HADEN et ELEJIA
246 pages
Français

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HADEN et ELEJIA , livre ebook

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Description

Lorsque Haden et Elejia se rencontrent pour travailler sur le projet "un été à Aix-en-Provence" , c'est le coup de foudre! Ils décident néanmoins, d'un commun accord, de vivre leur relation sur le seul registre qui convienne à leur vision de la vie: exclusivement professionnel.



Mais est-on toujours maître de ses décisions? De son futur ? Que sont donc ces indices que la vie laisse sur le chemin de chacun pour l'aider à accomplir sa destinée? Certaines rencontres servent-elles le processus de création artistique de l'Univers?



D'Aix-en-Provence à Londres , Haden et Elejia vont découvrir que la définition des termes "hasard", "coïncidence" et "synchronicité", n'est peut-être pas celle donnée par les dictionnaires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mai 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414446117
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-41172-6

© Edilivre, 2020
exergue
Il n’y a que deux façons de vivre sa vie : l’une en faisant comme si rien n’était un miracle, l’autre en faisant comme si tout était un miracle (Albert Einstein)
Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité (Arthur Conan Doyle)
Un fait hors de l’ordinaire est plutôt un indice qu’un embarras (Arthur Conan Doyle)
* * *
fake
6h30. Haden coupa le moteur , sortit de sa citadine et inspira à plein poumons l ’ air frais si ré-énergisant à cette heure-ci. Il adorait ces tout premiers instants du jour , quand le soleil qui réchaufferait bientôt l ’ atmosphère , n ’ était pas encore visible , jouant à cache-cache avec le paysage. Seules les teintes roses et orangers , dont s ’ était drapé le ciel , laissaient présager son avènement prochain au-dessus de la crête de la montagne qu ’ Haden n ’ avait de cesse d ’ admirer à chaque fois qu ’ il venait ici. Il adorait aussi ce lieu , havre de paix inestimable , loin du tumulte de la ville. Parmi les arbres aux essences variées , les rochers aux formes escarpées et parfois même les écureuils au pelage mordoré , il se sentait plus vivant que jamais. Il commença son jogging d ’ une allure paisible , profitant de chaque respiration pour inscrire au plus profond de son être la mémoire de ce moment magique , pour nourrir chacune de ses cellules de cette énergie bienfaitrice offerte gratuitement et en abondance par la nature. Il s ’ abandonnait à ce rituel aussi souvent qu ’ il le pouvait et surtout lorsque l ’ attendait une journée de travail plus soutenue que d ’ habitude , comme aujourd ’ hui.
L ’ entreprise pour laquelle il se dévouait corps et âme depuis de nombreuses années maintenant , accueillait des ‘ intervenants extérieurs ’ dont la participation était requise pour l ’ avancement du plus important des projets en cours. Invent &Event avait en effet obtenu le marché le plus convoité depuis une décennie , selon la direction  : organiser des activités pour le festival un été à Aix-en-Provence   ; festival que la commune souhaitait culturel et touristique , mettant en avant le rayonnement de la Provence en France mais aussi à l ’ International à travers sa capacité à créer des évènements de haute renommée. Pour résumer , renflouer les caisses en attirant les badauds , s ’ était parfois dit Haden , lorsque les heures de travail accumulées avaient vidé son énergie vitale et rempli de sarcasme son esprit d ’ habitude alerte.
Il allongea ses foulées , synchronisant sa respiration sur ses pas , alors qu ’ il atteignait un chemin ondulant à travers la végétation dense. Le faux plat lui demanda des efforts respiratoires et musculaires supplémentaires qu ’ il acceptait cependant de bonne grâce , sachant à quel point ils étaient bénéfiques pour sa santé physique et mentale. Les pins aux courbes élégantes s ’ arc-boutaient par endroits , haie d ’ honneur saluant sa présence parmi eux. Leurs senteurs fortes et sucrées se mêlaient aux effluves de lavande environnante , et distillaient leur douceur enivrante à chaque inspiration. De temps en temps , le crissement de minuscules cailloux contre la semelle de ses nouvelles chaussures de course , ponctuait de notes dissonantes le chant mélodieux des oiseaux. En communion totale avec la nature lorsqu ’ il courait , il vidait son esprit de toute pollution et le remplissait de sensations uniquement , de sensations de vie tout simplement.
Le faux-plat se mua en pente de plus en plus ardue menant à un promontoire de roches rassemblant toutes les formes géométriques de l ’ univers  ; il en gravit chaque étape en adaptant son allure à la difficulté rencontrée. Lorsqu ’ il atteint le sommet , il baignait dans le mélange de sensations contradictoires qui accompagnent l ’ effort physique de grande envergure  : la brûlure ressentie dans ses muscles , sa trachée et ses poumons rivalisant avec la douce impression de flottement aérien , l ’ ivresse des sens générée par l ’ afflux massif d ’ endorphine se répandant dans tout son corps. Après avoir repris son souffle , il s ’ abandonna avec extase à la vision féérique du paysage alentour qui s ’ offrait à lui , avant de prendre quelques clichés. Il adorait saisir la magie de l ’ instant présent , capturer l ’ enchantement perçu par l ’ œil pour l ’ inscrire à jamais dans la mémoire de l ’ humanité. L ’ art photographique lui permettait de rendre grâce à la beauté de la vie dans sa simplicité apparente masquant la complexité de son processus en perpétuel mouvement. Il participait à sa manière à la mémoire collective , témoin d ’ une époque qui un jour serait qualifiée d ’ ancestrale par les lointaines générations futures. Il reprit ensuite son jogging , en prenant soin de préserver au maximum les articulations de ses genoux sur-sollicitées par la descente caillouteuse qu ’ il venait d ’ entamer.
Au bout d ’ une heure de course , le chemin cessa soudain d ’ onduler pour s ’ élargir sur une prairie vert émeraude , parsemée de boutons d ’ or. De jeunes et puissants taureaux parqués dans un enclos fragile , observaient ce bipède essoufflé l ’ air incrédule , surpris de voir âme qui vive si tôt le matin. Au loin la voiture rouge carmin d ’ Haden était à présent visible , muleta immobile dont les taureaux n ’ avaient que faire. Quelques foulées supplémentaires conclurent ce délicieux moment de sérénité précédant le retour à la routine hebdomadaire  : direction le travail non sans avoir au préalable fait une halte à la maison pour une douche bien chaude.
Il s ’ installa au volant , mit le contact , prit quelques secondes pour choisir l ’ une des nombreuses clés USB logées dans le vide poche , sélectionna la piste numéro 5 et quitta le parking de terre pour rapidement rejoindre l ’ asphalte de la nationale.
Just about a year ago
I set out on the road
Seekin ’ my fame and fortune
Lookin ’ for a pot of gold 1
La voix de John Fogerty , leader des Creedence Clearwater Revival , groupe mythique des années 60 , emplit l ’ habitacle. Les goûts d ’ Haden étaient variés , bien qu ’ il eût une préférence marquée pour la musique Rock  ; cependant , afin de prolonger l ’ état de bien-être dans lequel il se trouvait après son escapade matinale , la ballade Country s ’ imposait d ’ elle-même. Par contre , s ’ il prenait lui aussi la route , il songea que contrairement à John , ce n ’ était pas pour la célébrité et la fortune , mais pour participer à l ’ excellente vitalité d ’ Invent&Event , selon son PDG … et accessoirement pour gagner sa vie. Globalement , il aimait ce qu ’ il faisait dans cette entreprise d ’ une cinquantaine de salariés , surtout depuis qu ’ ils travaillaient sur le nouveau projet. Leur audace (placer le festival sous la bannière provençale ET britannique) avait emballé la municipalité de par son originalité et le potentiel qu ’ elle représentait. Leur PDG avait expliqué que l ’ idée lui était venue grâce à son entreprise florissante au nom britannique associé à la Provence , dont rien ne semblait pouvoir arrêter la réussite exponentielle. L ’ évènement qu ’ ils proposeraient serait ainsi basé sur ce mélange , britannico-provençal  ! Il avait alors convoqué toute son équipe pour lui faire part de la couleur qu ’ il souhaitait donner au festival , sans pour autant avoir plus de détails en tête. Tout le monde avait été surpris  : en quoi la Grande - Bretagne , associée à la Provence , pouvait-elle leur permettre de remporter le marché  ? Le lien avec la-dite Provence ne semblait aucunement évident. Qu ’ allaient - ils pouvoir proposer concrètement pour convaincre la municipalité  ?
Aymeric , un collègue qu ’ Haden trouvait quelque peu psychorigide , avait osé dire qu ’ avec tout le respect qu ’ il devait à son supérieur , peut-être celui-ci aurait-il intérêt à reconsidérer son idée afin qu ’ elle coïncide mieux avec les valeurs portées par la ville. Haden sourit intérieurement en se souvenant des œufs sur lesquels Aymeric avait alors semblé marcher lorsqu ’ il s ’ était adressé à leur patron. Armand Bonnefoi était en effet un homme qui inspirait le respect  : une force dénotant une confiance en soi inébranlable , associée à une bienveillance maîtrisée , lui assurait le suivi à la fois souple et ferme de ses employés. C ’ était comme si son aura hypnotisait les gens qui , désorientés , avaient parfois du mal à interagir naturellement avec lui.
Le PDG avait alors répondu , large sourire aux lèvres  :
–  J ’ apprécie votre suggestion Aymeric , cependant je sais que cette idée est la bonne car elle est dictée par mon intuition et celle-ci ne me trompe jamais. Pour tout vous dire , j ’ ai même compris que si j ’ avais donné un nom anglophone à mon entreprise tout en l ’ implantant en Provence , c ’ était parce-que , inconsciemment , je savais qu ’ un jour cela me servirait. Et ce jour c ’ est aujourd ’ hui  ! Il ne s ’ était pas départi de son sourire lorsqu ’ il avait prononcé ces mots qui mettaient un terme à d ’ éventuelles controverses. Le festival qu ’ ils proposeraient aurait pour ligne directrice la Provence mêlée à la Grande-Bretagne , point final.
Rodrigue , un autre collègue dont Haden se sentait proche , partageant parfois avec lui des randonnées sur les hauteurs provençales , avait été le seul à se montrer sincèrement enthousiaste  :
–  Excellente idée  ! s ’ était-il exclamé , je pressens déjà les nombreuses possibilités qui s ’ offrent à nous  ! Je suis partant à 100  % pour m ’ occuper de l ’ un des aspects du projet  !
Evidemment , son enthousiasme avait symboliquement divisé l ’ assemblée en deux camps  :

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