Bloc K
348 pages
Français

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Bloc K , livre ebook

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Description

Nous sommes au XXIe siècle et la surpopulation de la Terre est en train de mener l'espèce humaine à sa perte. Pour sauver l'homo sapiens, Pierre 2, scientifique de formation et nouveau prélat de toutes les églises, met en place Le Projet. Celui-ci est destiné à recréer les lignées humaines qui, avant de disparaître, utilisaient des moyens de reproduction variés et adaptés à leur environnement.
Son but, faire croître et multiplier ces lignées pour qu'elles survivent à des mondes inhospitaliers ou impropres à l’établissement de l’espèce humaine.
C'est dans ce contexte que 500 ans plus tard, un jeune prêtre est appelé pour enquêter sur la mystérieuse disparition de son prédécesseur et guide des lignées du « bloc K »...
Parcourez ce monde fantastique et faites connaissance avec votre futur !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 mai 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332693778
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69375-4

© Edilivre, 2014
Dédicace


Ce livre est dédié à toutes les formes de vie qui ont existé,
existent ou existeront sur Terre ou ailleurs.
Introduction
Le Conclave délibérait depuis cinq jours sans réussir à trouver un successeur à Muad 3 décédé quatre semaines auparavant. Le ciment du tombeau où reposaient ses cendres séchait depuis peu lorsque s’annonça la bataille pour sa succession, d’abord sous forme de murmure, puis de grondement, elle ne tarda pas à emporter les esprits surchauffés sur son passage. Depuis la réunification des trois églises monothéistes, l’histoire se répétait. L’ordonnance prévoyait, à la mort de Muad le musulman, l’élection d’un chrétien à la tête du Concile. A son décès ce poste reviendrait à un prélat juif. Malgré cette routine successorale rien n’empêchait le jeu fratricide des alliances, les discussions faisaient rage à l’intérieur des communautés et les messagers s’épuisaient à acheminer des consignes obsolètes avant même leur arrivée. Pour le premier secrétaire du cardinal Pierre Sioux, cette effervescence correspondait tout à fait à l’idée qu’il se faisait de l’enfer, ordre, contre-ordre, vraie-fausse nouvelle, rumeur non fondée régnaient victorieusement sur son petit monde d’ordinaire si feutré. Au vu des circonstances et en dépit d’un attachement réel envers son supérieur, il ne pouvait s’empêcher de le trouver scandaleusement nonchalant. Il aurait souhaité le voir combatif et déterminé mais, depuis la réunion du Conclave, le cardinal passait le plus clair de son temps en compagnie de ses livres ou de ses conseillers intimes, alors que d’autres rassemblaient fidèles et alliés. Son éminence le cardinal Pierre Sioux était né chrétien, mais son sang charriait des générations d’animistes ce qui expliquait peut-être son choix pour la biologie avant d’avoir envisagé la charge ecclésiastique. Passionné par le vivant sous toutes ses formes, il avait fini par acquérir une solide renommée dépassant largement le cadre de sa prestigieuse université. A trente ans et couvert de diplômes il entra au séminaire avec une dérogation spéciale qui l’autorisa à poursuivre ses recherches. Le temps et ses qualités avaient fait le reste et Pierre Sioux se retrouvait sur la liste restreinte des appelés, d’où sortirait bientôt le prochain chef du Concile des églises réunies. A l’heure de l’imminence du verdict le secrétaire parcourait les appartements de son éminence en pestant, tête baissée, sur toutes les inconséquences de Sa seigneurie. Il doit être dans la bibliothèque , marmonna-t-il. Son front brillait d’une moiteur courante en ces fins d’été tropicales. Il entra sans frapper, oublieux des usages. Installée dans son fauteuil préféré, un verre de cognac posé sur le guéridon, son éminence écoutait avec attention celle qui lui faisait face. Encore elle ! C’était la troisième fois qu’ils se croisaient cette semaine, maugréa-t-il en se renfrognant un peu plus. Elle, c’était le maître de recherche Sarah Frag, docteur en biologie et anthropo-paléontologue, elle accompagnait et conseillait Pierre Sioux sur tous les travaux scientifiques dignes de publication. A l’approche du secrétaire elle s’interrompit. Comme d’habitude le sens des derniers mots qu’elle prononça lui échappa, ces communications codées semblaient avoir été spécialement mise au point pour les protéger des oreilles indiscrètes comme les siennes. La femme se leva pour le saluer et planta ses yeux gris acier dans son regard avec bienveillance.
– Alors, c’est le grand jour… dit-elle souriante.
– Oui peut-être, répondit-il avec empressement.
– Ne vous inquiétez pas mon ami, tout va bien se passer ! Le Conclave est en séance depuis cinq jours, il ne tardera pas à voter, demain ou après demain au plus tard, il n’y a plus rien à faire de toute façon. Se voulant rassurant le cardinal esquissa un bref sourire à l’attention de son secrétaire visiblement débordé par la situation. L’entretien entre les deux interlocuteurs était terminé, Sarah Frag prit congé et enveloppa les mains du cardinal dans les siennes en guise de salut. L’espace d’une seconde le corps de Pierre Sioux tressaillit à son contact et un soupir s’échappa de ses lèvres quand leurs mains se séparèrent. Le secrétaire, témoin malgré lui de cette intimité, détourna les yeux jusqu’à ce que la porte se referme sur elle.
– Vous allez bien Monseigneur ? Osa-t-il questionner.
– Oui je vais bien, veuillez préparer mes vêtements et revenez quand le Conclave aura pris sa décision.
C’était un ordre. Il obéit et prépara deux tenues, celle d’apparat et l’autre. Cette tâche accomplie, il sortit rejoindre ses collègues qui, comme lui, attendaient fébriles le résultat des délibérations.
Pierre, seul dans la grande pièce tenait son verre entre le pouce et l’index et s’amusait à faire tournoyer le liquide ambre d’une légère inclinaison des doigts. Il avait enfin la confirmation de ce qu’il s’acharnait à prouver depuis des années. Sarah Frag était une des réponses à ses questions et celle qui l’avait aiguillé sur le chemin de la compréhension. Tout son travail sur la reproduction des espèces humaines précédant ou accompagnant le genre homo, doublement sapiens, prenait sens à cet instant. Avec cette théorie, il comprit qu’il tenait aussi le salut de son espèce entre les mains.
A présent les dés étaient jetés. Soit il était élu, soit les habitants de Terre mourraient dans moins de mille ans. Toute sa vie avait été modelée dans ce but, il réalisait enfin l’importance et la nature des appuis dont il avait bénéficié, plusieurs décennies durant, pour arriver à ce carrefour ou sa destinée allait peut-être se confondre avec celle de l’humanité. Etre le récipiendaire de cet espoir lui donna le vertige. Il avala son verre d’une traite puis se rendit dans la salle de bains. L’eau chaude et savonneuse l’attendait dans la vielle baignoire séculaire, il lava soigneusement son corps glabre et le massa d’essence de tilleul, dont l’odeur apaisante favorisait la concentration. Il s’habilla sans hâte et s’installa face à la fenêtre du salon. La place pontificale se distinguait au loin, un murmure sourd s’élevait, des milliers de gorges serrées attendaient comme lui le choix de ses pairs. Il ferma les yeux et attendit. Le soir du septième jour à 19 heures les cloches sonnèrent, le secrétaire au paroxysme de l’excitation fit irruption dans le salon et sortit Pierre de sa méditation.
– C’est vous ! Hurla-t-il, évacuant par ces deux mots toutes les tensions accumulées durant l’interminable attente.
Le cardinal se leva et annonça qu’il était prêt. Celui que l’on nomma Pierre 2 l’hérétique venait d’être élu chef du Concile des églises réunies. Il avait un monde à sauver, il se mit au travail.
Cinq cents ans passèrent.
Prologue Sah’r
Mais qu’est-ce qui m’arrive, pensa Sah’r, égaré dans les allées du troisième sous-sol du Bloc k ? Une douleur vive torturait son cerveau et brûlait sa conscience. Il avait une furieuse envie de l’extirper en allant se fracasser le crâne contre un des gigantesques pylônes porteurs du Bloc k, mais son corps intoxiqué par l’adrénaline fuyait frénétiquement dans l’espoir d’échapper à l’ennemi sans nom. Les mains en étau sur ses tempes il recherchait désespérément un abri à ses souffrances. Sur la peau devenue grise de son visage déformé, perlait une sueur nauséabonde. Ses yeux, habituellement d’un vert lumineux, s’enfonçaient méfiants et hagards, profondément au fond de ses orbites. Ses mains, raides et glacées, menaçaient de rompre sous l’effet de la tension musculaire provoquée par les décharges hormonales. Sa précieuse tunique trois-quarts réduite en lambeaux sales pendait le long de son corps partiellement mis à nu. La peau découverte, zébrée de marques rouges, ponctuées de petits hématomes violets, témoignaient d’une lutte récente. Sah’r avait perdu la notion du temps, ne lui restait que celle de l’espace.
– Qu’est-ce que je fais là, où est Tchum ?
C’était sa première pensée cohérente depuis longtemps. Un gouffre d’appréhension s’ouvrit sous ses pieds aspirés par le vide, le vertige emporta une partie de la douleur logée dans son crâne. Son organisme épuisé ralentit l’allure, les souvenirs affluèrent et avec eux, le chagrin. Ses dernières forces l’abandonnèrent, il s’effondra contre un des piliers soutenant la structure du Bloc. Recroquevillé au pied de la colonne, il sanglota. Les larmes brûlèrent sa peau desséchée du sel de vie qu’elles contenaient.
J’ai échoué, martelait la pensée assassine. Très vite, il évalua toutes les alternatives.
Il était trop tard pour alerter son supérieur, le cardinal. Faire appel à Claire, il savait déjà ce qu’elle ferait. Elle l’enfermerait pour le protéger, ce qui reviendrait à le laisser seul avec sa souffrance. Fuir à l’extérieur, hors du Bloc, impossible. Sah’r se releva. La tête lourde, l’équilibre précaire, il s’avança à découvert et attendit que son estomac reprenne sa place, emmenant avec lui la nausée qui emplissait sa bouche. Il reprit en sens inverse le chemin parcouru. L’ascenseur l’attendait portes ouvertes, il le mena au quatrième sous-sol glacial, profondément enfoui sous terre, là où personne ne venait jamais. Tout l’espace était occupé par des containers géants, la plupart abritaient l’ingénierie vitale au fonctionnement du Bloc k. Il dépassa rapidement les premiers, chargés d’accumuler les réserves d’énergie tellurique directement pompées dans le sol, bien loin au-dessous de lui dans les entrailles de Terre, avant de trouver celui qu’il cherchait. Son choix se porta sur le sous-bloc, réfrigéré, contenant les capsules de survie. En raison du froid extrême r

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