’un vaste cercle d’herbes noircies gisait un objet étrange : une sorte de coffre doré et luisant, d’une longueur de quatre coudées environ.
Une espèce de cercueil – ou de sarcophage, tel que le Grand-Prêtre avait pu en voir lors de ses voyages en Egypte. Mais de celui-ci émanait une aura, un rayonnement invisible et pourtant perceptible qui le différenciait puissamment de tout ce qu’il avait pu connaître de similaire jusqu’alors.
Akménazar se tourna vers les gardes, restés pétrifiés derrière lui.
– Prenez ce coffre sur vos épaules, avec soin. Remontez le jusqu’aux chevaux, et posez le dans mon char. Si vous le faites tomber, je vous ferai écorcher vifs.
Les hommes hésitaient encore ; mais la crainte des châtiments bien réels que pourrait leur infliger le Grand-Prêtre l’emporta finalement sur leur sourde angoisse devant la magie des forces inconnues. Lentement, ils s’approchèrent du sarcophage et le chargèrent sur leurs épaules avec d’infinies précautions. Bien qu’ils fussent taillés en colosses, l’effort les fit grimacer, et Akménazar en déduisit que le coffre était d’un poids anormalement élevé. Sa curiosité de savant s’éveilla fugitivement devant ce nouveau mystère ; mais il ne devait plus s’attarder, l’aube allait bientôt poindre. Sans un mot, il prit la tête du groupe, et ils gravirent péniblement la pente escarpée qui menait à la crête. Parvenus à destination, ils firent une brève pause ; malgré l’obscurité, on percevait la sueur luisant sur le visage des porteurs.
Avec une infinie délicatesse – ils n’avaient pas oublié l’avertissement de leur maître –, ils déposèrent leur fardeau dans son char, et l’attachèrent au timon avec une longe pour éviter qu’il ne glisse. Akménazar prit les rênes et se tourna vers les quatre hommes qui se remettaient en selle.
– Au temple, vite !
Avant que le convoi ne s’ébranle, le Grand-Prêtre ne put s’empêcher d’effleurer de la main la paroi du coffre. Sa surface lisse et douce était tiède comme de la peau humaine, mais lui sembla d’une incroyable dureté lorsqu’il l’éprouva de l’ongle. Il remarqua également qu’une suite de signes était gravée sur le couvercle, mais l’obscurité l’empêcha de les identifier.
Lorsqu’ils repassèrent sous la poterne principale, les premières lueurs de l’aube éclaircissaient déjà l’horizon aux confins du désert. Arrivés devant la porte du temple jouxtant la ziggourat, les gardes déchargèrent le coffre, et le remirent sur leurs épaules pour suivre Akménazar à l’intérieur.
Ils traversèrent une vaste salle, à peine éclairée par quelques flambeaux dont la lueur fuligineuse laissait entrevoir une double rangée de colonnes massives, s’arrêtèrent devant une statue représentant un taureau ailé androcéphale aux proportions majestueuses. Akménazar appuya sur une saillie sculptée sur le socle de granite ; une énorme dalle pivota en grinçant, mettant à jour une ouverture verticale de la taille d’un homme. Après avoir décroché une torche de la muraille, le Grand-Prêtre fit signe aux gardes de le suivre dans un escalier de pierre qui s’enfonçait dans l’obscurité. Une descente d’une vingtaine de marches les conduisit dans un couloir étroit, puis dans une salle rectangulaire de trente pieds sur vingt. Ses murs nus ne comportaient aucun ornement ; en son centre se dressaient un autel et une statue de la déesse Ishtar.
– Déposez le coffre sur l’autel, et agenouillez-vous devant la toute-puissante, l’incomparable Ishtar ! Car c’est elle-même qui est là, devant nous, elle qui a daigné venir à ses adorateurs dans son vaisseau de lumière !
Un frisson glaça la nuque des quatre hommes, dû autant à la voix tonnante d’Akménazar qu’à la terreur sacrée qu’ils éprouvaient devant la surnaturelle étrangeté des scènes dont ils avaient été les spectateurs incrédules.
L’un après l’autre, ils s’allongèrent la face contre le sol, en murmurant de confuses invocations à la Déesse. Silencieusement, Akménazar se glissa vers l’entrée du corridor et parvenu sur le seuil, actionna un levier dissimulé dans la paroi. Un raclement sourd fit sursauter les gardes, qui se retournèrent et bondirent vers l’entrée en grondant.
Trop tard. La lourde dalle libérée par le mécanisme secret fit trembler le sol en tombant, étouffant l’écho du dernier hurlement des quatre emmurés.
Akménazar sourit.
– Vous serez de fidèles gardiens… et je suis sûr de

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