Engrenage
216 pages
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Engrenage , livre ebook

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Description

Dystopie - 417 pages -


Le troisième conflit mondial tant redouté a ravagé la Terre. Le monde est devenu hostile... inhabitable. Pourtant, les Grandes Plaines d’Amérique ont été épargnées. Ici, près d’un siècle plus tard, les survivants y ont bâti des engrenages, mégapoles animées qui protègent les habitants des monstres qui vivent au-dehors.


Mais dans l’une de ces cités, les inégalités ont créé un fossé entre les riches et les plus démunis. C’est là que vit Heaven, une jeune femme qui se bat pour instaurer une véritable justice. Sa rencontre avec Kragen, étranger en mission au sein de cette colonie, peut-elle lui donner un souffle d’espoir ? Car de terribles violences urbaines vont éclater !


... La communauté tout entière est désormais en danger.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 janvier 2019
Nombre de lectures 30
EAN13 9782379610288
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Engrenage – 1 – Une braise dans la nuit

1 – UNE BRAISE DANS LA NUIT

LUCIE GOUDIN
1 – UNE BRAISE DANS LA NUIT

LUCIE GOUDIN






Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-028-8
Réalisation de couverture : Didier de Vaujany
Remerciements


Parce que ce livre n’aurait pas vu le jour sans L.S.Ange et Didier de Vaujany, je tiens à leur adresser mes remerciements. Ils m’ont accordé leur confiance et m’ont fait l’honneur de faire partie de la belle famille Élixyria. Je suis admirative de leur travail passionné et de leur dévouement !
Je remercie également Patricia le Sausse qui a embelli ce roman et a pointé les paragraphes à améliorer ! Merci pour tes conseils avisés et ta disponibilité !
Je n’oublie pas mes lecteurs qui vivent mes histoires depuis plus ou moins longtemps. Merci pour vos retours, vos visites lors des salons du livre ! Vous voir me rend toujours plus heureuse et cela me permet d’entretenir la flamme qui me donne l’envie d’écrire.
Merci aussi à ceux qui se lanceront pour la première fois dans mon univers grâce à ENGRENAGE. Merci à mes amis, à ma famille, qui m’ont soutenue. Ils se reconnaîtront.
Mention spéciale à ma merveilleuse maman, toujours enthousiaste quand je lui parle de mes projets, toujours là pour m’épauler et me suivre dans mes aventures. Je ne te remercierai jamais assez. Je t’aime.

Lucie
PROLOGUE


Ce jour-là, le ciel s’éclaira et le monde hurla.
Le douze mai deux mille vingt-cinq, la civilisation s’enveloppa de cendres et de fumée.
Les buildings s’écroulèrent tels des châteaux de cartes. Les gens connurent des fins tragiques. Un quart de la population périt sous les radiations. Dans cette tragédie, des armes bactériologiques s’échappèrent. Les pandémies s’enchaînèrent et fauchèrent plus de vies que l’avaient fait les bombes nucléaires. Des animaux mutèrent et, très vite, le monde devint hostile, inhabitable... mortel. Les survivants se réfugièrent sous terre, tentant difficilement de survivre.
Je fais partie de la quatrième génération vivant sur les vestiges de cette ancienne civilisation, au cœur même des Grandes Plaines des États-Unis, l’un des rares endroits à ne pas avoir été touché par la radioactivité. Comment puis-je raconter un passé que je n’ai pas connu ? Je vis dans un monde particulier, issu de ces catastrophes meurtrières.
Aujourd’hui, le soleil se lève sur le cinq mai deux mille cent trente-deux. Depuis cent ans, nous résidons dans les Engrenages, seuls moyens pour nous, les générations du futur, de vivre à la fois sous le soleil et loin du danger.
Voyez un Engrenage comme un arbre.
Aux Racines, travaillent les prisonniers qui donnent ainsi au reste de la population la chance de vivre, invisible aux yeux des créatures. Vient ensuite le tronc, un enchevêtrement de rouages et d’ascenseurs qui permet la connexion entre le haut et le bas. La partie que je connais le mieux reste celle en hauteur.
Mon Engrenage comporte huit Niveaux. Je ne parle pas d’étages comme dans les immeubles de jadis. Ici, ils sont placés les uns à la suite des autres, et chacun d’eux représente une classe sociale ou une catégorie socioprofessionnelle bien définie. Ces différentes castes englobent d’innombrables quartiers, et un quartier s’établit sur un seul et unique rouage, également appelé plate-forme.
Ces rouages représentent les feuilles de l’arbre, tel un pin parasol. Ils sont partout : placés côte à côte, et les uns au-dessus des autres. Métalliques, ils ont la particularité de ne jamais s’arrêter de tourner sur eux-mêmes, défiant les aiguilles du temps.
De cette métaphore, certains mécontents se plaisent à dire qu’un jour, l’automne arrivera et nous détruira. La plausibilité de cette supposition m’occasionne des frissons. Récemment, un Engrenage a cessé de fonctionner et ce berceau de la vie est devenu un tombeau à ciel ouvert.
Même si les Engrenages offrent aux humains une seconde chance d’établir de nouvelles bases, les temps n’ont jamais été aussi sombres. Des guerres, nous n’avons rien appris. Les morts n’ont donné aucune leçon aux hommes, ceux qui se disent dotés d’intelligence. Malgré l’horreur du passé, les crimes se succèdent et les inégalités persistent.
Je m’appelle Heaven, née en deux mille cent neuf. Joli prénom, me direz-vous, pour quelqu’un vivant dans un enfer permanent. Parce que j’habite au Niveau 6, Quartier 2, réduit simplement au sigle N6Q2.
CHAPITRE 1


Heaven, le 5 mai 2132


Au loin, le réveil criard me tira de mon sommeil et de ce doux rêve dans lequel je savourais un monde meilleur où liberté et égalité se tenaient la main. Je tendis péniblement le bras hors des couvertures et arrêtai tout bruit. Je me redressai, sachant que si je m’attardais au lit, je m’assoupirais et serais en retard. Ça, il n’en était pas question ! Pour subvenir aux besoins de ma famille, il me fallait cumuler trois emplois et comme les chômeurs se bousculaient, il était aisé de congédier un salarié et de le remplacer aussi vite. Même pour une heure de sommeil en plus, je ne pouvais pas me le permettre.
Mon regard se posa au-delà de la fenêtre. Chaque fois que je me levais, la vue sur le monde différait. L’Engrenage tournait sans cesse, mais les nombreux services aux Racines suivaient une cadence propre à leur capacité. Aujourd’hui, malgré l’obscurité, j’aperçus la forêt qui s’élevait sur le bord de la falaise et regorgeait de mystères que je ne connaîtrais sans doute jamais.
La flore se faisait rare sur l’Engrenage. Ce n’était qu’une structure de fer sur laquelle les architectes avaient créé des champs et des vergers. Les seuls arbres que je voyais servaient à alimenter le peuple. Quand vous étiez de mon niveau, vous n’aviez guère le temps d’apprécier ce qui vous entourait. Dès lors, embellir l’environnement devenait inutile.
Le Niveau 6 empilait jusqu’à cinq étages de plates-formes afin de proposer le maximum de logements, même si pour cela nous vivions les uns sur les autres. La luminosité du soleil ne parvenait pas à éclairer chaque recoin, mais des gens étaient plus mal lotis que nous.
Ma famille et moi vivions au plus près du ciel. Cela offrait une vue d’ensemble sur les quartiers aux alentours, et un regard sur le monde extérieur, insaisissable. Ma fenêtre donnait sur une rue bordée par des bâtiments. Tout au bout, le précipice de la plate-forme proposait une échappatoire à ceux qui, épuisés, voulaient en finir avec la vie. Les résidents en dessous de nous récupéraient les cadavres.
Je soupirai et mes yeux s’attardèrent une fois de plus sur cette forêt si proche et lointaine à la fois. La vie était-elle mieux cent ans plus tôt ? J’avais beau me poser cette question tous les jours, plus personne ne pouvait témoigner.
Sur la pointe des pieds, je ralliai la salle de bains où j’entrepris un combat avec la tuyauterie pour remplir la vasque d’eau. Je délaissai mon pyjama et me lavai rapidement avant de passer un T-shirt noir délavé dont je ne me lassais pas du confort. J’enfilai un jean qui, avec l’usure, m’avait contrainte à le trouer à divers endroits, afin de garder un semblant de style. Je brossai mes longs cheveux noirs et les attachai. Mon regard accrocha celui de mon reflet et je pris quelques secondes pour détailler mon visage. Blanche en hiver, ma peau avait bronzé à force de travailler sous le soleil de plomb de cet été aride. Mes yeux marron qui prenaient des teintes vertes en fonction de la luminosité perdaient leur éclat, comme si je m’éteignais, et cette impression se renforçait par mes cernes. Je soupirai. La nature m’avait gâtée, mais la vie reprenait peu à peu ce qui me rendait jolie.
Toujours à pas de loup, je longeai le couloir étroit et descendis les escaliers pour me rendre à la cuisine. Je dus attendre de longues secondes avant que la lumière s’allume enfin. Je me préparai rapidement un petit déjeuner composé d’un simple morceau de pain sur lequel j’étalai une fine couche de confiture maison. Le goût de la framboise demeurait depuis des années mon préféré parmi les rares que j’avais pu déguster.
Je me dépêchai de sortir dans la nuit et de laisser derrière moi ma famille plongée dans une maison silencieuse et endormie. Le calme qui planait sur l’Engrenage offrait un semblant de repos que l’agitation du jour supprimait sans vergogne.
Mon premier travail de la journée consistait à distribuer les journaux auxquels tout le monde avait droit, ce qui impactait bien évidemment nos impôts, démarche vivement critiquée par ceux qui gagnaient peu d’argent.
Pour ma part, je me plaisais à lire les différentes rubriques. J’apprenais les événements de chaque niveau, qu’importaient les émotions véhiculées. Je me révoltais contre les conditions de vie des plus pauvres, heureuse alors d’avoir la vie que je menais, bien qu’elle ne se montrât pas toujours rose. À d’autres moments, je rêvais de goûter au luxe des classes supérieures.
Sous la faible lumière des lampadaires, mes pas me conduisirent vers le cœur de la plate-forme, là où je pouvais emprunter les escaliers en colimaçon afin de rejoindre les étages inférieurs. Un ascenseur me ferait gagner tellement de temps. De plus, cela rendrait ma descente beaucoup plus sûre, car bon nombre étaient ceux qui, ivres, tombaient dans le vide. Hélas, seuls les premiers Niveaux connaissaient ce privilège.
J’empruntai de nombreuses rues et changeai de direction à divers carrefours avant d’atteindre enfin le Quartier 5.
Au milieu d’une place, j’entrevis une horloge et pressai le pas lorsque je constatai que l’aiguille des heures arrivait bientôt sur le quatre. Mon chemin croisa celui de Bart, le facteur en charge des Quartiers 40 à 42. Bien que nous fassions le même trajet chaque jour ensemble, je ne le connaissais pas vraiment. Muet, il ne pouvait plus qu’écouter les histoires d’autrui, dont les miennes, car malheureusement, plus personne n’enseignait ni ne pratiquait le langage des signes.
Nous a

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