L’as de pique : 1 – Ma merveille
127 pages
Français

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L’as de pique : 1 – Ma merveille , livre ebook

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Description

Étudiante à l’université de Londres, Amanda est une jeune femme sans histoire. Sa vie est on ne peut plus banale… du moins elle l’était jusqu’à l’apparition soudaine d’un tatouage mystérieux sur son corps. Ce dernier n’est autre qu’un lien vers sa vie antérieure, Ambre. Vie antérieure qui va tenter de prendre le contrôle de son corps et de sa vie. Et quand elle rencontre le sulfureux Alistair, rien ne va plus. Elle est irrésistiblement attirée par lui, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Ce qui est ridicule, elle ne le connaît pas, elle ne l’a jamais vu, sauf en rêve. Bien décidée à reprendre sa vie en main, Amanda va tout faire pour y parvenir, quel qu’en soit le prix. Non seulement pour elle, mais aussi pour Paul, son petit-ami.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782365388801
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’AS DE PIQUE  
Karine MARCÉ Marianne ROMANIN  
 
www.rebelleeditions.com  
Chapitre 1
La maison des Austen était enfin vide de toute présence parentale et Amanda se sentit soulagée. Elle craignait qu’ils ne partent jamais. Sa mère s’était en effet éternisée en recommandations diverses : « N’oublie pas d’éteindre toutes les lumières du rez-de-chaussée quand vous irez vous coucher, d’accord ? Je compte sur toi. Je vous ai laissé 20£ si jamais vous voulez commander des pizzas. J’ai posé l’argent sur la table de la cuisine. Et si tu as le moindre problème, tu m’appelles, d’accord, ma chérie ? Ton frère est déjà couché, essayez de ne pas le réveiller. Allez, bonne soirée, Amanda. Amusez-vous bien. »
Amanda s’était contentée de hocher la tête en signe d’approbation. Elle s’en fichait bien de ses recommandations. Ce soir, c’était le grand soir et elle n’en pouvait plus d’attendre. Son cœur battait la chamade. Elle allait enfin pouvoir réaliser son rêve. Découvrir l’un des plus grands mystères de la vie. Trouver des réponses à ses nombreuses questions. Ce soir, ils allaient enfin le faire, pour de vrai !
Amanda resta à la fenêtre jusqu’à ce que la voiture de ses parents soit hors de vue. Lorsqu’elle la vit enfin disparaître au coin de la rue, elle déserta le hall d’entrée pour retourner au salon où ses amis l’attendaient.
La maison dans laquelle demeurait Amanda était immense. En effet, ses parents gagnaient très bien leur vie : son père était avocat et sa mère à la fois architecte et décoratrice d’intérieur. Bien sûr, c’était cette dernière qui avait dessiné et meublé la maison. Aussi le salon était-il vaste et décoré de façon sobre et élégante, à son image. La mère d’Amanda n’aimait pas la fantaisie. Elle préférait les choses belles et simples, parce que c’était, selon elle, un signe d’équilibre et d’harmonie. Tous les murs étaient couleur genêt, sauf un qui, lui, était rouge volcan. D’après ce que madame Austen avait expliqué à sa fille, le dépareillé était la nouvelle tendance et cela donnait de la profondeur à la pièce – même si Amanda ne voyait pas bien pourquoi. Toujours dans le but d’agrandir la pièce, sa mère avait fait disposer de grands et somptueux miroirs un peu partout, ce qui avait tendance à agacer la jeune fille. Lorsque vous veniez chez les Austen, vous ne pouviez ignorer votre apparence tant votre reflet était omniprésent dans chaque coin, ou presque. En règle générale, ça divertissait beaucoup les invités, mais ça n’amusait en rien Amanda. Elle n’accordait aucune importance à son look vestimentaire. Pour elle, des vêtements restaient des vêtements, ils ne changeaient nullement votre personnalité.
— Ça y est, ils sont partis et mon frère est au lit, s’exclama Amanda, ça veut dire qu’on va pouvoir passer aux choses sérieuses tout de suite.
— Tu ne veux pas attendre minuit ? proposa Abby, son amie d’enfance.
— Ouais, j’ai entendu dire qu’il fallait attendre minuit, que sinon ça marchait pas, y’avait pas d’ondes ou je ne sais pas quoi, continua Alan.
— Vous n’y connaissez rien du tout ! Moi je vous dis qu’on peut le faire maintenant. Pourquoi attendre et prendre le risque de se faire repérer par les parents ? Il fait nuit, c’est tout ce qui compte, non ? Jack, qu’en penses-tu ?
Jack était avachi dans l’un des fauteuils et il se fichait bien de savoir s’ils allaient le faire à minuit ou à dix heures quinze du soir. En fait, il voulait surtout rester là, confortablement lové dans ce canapé, à regarder un film et à manger de la pizza. Mais il savait bien que contrarier Amanda était une mauvaise idée de toute façon. Étant donné qu’il n’aimait pas trop la confrontation, il opta pour une décision pacifique :
— Je rejoins l’avis d’Amanda.
Les deux autres soupirèrent. Évidemment, ils se doutaient bien qu’il ne la contredirait pas, surtout pas lui qui fuyait les conflits comme la peste. Ils abdiquèrent donc, et se dirigèrent comme un seul homme vers l’escalier qui menait au grenier. Au fond, elle n’avait pas tort. C’était Amanda l’experte en la matière, pas eux.
— C’est trop excitant ! s’exclama la jeune fille tout en gravissant les marches.
— Chut, Amanda, tu vas réveiller ton frère.
Elliot, c’est ainsi qu’il se prénommait. Du haut de ses cinq ans et demi, presque six – détail qu’il ne cessait de répéter à qui voulait l’entendre –, c’était un petit garçon à l’esprit très vif. En effet, même si la plupart du temps il n’était ni plus ni moins qu’un enfant ordinaire, il lui arrivait parfois de faire des remarques particulièrement pertinentes, ce qui impressionnait toujours sa famille.
Il avait les mêmes cheveux blonds que sa sœur, mais coupés très court. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Elliot avait vraiment une tête d’ange. Blond aux yeux bleu très clair, avec des joues bien rebondies et un sourire qui pourrait faire pardonner n’importe quelle bêtise, ou presque ! Et ça, Elliot l’avait tout de suite compris. En effet, Amanda l’avait un jour surpris à s’entraîner à faire les yeux larmoyants devant le miroir de sa chambre, alors qu’il n’avait encore que trois ans. Elle avait d’ailleurs été surprise par la qualité de sa prestation. Ce jour-là, elle s’était dit qu’un fils pareil allait donner bien du fil à retordre à ses parents. Cependant, et contre toute attente, Elliot était un garçon très doux et obéissant, qui ne posait jamais de problèmes et qui disait oui à tout. Son seul vice – si toutefois c’en était un – était son obsession pour les livres. Depuis qu’il avait appris à lire, c’est-à-dire depuis l’âge de quatre ans, il passait la plupart de son temps plongé dans la lecture. Bien évidemment, ce qu’il lisait restait très enfantin et les trois quarts du temps, il se contentait d’une bande dessinée. Mais, tout de même, Amanda restait impressionnée par la capacité de son petit frère à lire une bande dessinée tout seul, alors qu’il n’était même pas encore entré à l’école primaire. Les parents d’Amanda lui avaient fait passer quelques tests afin de voir si leur progéniture était surdouée, mais non. Elliot était bel et bien un petit garçon dit « normal » avec, cependant, une mémoire très active, qui lui permettait de retenir n’importe quelle information quasi instantanément.
Quoi qu’il en soit, ce soir était le grand soir et il était hors de question qu’Elliot vienne fourrer son nez dans leurs affaires, c’est pourquoi Amanda baissa d’un ton afin de ne pas le réveiller.
Une fois arrivés au grenier, les trois compères restèrent en retrait, tandis que la jeune fille s’en allait chercher le Ouija. Elle ne tarda pas à revenir avec le précieux objet. Elle avait déjà tout préparé, aussi pouvait-on apercevoir au milieu de la pièce une petite table basse ronde, recouverte d’un drap blanc.
Les lieux avaient une allure lugubre, n’ayant pas été nettoyés depuis des lustres. Un monceau de poussière s’était accumulé au fil des mois. De plus, l’unique lustre central éclairait très faiblement, ce qui renforçait le côté effrayant de l’endroit. Il était d’ailleurs incroyable qu’une telle pièce existât chez les Austen, eux qui faisaient tellement attention à ce que tout soit parfait. De toute évidence, le grenier servait de débarras et personne n’y mettait jamais les pieds, à l’exception d’Amanda, bien sûr.
En effet, on remarquait tout au bout de la pièce un canapé en piteux état, recouvert d’un drap propre. Au pied du canapé s’empilait une tonne de magazines et de bougies. À l’évidence, c’était là que la jeune fille venait se réfugier lorsqu’elle voulait être seule.
— Oh mince, s’exclama soudain Amanda, j’ai oublié d’allumer l’encens.
Elle se pinça alors les lèvres, ce qui était mauvais signe chez elle.
— C’est gênant ? s’enquit Abby.
Amanda réfléchit, mais pour rien au mon

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