ETRANGES COMAS
120 pages
Français

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ETRANGES COMAS , livre ebook

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Description

Un homme se retrouve dans un monde au milieu de l'eau. Rapidement, il échoue sur une île et découvre une montagne au milieu de celle-ci.
Qui est-il ? Comment est-il arrivé ici ? Pourquoi est-il là ? Que cache cette montagne ? Et comment partir d'ici ?


Dans un autre endroit, deux randonneurs trouvent un homme dans le coma. Ils sont au milieu de montagnes désertiques. Qui est-il ? Son allure vagabonde et sa présence dans ce lieu inhabité interrogent les locaux qui voient en lui un personnage mythologique de la région.
Commence alors une enquête pour savoir qui il est et comment il vivait dans ces montagnes pleines de mystères.


Quels liens unissent les deux personnages ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 novembre 2022
Nombre de lectures 14
EAN13 9782414589500
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-58950-0

© Edilivre, 2022
Exergue

Till J. Du vet värför. À J. Tu sais pourquoi.
Sans oublier une penséte affectueuse : A Angélique, Arnaud, Loukas. Partis trop tôt.
Un monde surréel
Le ciel est bleu. Pourtant le soleil n’est pas là. Il n’existe pas, il ne brille pas. C’est tout simplement parce qu’où je suis, je n’en ai pas besoin. Tout ce dont j’ai besoin, c’est de ne pas être dans le noir de la nuit profonde des ténèbres.
Il n’y a pas de bruit, juste celui du silence qui me berce dans cette immensité de vide qui m’enveloppe tel un linceul mortuaire. Je flotte dans le néant. Il n’y a rien qui ne puisse me retenir. Soudain, mon corps inerte et léger débarrassé de son poids, de ses tracas, se retrouve à flotter à la surface d’une étendue d’eau infinie. Je serais incapable de trouver les limites de cet océan. Il est vaste comme l’univers. Je flotte à la surface et aucune onde dans l’eau ne se propage de mon corps. Il n’y a rien autour de moi.
Seulement de l’eau et le ciel bleu.
Il est même difficile de distinguer quoi que ce soit d’où je suis et dans la position où je me trouve. C’est ennuyeux, c’est comme les navigateurs qui partaient naguère pour de nouveaux continents. C’est le grand frisson de l’inconnu. Parti sans boussole ni moyen de me repérer, je navigue à vue. Je n’ai aucune perception sensorielle. C’est comme si j’étais prisonnier d’une sphère uniforme et unicolore. Il n’y a pas de haut, ni de bas. Sens de l’orientation déconnecté. Où suis-je ? Pourquoi suis-je là ?
Ainsi allongé, je ne fais rien. Je flotte et c’est tout. Il n’y a rien d’autre à faire. C’est tout. Je ne sais pas comment j’ai atterri ici d’ailleurs. Il me semble que pour profiter à mon aise de cette situation incongrue, je sois nu comme un ver. Ce n’est pas désagréable.
Pourquoi chercher à faire autre chose vu que je ne sais pas ce que je fais ici ? Précisément, ne rien faire ne m’est pas insupportable. Albert Camus pensait flotter dans un liquide amniotique et il se sentait bien. Je pense aussi flotter dans l’eau et je me sens bien également.
La profondeur de l’eau ne m’inquiète pas. Je ne me sens pas pris d’angoisse de savoir ce qu’il y a « en dessous ». Est-ce une désagréable sensation que nous avons depuis que nous avons vu Les dents de la mer ? Le silence qu’il y règne. C’est apaisant. En même temps, rien ne se passe.
Pas même une vague ne vient me titiller, pas le moindre remous d’eau ne vient s’écraser contre moi. Une petite molécule qui viendrait se vautrer par défi sur moi, non ! Rien de rien. Il ne se passe abso-facto-lument rien de rien. Pas une mouette ne vient pour troubler le calme de ce lieu, pas un seul bruit n’émerge de cette immensité vide.
C’est angoissant, c’est même plutôt flippant mais je reste serein et stoïque sur mon sort.
Pourquoi ? Pourquoi devrais-je rester calme ? Je ne me rappelle pas les actions qui ont mené à ma présence au milieu de nulle part. Quelle serait la meilleure attitude à avoir dans cette situation ? Rester zen en toutes circonstances, ne pas paniquer ? Attendre. Evaluer les possibilités. Prendre des actions pour corriger si nécessaire et réessayer au besoin.
Être patient.
Je flotte tel un rondin de bois dans cet océan imaginaire et contemple le ciel.
Il est nu. Il n’a pas de nuages. Il n’a pas de nuances de bleu comme le ciel normal qui se trouve normalement au-dessus de nos têtes. Je garde les yeux ouverts fixés sur cette étendue uniforme d’un bleu pâle qui pourrait finir par me déprimer.
Il n’y a pas de vent. Il n’y a pas d’ondes qui partent de mon corps pour faire des ronds dans l’eau, de petits cercles qui ondulent la surface de l’eau. Rien ne se passe. La mer Morte doit être plus agitée, je suppose.
Je ne bouge pas et c’est ce qui m’inquiète le plus. Je n’ai pas besoin de faire le moindre effort pour flotter. Je ne sais toujours pas pourquoi je suis là, ni combien de temps je vais rester ici. Ce que je sais c’est que je n’ai ni froid ni peur, ni faim, ni soif.
C’est à peine si je peux sentir l’humidité sur ma peau.
A vrai dire, je ne me sens pas mouillé. L’inertie totale dans laquelle je baigne ne me donne pas à réfléchir à ce que je devrais faire. Je ne pense pas à bouger mes membres. Je reste, tel un corps dans l’eau.
Est-ce vraiment de l’eau autour de moi ? Suis-je vraiment dans un milieu aquatique ?
Dans cet océan infini, je ne nage pas ; je flotte et je dérive. Ce qui est étrange pour moi, je n’ai quasiment pas de graisse et je n’ai pas l’habitude de flotter. Je coule à pic, comme un gros sac de plombs. Mon ossature est très dense et chacun sait que les os ne flottent pas.
Il n’y a pas de soleil, je ne sens pas sa chaleur sur ma peau. Pourtant il ne fait pas nuit. Il n’y a pas de nuages. Qui a allumé la lumière alors ?
Je ne ressens rien de physique, je ne sens pas que je suis dans mon corps. C’est comme un rêve. Dans un rêve, nous ne sentons pas notre corps car nous sommes dans l’esprit, dans les songes. Je ne ressens aucune émotion. Je ne sens pas mes poumons se remplir et se vider de leur précieux contenu, je ne sens rien. C’est comme si le néant avait un visage, je ne souffre pas.
Le regard dans le vide, le vague à l’âme. Je ne sens pas le temps passer, mes idées sont confuses. Je reste là, impuissant, à me le répéter, mais c’est vrai. Rien. Cet endroit est plus vide que n’importe quoi.
Combien de temps ai-je passé à me poser toutes sortes de questions ou à essayer de me rappeler ce que j’ai fait pour en arriver là ? Est-ce finalement un rêve ? Ai-je fini par me téléporter dans une réalité parallèle durant mon sommeil ?
Une théorie qui me fait doucement rigoler est la probabilité que des extraterrestres m’aient enlevé et que je me retrouve dans leur vaisseau en observation. Je suis prisonnier d’un esprit malveillant qui se joue de mon intelligence.
J’ai l’impression d’avoir atterri sur une île déserte et la seule distraction de la journée sera d’attendre que le temps passe. Furieusement méchante comme idée. Mes idées fusent et je sens les ondes de mes pensées entrainant une fission des neurones, elles-mêmes déclenchant des réactions en chaîne. Doucement, la réflexion reprend le dessus.
Je m’imagine alors l’île en question. Les histoires de Robinson Crusoé, les aventures de Vendredi qui sert son nouveau maitre. J’invente ainsi la carte postale parfaite ; une plage de sable fin, les cocotiers, les vagues qui, en se précipitant sur la plage, baignent les pieds dans les va-et-vient de leur course effrénée sur les rochers qui m’encerclent.
Inouï !!! Car c’est exactement à ce moment précis que se produit une sorte de miracle.
Avant même que je ne puisse ajouter une pensée à mes élucubrations…
Une surprise de taille m’attend.
Je ne comprends pas, je n’ai pas d’explications, je me sens vraiment bizarre. C’est une sensation que je n’aurai vécue qu’en rêve.
Sauf que je n’ai pas l’impression d’être dans un rêve parce que je n’arrive pas à me réveiller. En l’absence de sentiments réels, je ne parviens pas à me décider si c’est un rêve ou non, et ce nouvel élément perturbateur me jette un froid dans le dos plutôt que de me raisonner.
Je me retrouve échoué, allongé sur le sable fin de la plage de cette même île que je viens de m’imaginer.
Une étrange affaire
Nous voici donc en Amérique latine. Un décor de rêve ! Un véritable bijou niché dans un écrin de paysage montagneux au bord de la mer. Il y a de la faune sauvage, flore abondante et luxuriante. Ce sont les photos idéales pour la carte postale parfaite que nous voulons tous envoyer à ceux que nous portons dans nos cœurs et avec qui nous souhaitons faire partager un souvenir de ce moment unique, dans un lieu qui l’est tout autant.
Un cadre pittoresque dans lequel nous souhaitons nous noyer. Au sens figuré bien entendu. Nous sommes dans la bonne partie de l’année où le soleil ne tape pas trop fort et où la neige n’occupe pas la majeure partie de la journée. Les touristes n’ont pas encore fini de rentrer chez eux mais déjà la population est soulagée de voir que la tranquillité de leur ville est presque de retour.
C’est le soleil et ses immenses plages de sable fin, les baraques éphémères vendant des glaces et rafraîchissements, les surfeurs avec les cerfs-volants, les jeunes sont de sortie avec la musique. Les jeunes couples avec la crème solaire. Les enfants avec les seaux et pelles pour faire des châteaux de sable.
C’est la mer et ses vagues dans ses perpétuels mouvements de va-et-vient, rapportant de l’océan les pollutions qui proviennent de la terre. Ces vagues d’eau salée qui caressent les peaux blanches de ces visiteurs qui ont trouvé l’hiver trop court.
C’est la montagne majestueuse et éternelle avec les faubourgs de la ville, plus au nord, qui s’étendent sur presque 80 km2 entre terre, océan et montagne. Un véritable dédale. Une vraie toile d’araignée. Des routes tentaculaires, qui s’étendent à perte de vue par monts et par vaux. Les travaux de réfection sont très difficiles et parfois certains chemins empruntés tous les jours par des milliers de véhicules n’ont jamais vu le goudron. Il faut des jours entiers pour aller d’un bout à l’autre des faubourgs, il y a plusieurs cols à traverser, des plaines, des recoins de montagne et la mer comme trophée pour récompenser les plus courageux explorateurs.
Le fleuve qui coupe la ville en deux remonte jusqu’au plus profond des terres pour permettre aux peuples autochtones des profondes forêts perdues de retrouver, si besoin, un peu de civilisation qui les rend fous. Le plus souvent, ce sont des navettes qui font les allers-retours avec des gars de la ville ayant des racines et

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