Atlanteä - 1 - La prophétie des étoiles
294 pages
Français

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Atlanteä - 1 - La prophétie des étoiles , livre ebook

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Description

Fantasy - 585 pages


À la merci d’Asphobia, la déesse des ténèbres qui menace les royaumes d’Atlanteä, le peuple de Zamoryä paie d’un soleil perpétuel la guerre dévastatrice qu’il a menée contre son voisin Astéria.


En tentant d’invoquer la magie pour ramener la nuit sur leur territoire, les zamoryäns ouvrent une brèche libérant Asphobia. Dès lors, Zamoryä est la proie des assauts répétés de cette entité maléfique contre laquelle Zellon de Teä, souverain bienveillant et opiniâtre, lutte avec acharnement pour protéger les siens.


L’arrivée inopinée d’une curieuse inconnue, littéralement tombée du ciel, rappelle à Zellon une prophétie qu’il n’avait jamais prise au sérieux. Zellon ne peut s’empêcher de penser que l’apparition de cette jeune femme n’est pas étrangère au réveil d’Asphobia.



Cerise, qui vient de notre monde, n’est pas au bout de ses surprises et devra museler son impertinence légendaire si elle veut survivre dans cet univers digne des romans qu’elle adore lire.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 novembre 2021
Nombre de lectures 8
EAN13 9782379613661
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Atlanteä – 1 – La prophétie des étoiles


Julianna Hartcourt
Julianna Hartcourt





Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-366-1
À mon fils Nathanaël, parti trop tôt rejoindre les étoiles pour de nouvelles aventures.
Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir.
Jean Jaurès

Zellon
Prologue
Le roi est mort. Vive le roi !

Zellon contempla avec une profonde amertume le trou béant à ses pieds.
Il ne restait plus rien de la ville qui se trouvait là autrefois. Célénia avait sombré dans les ténèbres, dévorée corps et âme par une entité monstrueuse. Un craquement sinistre lui rappela que l’endroit n’était guère sûr et pouvait s’effondrer à tout moment.
Le jeune roi savait au fond de lui qu’il devait impérativement rebrousser chemin avant qu’il ne soit trop tard, mais il était pétrifié par l’horreur.
Nous avons échoué. Nous sommes en train de tout perdre, voilà l’insupportable vérité.
Zellon serra ses poings d’impuissance.
— Nous devons partir, Votre Altesse, l’avertit Finlenn, qui le rejoignit en quelques enjambées.
Le soldat inspecta l’horizon, les yeux plissés d’inquiétude, le visage tendu.
— Il n’y a plus rien à sauver par ici, Zellon, murmura Finlenn, qui était désolé pour lui. Il ne sert à rien d’espérer… Votre père, feu Sa Majesté, ne reviendra pas. Hélas !
Zellon pivota brusquement vers celui qu’il considérait comme un ami et acquiesça d’un air sombre. Finlenn se montrait rarement familier.
Le roi est mort. Vive le roi !
Zellon avait du mal à croire à cette réalité. Son père étant dans la force de l’âge, il ne pensait pas accéder au trône aussi rapidement. Bien sûr, Zellon y avait été préparé dès son plus jeune âge, cependant, jamais il n’aurait cru que ce moment arriverait si vite.
Pas dans de telles circonstances. Pas au milieu de rien ni devant ce Néant, qui me nargue ! Je refuse d’être le dernier !
Finlenn, qui fixait toujours Zellon, avait conscience que l’heure était grave, voire dramatique, pour tout le royaume… Enfin, ce qu’il en restait.
Que la grande Hissä nous vienne en aide, il n’y avait plus rien à faire. Tout est fini.
— Comment leur annoncer l’inacceptable ? marmonna le nouveau souverain. Comment leur révéler à tous que je n’ai pas su protéger leur roi ?
Finlenn préféra garder le silence et baissa la tête. Il savait que, quoi qu’il dise, Zellon ne l’aurait pas écouté. Ce dernier se sentait bien trop coupable pour entendre la voix de la raison.
Ne supportant plus la preuve évidente de son impuissance, Zellon retourna à sa monture d’un pas raide et lourd. Pour la première fois de sa vie, il ressentit tout le poids des responsabilités qui lui incombaient dorénavant, sans compter qu’il avait failli à sa mission, qui était d’assurer les arrières du monarque.
Zellon se remémora avec dégoût la manière dont il l’avait regardé se faire dévorer en une bouchée par l’appétit dévastateur d’Asphobia. Paralysé par une terreur sans nom, il n’avait pas esquissé le moindre geste pour le sauver.
Un comportement lâche et indigne d’un prince. Son père était mort sous ses yeux. Zellon aurait voulu crier sa douleur et sa honte, les extraire de sa poitrine pour ne plus rien éprouver, mais manifester ainsi sa détresse était un privilège qui lui était interdit. Alors, il réprima un hurlement de fureur, et à défaut, reprit contenance, avant d’enfourcher son cheval.
Un monarque est inébranlable, quelle que soit sa condition.
Resté en retrait, Finlenn surveillait Zellon avec attention. Il voyait bien à quel point ce dernier supportait mal la situation, mais il devait se ressaisir.
Finlenn se promit d’être présent à ses côtés. Plus que d’un soldat, Zellon aurait besoin d’un ami qui pourrait le soutenir dans l’ombre et veiller sur lui. En attendant, leur faction devait retourner impérativement à la cité. Célénia, qui n’était plus qu’un funeste souvenir, devait leur servir d’exemple.
Un tel drame ne devait plus jamais se reproduire.



Inconscient des réflexions de son compagnon d’armes, Zellon rejoignit les troupes qui patientaient un peu plus loin. Dès qu’il fut à leur hauteur, il leva une main gantée, signifiant d’un geste l’ordre de partir.
Cela ne lui plaisait guère, cette retraite improvisée sonnait le glas de tous leurs espoirs, mais que pouvaient-ils faire de plus ? Feu le roi et lui-même avaient cru pouvoir sauver, si ce n’était la ville, au moins ses habitants. Ils en avaient payé le prix fort.
Tandis qu’ils chevauchaient loin de ce paysage désolé, une rage sauvage s’empara de Zellon. Lui et son père n’avaient pas su préserver Zamoryä, alors comment pourrait-il y parvenir seul ? Étaient-ils donc tous voués à disparaître ? Était-ce ce que son peuple attendait de lui ? Qu’il les guide vers une mort certaine ?
Que d’impuissance et de désillusions !
Bien sûr, il y avait cette histoire d’élue providentielle, mais Zellon se refusait à se laisser influencer par la moindre prophétie prononcée par la prêtresse de leur royaume. Il ne commettrait pas la même erreur que son père. Il trouverait une solution pour que Zamoryä sorte victorieuse de ce combat désespéré, qui les opposait à la déesse des Ténèbres. Il ne perdrait pas son temps à chercher une princesse, qui pourrait les sauver tous. À ses yeux, il s’agissait d’une simple légende sans aucun fondement.
Zellon comprenait que leur unique chance de survivre à ce marasme était de réactiver le Passage menant vers un autre royaume. Un endroit qui ne serait de préférence pas touché par leur malédiction.
Par quel moyen ? Cela restait un mystère pour lui comme pour les érudits qui résidaient au palais.
Le Passage situé sur l’île Oubliée avait été scellé des millénaires plus tôt suite à une terrible guerre qui les avait confrontés aux Astériens. Furieuse de voir ses enfants se déchirer, Hissä, la mère de toute chose en ce monde, avait maudit les deux pays, privant l’un du soleil et l’autre de la nuit.
Cette malédiction n’était pourtant pas le plus implacable des maux.
Quelques centaines d’années plus tard, en cherchant un moyen d’échapper à la punition divine, les Zamoryäns avaient bien malgré eux ouvert une brèche à la pire des calamités : Asphobia. La Bête Immonde , toujours plus affamée, qui dévorait tout sur sa route. Pour le plus grand malheur de ses victimes, celle-ci ne laissait derrière elle qu’un vide infini.
Le Néant.
Unique héritier du trône, Zellon se promit de ramener la paix et la prospérité au sein du royaume qui était, depuis la mort tragique de son père, sous sa responsabilité. Le nouveau roi s’en fit le serment.
Chapitre 1
L’ombre de la Ténébreuse

Bien des siècles plus tard, au même endroit

Hildegarde observait avec un mélange de fascination et d’horreur la masse sombre qui se trouvait à ses pieds. Si elle franchissait le pas qui la séparait du Néant, est-ce que cette partie de son corps disparaîtrait à son contact ?
Ces étendues de sables et de roches avaient été autrefois une luxuriante vallée sur laquelle reposait Célénia, la magnifique cité des rois. À présent, tout n’était plus que désolation à perte de vue, un désert à la terre stérile, empoisonnée par les ténèbres.
Zellon de Teä, leur monarque actuel, n’avait rien pu faire pour sauver la ville du désastre. Son père, feu le roi, avait perdu la vie durant ce combat voué à l’échec. Cela s’était passé plusieurs siècles auparavant et, pourtant, Hildegarde avait l’impression fugace que c’était le Cycle précédent.
— On ne devrait pas rester ici, lui rappela l’un des éclaireurs qui l’accompagnaient. Si jamais Asphobia se réveille, nous ne pourrons pas lui échapper à une si faible distance.
C’était vrai, réalisa-t-elle, effrayée. Ils étaient venus s’assurer que la Ténébreuse n’avait pas bougé. Tant qu’elle était en état de dormance, ils se trouvaient tous dans une sécurité relative. Mais si elle venait à s’éveiller ? Le cas échéant, ils n’auraient pas beaucoup de temps pour faire évacuer la ville la plus proche. Asphobia avait un appétit insatiable.
La jeune femme leva la tête et contempla le soleil qui brillait de mille feux au-dessus d’elle avant de faire demi-tour, ses pas crissant sur le sable brut.
— Quelle heure est-il, à ton avis ? demanda Hildegarde à son compagnon.
L’homme qui marchait à ses côtés sortit de sa poche un petit globe, au verre translucide sur l’un de ses hémisphères et recouvert de cuivre de l’autre. Il y jeta un coup d’œil rapide avant de le ranger.
— Il est tard, dit-il. Nous devrions nous dépêcher si nous voulons nous reposer dans un endroit sûr avant la Non-Nuit.
Hildegarde acquiesça et répondit :
— Encore un effort, et nous aurons quitté ces ruines. J’aperçois un début de végétation devant nous !
Les deux éclaireurs accélérèrent le pas en direction d’une rangée d’arbres. Hildegarde connaissait bien ces bois. Il s’agissait de la forêt de Kélombre, ce qui signifiait qu’ils n’étaient plus qu’à quelques Cycles de leur destination.
Le royaume de Zamoryä n’avait pas toujours ressemblé à un vieux bout de roche tout décrépit. Il fut une époque lointaine où ce pays avait connu des Cycles meilleurs.
Malheureusement, la guerre contre Astéria avait été dévastatrice ! La simple évocation de ce nom, même en pensée, donna des sueurs froides à Hildegarde.
À l’heure actuelle, Zamoryä en payait le prix fort. En plus d’avoir à endurer un jour sans fin, leur monde était dévoré par la déesse noire et ses enfants, qui ne laissaient rien sur leur passage. Quelle plaie !
La jeune femme eut bien du mal à se reposer, bien qu’ils se soient installés à l’abri de la lumière. Un certain mal-être ne la quittait plus depuis le Cycle précédent.
Incapables de trouver le sommeil, Hildegarde et son compagnon reprirent leur route à peine quelques heures plus tard.
La traversée de la forêt fut presque agréable grâce à l’ombre apportée par le maigre feuillage des arbres

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