Foudre
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Foudre , livre ebook

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Description

Sur la planète Colda, l’étoile venait de se lever sur une belle journée de printemps. À la Rotonde, résidence du couple dirigeant, c’est l’heure du petit-déjeuner, une chose dont le peuple a tendance à se passer. L’androïde de service était aux petits soins.



— Madame, prendrez-vous encore quelque chose ?



— Non merci, j’ai un certain stress qui me bloque.



— Eléors ! Déjeune bien pour la dernière fois, dans deux heures tu auras l’immortalité. Libérée de toute cette astreinte, tu deviendras l’égale des dieux pour l’éternité.



— Président, mon époux, vous croyez que cela me rassure, devenir des êtres d’énergie ? Nous pouvons déjà vivre plus de cinq-cents cycles, cela me paraît déjà énorme.



— La puissance de la foudre alliée à l’immortalité : nous allons devenir l’espèce dominante des univers !

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Informations

Publié par
Date de parution 30 juin 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414532964
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-53297-1

© Edilivre, 2021
Du même auteur
Les chroniques de Clémence.
Hasard.
Deuxième volet : Espèce
Troisième volet : Tolérance
Les chroniques de Clémence et des marcheuses du temps.
Livre I : Révélation
Livre II : Rupture
Livre III : Continuité
Livre IV : Foudre.
Les marcheuses du temps.
Vivre ailleurs.
Généalogie des Marcheuses du temps
Dans un autre univers, une vieille civilisation après des millénaires de recherches a enfin trouvé un moyen de vivre une éternité.
Je n’ai qu’un instant. Je t’envoie l’éternité dans une minute, l’infini dans un mot, tout mon cœur dans : je t’aime.
Lettre à Léonie Biard
[Victor Hugo]
L’éternité n’est qu’un instant, juste assez long pour faire une plaisanterie.
Le Loup des steppes
[Hermann Hesse]
L’éternité, ce n’est pas un glas qui résonne à l’infini, l’éternité, c’est l’éternel présent.
Lettre à Laurence
[Jacques de Bourbon Busset]
1
Sur la planète Colda, l’étoile venait de se lever sur une belle journée de printemps. À la rotonde, résidence du couple dirigeant, c’est l’heure du petit-déjeuner, une chose que le peuple a tendance à se passer. L’androïde de service était au petit soin.
— Madame ! Prendriez-vous encore quelque chose ?
— Non merci, j’ai, un certain stresse qui me bloque.
— Eléors ! Déjeune bien pour la dernière fois, dans deux heures tu auras l’immortalité, libérer de toute cette astreinte. Tu deviendras l’égale des dieux pour l’éternité.
— Président mon époux, vous croyez que cela me rassure ? Devenir des êtres d’énergie, nous pouvons déjà vivre plus de cinq cents cycles, cela me paraît déjà énorme.
— La puissance de la foudre alliée à l’immortalité, nous allons devenir l’espèce dominante des univers !
— Personnellement, je ne suis pas intéressé, je le fais pour être toujours avec toi.
— De toute façon quand le processus sera enclenché, personne sur la planète ne pourra s’y soustraire !
— À part monter dans un vaisseau, et la quitter dans les plus brefs délais.
— Tu voudrais le faire ?
— … Non ! Pas sans toi.
— Nous ne sommes déjà plus beaucoup, depuis des milliers de cycles nous vivons plus longtemps alors on ne fait presque plus d’enfants. Sur les dizaines de millions de Coldasiens qu’il reste sur la planète, un sixième refuse la mutation, ils sont dans les stations ou les vaisseaux dont nous n’aurons plus besoin. Ils reviendront après la mutation et reprendront possession de la planète, toujours sous nos ordres.
— Ils seront nos esclaves !
— Ils le sont déjà !
Le projet d’un savant fou, ayant trouvé le moyen de convertir le corps en batterie vivante et la pensée en générateur d’une puissante énergie, le corps en sera le récepteur, la pensée est éternelle. Dans l’heure qui suivit, dans le même temps tout autour de la planète, tous les habitants s’allongèrent sur une alaise isolante spéciale, pour recevoir une injection d’un produit nanotechnique à la formule secrète. Ils perdirent l’usage de leurs membres, comme paralysé ils furent obligés d’attendre la suite. À la seconde près, les satellites du programme entrèrent en action. La planète entière fut englobée dans le champ mutagène, qui à l’aide de fréquences multiples entra en résonance avec le produit injecté. Pendant les premières heures, ce ne fut qu’un concert de hurlements dans tous les appartements, les volontaires à l’éternité la payèrent cher, dans la souffrance. Les jours qui suivirent furent plus calmes, après la souffrance ce fut la léthargie pendant une semaine, puis suivant leurs anciens métabolismes, les nouveaux êtres se réveillèrent. Très peu d’entre eux ne se réveillèrent pas, à la rotonde c’est Eléors qui ouvrit les yeux la première.
— « Je vois encore. » Pensa-t-elle.
Elle était toujours raide, en concentrant sa volonté elle leva son bras pour pouvoir le regarder. Cela eut pour effet qu’elle réussit à le voir, mais aussi à faire converger la puissance que sa pensée avait développée. Sa main se mit à fluctuer comme une flamme électrique, elle la rallongea vivement. Elle resta là, prostrée quelques minutes, les yeux grands ouverts, elle avait presque espéré que cela ne marcherait pas sur elle. À côté d’elle le président bougea à son tour.
— … Eléors, tu es réveillé ?
— Oui ! Je suis devenu un monstre !
Au même moment dans l’espace, les satellites qui avaient opéré la transmutation explosaient, ils se détruisaient en même temps que les documents contenant les formules de tout le programme êtres d’énergie. Le savant fou lui, avait déjà été éliminé au moment de l’injection, qui pour lui n’était pas la bonne, il ne restait rien de toutes ses études. Sur la planète, une peut-être toute nouvelle espèce se réveillait doucement. Une chose n’avait pas été tout à fait étudiée, tout ce qui abritait l’ancienne espèce biologique, était étudié pour elle depuis des millions de cycles, mais pas pour une espèce constituée d’énergie. Tous les produits de l’aménagement intérieur qui n’était pas isolant avaient tendance à se calciner sous la tension contenue dans les locataires. Certains appartements ou maisons furent le lieu de début d’incendie, les systèmes de sécurité firent leur travail. Le contact de l’eau sur les corps transmutés pleins d’énergie fit réagir quelques nouveaux immortels, leur faisant connaître un point faible. Aucune perte ne fut a déploré dans cette circonstance, au palais tous les aménagements étaient conforme depuis des centaines de cycles pour éviter les attentats ou sondages électromagnétiques et autre.
— Que fait-on maintenant ? Demanda Eléors.
Ils n’avaient toujours pas bougé, allongé sur leur lit à regarder le plafond.
— On peut faire tout ce que l’on veut maintenant, il nous faut simplement apprendre à nous servir de nos nouveaux organismes.
— Tu crois que je vais pouvoir faire les magasins, pour acheter une nouvelle tenue ?
— Tu as dû constater que celle que l’on avait avant la transmutation est tombée en poussière !
— Oui ! Je ne vais pas pouvoir me promener nue dans le palais, et encore moins en ville ! Tu te rends contre ?
— Tu dois pourtant être belle tout en énergie.
— Je ne sais pas, je n’ai regardé que ma main. C’est déjà assez horrible comme cela !
— Tu vas avoir toute l’éternité pour t’y faire.
— Tu penses que cela me réconforte, je serais toujours obligée de me promener nue.
— On essaie de se lever pour voir ce que l’on est devenue ?
Il fit quelques mouvements de bras et de jambes, puis bascula sur le côté pour enfin réussir à s’asseoir sur le bord de la couche. Son mollet toucha un peu le couvre-lit qui n’était plus protégé pas l’alaise, un grésillement se fit entendre suivi d’une petite fumée.
— Ah ! Ça commence bien, avec notre nouvelle vie on va tout brûler sur notre passage !
— Liwicard ! Tu es vraiment sûr que nous allons vivre une éternité ?
— Je l’espère ! Rien maintenant ne peut nous tuer.
— Je voudrais prendre une douche !
— Ah ! Surtout pas, tu pourrais faire un court-circuit !
— Tu vois qu’il y a quelque chose !
— Cela ne nous tuerait certainement pas, mais nous affaiblirait sûrement, surtout nous servirait à rien.
— Tu ne te rappelles déjà plus, le plaisir de prendre un bain ?
Il y a beaucoup de choses qui n’avaient pas été prévues, d’autres avaient été promis, mais étaient encore à découvrir, comme presque tout d’ailleurs. Vivre éternellement, mais aussi aller n’importe où dans l’univers ou les univers qui eux n’étaient encore qu’une hypothèse. Liwicard se rendit compte de son état, maintenant qu’il se regardait dans la glace à côté de sa compagne. Ils avaient toujours la même forme humanoïde, mais entièrement jaune doré, pas transparent, mais en donnant l’apparence, quand il bougeait leurs mouvements accentuaient les ondoiements énergétiques.
— Tu es belle comme ça !
— Oui ! Mais je suis nue quand même, puis ou sont passé nos cheveux et nos poils ?
— Ils n’ont pas suivi la transformation, économie de shampoing et de capilliculteur.
— On va avoir froid cet hiver !
Ils comprirent comme tous les autres sur toute la planète qu’il fallait ne rien toucher sous peine de tout carboniser. Les ordinateurs qui accompagnaient la vie de chacun étaient à commandes vocales, une chance pour eux et surtout pour les utilisateurs. Dans les villes et les campagnes, c’était quand même un peu la pagaille, une bonne partie de la population se demandait quand même ce qu’ils allaient faire de cette immortalité.
Dans les premiers jours de leur nouvelle vie, la chose dont tout le monde prit conscience fut qu’il fallait apprendre à dominer cette énergie, pour ne pas détruire tout ce qu’il touchait. Apprendre à conduire ce générateur qu’ils étaient devenus, pour peut-être vivre une vie normale. Les Coldasiens qui avaient l’habitude de faire leurs joggings, eurent la surprise de partir comme des flèches, pour s’arrêter en catastrophe dans un mur, un arbre ou autres obstacles. Un apprentissage qui se fit à la dure, car la transmutation n’avait pas éliminé la douleur, qui elle aussi faisait monter leur flux énergétique, pas de chance. Il y eut des quantités de petits apprentissages de ce style, la douleur faisait le deuxième point faible. Au cours des mois, les gens apprirent à se dominer, il faut dire aussi que c’était une obligation, pour pouvoir toucher les objets de tous les jours. Les actions comme, s’asseoir sur une chaise ou dans un fauteuil étaient au début une opération pyrotechnique, qui devait rester sous contrôle. Au fils des mois, des années tout rentra dans l’ordre, les Coldasiens normaux qui avaient rapatrié la planète se mêlaient maintenant à la population modifier. Ceux qui n’avaient pas peur pouvaient serrer la main d’un transmu

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