Contes sauvages
88 pages
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Contes sauvages , livre ebook

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Description

Contes sauvages est composé de deux nouvelles qui ont pour cadre la campagne mayennaise, ses habitants et quelques lieux faisant partie de son âme. Elles sont un mélange de fiction et de réalité, mettant les héros entre présent et futur, entre fantastique et réel.

Leur point commun est un amour passionnel de la Nature dans laquelle se croisent au gré des récits des histoires d'hommes et de bêtes. Des hommes qui cherchent à échapper à leur destin et des bêtes qui parlent comme des hommes. Les rôles sont inversés et plus rien ne semble sûr dans un monde mouvant où les personnages essaient de s'inventer de nouveaux repères.

Mais chacun des récits porte sa note d'espoir, espoir en l'espèce humaine, espoir en la communication entre tous les êtres vivants, embarqués ensemble sur le vaisseau Terre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332528476
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-52845-2

© Edilivre, 2013
FEMINIA
La ville brillait de tous ses feux, ce soir là. Léa était heureuse. Elle avait mis du temps à le rencontrer, l’homme de sa vie. Mais ce soir, elle le sentait, il était là devant elle, immobile dans sa tête mais déjà présent dans son être.
Cela faisait bien des années qu’elle cherchait, parmi les humains masculins qu’elle rencontrait, celui qui deviendrait son compagnon de vie.
Il faut dire que dans la ville de Gigapolis où elle vivait, les hommes ne manquaient pas. Tout était fait pour faciliter les rencontres dans cette civilisation qui atteignait maintenant l’aube du 22 ème siècle.
Les transports électriques maintenaient partout une atmosphère saine et exempte de toute pollution.
La nature avait repris possession des villes et chaque maison, chaque immeuble, possédait son jardin suspendu et ses végétaux aux mille couleurs.
Dans les rues jamais encombrées circulaient librement des piétons sur plusieurs niveaux qui se croisaient harmonieusement en des carrefours sans feux rouges.
Les femmes portaient toute l’année des vêtements légers, de couleurs vives, qui mettaient en valeur leurs corps parfaits, sans jamais craindre le froid et les caprices du temps, puisque les constructions renvoyaient en toutes saisons tantôt la chaleur en hiver et tantôt la fraîcheur en été.
La ville était parvenue en deux siècles à un niveau de perfection qu’aucun homme du 20 ème siècle n’avait osé imaginer.
Ce progrès avait été rendu possible par près de deux siècles de paix mondiale et de coopération entre les états dits « riches » et ceux qui l’étaient « moins » ou « pas encore ». Les gouvernements avaient fini par comprendre que seule, une étroite collaboration entre les habitants de la terre, qui étaient maintenant au nombre de 20 milliards, pouvait permettre à l’espèce humaine de subsister sur la Planète.
Donc, dans cette ville de Gigapolis où tout était fait pour le bien-être de ses occupants, Léa était heureuse ce soir.
Les façades phosphorescentes des immeubles rendaient l’éclairage inutile et seule, la présence de la lune au zénith, permettait de s’apercevoir que la terre faisait encore partie du système solaire.
Elle marchait lentement vers le rendez-vous que le nouveau réseau téléphonique lui avait permis de mettre au point avec son interlocuteur. Cette merveille de technologie fonctionnait directement entre les neurones du cerveau et un petit boitier électronique que l’abonné devait porter sur lui en permanence. Ainsi, une fois choisis les correspondants retenus, un dialogue permanent pouvait s’établir sans parole entre les protagonistes du réseau. Et, ce système avait complètement remplacé le vieil internet du 20 ème siècle, remisé au musée des inventions périmées et ringardes.
Un rendez-vous à Gigapolis n’était plus un problème. Il suffisait de trouver sur la base de données quelqu’un qui correspondait aux souhaits que l’on avait programmés et les moteurs de recherche intégrés au cerveau sélectionnaient instantanément les sujets par multicritères.
Léa attendait et redoutait à la fois cet instant de la rencontre. Car, même si les photos en 3D des candidats étaient de qualité irréprochable, il n’en demeurait pas moins que l’attirance physique restait intacte,malgré toutes les recherches faites dans ce domaine.
Elle entra dans l’espace réservé spécialement pour les rencontres. Ce lieu était une merveille de douceur, de paix, d’esthétique et de nature recomposée. La musique berçait ceux qui y entraient ; Des lumières tamisées diffusaient une atmosphère presque irréelle, à laquelle s’ajoutait des brouillards surgis d’aquariums géants où nageaient des poissons multicolores. D’immenses plantes vertes composaient une forêt tropicale où s’ébattaient en liberté toutes sortes d’oiseaux diamants. La ville s’arrêtait à la porte de cet univers clos, que l’on avait voulu paradisiaque pour que les habitants de Gigapolis perdent cette déplorable habitude de dépenser leurs revenus dans des pays à l’autre bout de la planète.
Léa alluma le petit voyant lumineux qui était incrusté dans son front pour que son rendez-vous puisse la reconnaître parmi les innombrables jeunes femmes, toutes plus belles les unes que les autres, qui cheminaient dans les allées de ce paradis terrestre. Et elle s’assit devant une table dont les pieds étaient faits de lianes entrecroisées et vivantes. Puis elle attendit que son pouls retrouve son rythme normal et c’est alors qu’elle le vit.
Oh ! Il n’avait rien des acteurs que le cinéma en relief et en 4 dimensions permettait de sentir et de toucher dans les salles spécialisées qui s’étaient ouvertes aux quatre coins de la ville.
Il n’était ni grand, ni petit, ni très musclé, ni d’une virilité agressive. Quelques cheveux courts encadraient un visage fin, au nez aquilin, aux proportions harmonieuses mais discrètes. Sa démarche assurée laissait deviner un caractère droit et bien affirmé.
Mais, tout cela, Léa le savait par son ordinateur intégré qui lui avait décrit point par point le physique et le caractère de celui qu’elle avait choisi pour cette rencontre. Le voyant allumé sur son front attira l’attention de Davin (puisque c’est ainsi qu’il se nommait) qui avança vers elle d’un pas décidé.
« je suis Davin, votre « rencontreur », dit-il d’un ton sérieux et léger à la fois.
« Et vous, vous êtes Léa, n’est-ce-pas ? » ajouta-t-il sur le même ton.
« Je suis Léa, en effet et je vous attendais » murmura-t-elle un peu plus émue qu’elle n’avait voulu le paraître.
Il lui tendit sa main, car après quelques siècles de disparition de cette coutume, oubliée en raison des échanges microbiens qu’elle représentait, de nombreux humains l’avaient de nouveau adoptée par une certaine fidélité au passé.
« Si nous allions nous asseoir pour discuter ? » lui glissa-t-il d’une voix ferme et douce à la fois.
Il restait encore à Gigapolis des bribes de la civilisation antique, et l’amour faisait partie de ces reliques du temps passé. Miraculeusement, chaque habitant de la cité découvrait encore les joies et les peines de ce sentiment, pourtant bien éloigné des lois et coutumes de la grande ville.
Léa et Davin, en ce soir d’été, retrouvaient dans les archives du cœur humain, les émotions intactes gravées dans leur génome, de la rencontre entre deux êtres dissemblables et pourtant indissociables de la race humaine. Ce n’était, ni à l’un, ni à l’autre leur première rencontre. Ils s’étaient, en de multiples occasions, inscrits sur des ondes de rencontres rapides, qui se terminaient toujours par un accouplement sans lendemain et dont le plaisir était le seul but. Un règlement intérieur de la cité encourageait ces rencontres qui permettaient de limiter le stress et les tensions que la vie citadine pouvait, malgré le confort, engendrer chez les habitants. Mais ce règlement précisait bien que l’usage de ces ondes ne devait en aucun cas aboutir à des rencontres durables pour lesquelles un autre réseau était réservé.
Léa et Davin, ce soir, redevenaient des amoureux, comme des milliers de générations avant eux l’avaient été, Roméo et Juliette de l’histoire humaine.
Il échangèrent de brulants baisers et furent très pressés de rentrer dans le logement que la cité leur avait attribué, comme elle le faisait à tous les couples en âge de procréer qui habitaient dans son enceinte.
Gigapolis avait établi une règle bien précise dans les lois promulguées pour l’attribution de logements à ses habitants :
« Leur union devait aboutir sous 3 ans maximum à la naissance d’au moins un sinon deux enfants » faute de quoi le logement était repris et attribué à d’autres couples. En effet depuis plusieurs dizaines d’années, un très grave problème était apparu dans cette société si bien huilée. Pour des raisons que la Science n’arrivait pas à établir, malgré des budgets colossaux consacrés à la recherche, de plus en plus de couples en âge de procréer n’arrivaient plus à avoir de descendance et cette mystérieuse situation inquiétait de plus en plus les autorités du Monde.
De multiples réunions avaient lieu tous les ans sur le sujet, avec des communications scientifiques provenant des savant de toute la Planète. Et, cette situation sans précédent existait sur la totalité du globe, aussi bien dans les plaine surpeuplées de l’Inde que dans les steppes glacées de la Mandchourie.
Un mal mystérieux rongeait la fertilité du sperme masculin. Au début du 20 ème siècle, était bien apparu un déclin de la vitalité des spermatozoïdes. Mais cette situation avait été très vite mise sur le compte de la pollution dans des villes qui, en ce temps là, étaient asphyxiées par les gaz des véhicules et des industries fonctionnant aux énergies fossiles.
Puis, quelques psychiatres ou psychanalystes avaient incriminés le stress du travail, les peurs du chômage qui sévissaient en ces époque difficiles où l’humanité n’avait pas encore réalisée son unité. Les derniers médecins de cette époque révolue avaient aussi souligné l’importance de la qualité de l’alimentation. Pour finir, quelques gourous, regrettant les ébats des années 1968, avaient émis l’hypothèse que les hommes n’étant plus en concurrence pour la conquête des femmes, avaient perdu les qualités du mâle dominant. Ils suggéraient donc de revenir à des accouplements multiples avec plusieurs partenaires pour recréer cette situation. Bref, pendant tout le début de ce 22 ème siècle, toutes les hypothèses avaient été envisagées pour expliquer le déclin de la fertilité masculine.
Et à ce jour, aucune explication n’avait été trouvée par les savants du Monde Entier Réuni (MER), nouveau sigle donné à l’ancienne ONU.
Léa et Davin s’étaien

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