Destin brisé de Alika
54 pages
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Destin brisé de Alika , livre ebook

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Description

Les pieds nus, j’avais mes chaussures en mains. Je regardais de gauche et à droite et je craignais d’être vue par une personne de la maison... C’est ainsi que Alika, qui ne pouvait plus supporter les maltraitances de sa marâtre, quitta la maison de son père dans le but de retrouver la quiétude chez son oncle Yôngôrô. Une décision nourrie pendant des mois, mais qui cependant l’entraina vers une longue péripétie. Après la mort tragique de son oncle, elle fut accusée par la famille d’être à l’origine de ce décès. Alika décida de s’enfuir à nouveau, mais cette fois vers l’inconnu car elle n’avait plus personne sur qui compter. Hébergée par Lili au village Damballa, Alika a été violée par Ngakou le mari de cette dernière et fut enrôlée le même jour dans le groupe armé piloté par « seigneur de la terre ». Prise en otage et devenue enfant soldat, Alika n’a plus de beaux souvenirs de son enfance. La conquête du pouvoir et les tueries de masses l'entraînèrent et feront d'elle une prisonnière.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 janvier 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414518616
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
 
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-51862-3
 
© Edilivre, 2022
A ma tendre tante Marie Brigitte NGOPOT
Avant-pro pos
Destin brisé de Alika est un roman fictif qui retrace le récit d’une fille mineure qui a souffert durant toute sa vie.
Elle a d’abord perdu sa mère très tôt mais obligée de fuir le domicile de son père géniteur un matin à cause de sa marâtre Mado qui ne cesse de la maltraiter pour élire domicile chez son oncle maternel, Yôngôrô.
Son oncle, Yôngôrô, au parfum de la maltraitance de la fille de sa sœur a décidé un matin de se rendre chez son beau-frère non seulement pour lui faire des remontrances mais aussi de ramener les habits de sa nièce qui a fui sans pour autant prendre ses effets.
Mais malheureusement, en route, il fut heurté par un taxi. Transféré à l’hôpital, l’oncle Yôngôrô succomba des suites de cet accident. Une fois de plus le malheur de la petite fille Alika commença. Les parents de la femme de l’oncle Yôngôrô, les voisins ainsi que les jeunes du quartier soupçonnaient à tort la jeune fille Alika d’être à l’origine non seulement du décès de sa mère mais aussi de son oncle, motif pris de ce qu’elle est sorcière. Constatant qu’elle risquait d’être lapidée ou même assassinée, la jeune fille Alika s’est subrepticement soustraite pour se retrouver chez la dame Lili, l’épouse du chasseur Ngakou au village Damballa. C’était là où lorsque sa femme et ses enfants étaient partis vendre de la viande boucanée au marché, Ngakou en a profité pour violer la petite Alika.
Alors que Ngakou venait de finir son forfait, arriva un groupe de rebelles dans le village. Les habitants de ce village étaient pris en otage y compris la jeune fille Alika et son tortionnaire Ngakou.
Au cours de la formation des nouvelles recrues, Ngakou qui tentait de s’enfuir a été rattrapé et découpé comme un morceau de viande par les chefs rebelles pour servir d’exemple. La formation terminée, les rebelles ont entrepris de marcher sur Nangui. Prises en étau par les forces loyalistes, Alika avec d’autres mineurs ainsi que les rebelles ont été faits prisonniers de guerre. Enfin, après une longue procédure judiciaire, Alika et les autres mineurs ont été traduits en justice puis acquittés.
Ce roman pathétique de Inès Laure N’GOPOT révèle au grand jour les maux de la société centrafricaine à savoir le mauvais traitement infligé aux orphelins qui sont accusés à tort « d’enfants sorciers », le viol des mineures et l’enrôlement des enfants dans la rébellion.
Maître André Olivier MANGUEREKA , défenseur des Droits de l’Homme en République Centrafricaine.
Mon Oncle
Les pieds nus, j’avais mes chaussures en mains. Je regardais de gauche et à droite et je craignais d’être vue par une personne de la maison. Je marchais sur la pointe des pieds, on dirait un cambrioleur qui s’éclipsait tout doucement dans une maison d’autrui. Mais moi, j’étais déterminée à partir, oui, sortir de cette maison et aller chez mon oncle. Je cherchais à m’enfuir de chez mon père. J’ai pris mes tapettes en main car je ne voulais pas que les bruits de mes pas réveillent qui que ce soit. Surtout Rosa, la petite sœur de maman Mado, la femme de papa. Rosa et moi dormions dans la même pièce, notre chambre. A la seule différence qu’elle couchait dans le lit et moi sur le « Kérékpa » (petit lit artisanal fait à base de bois de bambou) qui était juste à côté. Elle disait que c’était elle la plus âgée que moi. Une conception validée par tout le monde dans la maison. Ainsi, moi Alika, je devais me réveiller très tôt le matin, balayer la cour de la maison, puiser de l’eau, faire la vaisselle et le petit déjeuner avant que Rosa ne se réveille, y compris maman Mado, Ony mon demi-frère et mon père.
Il était cinq heures dix-huit minutes quand je m’étais réveillée. Tout d’abord, j’ai pris le balai pour nettoyer la cour de la maison. Je ne voulais éveiller aucun soupçon. Je me dirigeais vers la sortie, la porte principale de la maison. Tékoè, notre chien était juste derrière la porte, il m’a vue sans doute. Mais j’avais confiance en lui. De toute évidence, Tékoè ne parlait pas. Il n’a même pas aboyé, c’est un gentil chien. De toute façon il n’a pas une raison de le faire car il connaissait la routine de la maison. Il savait qui allait sortir le premier de la maison chaque matin. Toute cette routine quotidienne était tellement inculquée dans sa tête qu’il s’en était habitué. Après mon inspection, j’ai finalement réussi à m’évader sans que Tékoè ne me suive. Mais j’avais eu peur, car ce chien me suivait à chaque fois que j’allais au marché même souvent à l’école. Dieu merci ce jour-là, Tékoè venait à peine de se réveiller et n’avait pas envie de petites courses.
Je me rendis chez mon koya 1 Yôngôrô, le grand-frère de ma mère. Koya Yôngôrô habitait le quartier Vaka dans la commune d’Egoua. Pour arriver chez lui, il faut traverser le pont vaka qui porte le même nom du quartier. Et cela faisait des kilomètres de chez nous. Mon papa, pour quelle raison je ne sais, a choisi de construire la maison familiale au quartier Hôtô, dans le Nord-est de notre ville Nangui. Je marchais très vite pour arriver chez mon oncle. Il commençait déjà à faire jour. A seulement cinquante mètres de la maison, koya m’aperçut. Je l’ai retrouvé dehors en train de se débarbouiller. Il fut étonné de me voir chez lui à six heures du matin. Quand j’étais encore à quelques mètres de sa maison, il se disait intérieurement que j’apportais sans doute une mauvaise nouvelle. Mais il gardait son sang-froid tel que...

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