John Deer et l origine des Sirènes
304 pages
Français

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John Deer et l'origine des Sirènes , livre ebook

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Description

Une organisation étrange venue d'ailleurs se perpétue sur la Terre depuis des générations. John Deer, l'Elu, pourra-t-il sauver la ravissante May et ses amies, prises dans les tentacules de ces monstres d'un autre monde? Un roman haletant, sans temps mort, qui emmène le lecteur du Japon en Mongolie, à travers une légende dont l'origine avait été tenue secrète pour contribuer à leur survie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 août 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342027853
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

John Deer et l'origine des Sirènes
Thierry de Noircarme
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
John Deer et l'origine des Sirènes
 
 
 
Toute ressemblance ou homonymie avec des lieux, lieudits, personnages existants ou ayant existé, ne pourrait être que fortuite et involontaire.
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Je tiens à apporter un éloge tout particulier à Emma R. pour sa gentillesse et son professionnalisme. Ainsi qu’à toute ma famille pour son soutien et l’aide qu’elle m’a apportés tout au long de l’écriture de ce roman. Je remercie aussi mes parents qui m’ont appris le courage et m’ont donné la force d’aller jusqu’au bout des choses.
 
 
 
Préface
 
 
 
Il est déroutant de préfacer le premier livre d’un ami.
 
La demande vous en est faite et une armée de préventions se lève en vous tout de go :
Voilà déjà un livre qui n’a aucune chance pour le Femina ! Et également : J’imagine davantage mon ami autour d’une table animée qu’écrivant seul devant son bureau !
Les feuillets du livre vous sont fièrement donnés par votre ami et d’autres idées négatives vous assaillent derechef : il aurait pu faire plus court, j’aurais gagné du temps…
Et puis j’ai lu son livre. Je l’ai lu d’un trait. De mon ami, j’ai noté l’aisance, la qualité de plume. J’ai été pris par l’histoire. Longtemps ses réflexions ont alimenté mes pensées. Des mois après, j’y pense encore de temps en temps, et il n’est pas rare que je ressorte tel ou tel de ses feuillets pour le consulter.
 
Aujourd’hui, je crois donc avoir deviné la trajectoire que mon ami s’est fixée. L’écriture, seul devant son bureau conduira mon ami sur les podiums des prix littéraires. Des podiums aux jurys, il n’y a qu’un pas. Et les jurys ne commencent-ils pas par se réunir autour d’une table animée ?
Un malentendu s’était établi dès l’origine. Ce n’est pas seulement un livre qu’a écrit mon ami, c’est aussi une œuvre. La notoriété attend mon ami. Et alors, cher Lecteur, vous pourrez dire comme moi : « Je l’ai senti tout de suite. Et également : dès le début, j’en étais ! »
 
Le temps passe et une certaine fierté vous étreint tout compte fait.
 
Il est gratifiant de préfacer le premier livre d’un ami.
Jean-Pierre
 
 
 
 
 
 
En Mongolie, un orage d’une ampleur folle ravageait les steppes, donnant à la nature une apparence de fin du monde. L’eau s’écoulait de toutes parts jusqu’aux entrailles de la Terre pour réapparaître dans une grotte gigantesque où une forme de vie étrange s’agitait.
Cet antre était traversé par une rivière souterraine où, tout à coup, plusieurs remous incohérents vinrent briser la surface paisible de l’eau. Sur le bord, un homme, habillé d’une tunique verte et rouge vif, attendait en méditation. Sa figure était brunie par le soleil, des traces de coupures jonchaient sa joue gauche et ses yeux laissaient apparaître des vaisseaux injectés de sang. La salle était immense, parsemée d’objets et de sculptures mi-homme, mi-poisson. La plus grande représentait une pieuvre dont la tête, de forme humanoïde, supportait une sorte de scaphandre. L’homme regardait droit dans cette direction attendant une réponse qui semblait impossible. Pourtant, à ses pieds, dans un sursaut d’eau et de boue, une sorte de pieuvre géante apparut. L’homme se jeta à terre, les bras étendus sur le sol.
— Je vous écoute, Maître, ordonnez et j’exécuterai.
Une voix étrange et inquiétante pour le commun des mortels, lui répondit :
— Parcourez le Japon pour me trouver celle que nous cherchons ! L’Élue doit posséder la jeunesse, ses yeux doivent être verts et sa chevelure noire. Il nous faudra aussi quatre autres jeunes filles dont la pureté et la jeunesse viendront parfaire les écailles de la première. Le grand cycle lunaire est arrivé. Vous avez deux lunes pour agir, sans quoi nous ne pourrons assurer notre pérennité. En tant que grand prêtre, vous avez la responsabilité du renouvellement de notre espèce.
Restant accroupi, face contre terre, l’homme répondit :
— Je suis honoré à cette pensée, Maître. N’ayez crainte, nous assurerons votre souhait et vous trouverons les filles pour la grande mutation du cycle lunaire…
Deux tentacules jaillirent de l’eau et vinrent frapper le sol derrière lui, l’interrompant net.
— Quand ces personnes arriveront, accueillez-les avec respect, préparez-les, habillez-les et encensez-les. Puis, vers une heure du matin, quand la lune viendra éclairer le sanctuaire, vous manœuvrerez le levier. Dès lors, les eaux, où je me trouve, dévoileront l’emplacement où chacune des filles devra se situer. Ligotez-les en prenant soin de mettre l’Élue au centre. Alors la grande mutation pourra enfin commencer et s’effectuera selon les rites. Nous nous ressourcerons de leur vie afin de donner naissance à une des nôtres. Nous t’attribuons tout pouvoir de vie et de mort pour réussir. Utilise nos frères et les frères de nos frères. Et sache que ceci doit rester sous le sceau du secret le plus absolu. Élimine tous ceux qui pourraient porter atteinte à ta quête. Va et reviens nous rendre compte de tes faits et gestes.
Dans un tourbillon, le monstre se recouvrit d’eau et de boue, laissant l’homme à son salut rituel. Se relevant, celui-ci se dirigea vers la sortie du temple et arriva vers un groupe de prêtres, adeptes de cette Secte.
— Grand prêtre, alors, qu’en est-il ?
— C’est pour bientôt, et nous avons peu de temps pour agir ! Voilà ce que vous allez faire…
 
 
 
John Deer I
 
 
 
Dans le murmure des bruits légers d’un petit matin, John, adossé au mur, gardait les yeux fermés. Les montagnes lointaines se dressaient comme une muraille naturelle face à une forêt plus proche. Calme comme un pêcheur au bord de l’eau, John laissait glisser une goutte de sueur le long de sa tempe. Ce n’était pas vraiment de l’angoisse mais le résultat de ses efforts à rester invisible. Tapi dans l’ombre, John avait la tête droite et écoutait attentivement les ricanements de ses geôliers. Puis, ouvrant ses paupières en demi-lune, il s’allongea sur le sol et posa sur eux un œil attentif. Ils n’étaient que trois et l’alcool coulait à flots.
 
Au premier plan, deux hommes étaient face à face et jouaient aux cartes. En un clin d’œil, John vit que celui de droite semblait perdre. Cela se remarquait par le mécontentement expressif de son regard. Il était tendu et sans nul doute le plus prompt à réagir en cas de problème. Pour John, sa première proie s’était désignée d’elle-même.
L’autre individu se balançait tranquillement sur sa chaise, certain de son gain futur.
— Numéro deux ! pensa John, calculant instinctivement son angle d’attaque.
Au second plan, un troisième homme, assis sur une chaise, se laissait dorloter par une brise légère. Sa tête était sur le côté et ses yeux visiblement imbibés de whisky. Pour John, ses prochaines victimes avaient pris place sur son échiquier et seraient éliminées méthodiquement.
Se déplaçant doucement, tout en épousant les briques assombries par l’ombre d’un soleil de plus en plus intense, il ramassa deux tubes d’acier rouillé. Se relevant, il referma les yeux quelques instants et se concentra attendant le moment le plus propice pour jouer sa diagonale du fou.
 
Leur langage était incompréhensible, une sorte de mélange mi-asiatique, mi-russe. Quand, dans un éclat, le gagnant se mit à rire à pleine voix ; c’était le moment ou jamais ! John s’élança comme une locomotive vers le trio. Sous l’effet de surprise, le rieur tomba en arrière. L’autre mit la main à son arme, mais le réflexe de John ne se fit pas attendre. Le premier tuyau, qu’il tenait dans la main gauche, lui éclata l’œil droit !
 
L’homme poussa un cri terrible, laissant tomber son arme sur le sol, puis s’évanouit sous la douleur. John, sans traîner, fit un bond et se retrouva face au gagnant.
— La chance a tourné ! Entendit l’homme qui tentait de se relever. Simultanément, John lui fit un clin d’œil tout en lui écrasant le deuxième tuyau sur le crâne. Sa tête bascula, entraînant son corps dans une chute inévitable. Sautant par-dessus la table afin d’atteindre rapidement le troisième homme, John récupéra au passage le goulot de la bouteille de whisky de Monsieur Michel Couvreur.
Le soûlard, qui n’avait pas encore tout compris du jeu qui s’opérait autour de lui, se redressa. Et, moins vif que le koala dans sa période de digestion, se tourna vers John. Celui-ci, pour ne pas priver son ennemi alcoolique des dernières gouttes de whisky, brisa la bouteille afin qu’elle pénètre mieux dans son thorax. Un craquement feutré se fit entendre avant que le sang ne se mît à jaillir du goulot. L’homme, mélangeant ses hémoglobines aux effluves de whisky, dévisagea John avec un regard troublé. Paralysé par la douleur, il ne bougeait plus. Ses yeux exorbités semblaient vouloir dire quelque chose, mais John n’entendit rien. Puis, à la même seconde, un rot gigantesque sortit de sa bouche. Son corps s’affaissa en arrière et son crâne, en heurtant le sol, fit un bruit de tambour mais seules les trompettes de la mort jouèrent l’hymne final.
 
Tout semblait être redevenu calme, quand le mouvement d’une ombre le mit en alerte ! John tourna la tête sur le côté. L’autre garde-chiourme, dont l’œil éclaté suintait, était juste derrière lui. Se voyant surpris, il poussa un râle grave et puissant tout en brandissant une machette. John, en un instant, retourna la situation à son avantage en lui infligeant un yoko-geri 1 dans le plexus. Le souffle coupé, l’homme fit un bond en arrière et s’écroula sur la table.

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