Colonie : Les natifs - tome 4
132 pages
Français

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Colonie : Les natifs - tome 4 , livre ebook

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Description

Voila deux révolutions - environ 4 ans - que l’équipage du New Hope s’est posé sur Lone pour y fonder la première colonie terrienne.
Depuis, le commandant Kearney a laissé la communauté prendre son envol en organisant des élections pour désigner un conseil d’administration au camp de base et s’est retiré au bord de l’océan avec un petit groupe.
En tout, ce sont désormais quatre villages qui se développent à leur rythme, au gré des difficultés rencontrées et des spécificités de leurs environnements, ignorant que d’autres civilisations et d’autres créatures sont déjà là depuis bien longtemps. Peu à peu, la technologie qui les soutenait jusque-là se fait rare et sa valeur augmente, créant les premières rivalités.
Alors que les premiers natifs humains de la planète fêtent leur troisième anniversaire, des frontières invisibles commencent à se chevaucher à l’insu de tous. L’enchaînement des évènements, les décisions prises, entraînent des conséquences ou les relations entre eux, mais aussi les différentes créatures, menacent un équilibre qui semble impossible à tenir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2023
Nombre de lectures 7
EAN13 9782312131047
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Colonie
J. M. Varlet
Colonie
Les natifs – tome 4
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2023
ISBN : 978-2-312-13104-7
Avant-propos
Si vous lisez ceci, c’est que vous êtes toujours avec moi sur mon chemin.
Et bien je suis content de vous voir, déambulant tranquillement au gré de mon imagination à mes coté, dans les plaines interminables de Lone, au milieu de cette mer d’herbe haute animée par le vent, cette légère odeur de prairie, la peau à peine chauffée par les rayons du soleil.
Au loin, nous pouvons distinguer les silhouettes majestueuses des montagnes qui se dressent sur leurs pieds noyés par la masse sombre de la forêt.
Soulageons un peu nos épaules en tirant sur les angles de nos sacs et laissons les paumes de nos mains caresser les cimes des tiges agitées qui nous entourent, bruissant sur notre passage, un pied après l’autre, appréciant cette sérénité. Notre respiration à l’unisson du souffle de toute une planète.
Précédemment
Il y a maintenant deux cycles que les humains ont débarqués sur Lone. Nous aurions pu parler d’années mais les journées faisant plus de vingt-quatre heures, et les rotations autour du soleil plus de douze mois…
Pour faire simple, à l’échelle terrienne, plus de quatre ans se sont écoulés.
Après une course de trente-huit années à travers l’espace depuis la Terre, le premier vaisseau de colonisation est arrivé à destination.
Piloté automatiquement par Noé , une intelligence artificielle, il a franchi tous les obstacles et termine son voyage de façon quelque peu mouvementée sur le sol de Lone . Ce n’est pas très important puisqu’il ne pourrait, de toute façon, pas repartir.
Les huit cent membres de l’expédition, qui émergent à peine de leur long sommeil, ne comprennent pas tout de suite que l’ordinateur, supposé veiller sur leur intégration dans l’équilibre biologique de leur Nouveau Monde, œuvre sur un plan plus large que la seule échelle humaine.
Le premier à réaliser la mesure du danger, l’amiral Brian, responsable de la mission, le paye de sa vie.
Ignorant totalement ces éléments, Alex Kearney , le second du vaisseau devient par ordre de succession le nouveau commandant de la base en développement.
Le village modulaire, construit à flanc d’une des collines qui borde le site d’atterrissage, prend naturellement le nom de New Hope , comme l’astronef qui les a amenés ici. Au fond de cette vallée un fleuve s’écoule paresseusement en serpentant vers l’océan.
Ils sont pour la première fois confrontés à la faune locale qui se présente sous l’apparence de paisibles ruminants qui ne semblent pas s’intéresser aux nouveaux arrivants.
Malheureusement, les chevaux et les bisons, deux des espèces massivement importées pour soutenir le développement de la nouvelle civilisation, disparaissent dans les plaines, à peine réveillés.
Des cultures sont lancées sur un sol particulièrement fertile, recouvert initialement d’une herbe sauvage, haute, qui pousse à une vitesse impressionnante.
Au cours d’une reconnaissance jusqu’à l’océan, les colons apprennent qu’ils ne sont pas l’unique forme de vie capable d’utiliser des armes. De gigantesques sortes de pieuvres peuplent le rivage et le sang est versé pour la première fois.
La navigatrice, Scarlett Dryden, responsable également des systèmes informatiques, s’aperçoit du dysfonctionnement de Noé. Elle prend peur lorsqu’elle réalise que les efforts de l’IA visent à intégrer des espèces terriennes à sa guise, avec pour seule priorité l’équilibre naturel de la planète dans son ensemble. Pressentant une menace pour les humains, elle alerte l’encadrement de la mission, le nouveau commandant et son second, Erine Day.
C’est sans compter les capacités de Noé. Celui-ci anticipe la réaction de l’équipage et déplace l’intégralité des unités qui le constitue au moyen de drones à bord d’une des deux navettes de l’astronef. Il prend la fuite sans laisser de traces et disparaît vers les montagnes. Pour garantir l’égalité des chances des espèces, il déconnecte les colons de la station géostationnaire d’observation, part avec l’ensemble des bases de connaissance, une vaste animalerie en stase, coupe les réseaux de surface et les prive des communications avec la Terre. Il emporte aussi avec lui l’intégralité des relevés faits pour la préparation de la mission.
Les colons ignorent qu’il fait la rencontre d’une forme de vie ailée, de grande taille, les griffons, qui endommagent gravement son appareil et le contraignent à un atterrissage de fortune, à peine parvenu aux montagnes, au fond d’une gorge encaissée.
Isolés, ils poursuivent leur installation en appliquant le plan prévu à court terme, seules directives et données encore entre leurs mains. Ils terminent les constructions, fortifient le village et organisent la collecte des ressources sous la surface avec les outils techniques apportés avec eux. Les foreuses quittent New Hope avec une cinquantaine de personnes pour rejoindre l’unique site de prospection connu sous les ordres d’Edward Jackson, l’ancien mécanicien navigant de l’astronef.
De nombreux couples se forment naturellement et les choses suivent leur cours paisiblement.
Dépourvu de moyen de transport, un talentueux jeune biologiste, passionné de technologie, Abel Maas, parvient à élaborer un modèle de véhicule parfaitement adapté à l’environnement : le ranger. Composé d’un châssis supportant une grande cabine vitrée devant un moteur puissant sous un capot amovible, il domine quatre énormes roues en alliage. Une petite chaîne de montage est créée pour suppléer au manque de fiabilité des trop rares voitures électriques, à la disparition des chevaux et l’incapacité de pouvoir utiliser les gros herbivores à des fins domestiques.
L’officier en second, Erine Day, qui est la seule pilote aguerrie de la mission, tente le tout pour le tout pour tenter de reprendre le contrôle de leur technologie. Elle subtilise la dernière navette avec ce qui reste de carburant pour rejoindre la base géostationnaire avant que ce ne soit plus possible.
Une nouvelle fois, Noé anticipe l’action humaine. Il tente, en vain, de dissuader Erine tant qu’elle peut encore faire demi-tour. En guise de réponse, Erine tire deux missiles vers la station afin de le neutraliser, mais le mal est déjà fait. Noé utilise les dernières secondes à sa disposition pour neutraliser définitivement l’ensemble des systèmes de communication terrien.
Hélas, le carburant manque, et le vaisseau n’est plus en état d’entrer dans l’atmosphère sans dommage.
Comme Erine le craignait, sa chute l’entraîne à des milliers de kilomètres de son point de départ, au-delà d’un immense plateau montagneux, infranchissable.
L’autre bout du monde.
Pour tous, elle est morte. Personne ne peut savoir où sont tombés les restes de l’appareil qui s’est désintégré sous leurs yeux en une pluie d’étoiles filantes.
C’est sans compter les talents exceptionnels de pilote de la jeune femme qui parvient à ramener l’essentiel du vaisseau vers la surface. A son tour, elle est interceptée par des griffons lors de son approche et la navette est finalement détruite.
Contre toute attente, elle découvre que ce ne sont pas de simples animaux, mais les membres d’une communauté dotée d’intelligence, avec un langage et une véritable structure politique. La princesse Léva prend sa défense et l’adopte au sein du clan.
Au cours des longs mois d’hiver, Erine Day met au monde une petite fille qu’elle appelle Cathy. Son père n’est autre que le commandant Kearney.
Ce dernier, en deuil pour la seconde fois depuis leur arrivée, estime qu’il a achevé sa mission concernant l’implantation de la colonie. Désabusé, il se retire et laisse la place à un conseil d’administration élu par les habitants du site principal. Scarlett Dryden, officier de navigation pleine d’ambition, devient ainsi la première administratrice générale de New Hope.
Environ deux cycles plus tard, soit un peu plus de quatre années terrestres, la population humaine de Lone à presque doublée.
De façon naturelle, ou artificielle, toutes les femmes, en moyenne, ont déjà conçu deux enfants. Alors que, dans les nouveaux sites, les méthodes artificielles n’ont cours que pour les célibataires le souhaitant, à New Hope elles sont imposées à un rythme régalien depuis l’élection du conseil d’administration.
En effet, selon la planification initiale de la mission, afin d’éviter les risques de consanguinité futurs, les ovules fécondés doivent toutes provenir des larges stocks plongés dans le fluide réfrigérant qu’ils ont amenés avec eux.
Scarlett Dryden sait très bien mettre en avant ces obligations, en provenance d’une « autorité supérieure », lorsqu’elle y trouve son compte. Ce qui est justement le cas lorsqu’il s’agit de développer l’importance de son emprise par le nombre de ses administrés, ou d’établir la démonstration de force d’une chaîne hiérarchique institutionnelle dans laquelle elle revendique une place élevée.
Elle est d’ailleurs suffisamment habile pour mettre l’opinion de la population de son côté, et les pratiques des « extérieurs » sont vues d’un mauvais œil. Progressivement, son ingérence dans la vie de sa population est devenue de plus en plus importante, faussement encouragée par un sentiment de supériorité générale.
Protectionniste à l’excès, elle veille à conserver la main sur la technologie de pointe dont New Hope peut se prévaloir le seul site de production.
Les colons sont également établis sur trois autres sites, totalement indépendants les uns des autres. Ils pratiquent des échanges commerciaux sur la base du troc et de moins en moins dans l’idée de s’aider mutuellement. Seul le site de base est doté d’un conseil démocratique :
– Camp Jackson, un site d’exploitation du sol. De nombreuses galeries souterraines filent dans toutes les directions et sur de grandes profondeurs jusqu’à des filons référencés par la reconnaissance initiale de la mission.
– La Forêt, sorte de petit village fortifié autour d’un

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