Dans l ombre des miroirs
299 pages
Français

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Dans l'ombre des miroirs , livre ebook

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Description


- PRIX AVENTURIALES 2020 -


Finaliste prix du roman Imaginales 2019






" Il sauta sur le dernier mètre et se reçut accroupi, l’arme au poing, puis se décala d’un bond.




Un battement de cœur plus tard, Jon Malakine atterrit à ses côtés.




Le noble s’épousseta.




— Vous finissez souvent vos soirées comme ça ? demanda Sabhe avec aigreur.




Malakine ne répondit pas mais une étincelle amusée dansait dans ses yeux noirs.




Un sifflement leur fit tourner la tête. C’était Cyal qui venait à leur rencontre. Le grand blond s’arrêta à deux pas de la poterne par laquelle il était entré, son arbalète à la main.




— Ravi de vous voir, commenta le baron.




— Vous m’en direz tant ! grinça Cyal. Vous avez tout le palais aux trousses cette fois, ou seulement la moitié ? "



Partez à la découverte d'un monde où la magie se révèle tour à tour usuelle et incontrôlable, où les Assassins ne sont pas toujours ce que l'on croit, et où l'aventure vous attend à chaque coin de rue. Entre jeu de pouvoir et complots, nos héros naviguent en eaux troubles des bas-fonds de la capitale aux frontières des contrées sauvages. À la suite de Gil de Sabhe, enfourchez vos montures, tirez vos capuches et entrez dans l'Ombre des Miroirs... à vos risques et périls !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 février 2018
Nombre de lectures 9
EAN13 9791097100100
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marge Nantel

DANS L'OMBRE DES MIROIRS


















Les Éditions 1115
Table des matières
Titre
Informations légales
1- La chute des Disques
2- Cardane
3- Rill
4- Les retrouvailles
5- L'engagement
6- Cayana, bibliothèque de l'université
7- Le bal du seigneur de Cardane
8- Cayana
9- Où l'on fait le point
10- Andemar
11- La compagnie Khorven
12- La Morne
13- Forges du palais de Rill
14- Le camp du Chaos
15- La conspiration
16- A l'aube
17- Juste un "au revoir"
18- La place
19- Salle d'invocation de Rill
Remerciements
Chez 1115


Les Éditions Mille Cent Quinze

Toute représentation ou reproduction
intégrale ou partielle
faite sans le consentement de l’auteur
ou des ayants droit
est illicite
(article L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle).
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction
réservés pour tous pays.

© Marge Nantel
© 2018, Les Éditions Mille Cent Quinze
ISBN : 979-10-97100-10-0
Photo de Couverture : 2022© Marie Veronesi & Victor Yale

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LA CHUTE DES DISQUES

Sinewanda se redressa lentement, ôtant les bras qu’il avait enroulés sur sa tête pour se protéger de la déflagration. Il jeta un regard effaré sur le carnage qui s’étalait autour de lui. Une forte odeur de viande brûlée flottait dans l’air. Au centre de la salle d’invocation, le bassin du Disque était souillé de sang et de morceaux de chair.
Le jeune Seigneur s’était trouvé dans la pièce au moment de l’explosion, pourtant il n’en avait pas subi les effets. Les yeux sombres de Sinewanda accrochèrent la silhouette de Jaol. Le forgeron gisait recroquevillé près du bassin. Il avait les mains en sang, mais lui aussi était vivant et entier.
D’un geste brusque, Sinewanda repoussa ses longs cheveux noirs emmêlés, collés à son visage. La main droite serrée sur son sabre, il racla impatiemment ses joues et son front avec ce qui lui restait d’avant-bras gauche. La protection de métal de son armure lui égratigna la peau et il abandonna avec un juron.
Le problème ne venait pas de la fatigue des heures de combat pour entrer dans la ville, ni de la trop récente blessure qui l’avait amputé d’une main.
Il ne sentait plus le Disque de Rill.
Pour la première fois de sa vie, il avait cessé de percevoir, au-dessus de sa tête, le bouclier magique de la plus grande province du royaume d’Askaar.
Des heures durant, il s’était battu contre les effets délétères de cette protection qui les repoussait, lui et ses hommes, tandis qu’ils montaient à l’assaut de la ville. La magie du Disque lui avait brûlé la peau, l’avait vidé de ses forces, en même temps qu’elle galvanisait les soldats du Seigneur de Rill.
Les yeux en amandes du jeune homme se posèrent sur le bassin de contrôle du Disque, vidé de l’eau limpide et phosphorescente qui aurait dû s’y trouver. Puis sur sa main armée. Et enfin sur l’individu qui tentait de se redresser contre le rebord de pierre ébréché. Comment en étaient-ils arrivés là ?
Sinewanda amorça un mouvement hésitant en direction de Jaol. Des bruits de pas résonnèrent derrière lui et il leva à demi son sabre avant de reconnaître Kwosabhé, son aide de camp. Même s’il était difficile de lire l’expression du soldat défiguré, il semblait lui aussi ébranlé, et pas à cause de la bataille.
— Sin ! s’exclama le soldat. Vous êtes indemne ?
— Oui.
— Que s’est-il passé ?
Sinewanda secoua la tête en réponse, puis désigna l’homme prostré près du bassin.
— Plus tard. Kwo, il ne faut pas qu’on entre ici.
— Que proposez-vous ? Tout le monde a perçu le changement. Ils vont venir…
— Alors allons au-devant des Seigneurs, qu’ils n’aient pas à me chercher, déclara le jeune homme.
Kwosabhé leva à son tour son œil unique sur la forme prostrée près du bassin.
— Jaol ? Que fait-on pour lui ?
— Il ne va pas se sauver dans l’état où il est.
Sinewanda tenta de nouveau de dégager les cheveux collés à sa figure d’un geste nerveux.
— Enfermez-le ici… en attendant.

Les deux hommes quittèrent le couloir étroit et dissimulé où s’ouvrait la salle d’invocation. Ils trouvèrent des morts partout, des hommes à eux, fauchés par la résistance acharnée des soldats du château, mais surtout des hommes de Rill. Tous ceux qui avaient porté l’armure trempée dans le bassin du Disque avaient été brûlés à mort. Cela n’avait rien à voir avec l’explosion qu’avait ressentie Sinewanda dans la salle. Le jeune Seigneur voyait des visages hagards, où que ses yeux se posent, même parmi ses propres hommes.
— Seigneur Sin !
L’interpellé s’arrêta, tenta de se composer un air moins égaré.
— Comte Narcess, salua-t-il en se tournant vers le Terre-Sang. Justement je vous cherchais.
Le haut noble askaarien sortit brusquement d’un couloir perpendiculaire et rejoignit le jeune homme. Il avait l’air encore plus revêche qu’à l’ordinaire mais, pour une fois, Sinewanda ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Le comte serrait son arme rouge de sang avec la même nervosité que Sinewanda, quelques minutes auparavant.
— Que s’est-il passé ? aboya-t-il.
— Le Seigneur Roi de Rill est mort, répondit Sinewanda. La guerre est finie.
— Pourquoi ne sent-on plus le Disque ?
— Il vous manque ? demanda le jeune homme d’un ton acide. Il est maîtrisé. Il ne nous atteindra plus.
— Vous … vous avez maîtrisé le plus grand Disque d’Askaar ? articula le noble.
— Évidemment, moi ! Il n'a pas disparu tout seul !
Les yeux de Narcess s’arrondirent.
— Avez-vous idée du chaos que cela a créé en ville ? rugit-il en pointant une fenêtre. Les gens sont désorientés ! Le choc a été énorme ! Il y a eu des morts parmi les enfants et les vieillards.
— Comme dans n’importe quelle guerre, trancha Sinewanda.
Il résistait péniblement au besoin de s’appuyer contre la colonne près de lui.
— Nous avons gagné, Comte. Nos terres sont sauvées de l’influence de Rill. Le Disque ne peut plus nous faire de mal. Maintenant, si vous voulez que je réactive une chose qui a failli nous tuer, vous n’avez qu’à le dire !
Dans son dos, il sentit Kwosabhé se tendre un peu.
Le Terre-Sang serra les lèvres. Il toisa, avec un air mauvais, le jeune homme qui les avait menés au combat.
— Nous devons informer les autres Seigneurs, prononça-t-il, presque à contrecœur. Nous avons des décisions immédiates à prendre.
— Je suis d’accord. Je vous suis.
Alors que le comte tournait les talons pour les précéder, Kwosabhé se rapprocha de son ami pour lui murmurer à l’oreille :
— À quoi vous jouez ?
— Kwo, si vous trouvez des Servants de Disque, tuez-les, souffla le jeune homme. Ne laissez personne qui sache comment fonctionnait cet engin en vie. Et mettez Jaol en sécurité… loin des yeux. Je dois lui parler.
Il expira lentement.
— Essayez… aussi… de la retrouver…
— Sin, qu’est-ce que vous allez faire ? coupa son aide de camp.
Les yeux noirs de Sinewanda se durcirent, il carra les épaules.
— Assumer ce que j’ai déclenché.

+

— Vous êtes fou ! Vous leur en avez trop demandé !
— Les Seigneurs de Cardane et d’Edrone ont accepté, déclara Sinewanda sans ralentir.
D’un pas vif, il traversait les couloirs de service qui tournaient autour de la salle du trône qu’il venait de quitter, son aide de camp sur les talons.
— Le Seigneur de Cayana est leur allié à tous les deux, il suivra. Derfau et Arguil sont nos fiefs. Les plus grands Disques sont de mon côté. Les autres s’y plieront, quelle que soit leur envie. Quant à Rill… faites sceller la salle d’invocation, Kwo. Il faut oublier jusqu’à son existence.
— Nous n’avons jamais vécu sans les Disques, argua Kwosabhé, qui devait presser le pas pour rester à la hauteur de son ami. Vous venez de leur demander de se démunir d’une protection millénaire alors que nous sortons d’une guerre civile !
— Justement. Leur vulnérabilité les unira… Je veux que nous fassions bloc contre l’extérieur, pas les uns contre les autres.
— Ils peuvent aussi s’unir contre vous si vous les brusquez.
— Ils avaient promis de me suivre, quelles que soient mes décisions, débita Sinewanda. Ils étaient d’accord, dès le début…
— Sin !
Le soldat attrapa son ami par l’épaule et le força à s’arrêter. Après un coup d’œil pour vérifier qu’ils étaient seuls, il le poussa contre un mur pour qu’il s’y appuie.
— Il n’a jamais été question de nous débarrasser des Disques, murmura-t-il avec urgence. Maintenant, ils sont d’accord, mais dans six mois ? Si la guerre reprend avec les Elfes de Pierre de Lune ? Ou s’il se passe quelque chose avec les Chaotiques dans la Morne ? Vous croyez qu’ils ne les réactiveront pas ?
— Pas si je peux leur montrer que l’union fait la force, pas la magie, martela le jeune Seigneur en tapant, par réflexe, sur l’armure de son aide de camp. Et si vraiment c’est nécessaire, je menacerai de refaire ce qui vient de se passer ici…
— Sin ! Est-ce que vous vous écoutez ? coupa Kwosabhé en le secouant à moitié.
D’un geste brusque, il appliqua le dos de sa main contre le front du jeune homme.
— Par Zel. Pas étonnant que vous racontiez n’importe quoi.
— Kwo, ça suffit, je vais bien, grogna Sinewanda en se dégageant.
— Vous êtes surmené et vous vous relevez à peine d’une blessure grave.
— Je suis guéri.
— Vous avez cicatrisé grâce à des sorts de soins, rectifia le soldat borgne. Il vous manque une main, nom des Dieux ! Je ne suis même pas sûr que vous soyez lucide.
Sinewanda jura. À son tour, il posa sa main sur l’épaule du soldat.
— Je sais parfaitement ce que je viens de faire. Quand nous sommes entrés en guerre, nous étions d’accord pour faire d’Askaar un pays.
— Mais jamais il n’avait été question de désact

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