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pages
Français
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2013
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Ebook
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Publié par
Date de parution
18 octobre 2013
Nombre de lectures
0
EAN13
9782342013672
Langue
Français
La paix aura été de courte durée. L'ennemi que l'on croyait finalement vaincu s'est réorganisé trop rapidement. Le nouveau Suprême décide d'éradiquer les Dhaliens et d'envahir tout le territoire. Les Dhaliens doivent retourner sur le sentier de la guerre malgré eux. Pendant qu'un mal incurable frappe la population de Sirrakh, les descendants de Dhalos seront confrontés à un passé douloureux. Le spectre de la séparation plane sur le groupe d'élite formé par Nhakel. Comment les descendants de Dhalos s'y prendront-ils pour déjouer les plans diaboliques du nouveau dirigeant du « Mal » ? Sera-t-il trop tard lorsqu'ils comprendront les véritables intentions de leurs ennemis ?
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18 octobre 2013
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0
EAN13
9782342013672
Langue
Français
Dhaliens - Tome 2
Simon Tétreault
Société des écrivains
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Société des écrivains
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Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Dhaliens - Tome 2
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://simon-tetreault.societedesecrivains.com
Deux années complètes s’étaient écoulées depuis que les Dhaliens avaient remis le pouvoir dans les mains de leurs semblables. Les forces maléfiques se firent très discrètes, voire invisibles. Même les créatures qui vagabondaient sur Sirrakh avaient abandonné les lieux. Le continent était paisible et sécuritaire. Palmor avait trouvé refuge dans la forêt Des Sotroph, dans la demeure même du vieux Dhalien rencontré par hasard. Sa femme Soria venait de donner naissance à des jumeaux, Hélion et Makin, ce qui complétait la famille composée de trois beaux garçons. Sirius avait fondé un foyer à proximité de celui de son frère, où il y élevait sa petite puce Émeraude avec la fille de son Maître Nhakel, décédé dans l’affrontement maintenant célèbre. Stovall avait décidé de suivre les pas de son Maître. Il suivait un entraînement avec un but bien avoué : prendre la relève de son idole Nhakel et entraîner de futurs guerriers dhaliens. Il avait passé les derniers mois dans le nord du continent, plus précisément à Izar. De son côté, Jéhol avait profité de l’ouverture du poste de « Responsable de la garde », dans la capitale, pour demeurer actif dans le milieu. Il se plaisait bien aux commandes des troupes du nouveau souverain d’Elgébar, Mariuz. L’ancien pirate fut nommé unanimement aux commandes de la ville, après son implication dans la prise du contrôle du continent. Tout était au beau fixe pour les artisans du retour à la paix. Pourtant, à l’aube du deuxième anniversaire de la prise d’Elgébar par les Dhaliens, les forces maléfiques se réorganisaient. Les ennemis s’échangeaient rarement le pouvoir dans un court laps de temps. Les révolutions s’organisaient à coup de décennies, sinon par centenaires. Les Dhaliens n’avaient aucune idée de ce qui se tramait. Ils vivaient les premières années de leur vie sans la contrainte de leur service militaire. Ils avaient réorganisé la hiérarchie de commande du continent au grand complet pour laisser le pouvoir dans les mains d’un peuple trop souvent aux prises avec des dictateurs, mais cette initiative était sur le point d’être sérieusement mise à l’épreuve…
Chapitre 1
Un vent frais soufflait sur Zannakh. Le soleil n’illuminait plus les grandes plaines du continent. Les êtres vivants se perdaient dans les ténèbres de la nuit. Au beau milieu de ces ténèbres, un majestueux château coupait le paysage. Le refuge maléfique trônait sur plus d’une quarantaine de mètres de hauteur. C’était un édifice imposant, que l’on prétendait imprenable. Depuis la défaite du Suprême Dhalim, l’activité avait beaucoup ralenti. À l’intérieur des murs, il y avait du remous. Le réveil fut brutal pour l’organisation. Cependant, les choses changeaient rapidement. Deux immenses portes s’ouvrirent à un rythme lent. Ces portes avaient plus de quinze mètres de haut et couvraient trois étages. Il faudrait attendre plus d’une minute pour que les portes puissent laisser pénétrer un homme. D’un pas lourd, mais déterminé, celui-ci s’avança dans une salle sombre. La pièce d’une grandeur de deux cents mètres carrés n’était éclairée que par cinq petites chandelles provenant du fond de cette pièce. L’homme se dirigea vers une très longue table, où cinq personnes semblaient y être assises. Deux Mhyrs protégeaient l’accès à cette table. Ils s’avancèrent d’un pas pour immobiliser l’intrus, mais ce dernier en avait l’habitude, il cessa sa progression. Il déposa un genou au sol et baissa la tête. Après quelques secondes de silence absolu, une voix se fit entendre.
— Vous pouvez vous relever.
L’homme s’exécuta. Les couleurs des forces du « Mal » étaient omniprésentes sur l’uniforme du nouvel arrivant. Comme pour le Suprême Dhalim, son visage était couvert par une grille métallique horizontale. Le casque prononcé vers l’avant ouvrait la vision à son propriétaire, tout en protégeant son identité. Il regarda les cinq personnages devant lui, mais impossible d’en connaître l’identité. La faible lueur, qui provenait de derrière eux, ne laissait paraître qu’une ombre floue. Cependant, l’homme savait à qui il avait affaire. Sa présence ici n’était pas fortuite et il devait obtenir la réponse qu’il recherchait. Des échanges de parchemins se firent autour de la table entre les cinq inconnus. Seules les ombres trahissaient cet échange de documents.
— Nous avons pris connaissance des demandes que vous avez faites au Conseil des Cinq.
C’était la créature au centre du groupe qui prenait la parole. Sa voix était grave et sans aucune émotion. Une forme floue, une voix sans intonation, il était impossible de donner une description convaincante du groupe des cinq. Des humains ? Des Mhyrs ? Une autre forme vivante ? Impossible de le savoir. Les longues secondes d’attente étaient insupportables pour le soumis. Voilà plusieurs mois qu’il travaillait d’arrache-pied pour bâtir ce plan de relance. Tout se jouerait dans les prochaines minutes. Bien entendu, il avait un plan B, mais le tout serait tellement plus simple avec une acceptation complète. Son cœur s’arrêta momentanément. Le responsable du Conseil des Cinq continua.
— Nous avons pris connaissance de votre plan de relance. Nous n’avons été ni impressionnés ni surpris par vos intentions.
L’intrus grimaça. Ce n’était pas la façon d’annoncer une bonne nouvelle. L’orateur poursuivit.
— Vous avez simplement repris notre plan original de conquête du continent. Ce même plan que Dhalim repoussa pour proposer une solution moins violente. Nous connaissons tous le résultat de cette initiative.
L’homme masqué commençait à perdre patience. Il n’avait ni le temps ni le goût d’entendre toutes les raisons. Il voulait aller directement au but.
— Nous n’étions pas en accord avec les façons de faire de Dhalim, alors votre initiative nous rejoint. Ce qui nous tracasse, c’est le doute subsistant quant à votre capacité de mener à bien cette mission.
Le prétendant bouillait de rage. Il était l’homme de la situation et il savait qu’il réussirait. Tout était prêt pour l’expédition. Il ne restait plus que l’approbation du Conseil des Cinq. Et cette approbation était vitale, puisque c’était cette troupe qui détenait la clé des réserves d’or du « Mal ». Les mercenaires Mhyrs étaient dévoués à la cause, mais pourvu que leur chef eût les moyens financiers suffisants.
— En contrepartie, nous devons avouer que vous avez des alliés puissants et que vous détenez la confiance des troupes. Ce n’est pas un petit détail.
Ce moment d’attente était interminable. Décidément, ces créatures voulaient faire damner le quémandeur. Il était prêt à utiliser la solution de rechange. Elle n’était pas géniale, mais elle pourrait fonctionner. Cependant, le futur empereur maléfique n’en aurait pas besoin.
— Vous savez à quel point les traditions sont importantes dans notre organisation. Nous aurions grandement souhaité donner les destinées à un descendant du Suprême Dhalim.
C’est foutu, pensa l’homme. Il savait que cette tradition folle viendrait le hanter. Il fut tenté de quitter promptement cette réunion, mais l’ombre floue continua son monologue dans son débit lent et ennuyeux.
— Nous avons besoin de quelqu’un de fort, qui a prouvé sa valeur pour mener nos troupes à la victoire. Il n’est pas question d’attendre des dizaines d’années avant de reprendre le contrôle de Sirrakh.
L’orateur du Conseil des Cinq fit une longue pause dans son discours. Le Conseil se leva d’un trait. Il fit signe à l’homme de s’avancer et de déposer son genou droit au sol. Celui-ci s’exécuta sans rechigner. Le dirigeant supérieur du groupe déposa une énorme épée sur l’épaule gauche de l’homme.
— Par les pouvoirs qui me sont consacrés, Monsieur, je vous nomme Suprême Intérimaire.
L’homme releva la tête. Intérimaire ? Pour quel motif ? Voilà près de vingt-quatre mois que l’organisation se trouvait sans Suprême. Comment pouvaient-ils lui faire cet affront ?
— Ainsi, nous approuvons votre plan d’attaque de Sirrakh, avec les fonds qui s’y rattachent, mais votre pouvoir s’arrête là. Les dépenses ultérieures devront être approuvées ici même. Si votre mission est couronnée de succès, vous obtiendrez carte blanche dans vos fonctions.
Voilà la phrase que cet homme voulait entendre. Il baissa la tête, et sourit. Finalement, il obtiendrait le poste qu’il convoitait. La phase un de son plan machiavélique allait se mettre en branle. Mais lui, il ne commettrait pas les mêmes erreurs que Dhalim. Il n’y aurait pas de négociations avec l’ennemi. Le continent de Sirrakh se soumettrait aux ordres maléfiques ou ses habitants seraient exterminés. Sans perdre une seconde supplémentaire, l’homme se releva, salua chaleureusement le groupe qui venait de lui accorder cette promotion, puis leur tourna le dos. Les portes s’ouvrirent au même rythme qu’il y avait une demi-heure, pour voir se retirer le nouveau Suprême.
* * *
Palmor était confortablement installé dans sa chaise, tout en terminant sa mie de pain. Il porta une coupe de vin à ses lèvres. Il tenait dans sa main gauche un amas de papier que Soria, sa femme, lui avait déniché, dans le fin fond de la forêt Des Sotroph, où sa demeure trônait toujours. La magnifique cabane de bois était maintenant adaptée à la vie de famille de Palmor. Celui-ci l’avait agrandie d’une dizaine de mètres, o