En compagnie de Magalie
80 pages
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En compagnie de Magalie , livre ebook

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Description

Un roman d’inspiration parsemé d’humour et de contes qui sauront éveiller la magie sommeillant en vous.
Yan se rend à Québec présenter son premier roman. Il décide impulsivement d’offrir un exemplaire à Magalie, une jeune femme en fauteuil roulant. Cette rencontre d’apparence anodine le conduira vers d’improbables péripéties.
Magalie, pour qui le mot limite n’a pas de signification, l’invitera à découvrir un monde fantastique, celui de sa mystérieuse amie Chloé que seule Magalie semble voir. Elles forceront Yan à explorer les confins de son imagination et formuleront une étonnante demande, celle d’écrire pour elles. Qui est cette énigmatique amie ? Pourquoi lui ? Dans quel but ?
Aventurez-vous dans cet univers fabuleux, un lieu d’émerveillement incitant l’énergie créative à se libérer. Si le destin vous offrait une rencontre inoubliable, la refuseriez-vous ? Un roman d’inspiration parsemé d’humour et de contes qui sauront éveiller la magie sommeillant en vous.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 décembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897754099
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Yves Bouthillette
 
 
 
 
En compagnie de Magalie
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En compagnie de Magalie
 
 
Prologue
 
 
Je me présente Yan Butler, je suis auteur, et l’histoire que vous vous apprêtez à lire vous semblera sûrement magique et même parfois féerique. Elle l’est, tout autant que ma rencontre avec Magalie, une jeune femme étonnante. Notre premier contact eut lieu au salon international du livre de Québec. J’y présentais mon premier roman, son écriture m’avait pris trois années.
Je l’aperçus avec sa longue chevelure brune, assise dans son fauteuil roulant. Elle s’avança vers moi pour en apprendre un peu plus sur mon livre. Je le lui résumai par une simple question :
— Si le hasard n’existe pas, qui tire les ficelles du destin  ?
C’était la base du récit. Elle me répondit :
— Je comprends.
Je sentais une profonde sérénité au fond de son regard, d’un vert émeraude. Je lui tendis mon livre, elle le consulta, et sourit en remarquant qu’un ange faisait partie de mon histoire.
Je précisai qu’un peu de magie avait toujours sa place dans une histoire   ; j’ajoutai qu’il y en avait un, devant moi en ce moment. Un désir soudain me submergea : celui de lui offrir gracieusement cet exemplaire.
Je lui demandai son prénom et lui dédicaçai la copie. En rédigeant la note, une pensée s’imposa à moi. J’ajoutai un bout de phrase, puissant à mes yeux : «   Sois toujours fière de celle que tu es.   » Je lui remis sa copie, je ne m’attendais pas à la revoir. La vie sait toujours nous surprendre. Il n’y a pas de hasard, seulement des rendez-vous sur l’agenda du destin.  
 
 
 
Ma rencontre avec Magalie
 
 
Je n’oublierai jamais ce printemps-là, j’avais prolongé mon week-end à Québec. J’y étais depuis le jeudi, et je logeais au Château Laurier. Je trouvais l’endroit idéal, à proximité du palais des congrès, où se tenait le Salon du livre. Ma séance de dédicace étant terminée, je pouvais bénéficier allègrement de mon temps.
C’était un vendredi de printemps chaleureux et ensoleillé. J’ouvris les rideaux pour profiter plus amplement de cette radieuse lumière matinale. J’admirais la petite cour intérieure de l’hôtel en me disant : «   Ça doit être magnifique en été.   » Une présence à l’extérieur capta mon attention, je me demandais alors si je rêvais… non   ! Elle était là   !
Cette jeune femme rencontrée la veille avait le visage tendu vers le soleil et s’amusait à doucement faire tournoyer son fauteuil. Elle riait, la voir s’amuser ainsi, m’emplissait d’entrain. Je sentis un agréable changement intérieur, c’était tout bonnement de la joie. Je ne pus retenir mon envie de descendre la voir, trop étonné et curieux de sa présence ici, ce matin.
Elle me salua dès mon arrivée et me dit avoir adoré mon présent. Elle me complimenta, trouvant mes écrits inspirants. J’étais étonné, je le lui avais remis hier après-midi et en ce vendredi matin elle l’avait déjà lu   !
Je la remerciai de ce compliment qui me touchait. Je me tenais debout, tourné vers elle, son regard m’atteignit au cœur. La raison en était simple, je sentais une douce bienveillance émanant d’elle.
Elle m’observait avec un certain amusement, comme si elle sondait mon âme avec douceur. J’avais l’impression de ressentir tout l’amour et la sagesse de la sienne. Nous n’avions pas été officiellement présentés encore. Elle se prêta au jeu :
— Je me nomme Magalie, vous pouvez m’appeler Mag, Chloé m’appelle toujours ainsi.
Un peu surpris par sa présentation, je fis mine comme si de rien n’était. Je me présentai à mon tour en lui signalant de m’appeler simplement Yan, car je n’avais pas d’autre surnom. Magalie s’aperçut qu’elle avait piqué ma curiosité   ; son objectif d’éveiller mon intérêt était atteint. Je ne pus retenir ma question plus longtemps et je lui demandai qui était Chloé.
Elle me demanda, si le fait de ne pas voir quelque chose signifiait que ça n’existait pas. Sa question avait un lien avec mes écrits   ; nous étions au jeu de l’esprit et j’aimais ça. Cette jeune femme enjouée me charmait.
Elle poursuivit son jeu, elle me signala qu’en ce moment, je marchais sur le pied de Chloé. J’éclatai d’un rire que je ne pus contenir et j’entrai dans son jeu. Je présentai mes excuses à son amie tout en me déplaçant pour m’assoir sur un banc. Elle me demanda si je croyais au hasard. Un autre sujet dont je traitais dans mon livre, elle connaissait mon opinion puisqu’elle l’avait lu.
Je lui répondis non, bien entendu. Elle me demanda si je voulais danser, et sans attendre ma réponse, elle ouvrit son téléphone cellulaire pour choisir une chanson. Je la reconnus immédiatement, «  On dirait  » du chanteur Amir. Elle la fredonnait, tout en balançant son fauteuil de gauche à droite.
La peur du ridicule ne m’effleura pas le moins du monde, lorsque je me levai et balançai mes hanches et mes bras au rythme de la musique. Elle fixa son regard au mien en chantonnant les paroles. «  Nan nan nan, je n’ai pas toujours été sûr de moi, j’ai douté tellement de fois.  » La magie du moment s’empara de moi   ; je m’amusais comme un gamin.
Nous étions tous les deux pris d’un fou rire, alors que nous dansions en plein milieu du jardin de l’hôtel. J’avoue que ce détail ne m’avait pas effleuré l’esprit. La chanson se termina, elle me questionna :
— Vous l’avez sentie en vous   ? Vous venez de faire connaissance avec Chloé.
Elle lut la perplexité sur mon visage, elle sentit le besoin de m’éclairer, moi, le philosophe et le romancier à temps partiel.
Elle me fixait du regard, j’avais l’impression qu’elle mesurait mon taux d’incertitude. Magalie reprit alors :  
— Elle vous aime bien, elle voit en vous un homme bon et sensible.
J’étais ému de cet énoncé, et avec humilité je lui signalai que je n’avais pas de talent particulier.
Elle éclata de rire et eut un regard de côté, comme si Chloé se tenait là. C’est alors que je crus l’entrevoir une première fois, comme si une image se matérialisait dans un léger brouillard. J’avais l’impression de voir flotter dans l’air une jolie demoiselle ailée au-dessus de son épaule gauche, probablement une fée. Elle affirma :
— Vous venez de l’apercevoir   !
Elle ne me laissa pas le temps de placer un mot de plus et ajouta :
— Faire sa connaissance m’a apporté cet amusement que vous avez senti en dansant avec moi. Avez-vous bien écouté le refrain   ? Pourriez-vous me le réciter   ?
Une autre de ses épreuves… Je réfléchis un instant, je fredonnai un bout de phrase : «  On dirait que nous avons tous un ange...  » Magalie hochait de la tête au rythme de mes paroles, voulant me faire comprendre où elle voulait en venir. Sa phrase suivante m’étonna encore plus.
— Après avoir lu votre livre hier, nous aimerions que vous racontiez notre histoire, Chloé est convaincue que vous êtes la bonne personne pour l’écrire. Elle m’accompagne depuis ma tendre enfance.
Je venais à peine de publier un premier roman et bien que cette jeune femme soit attachante, je ne la connaissais pas. Ma voix intérieure me suggérait d’apprendre à la connaître et puis imaginer voir une fée est inusité, vous en conviendrez.
Par ailleurs, mon petit diable intérieur la jugeait comme n’étant pas saine d’esprit. J’étais hésitant entre deux lignes de pensées, je me demandais, si j’avais bien fait de descendre la retrouver ce matin.
 
 
 
Je me jette à l’eau
 
 
Une fois l’étonnement passé, je ne savais que dire. Au fond de moi, je sentais une étincelle d’excitation naître. Je n’eus pas le temps de tergiverser, elle me demanda si j’avais du temps libre. Je plaisantai en mimant consulter mon carnet de rendez-vous, il était vide. C’est là qu’elle me proposa une idée des plus folles.
Elle s’enquit si j’avais envie de nager avec des dauphins. Je m’esclaffai et lui répondis que si elle avait un dauphin, je serais partant. Sans autre commentaire, elle fit pivoter son fauteuil, pour m’inviter à la suivre. Nous regagnâmes l’intérieur, elle s’arrêta devant la piscine et me signala de la rejoindre ici dans trente minutes… les dauphins seraient là   !
J’avoue que ma témérité commençait à flancher, suivre ainsi cette inconnue. L’image floue entrevue dans la cour me revint en tête   ; intrigué au plus haut point, je me devais de poursuivre l’avent

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