Daisy Chamber et la plume meurtrière
238 pages
Français

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Daisy Chamber et la plume meurtrière , livre ebook

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Description

Daisy n’est pas comme les autres filles de son âge... Elle le sait, elle le sent, son corps se transforme bien trop vite.


À ses quatorze ans, elle apprend qu’elle a été adoptée, dès sa naissance. Dans le même temps, elle découvre l’impensable vérité sur son existence, et la raison diabolique qui l’a amenée à être élevée justement dans cette famille. Une famille, en réalité, pas si ordinaire que ça...


Elle sera confrontée à un destin des plus inimaginables pour avoir refusé de suivre le messager ailé, créature maléfique qui aura indirectement contribué à son épanouissement et à la voie qui lui était tracée par les gardiens du Temps.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 août 2020
Nombre de lectures 5
EAN13 9782381531908
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Daisy Chamber et la plume meurtri è re
Tome 1
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Edith Poirier
Daisy Chamber et la plume meurtri è re
Tome 1
Fantasy

 
 
 
Chapitre I
Le soleil exceptionnellement chaleureux de l’automne étalait ses derniers filets sur cette immense propriété bourguignonne, appelée « Bois chêne », jusqu’à son plus lointain massif de roses encore fleuries. Ce magnifique domaine, situé à quelques kilomètres de Beaune, datait du 17 e   siècle et appartenait depuis plusieurs générations aux Chamber.
Les Chamber, banquiers de père en fils, figuraient parmi les plus grandes fortunes de l’aristocratie anglaise.
Durant plus d’un bon siècle, les Chamber , toutes générations confondues, quittaient Londres chaque début de printemps pour occuper cette résidence secondaire de la Côte d’Or jusqu’aux premières pluies de l’automne. D’autres Anglais aussi riches, préféraient profiter, et avec quelle aisance, de leur bonne fortune dans de semblants « cottages » en Normandie.
Un jour, pour des raisons vraisemblablement financières, le comte John Howard Chamber, 5 e du nom, avait décidé de vendre ses appartements londoniens pour occuper définitivement « Bois chêne » accompagné bien évidemment de son épouse Margareth et de leurs trois jeunes enfants, Katleen, Edward et Philip. Il ne lui avait fallu que quelques semaines pour rapatrier les fonds de sa banque de Londres vers son nouveau siège ; sa réputation londonienne ayant fait le reste.
Les années ont passé. Cependant, les habitudes « so british » du comte John Howard Chamber étaient maladroitement installées sur le domaine, et malheureusement mal interprétées par les gens qu’il engageait sur ses terres et ses vignes à l’année.
Ses façons de les commander dérangeaient. Lui, celui que l’on surnommait « l’étranger », avait le toupet de reprendre le courageux, l’expérimenté, le gars de la terre, le gars du coin.
L’idiot, il avait au contraire tout à apprendre d’eux, voire même tout à y gagner.
Un matin, où il avait l’habitude de rencontrer son contremaître dans ses vignes pour lui indiquer quelque consigne quotidienne, le comte John Howard Chamber était pris d’un énième malaise. Sérieux pour cette fois. Plus question pour lui de se fatiguer au grand air. Sa santé devenue alors très fragile, le voilà contraint, dans le temps, à freiner sa seconde activité ; celle où l’acharnement chromosomique pour le comptage des bons gros billets, dès la fermeture de sa banque, le retenait jusqu’au soir tombé.
Edward, le premier de ses deux fils, bien trop immature malgré son âge pour gérer ce genre d’activité, était très vite écarté. La transmission familiale était sans contestation confiée à son plus jeune fils Philip, tout juste majeur, mais tellement cupide et passionné depuis toujours pour les affaires et les écus facilement récupérés. Katleen, l’aînée des enfants née malheureusement du sexe opposé, n’était hélas pas conviée à cette réunion de famille. C’était une « affaire d’hommes ».
Pour en revenir à cet extraordinaire après-midi de douceur automnale, Jeanne-Elisabeth Chamber, épouse du comte Howard, s’était reposée sur son assise préférée. Un petit banc de marbre rose, placé à une centaine de pieds de la principale entrée.
Le comte Howard Chamber n’était autre que le fils de l’immature Edward Chamber.
Après bien des années d’un cruel mal-être, pour ne pas avoir connu plus tôt la joie d’être mère, Jeanne-Elisabeth pouvait de son endroit surveiller ses fillettes qui ne cessaient de courir dans les allées du domaine et savourer, avec quel inexprimable bonheur, ces instants privilégiés.
Aussi, comme toute dame de son rang qui se respecte, Jeanne-Elisabeth Chamber s’occupait cette fois à faufiler habilement l’aiguille dans sa broderie, à l’ombre d’un vieux chêne à l’écorce presque blanchie.
Fille cadette de feu le baron Henri de la Savignière, Jeanne-Elisabeth, dont la mère était décédée des suites d’un accouchement très difficile, avait épousé par arrangement le comte Howard Chamber, de quinze ans son aîné. Cette différence d’âge honorait le principal intéressé, dernier descendant mâle de cette lignée, infâme personnage dont le seul but était de s’admirer aux côtés d’une ravissante et jeune beauté lors de ces réceptions mondaines organisées dans une société privilégiée.
Mais ce narcissique compagnon, déchanté par les rumeurs récurrentes de ces langues bourgeoises bien mal intentionnées, fondées sur l’absence trop prolongée d’un héritier, avait au fil des ans sombré dans un quotidien de saoulerie et de méchanceté.
Les insultes lancées par trop d’enivrement résonnaient à cette époque quasi quotidiennement dans toute l’habitation.
Howard Chamber n’avait aucune limite à l’humiliation. Et pour un verre de plus, il aimait lui cracher sa préférée ; celle qui la désignait forcément coupable d’être inféconde. Sans omettre le déshonneur qu’elle avait désormais installé sur sa position de gentilhomme face aux bonnes gens de la Société.
Alors, pourquoi se reprocher de s’être un jour jetée dans les bras de son unique grand amour qui lui avait offert, sous un ruban aux couleurs de l’interdit, le plus merveilleux et inespéré des cadeaux.
Deux adorables petites filles !
Toutes les vexations ou les offenses qu’elle avait subies jadis par un mari déjà quelque peu déséquilibré n’étaient plus qu’un mauvais souvenir. Le présent était bien là.
Longuement retenue dans son passé, qu’elle n’aimait pourtant pas se rappeler, Jeanne-Elisabeth de deux points de croix sur sa broderie s’était trompée ; cela lui servirait de leçon. Soudain des petits pas rapides, mais très familiers vinrent tout à coup la ramener à la réalité.
— Maman ! Maman ! Lou n’est pas avec vous ? implora une magnifique petite fille brune tout essoufflée. Je devais la retrouver ici ! Où se cache-t-elle maman ?
Le temps de poser l’ouvrage sur le petit banc de marbre que la comtesse avait bien peine à rattraper la petite affolée qui ne cessait de cavaler autour des allées regorgeant des dernières fleurs de l’année. Jeanne-Elisabeth, privilégiant comme toujours son rôle de mère à celui de comtesse, se pencha alors à son oreille :
— Ta Lou est certainement avec Hortense aux cuisines. Mais dis-moi, quand cesseras-tu de te comporter ainsi ? Tu dois comprendre que le fait d’être jumelles ne doit pas pour autant vous priver d’un peu d’indépendance toutes les deux. Et tu as encore ramassé ces sales boules noires ! Combien de fois dois-je te rappeler de ne pas jouer avec ça. Elles ne m’inspirent pas du tout confiance !
Fausteen n’avait pas d’autre choix que de jeter ces boules qu’elle avait vraisemblablement trouvées dans le parc et qui lui servaient probablement de jeu. Alors que la petite faisait la moue, Jeanne-Elisabeth rassembla ses affaires et écrasa du bout de son soulier ces boules qui la dérangeaient.
— Allez, tu peux rejoindre ta sœur. À cette heure, je suis certaine qu’elle se régale déjà des brioches chaudes d’Hortense !
Rien de plus persuasif qu’un tendre baiser sur la joue pour encourager la petite désespérée à rejoindre sa sœur adorée.
Prétextant pour cette fois une longue partie de cache-cache, Laureen, surnommée tendrement Lou par sa sœur, l’avait encore devancée pour le goûter. Pressée de la rejoindre, Fausteen escalada maladroitement les marches qui menaient vers les cuisines du château et trébucha sur un morceau de bois qu’avait sans do

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