Et planent les ombres 4 - La rencontre
145 pages
Français

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Et planent les ombres 4 - La rencontre , livre ebook

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Description

La pleine lune d’Asghand se levait. Après tant d’efforts, il était à redouter que la nuit de Samain s’abatte sauvagement sur Andriague sans qu’il y ait de rencontre. En réalité, cette réunion tout autant que son absence était à craindre. Qu’y serait-il révélé de si important pour qu’on y convie les Sept Royaumes ?
La date de la rencontre prévue dans la cité khyrane d’Andriague approche, pourtant certaines rumeurs prétendent qu’elle n’aura pas lieu. Arrivés de tous les coins, après maintes péripéties, Nicilias et Luria, parmi d’autres, s’y retrouveront dans des circonstances improbables.
De leur côté, Ezekiel et Déméanor se dirigent vers Walria où s'annoncent de terribles événements qui menacent de les consumer. Sauront-ils relever les défis qui les attendent ou succomberont-ils à leurs démons?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2014
Nombre de lectures 10
EAN13 9782894359105
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

NICOLAS FAUCHER
Illustration de la page couverture : Boris Stoilov
Illustration de la carte : Nicolas Faucher
Infographie : Marie-Ève Boisvert, Éd. Michel Quintin
Conversion au format ePub : Studio C1C4

La publication de cet ouvrage a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil des Arts du Canada et de la SODEC.
De plus, les Éditions Michel Quintin reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

ISBN 978-2-89435-910-5 (version ePub)
ISBN 978-2-89435-689-0 (version imprimée)

© Copyright 2014

Éditions Michel Quintin
4770, rue Foster, Waterloo (Québec)
Canada J0E 2N0
Tél. : 450 539-3774
Téléc. : 450 539-4905
editionsmichelquintin.ca

R ÉSUMÉ DU TOME 3
Sous l’influence de Nixis, Déméanor a abandonné la Nécropole et son titre d’embaumeur. Il a entrepris un long périple sur la route des Endeuillés, périple qui doit le mener jusque chez les Alfs. La magiarke à ses côtés, il est censé s’acquitter d’une tâche qui fera intervenir les mystérieuses balises qu’il a mis tant de soin à confectionner. Mais voilà que sa route et celle de Nixis se séparent. Déméanor, désemparé, devra poursuivre seul sa quête. Maigre prix de consolation : la magiarke lui fait cadeau d’un exonar en lui disant de ne point s’en séparer.
Chez les Alfs, une autre partie se joue. Portés par le rabaska volant de Sagazan, Nicilias et sa bande traquent les mirdrikans dans l’espoir de remonter la piste jusqu’à la morrigha ou à ses généraux. Le kajal a pour mission de renseigner les magiarks sur les sombres desseins de leurs ennemis et, si possible, de trouver leur point faible. Mais voilà que la piste des orques cornus se perd dans une clairière, quelque part en Éthrandil. Il semble que la traque devra se poursuivre dans l’Ombre, depuis laquelle quelqu’un les épie, quelqu’un qui semble bien connaître Sagazan.
Pendant ce temps, sur la mer des Preux, la maladie a emporté Clothilde. La frêle dame blanche a cependant eut le temps de confier son énigme à Luria. La pauvre carouge ne sait que faire de ce message. En mémoire de Clothilde, elle se fait néanmoins un devoir de le porter jusqu’à la fameuse rencontre d’Andriague. Son cœur est lourd, désormais, alors que le Loup blanc vogue vers sa destination.
1 L E ROYAUME DE L’ O MBRE
Ils étaient tous les six dans l’Ombre. Ils avaient franchi le seuil de ce monde grâce au passage ouvert par Gabriel. Aussitôt arrivés, tous avaient été happés par l’atmosphère glauque et lourde des lieux. L’air était humide et frais; ils avaient été transis en quelques minutes à peine. Ce ne fut pourtant pas leur bien-être physique qui occupa leurs pensées à tous, mais l’inquiétude de devoir suivre la trace de leurs ennemis dans ce monde lugubre. Tous les six avaient, bien sûr, déjà entendu parler à profusion du fameux royaume de l’Ombre. Gabriel avait admis avoir été contraint, dans l’exercice de ses fonctions, d’y jeter un œil à quelques reprises, et même d’y passer, sans jamais s’aventurer bien loin du portail mystique qui lui avait ouvert la voie. Cette fois, ce serait différent.
Le relief, à l’endroit où se trouvait le petit groupe, semblait étrangement similaire à celui du Monde originel qu’ils venaient de quitter, ce qu’avaient fait remarquer les carouges. La végétation, par contre, n’avait rien de comparable. Le sol était aride, rocailleux ou couvert d’une étrange mousse épineuse et touffue. Il y avait abondance de buissons et d’arbres de petite dimension. Eux aussi avaient une allure sinistre. Leur tronc était tordu et donnait naissance à de très nombreuses branches racornies, elles-mêmes ramifiées d’innombrables fois, donnant à l’ensemble une apparence de corail dense. Les feuilles, minuscules, ressemblaient à du lichen. L’automne sévissait apparemment aussi de l’autre côté de la Lumière : les arbres étaient passablement dégarnis et n’en étaient que plus inquiétants.
La faune, elle, semblait aussi rare qu’elle l’était devenue en Éthrandil depuis le retour de la morrigha. Rampaient ici et là de monstrueux insectes, dont certains étaient la proie de non moins monstrueuses araignées. Dans un ciel sombre rougi par un soleil faiblard, de rares oiseaux avaient été entraperçus. Vu leur allure inhabituelle, personne dans le groupe n’avait formulé le souhait de les observer de plus près.
— Comment ils font pour survivre ici? avait demandé Utter, probablement pour se distraire de la crainte que lui inspiraient les lieux.
— Qui ça? avait à son tour demandé Iris.
— Bien, les mirdrikans!
— C’est leur monde, était intervenu Gabriel. Et ce sont de bien vilaines créatures. Il me semble que cet endroit leur convient.
— Je veux bien, mais n’empêche, avait repris Utter, ils sont pas herbivores, ces sales orques. Ils ont des crocs de carnassiers. Et au nombre qu’ils sont, ça doit prendre un sacré paquet de viande pour les rendre aussi gros!
— Et puis après? avait demandé Iris.
— Où est-ce qu’ils la prennent, toute cette viande? Vous avez vu quelque chose qui ressemble à un ure ou à un mouton, vous?
— Je ne suis pas certain que j’aie envie de voir un troupeau de moutons de l’Ombre, avait badiné Nicilias. En tout cas, je ne voudrais pas en être le berger.
— Moi non plus, avait renchéri Isabau.
— Ils sont cannibales, à ce qu’on raconte, avait dit le paladin.
— Non, ça ne marche pas, l’avait coupé Utter. Enfin, je veux bien croire qu’ils se dévorent entre eux à l’occasion, mais, faites le calcul, un troupeau ne peut croître en nombre si les bêtes se mangent entre elles. Il faut qu’ils mangent autre chose.
— Ils se reproduisent et croissent très rapidement et ils ne vivent pas longtemps. On raconte aussi qu’ils peuvent s’enterrer et demeurer ainsi très longtemps, comme endormis.
— Mouais, avait fait Utter. Je veux pas contredire ta science, Gabriel, mais je me méfie de ce genre de conclusion. Qui est allé vérifier?
— Bon! les avait enfin coupé Nicilias. Tout cela est bien intéressant, mais ça ne nous avance pas beaucoup.
Exerçant son rôle de chef, Nicilias avait fait dévier la discussion sur la stratégie à privilégier pour la suite des choses. Il ne leur parut pas prudent d’abandonner Sagazan et le rabaska derrière, le temps de trouver une piste. Par contre, inaccoutumés à repérer des traces du haut des airs, de surcroît dans un monde aussi étrange, les carouges, bien qu’ils n’en aient visiblement pas eu très envie, convinrent qu’il valait mieux pister les orques de manière traditionnelle, soit le nez au sol, un sol bien peu invitant. Gabriel expliqua que par son intermédiaire le puissant dieu Perkalond pouvait offrir un peu de lumière au cœur de l’Ombre. Il prétendit que son étendard pouvait leur donner du courage et les protéger du mauvais œil qui, sûrement, rôdait alentour. Il se proposa pour accompagner les carouges et les protéger. Nicilias s’y opposa.
— Premièrement, je ne crois pas qu’il soit prudent de nous séparer dans un endroit pareil. Deuxièmement, et sans vouloir te vexer, Gabriel, je crains que tu ne puisses rivaliser d’endurance avec les carouges et que cela ralentisse le pistage. Qui plus est, tu es le seul capable d’ouvrir un portail, il me semble. S’il t’arrivait malheur, nous serions tous très mal pris.
— Que proposes-tu? demanda Utter.
— Je crois que vous allez devoir pister notre gibier, pendant que nous quatre allons vous suivre du haut des airs. De cette façon, nous allons pouvoir faire de la reconnaissance et profiter d’un meilleur point de vue.
— Ouais, eh bien, vous éloignez pas trop, quand même, dit Utter.
— Oh! Mon beau Utter aurait-il peur? le taquina Isabau.
— C’est ça, c’est ça, répliqua-t-il. Regarde-moi dans les yeux pis fais-moi croire que ça te rassure d’aller te coller le nez dans cette mousse pourrie et pleine d̵

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