Âme, élève-toi !
292 pages
Français

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Âme, élève-toi ! , livre ebook

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Description

Ce roman aborde ici le sujet de la survivance de l'âme, nous entraînant, au fil des pages, dans une dimension inexplorée où vie et mort se fondent et se confondent.



Par le jeu de 4 personnalités qui sont reliées, à leur insu, par la loi des réincarnations, nous vivons leur évolution dans un univers où réalité et surnaturel s’entremêlent.



Franck et Hélène mènent une existence tranquille auprès de leur petit garçon jusqu'à ce terrible accident qui fera tout voler en éclats.



Charlie et Marylou vivent une histoire chaotique, mais trouveront la force de tout quitter pour réaliser leur chemin de vie.



Ces 4 vécus aux destins croisés nous interrogent sur les mystères de la vie, sur le libre arbitre, sur les choix d'évolution et enfin, sur notre devenir pour ce que nous appelons l'ultime voyage...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414494408
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49480-4

© Edilivre, 2020
Chapitre 1
*
5 juillet 2002
La nuit fut agitée. Les quelques heures de douleurs cessèrent lorsqu’enfin naquit son fils. Ce petit-être, à la seconde où il fut posé sur sa poitrine, transforma sa vie. Telle une chenille dans sa chrysalide, neuf mois furent utiles à Hélène pour devenir papillon : maman. Désormais elle ne respirera plus que pour lui. Le bonheur à portée de main, son existence entièrement dévouée à son fils, Yann.
A sept heures, Franck est rentré, épuisé, dans leur pavillon de banlieue pour se reposer, la laissant alors seule. Il n’aurait jamais pensé qu’un accouchement puisse être un tel ascenseur émotionnel. Tout changement était propice à inquiétude. Les bips émis par le monitoring lorsqu’il glissait sous l’effet des contractions et qu’il ne captait plus bien le rythme cardiaque de bébé ; les cris de douleurs d’Hélène, pour lesquels il était impuissant ; les longues minutes improductives à pousser jusqu’à épuisement, encouragée en vain par la sage-femme. Puis dans les dernières minutes, lorsqu’Hélène faillit s’évanouir, affaiblie par neuf heures de travail, il crut que la césarienne serait la seule issue. Mais non, ce petit bout de femme, force de la nature, l’a une fois de plus épaté en trouvant la ressource pour pousser une ultime fois. Quelle euphorie en entendant le petit cri de Yann ! A cet instant, Franck fut saisi d’un indicible bonheur comme il n’en avait jamais ressenti de toute sa vie.
Hélène s’allonge sur son lit d’hôpital, le berceau collé à son matelas, elle voit la frimousse de son tout petit par la paroi vitrée. Il dort profondément. Elle aussi est épuisée par son accouchement, mais elle peine à s’endormir. Ses yeux se ferment par intermittence car elle ne peut s’empêcher d’admirer son fils. ‘Quel miracle, la vie est magique’ pense-t-elle, cela dépasse toutes ses espérances. Elle en a passé des journées à s’imaginer comment serait son bébé, lorsqu’elle étendait ou rangeait ses petits vêtements, lorsqu’elle préparait son lit ou décorait sa chambre. Maintenant il est bien réel et encore plus beau que ce qu’elle avait imaginé. Emmitouflé dans sa gigoteuse vert pomme, un bonnet bleu sur son crâne chauve, les petits poings à demi-fermés et ses bras repliés près du visage, il respire calmement.
Il est 11 heures, réveillée par le médecin qui repassera tout à l’heure, elle avait fini par s’endormir mais d’un sommeil léger interrompu tantôt par l’auxiliaire venu s’assurer que le nourrisson aille bien, par l’infirmière pour surveiller ses constantes, par la femme de ménage pour nettoyer les sanitaires qu’elle n’a pas encore utilisé. Hélène se résout à rester semi-assise, l’épisiotomie commence à la lancer, elle reprend du Paracétamol.
Peu après le déjeuner qu’Hélène a dévoré sans même chercher à savoir si c’était bon, à jeun depuis près de vingt-quatre heures, elle reçoit un texto de sa meilleure amie :
« Je viens de terminer son thème astral, il est cancer ascendant bélier. Il a beaucoup de planètes en commun avec toi et surtout avec son père. Vous vous êtes déjà rencontrés dans une vie antérieure, il est revenu pour que vous puissiez résoudre une situation qui est restée en suspens dans votre vie passée. Par sa naissance il va réveiller en vous des choses que vous ne soupçonnez pas. »
Hélène est perplexe, elle ne croit pas en la réincarnation. Ce concept auquel certains adhèrent et que d’autres rejettent, lui semble trop utopique pour s’en soucier. Mais étrangement, ces mots résonnent dans sa tête au point de l’inquiéter. Qui peut revivre dans ce nourrisson fragile, entièrement dépendant d’elle et pourquoi lui voudrait-il du mal ? Elle regarde dormir ce petit ange à l’air serein, confiant et paisible, totalement abandonné à la confiance, qu’en toute innocence, il lui porte. La vie de Yann dépend de son bon vouloir, elle peut décider de la rendre aussi merveilleuse qu’abominable. Cet enfant sait-il dans quelle famille il est tombé ?
Lorsque Franck entre dans la chambre, elle revient à la réalité. Le monde continue de tourner au dehors mais Hélène semblait l’avoir oublié. Sa vie commence maintenant, comme si, sans ce rôle de mère, tout ce qu’elle avait vécu jusqu’ici était incomplet. Yann n’est là que depuis deux jours, mais Hélène ne saurait dire comment était sa vie sans lui. En une fraction de seconde, il a bouleversé tout son être, toutes ses cicatrices semblent se refermer grâce à l’amour qu’elle lui porte. Elle lui caresse ses cheveux soyeux pendant qu’il tète son sein. Il s’endort mais elle préfère le garder contre elle. Ils ont trouvé leur rythme. La montée de lait jaillit de sa petite poitrine qui est parcourue de longues trainées bleutées. Elle constate avec fierté que son petit trésor et elle sont en osmose. Ce n’est qu’à l’entrée de l’infirmière venue prendre sa température, qu’elle le pose délicatement dans le berceau.
Franck lui donnera son bain tout à l’heure, il n’est pas sûr d’y arriver. Hélène semble tellement mieux maîtriser ses gestes.
La sortie est prévue le lendemain, mais il lui tarde de retrouver la maison. Ses priorités et ses envies ont changé, elle a hâte de découvrir quelle sera sa nouvelle vie en dehors de ces quatre murs vert clair et blanc.
La huitième journée de Yann s’annonce sous les meilleurs auspices. Bercé par les clapotis de l’eau, les rires et cris de ses cousins jouant dans la piscine, ne le perturbent pas dans son sommeil. Il ne se réveille que pour téter le sein de sa mère. Elle éloigne une abeille qui ose s’aventurer loin du parterre fleuri entourant la terrasse ombragée. Le nouvel arrivé dans la famille Cassin met en émoi les femmes et ravit les hommes dont il transmettra le nom en perpétuant leurs traditions. Hélène telle une louve, s’assure que les petits ne touchent pas à son fils. Gabin a un rhume, elle garde une distance raisonnable entre lui et son bébé, de peur qu’il ne soit contaminé. Son attitude fait sourire sa belle-sœur qui se revoit cinq ans plus tôt tout aussi protectrice. Elle aurait tant voulu porter Yann mais elle ne préfère pas brusquer Hélène, ce sera pour une prochaine fois. Elle écoute la famille de Franck débattre sur le mode de garde le plus adapté à son enfant. Loin de ces préoccupations, elle a fait le choix de ne plus travailler car point non négligeable, son mari lui assure un train de vie confortable.
**
5 juillet 2002
Charlie tente de masquer son stress en plaisantant avec ses copains devant le lycée. Ils se remémorent les moments les plus comiques de leur année de terminale qui fait désormais partie du passé.
— Oh, regarde ! Voilà Rémi qui arrive. Alors lui, s’il a son bac, c’est un coup de chance ! ironise William.
— C’est clair qu’il a un sacré dossier ! Tu te rappelles quand on est parti en classe découverte au collège ? Dans le bus, il s’était endormi. Lorsqu’il s’est réveillé, je lui ai dit « T’as de la bave là ! » en lui montrant le coin de ma bouche. La crise de rire… se rappelle Charlie.
— Et la fois où on a voulu le caser avec Justine et qu’elle était dégoûtée par ses boutons d’acné ! Elle tirait une de ces tronches.
— Ah oui : surtout quand tu lui as dit « Allez… vas-y… il en meurt d’envie ! Et puis quand vous vous ennuierez tu n’auras cas lui percer ses pustules avec tes dents, il y a de quoi faire ! » renchérit Charlie.
— Clair ! Elle a failli en vomir ! mime William.
C’est alors que Rebecca s’approche d’eux, Charlie lui pose un délicat baiser sur ses douces lèvres. William se sentant de trop, s’avance, salue le directeur qui est en train d’ouvrir les grilles du lycée.
— Allez… les dés sont jetés, se résigne Rebecca.
Charlie connait alors sa plus grande joie. Diplôme en poche, glorieusement réussi, mention bien, il fête joyeusement son succès dans la maison de William dont les parents se sont éclipsés comme promis. L’alcool coule à flot, les recalés se consolent, les bacheliers trinquent jusqu’à plus soif.
Peu après minuit, la piscine des propriétaires a accueilli plus de la moitié des convives, une trentaine de paires de basket et sept litres de boisson diverses. Le jardin est méconnaissable. Par endroit, les rires cèdent leur place à des disputes, tandis qu’au fond de la cour, entre deux voitures, certains se vident de leurs excès. Charlie raccompagne Rebecca qui tient péniblement sur ses jambes, les cinq cents mètres qui les séparent du pavillon de William lui paraissent bien long. Il descend la rue, marchant à bonne allure, au creux de son ventre se forme une boule qui grandit à mesure qu’il se rapproche de chez lui. Le retour au domicile se fait sans enthousiasme, l’absence d’appel de ses parents, témoignant, une fois encore, du réel désintérêt porté à ses résultats. La maison est plongée dans le noir. Charlie entre discrètement. A tâtons, il trébuche sur un objet volumineux qui entrave sa route. La lumière s’allume, alors qu’il est encore à terre. Son père vocifère :
— Relève toi donc, et prend cette valise dans laquelle j’ai rassemblé tes affaires. Maintenant que tu as un bagage en main, je te laisse vivre ta vie, et prouve-moi que tu es un homme, un vrai.
Charlie fixe cette valise bleue, reçue pour ses douze ans en guise de cadeau de noël. Cette année-là encore, il n’aura pas eu de téléphone portable ni aucun des souhaits de sa liste. Il s’attendait un jour à ce que son père le somme de partir, il avait si souvent entendu, au détour d’une dispute dont son père était coutumier « Tu ne moisiras pas ici, à 18 ans tu te casses ! »
Il réfléchit à contre cœur et rétorque, comme si cela allait de soi :
— Je suis déjà un homme !
 Son père grimace et brandit son index en d

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