Espèce
546 pages
Français

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Description

Depuis sa transmutation, elle se sentait monstrueuse, elle n’avait pas encore accepté cette machine qui était en elle. À part ses pensées elle n’avait plus rien d’humain, que du métal, des produits de synthèse. Avant elle ne pensait pas avoir une vie d’aventure, ou simplement celle d’une fille ou femme normale, Maintenant en tant que machine elle n’avait plus de cycle, cela s’était arrêté en même temps que sa vie d’humaine. Elle en était là en écoutant son amie Rachel lui parler de maternité.

– Toi Clémence ! Ça ne te dit rien un petit bout ?
– Rachel, ça ne va vraiment pas, la grossesse te brouille les idées, ce doit être les hormones ! Je n’ai plus de règles depuis deux ans, tu veux que j’accouche de quoi ? D’un mixeur, d’un aspirateur ! Je te rappelle que je suis une machine... »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mai 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414321063
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0127€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
 
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
 
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN epub : 978-2-414-32107-0
 
© Edilivre, 2019
 

 
 
Dans l’une des galaxies en bordure de l’Univers, une étoile bleue au terme de son existence subit une déflagration monstrueuse, à l’instar de milliers d’autres au même moment dans l’infini de l’univers, elle pulvérise simultanément son cortège de planètes.
L’une d’entre elles, planète rocheuse dans la zone habitable qui abrite une multitude de races animales, dont une se distingue par son intelligence, dotée d’une technologie de pointe ; une civilisation créatrice de nanomachines et de cyborgs quasiment indestructibles et de là, une catastrophe pour des milliards d’êtres, d’animaux, de machines et de nanomachines, pulvérisées, atomisées et projetées aux quatre coins de l’Univers à des vitesses ahurissantes.
Quelques milliers d’années plus tard… Clémence…
« Tu te rends compte, je n’ai plus que mes pensées qui me rappellent qui j’étais, je suis la seule au monde de ce modèle, je ne dis pas race, une race c’est plusieurs individus caractéristiques, à l’intérieur d’une même espèce. Moi je suis unique, entièrement de synthèse… Je crois que je vais devenir folle ! »
L’espèce humaine est la seule qui sache qu’elle doit mourir. « Voltaire »
 
1
Aujourd’hui, comme tous les ans à la même date, c’est mon anniversaire. Je suis sur la terrasse de mon appart, il va être une heure du matin, je vais pouvoir souffler mes deux bougies… Non je n’ai pas deux ans, j’en ai eu dix-huit hier, je suis né le 14 août, on est le 15. Il y a deux ans maintenant, le 15 août aussi, en cherchant des étoiles filantes dans le ciel nocturne, une nanomachine m’a percuté le bras, elle m’a transformée en un cyborg indestructible, quelle connerie. Les bougies c’est pour les deux ans de ma vie de machine, je sais ça fait bizarre dit comme ça. Le problème c’est que je ne vieillis plus, quand je me regarde dans la glace c’est une petite jeune fille de 16 ans que je vois, Jérôme lui est devenu un bel homme, j’ai l’impression d’être sa fille ! Euh non pas encore. Les explosions, les balles, les incendies n’ont pas réussi à me vieillir, même pas à me casser un ongle, je me suis fait une raison, de toute façon je n’ai pas le choix. Ma vie de flic de choc m’amuse, je vais en passer une partie avec Jérôme. C’est ce que pensait Clémence le nez dans les étoiles.
– Clémence, j’allume les bougies, il va bientôt être heure !
– Je vais chercher de quoi couper les parts, j’ai tout emmené sauf ça.
Il la regarda partir vers la cuisine, pensant qu’elle était belle nue dans la nuit, une réaction se fit sentir en lui. Il était souvent nu depuis qu’il était avec Clémence, surtout ici à l’appart et en vacance. Il se sentait bien avec elle, il allait entrer à la fac milieu septembre, et n’avait pas eu besoin de chercher une chambre d’étudiant. Il avait là le gîte et le couvert, celui-ci pas trop bien, sa petite femme ne mangeant plus, la cuisine c’était… Cela allait bien quand même, qu’elle était belle !
– Allez ! Tu fais une photo, attention, un, deux, trois. Elle souffla ses deux bougies dans le flash de l’appareil photo. On fera un agrandissement pour mettre dans le salon !
– Non ! Puis quoi encore, pour que tout le monde te voie nue !
– Jérôme tout le monde m’a vue nue et plus d’une fois, à la télé dans les journaux, sur la toile.
– Oui ! Mais bon, je préfère garder cette vue pour moi tout seul.
– Égoïste ! Tu veux une grosse part ?
– Oui bien sûr, ça fait un an que j’attends, je fais péter les bulles !
– Fais sauter le bouchon !
– Tu manges quand même un petit bout de ton gâteau ?
– Bah oui, c’est mon anniversaire quand même ! En plus sur un côté j’ai remplacé les pistaches par des écrous en cuivre, je préfère. À la tienne mon chéri !
– À la tienne mon amour de petit monstre.
Ils burent doucement leurs champagnes, les yeux dans les yeux, ils attaquèrent leurs parts de gâteau, mais la pression était trop forte, à peine deux bouchées et ils se prirent dans les bras. Un baiser furieux remplaça la bouchée de gâteau, elle le poussa sur une chaise longue de la terrasse et lui tomba dessus. Après lui avoir enfilée une protection d’usage, elle le chevaucha sauvagement, la tension monta doucement leurs respirations se firent plus saccadées, les caresses, les baisers plus pressés jusqu’à l’explosion finale, ils jouirent dans un ensemble parfait… Oups !
– Arrête Clémence ! Le caoutchouc a lâché !
La panique la saisit, la panique… Une chose qu’elle avait oubliée depuis deux ans. Elle se précipita dans la salle de bains, sous le jet puissant de la douche, elle se rinça, lava avec frénésie la partie incriminée, Jérôme la rejoignit l’air penaud, dans son affolement elle le lava aussi.
– Je m’excuse Clémence, je n’en ai pas fait exprès… Il devait avoir un défaut !
– Ce n’est pas très grave ! J’ai bien tout lavé, on ne devrait pas avoir de problèmes. Tu m’aimes avec trop de passion mon chéri, ce qui fait que je t’aime encore plus.
Ils s’embrassèrent sous le jet puissant.
– Mais ! Si jamais il y avait quelque chose ! Demanda Jérôme
– Tu serais papa d’une petite monstresse ! Mais non mon chéri, pas de soucis. Elle n’en était pas trop sûre, si jamais par le hasard qui règle sa vie depuis deux ans s’acharnait sur elle ! Les soucis, ils y en auraient à la pelle, puis non, une machine, ça n’a pas de bébé.
– Pourquoi une monstresse et pas un monstre ?
– Jérôme, je t’ai déjà expliqué des centaines de fois au moins, que le robot me montre que des couffins roses ! C’est vrai ça, pourquoi me montrerait-il des couffins si je ne pouvais pas avoir de bébé. Réfléchit Clémence.
– C’est peut-être juste une couleur, pour lui !
– Alors pourquoi ? Que du rose, pas des couleurs différentes, il ne me montre jamais des trucs au hasard ! Continua-t-elle pensant qu’elle avait bien lavé.
– Bon ! Viens te coucher, il viendra peut-être te voir cette nuit.
Ils se couchèrent sagement, le petit accident de tout à l’heure les avait un peu refroidis. Clémence ne trouva pas le sommeil, quand elle entendit la respiration de Jérôme se ralentir en un ronflement légèrement, elle se leva. Elle devait s’occuper les mains surtout l’esprit, elle rangea la terrasse, le gâteau à peine touché, la bouteille à moitié, elle fit le peu de vaisselle. Elle retourna s’allonger sur la terrasse et attendit que le jour se lève.
En août elle n’eut pas trop longtemps à attendre, vers six heures trente l’horizon sur sa droite s’éclaircit, les toits, les cheminées s’auréolèrent d’une lumière de plus en plus vive. Elle se leva, entreprit de refaire un peu de ménage, elle ramassa les vêtements jetés de-ci de-là en fonction des événements. Les porta dans le panier de la salle de bain, poussa encore l’enveloppe de papier kraft sur le bahut pour retirer la poussière dessous. Elle retourna dans la cuisine pour préparer le ptidéj de Jérôme, en grignotant deux trois écrous de la garniture de gâteau d’anniversaire qui traînaient. Elle sentit des bras lui entourer la taille, des lèvres lui caresser le cou. Elle se retourna prit la tête de Jérôme entre ses mains et l’embrassa d’un baiser passionné.
– Tu as bien dormi ? Mon chéri.
– Oui ! Où étais-tu ?
– Je ne pouvais pas dormir, alors je suis allé sur la terrasse voir le jour se lever.
– Quelle heure arrivent les Mansart ?
– Rachel m’a dit midi, elle a une annonce à faire !
– Ils divorcent ?
– Non pas déjà, pas après huit mois de mariage !
– Tu leur fais une salade de rondelles comme entrée ?
– Non ! J’ai pris un traiteur, il amène une table et des chaises. Va falloir penser à acheter des meubles de salle à manger, on a de la place.
– Je ne peux rien dire, je n’ai pas une thune, c’est toi qui paies tout, je suis un homme entretenu !
– Pauvre malheureux.
– Ouais !
Ils s’habillèrent, à onze heures le traiteur arriva, ils mirent en place une table ronde superbement dressée, le cuisinier expliqua à Clémence les plats, comment les servirent, les réchauffer au cas où. Tout était prés, il manquait que les invités.
Ding, dong ! Midi, le carillon de la porte les sortit du canapé, la porte s’ouvrit sans attendre, Rachel se précipita dans les bras de Clémence.
– Je suis enceinte ! Clémence, je suis enceinte ! Tu te rends contre ? Regarde !
Rachel lui mit le test de grossesse sous les yeux. Pendant ce temps Sylvain avait rejoint Jérôme, ils regardaient les deux jeunes femmes toutes contentes qui sautaient presque de joie.
– Vient Sylvain, on va noyer ta tranquillité ! Ce n’est pas demain qu’elle va refaire surface… Whisky ?
– Bien sûr, écossais si tu as ?
Le repas se déroula bien, simplement, dans une très bonne ambiance. Ils discutèrent du sexe, des prénoms possibles fille ou garçon, des méthodes d’élevages, de tous les problèmes que l’arrivée d’un enfant pouvait engendrer. Pour eux la recherche d’un appart plus grand que l’appartement de fonction de la caserne, surtout plus vivable pour un enfant. Jérôme et Clémence ne firent aucune allusion à l’incident de la nuit dernière.
– Toi Clémence ! Ça ne te dit rien un petit bout ?
– Rachel, ça ne va vraiment pas, la grossesse te brouille les idées, ce doit être les hormones ! Je n’ai plus de règles depuis deux ans, tu veux que j’accouche de quoi ? D’un mixeur, un aspirateur ! Je te rappelle que je suis une machine…
– J’ai de l’intuition Clémence, je suis sûr qu’il y a un moyen.
– Même ! Imagine… Une enfant avec les mêmes caractéristiques que sa mère ! Ce n’est pas possible !
– Pourquoi une ?
– Je ne sais pas, les femmes préfèrent toujours avoir de filles. Le problème ne se pose pas, je dois être stérile maintenant, je n’ai plus aucun cycle… Un autre café ?
L’après-midi, tranquille le bébé

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