Huit vers Orguz
426 pages
Français

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Huit vers Orguz , livre ebook

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Description

Un homme recherche son frère disparu, dix ans auparavant. Sa quête va l'amener à rencontrer huit aventuriers marins, qui l’aideront, mais aussi, le propulseront vers les étoiles.
Ensemble, ils vivront des aventures, hors du commun, loin des contingences Terriennes, en symbiose avec des vies très évoluées, méconnues, et pourtant présentes...
Une expérience qui mêlent la fraternité et la connaissance d’ici et d’ailleurs, sans violence avec un peu d’humour et de magie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 août 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332627483
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-62746-9

© Edilivre, 2014
C’était un temps gris ; il ne pleuvait pas, heureusement, mais des embruns venaient, par moments balayer les rues de St Jean de Monts. Il faisait froid et dans le ciel des mouettes volaient, en criant, parfois rabattues par le vent rageur, frôlant les rares promeneurs. Cette situation était normale, en ce mois de janvier.
La coquette station balnéaire, n’offrait plus le spectacle coloré de l’été, la foule s’en était retournée dans ses villes continentales ; désormais, seul un noyau de résidents arpentait les avenues désertées, où se côtoyaient jadis, badauds et magasins saisonniers.
Mickael n’était pas venu pour se bronzer, ainsi qu’il avait coutume de le faire, à la belle saison, mais pour s’oxygéner. Cela le changeait du salon de coiffure grand standing, où il régnait sur un petit peuple d’employés.
Sa vie pouvait être considérée comme une réussite : profession, maison confortable, épouse et enfants, en nombre suffisant, milieu bourgeois et relations attenantes… Matériellement, il avait tout ce qu’il avait souhaité, dans sa jeunesse joyeuse et même dissipée, avec une bande de chenapans sympathiques et turbulents.
Désormais, il était le numéro un d’un établissement de qualité, pour le compte d’un dirigeant lointain, alors qu’il eut aimé des contacts chaleureux plus fréquents ; au moins cela lui laissait-il une liberté conséquente, qu’il appréciait !
A ses côtés, sa digne épouse gardait le silence, n’appréciant que modérément la mer en hiver, et il est vrai que seuls les amateurs d’éléments déchaînés, pouvaient aimer le bord de la côte. Elle se consolait en pensant, qu’ils avaient rendez-vous chez ses parents, pour dix-sept heures ; à cette fin, elle lui avait demandé de stopper devant une pâtisserie, dans l’avenue de la plage, pour acquérir un gâteau. Ainsi cela terminerait agréablement, une journée peu chaleureuse !
La voiture arrêtée, Mickael, resté seul, alluma une cigarette ; sa légitime n’aimait pas les odeurs de tabac, aussi se donnait-il un peu de bon temps, lorsqu’il était seul…
Il en profita pour réfléchir, car il y avait du monde, dans la boutique. C’était une habitude qui lui permettait de gérer ses affaires, comme sa vie et en ce domaine, il pouvait être considéré, au sens propre comme au sens figuré ! En dépit de quoi, il ressentait comme une insatisfaction dans sa vie, un manque qu’il ne parvenait pas à analyser.
Il n’était pourtant pas un rêveur, au contraire de son frère, Maurice, une sorte de philosophe qui avait passé sa jeunesse, dans une recherche d’absolu, avant de disparaître, un jour voici dix ans, sans laisser autre chose qu’une lettre, dans laquelle il annonçait son désir de partir. Il prédisait, toutefois, qu’il reviendrait un jour, sans préciser la date.
Une belle révolution dans la famille ! Et aucune nouvelle depuis, le néant complet, pas une missive !
Souvent, il s’était demandé si son frère avait trouvé ce qu’il cherchait et s’il était enfin heureux, ce qui n’était pas le cas, dans son enfance ! Lui en tout cas, caractère positif dans le matérialisme artistique, il avait obtenu ce qu’il voulait, mais il y avait, cependant, cette question qui le tourmentait, doucement mais insidieusement depuis quelque temps : était-ce cela la vie ? Il n’en était plus tellement certain, désormais et cela l’irritait et l’amusait :
– « Tu vieillis, mon pauvre » se plaisantait-il et ce n’était sur sa bourgeoise d’épouse, qu’il pouvait compter pour résoudre son problème ; parfaitement à l’aise, dans son rôle de dame de la bonne société, avec ses amies, elle était satisfaite dans tous ses désirs (hormis un projet de chalet pour les vacances de neige, mais Mickael tiquait sur le prix…)
Au fond, il réalisait qu’il ne la connaissait que peu, l’ayant épousée par une sorte de relation commerciale, sans qu’il y eut un véritable amour entre eux, mais ils s’entendaient bien, par contre.
S’il y avait un lien affectif, en revanche elle ne se préoccupait que fort peu de son travail, si ce n’est pour toucher les dividendes, dont elle savait fort bien faire usage ; car de ce côté, les affaires marchaient bien, il était efficace !
Une voiture était apparue, à l’autre bout de l’avenue, venant de la plage. En homme, habitué à tout noter, ce qui était un réflexe de gérant, il releva une marque Anglaise, une Vauxhall. Un homme était au volant, à ses côtés, une jeune femme blonde, avec à l’arrière deux enfants, une fillette et un garçonnet plus jeune. Il enregistra tout cela automatiquement, la voiture allant assez lentement, mais sans y apporter une attention particulière.
Au moment, où la voiture les doubla, Mickael regarda, tout aussi machinalement le conducteur et une onde de choc le parcourut, de la tête aux pieds : son frère Maurice, le disparu d’il y a dix ans !
Il resta un moment pétrifié, puis il poussa une exclamation, chose rare chez lui, qui exigeait de lui-même, autant que de ses employés, une tenue stricte.
D’un réflexe, il actionna le démarreur, pour constater que la clé était dans sa poche ! Le temps de la trouver, de mettre le moteur en marche, et la nervosité lui fit faire une erreur de débutant, il cala !
Il jura, chose qu’il ne faisait jamais et lança enfin la voiture, qui démarra en trombe, jusque comme sortait son épouse, flanquée de ses enfants. Abasourdie, elle resta à le voir partir, la laissant là, plantée sans plus de façon, le gâteau sur le bras !…
Mickael avait de toutes autres pensées : retrouver ce frère qu’il avait, si souvent, souhaiter dans ses rêves, revoir un jour, et ce jour se réalisait, enfin.
La Vauxhal avait tournée à gauche, une ruelle qu’il connaissait bien ! Elle donnait, jadis, sur le terrain de camping du T.C.F., mais désormais, un lotissement de petites villas l’occupait ; en hiver, c’était à peu près le désert.
Lorsqu’il tourna à gauche, à son tour, ce fut pour découvrir le vide devant son regard : la voiture de son frère avait disparu. Il jura de nouveau et, en homme habitué à réfléchir vite, il examina les lieux. A gauche, une rue qui ramenait vers la plage, il était peu probable que son frère (il était sûr qu’il s’agissait bien de lui) l’ait prise, puisque, précisément, il venait de la plage.
Pas de rue à droite, donc il était parti devant. Il embraya brutalement et fonça.
Au bout, il y avait une courbe qui débouchait sur une avenue à double sens unique. Personne !
Il s’arrêta au stop et fit un nouveau point. Maurice n’était probablement pas parti à droite, car l’avenue amenait au bourg ; si cela avait été son intention, il aurait continué à prendre l’avenue de la plage qui y donnait, directement.
A gauche, après le terre-plein central, l’avenue donnait sur la plage, cela non plus n’aurait pas été logique, mais qu’est-ce qui était logique avec son frère ? Il était beaucoup plus probable qu’il avait emprunté la seule direction rationnelle, continuer tout droit, ce qui amenait au lotissement de l’ancien camping. Probablement, voulait-il retrouver ses souvenirs de vacances d’enfant…
Pas de voiture en vue, mais elle devait être déjà garée, quelque part ; il n’y avait plus qu’à rouler au hasard, en espérant retrouver son frère. C’est alors qu’il se souvint de sa femme ; elle devait se trouver dans un état de fureur, facile à imaginer, se demandant ce qui lui avait pris.
Il sourit et comprit qu’il fallait aller la chercher ; de toutes façons, si Maurice était dans ce lotissement, il finirait bien par le trouver !
Sa légitime était toujours devant la pâtisserie et à sa mine, il devina ce qui l’attendait, aussi ne lui laissa-t-il pas ouvrir la bouche et expliqua la situation, au plus vite. Pour une fois, elle resta sans voix, mais finit par lui demander quelles étaient ses intentions, lui rappelant, par la même occasion que ses parents les attendaient :
– « Que veux-tu faire, retourner toute la cité, pour dénicher ce rêveur, qui n’a jamais daigné donner de ses nouvelles, depuis toutes ces années ? – »
Il haussa les épaules ; il ferait tout, désormais, pour retrouver son frère, mais comprit qu’il devait d’abord, ramener sa famille à la Roche sur Yon, ce qui lui donnerait les mains libres pour exercer ses recherches. Du reste, il y avait une possibilité que Maurice soit devant, afin de revoir la ville de son enfance. Il revint donc, en trombe (tant pis pour le code de la route, il s’expliquerait, éventuellement, avec la gendarmerie) et arriva en une demie-heure, un record, mais sans rattraper la Vauxhall ;
Au fond, cela n’avait rien de surprenant, une impression lui disait qu’il fallait retourner à St Jean de Monts.
Après avoir raconté son aventure, à ses beaux-parents, très surpris, il repartit, toujours aussi rapidement vers la côte, bien que désormais le facteur vitesse fut secondaire ; si Maurice survenait, il le verrait bien !
Quand il arriva, la nuit tombait, ce qui n’arrangeait pas ses recherches, tout en donnant un avantage, car si Maurice était dans le lotissement (ce qui restait à prouver), une solution était de frapper aux portes des villas illuminées. Tâche longue et qui ne donna aucun résultat, personne n’avait vu de Vauxhall ; au demeurant, il n’y avait que peu de demeures occupées.
Il se remit alors à réfléchir calmement, une de ses vertus maîtresses, qui avait une des grandes causes de son ascension.
Si son frère était, dans une de ces villas, il finirait, toujours, par en sortir, il devait donc patrouiller et pour cela rester dans le secteur. Pour ce soir, il n’y avait rien à faire, car il était probable que Maurice ne jouerait pas les noctambules ; ce n’était pas son style de vie…
Mickael se résolut, donc, à partir en quête d’un hôte

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