Douze pierres blanches
366 pages
Français

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Douze pierres blanches , livre ebook

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Description

Une existence-charnière, c’est une vie durant laquelle Karma et Dharma se rééquilibrent enfin. C’est ce processus qui relie l’ermite Mardochée, trépassé depuis des siècles à sa descendante, l’auteur de ce récit dans le contexte mouvementé du monde d’aujourd’hui.


Cet ouvrage initiatique relate les moments stupéfiants qui viennent interpeller et surprendre l’héritière de Mardochée. Accaparée par une vie active et gratifiante, cette femme aux multiples facettes ressent pourtant, au fond de son être le manque croissant d’une autre dimension, comme elle pressent aussi d’autres réalités, comme elle cherche partout l’étoile qu’elle a perdue.


La présence de Mardochée s’impose en crescendo au fil des années et du récit pour offrir à sa descendante les contenus de son Savoir, de sa Recherche mystique, de sa Quête antérieure. Une quête reprise par son héritière que la destinée propulse de l’Europe jusqu’au Canada, d’un océan à l’autre, puis de l’Arizona jusqu’aux confins de l’Argentine, pour y trouver enfin le vrai point de rencontre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 avril 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414301201
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-30121-8

© Edilivre, 2019
Roselyn R. Melahel
Publicitaire à Paris puis au Québec où elle immigre avec les siens en 1983, elle a écrit toute sa vie : annonces, articles, rubriques, conférences… C’est pourtant tardivement qu’elle achève cet ouvrage, une empreinte de vie, les douze grands moments d’une « existence-charnière ».
Alors qu’elle ne souhaitait découvrir qu’un vaste territoire géographique, la vie l’emmène dans une quête intérieure, intense et authentique, balisée de grands moments initiatiques : ses « Douze Pierres Blanches ». Ce périple lui fera explorer les réalités de son Être intérieur en lui révélant d’autres dimensions, d’autres mondes, d’autres pouvoirs.
Ce « testament » spirituel, occulte et philosophique, qui instruit et réconforte, est en fait destiné à celui qui cherche un ancrage personnel et des outils spirituels intimes pour accroitre son champ de conscience. Ce livre est dédié à tous ceux qui, en quête de leur « fond secret », souhaitent se retrouver, se reconnaître et se régénérer.
Dédicaces



Pour mes enfants :
Frédéric
Marine
Garance
Pour ma filleule :
Stéphanie B.
Mes petits-enfants :
Sachka
Cédric
Mikaëlle
Kenya
Melik
Mateo
Et à ceux à venir…
Exergue


Ce récit initiatique est un périple entièrement vécu dans le monde de l’illimité. Aussi toute ressemblance avec des lieux, faits ou personnages serait invraisemblable et erronée, même si ces lieux, faits ou personnages pouvaient paraître familiers.
Prologue
U ne fin d’après-midi d’automne, dans une région des Carpates, quelques centaines de vies avant celle d’aujourd’hui ? Peut-être…
U n même plumetis blanc-gris confondait le rapace et l’écorce des bouleaux. Bien que perchée au premier plan, la buse restait invisible.
Étonnamment, l’oiseau ne fixait pas le sol herbeux à la recherche d’une proie facile. Depuis un long moment, ses yeux perçants scrutaient un phénomène étrange qui, loin devant, papillonnait sur un contrefort du Mont Bliznitce. Un regard humain aurait également trouvé cette vision extraordinaire : c’était une lueur jaunâtre, huileuse, aussi grosse qu’une amphore, qui semblait sautiller autour des lourds amas rocheux.
Autre aspect du phénomène : cette nébulosité mouvante et luisante se dirigeait vers les hauteurs, en empruntant exactement la sente zigzagante que les sandales de Mardochée avaient tracée au cours des dernières décennies.
Mardochée était mort ce matin, à l’aurore naissante, alors que le soleil tirait son premier trait sur l’horizon.
Même si le corps de l’ermite était maintenant boite vide, on ne pouvait, le concernant, dire qu’il avait rendu l’âme.
Celle-ci, encore nimbée des corps subtils du défunt se dirigeait, en toute conscience, vers le rocher plat surplombant la vallée, la place favorite où l’ermite venait méditer. Sa thébaïde à ciel ouvert.
Des années d’ascèse et d’exercices spirituels avaient élargi son champs de conscience et permis cette ultime présence, post-mortem et éphémère.
Tandis que le flocon lumineux véhiculant ses corps subtils serpentait vers le sommet, le corps physique de Mardochée reposait sur sa paillasse, entouré de tout ce qui avait capturé son esprit et consumé son existence.
Une planche dressée sur deux murets de pierres brutes montrait des parchemins roulés ou maintenus ouverts par des cailloux, des fioles au contenu brunâtre ou doré, des plumes taillées jusque leurs barbes, des contenants divers faits de bois évidé ou de roche grossièrement creusée… Sur la jonchée de feuilles et de brindilles s’éparpillaient d’autres écrits, d’autres croquis, qui, sur le sol, se mêlaient aux objets de première nécessité, ainsi qu’aux besaces gonflées de fibres végétales…
Ce désordre aux teintes poussiéreuses semblait pourtant maintenu en vie : les derniers éclats des braises du « Grand Œuvre » rougeoyaient encore au sein de l’athanor.
Mardochée n’était pas un artiste, il était un « cherchant », un ermite éloigné du monde des autres, mais totalement phagocyté par ses recherches, ses expériences, sa Quête.
Sa Quête : son trésor, sa substance. Son drame aussi.
Aux confins de la nuit, lorsque l’aile sombre de la Mort était venue lui griffer l’épaule, Mardochée avait sursauté. Il avait dit : « Non, par pitié, pas maintenant ! » Ces paroles, les siennes pourtant, l’avaient étonné : lui, le vieux Sage, depuis si longtemps détaché de ce monde, tellement fatigué de ce corps affaibli par les années d’une trop longue vie… Il s’était révolté à l’idée d’en finir, il voulait négocier et avait demandé une prolongation !
La Mort, obéissante, avait calmement replié ses ailes et reculé d’un pas.
C’est alors que les « Instances Supérieures » étaient intervenues :
« Mardochée, ton temps n’est plus ici. Ton âme a porté plainte, Nous l’avons écoutée. Elle n’en peut plus de toutes ces existences où tu l’as maintenue loin de ses désirs, loin de toute humanité. Elle veut s’accomplir et pour cela expérimenter d’autres sensations, d’autres personnalités. Elle veut ressentir, goûter, aimer, souffrir, rire, grandir ! Tes vies répétitives l’ont étouffée. Elle se sclérose, sa substance durcit, elle se meurt ; bientôt elle deviendra une coquille vide pour l’éternité ! »
Sidéré, Mardochée avait pourtant osé une ultime sollicitation :
« Quelques mois encore, quelques semaines au moins : mes recherches sont bien avancées, elles vont aboutir… »
La Voix avait tonné !
– « Quand as-tu remarqué la senteur des violettes qui embaument la prairie que tu traverses chaque jour ? Quand as-tu guéri l’un de tes semblables avec un onguent, une tisane ? As-tu souri à un enfant au cours de ta longue existence, apprivoisé un animal, contemplé le vol de l’oiseau ? Quand as-tu été comblé, jusqu’aux larmes par un coucher de soleil, quand donc as-tu aimé, tout simplement ? »
« Trop longtemps tu as persisté sur cette voie de plus en plus aride, de plus en plus étroite, celle de l’intellect égoïste et ambitieux, où ton être s’est figé tel une mécanique grippée, à force de fonctionner ! Dans tes prochaines vies, et elles seront nombreuses, il te faudra apprendre à aimer, à donner de la joie, à guérir, à nourrir, tu auras de grands bonheurs, d’immenses douleurs aussi qui te seront infligées, que tu devras supporter et pardonner, vraiment… »
Le mourant recevait ce message tonnant mais silencieux par de grandes bouffées qui lui parvenaient en vagues successives. Son intellect ne comprenait pas, rejetait, mais son cœur endolori s’émerveillait des messages révélés.
Une ultime sentence résonna : « Dans tes prochaines existences, Mardochée, tu vas apprendre la connaissance de tout ce qui te manque, aujourd’hui, tu seras UNE FEMME ! »
Atterré, vaincu, Mardochée s’était alors laissé glisser dans la spirale bienveillante du Néant.
La Mort s’était de nouveau approchée et avait fait son œuvre.
Sur le flanc du Mont Bliznitce, le spectre, effiloché et assombri, avait atteint le trône de pierre. Tel un flocon de neige défaite, l’eau s’était soudainement matérialisée sur le siège de l’ermite. Son ultime trace, très vite asséchée.
Dans le ciel bleu de nuit, éperonné par le croc du sommet, une étoile encore blanche commença à briller.
Alors la buse s’ébroua, déploya ses ailes et plongea lourdement vers le sol pour mieux prendre son envol, en une courbe ascendante, antiquement programmée.
Préambule
L ’empreinte de vie donne des informations essentielles sur les vies passées et sur les vies à venir…
L’axe des nœuds karmiques, que les Anciens appelaient Tête du Dragon et Queue du Dragon trace cet enchaînement des destinées.
Lorsque le nœud du passé est alourdi par une accumulation de vies similaires, il y a grand danger. Seul, un changement radical peut sauver une âme sclérosée dans son évolution, nécessaire et sans fin.
On appelle « existence charnière » le grand moment qui survient lorsque l’équilibre se rétablit enfin, après de multiples incarnations. L’axe des nœuds, alors dénoués, permet d’heureuses retrouvailles.
Ainsi, Mardochée n’est pas mort. Il réapparait au cours de ce récit initiatique et s’impose, en toute clarté, parce qu’en fait, il a toujours été là.
Les « douze pierres blanches » relatent ces moments précieux, dérangeants et extraordinaires où, Mardochée, sortant progressivement de l’ombre, apporte Savoir et Connaissance, en offrande à cette femme d’aujourd’hui, héritière d’une longue lignée, un long ruban d’existences féminines qui ont incarné les projets de son âme et qui l’ont sauvée.
Mais une « existence charnière » commence comme n’importe quelle autre vie : une édification, une enfance…
1 La Boule Reine
La Femme Sauvage a dans son sac à médecine tout ce qu’il lui faut pour soigner. Elle a tout ce dont une femme a besoin, tout ce qu’elle a besoin de savoir. Elle a les histoires, les rêves, les mots, les chansons, les signes et les symboles. Elle est le véhicule et la destination.
Clarissa Pinkola Estes
« Femmes qui courent avec les loups »
Septembre 1950, dans le Cambrésis, Nord de la France
« Allez, Bernard, fais le chien ! »
L a phrase a jailli en un cri gorgé de rires. Répercutée en ricochets par la dizaine de convives autour de la table…
– « Allez, Bernard, fais-nous le chien ! »
Bernard, mon père, fait « non » de la tête et achève lentement son assiette de salade.
Ce refus ne contrarie personne, au contraire, il fait partie du rituel. Ce « suspense » leur permet de s’esclaffer un peu plus, en évoquant la séance de la semaine dernière : ma tante, tordue de rire, en était tombée de sa chaise ! Ils rient également du comique à venir, comme des enfants se délectent à l’avance de l’histoire qu’on va leur l

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