L'Autre Royaume 2 , livre ebook

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La menace de l'Autre Royaume semble définitivement écartée, La vie reprenant son cours normal. Malheureusement, une nouvelle ombre s'étend sur la terre des Hommes, car un mal sans nom, sommeillant depuis la nuit des temps au fond d'une mine, vient de s'éveiller.



Désormais libre d'arpenter le monde, ce mal obscur, semant la mort sur son passage, amène les anciens membres du commando de l'espoir à renouer leurs liens d'amitié.



Sauront-ils préserver l'Humanité face à cette nouvelle menace ?



Et si ce mal avait un rapport avec Ashlynn et l'invasion des elfes de l'Autre Royaume ?



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4

EAN13

9782356770332

Langue

Français

L’AUTRE ROYAUME

Le Tombeau des Dieux
© Editions du Saule, 2021
Tous droits réservés – Reproduction interdite
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
Dépôt légal : Février 2021
ISBN 978-2-35677-033-2
L’AUTRE
ROYAUME

Le Tombeau des Dieux





GAVRIEL HOWARD FEIST




Éditions du Saule
Pour Sandra qui, chaque jour, me prouve que la magie existe .
Ce n’était pas la première sortie extravéhiculaire du capitaine George Allwood. Il avait participé à de nombreuses missions spatiales et comptait plus d’heures de vol que la plupart des autres astronautes de la NASA. C’était un homme expérimenté, rompu aux procédures pour en avoir lui-même rédigé quelques-unes, et qui avait dû faire face à des situations qui en auraient effrayé plus d’un.
Et pourtant, rien ne l’avait préparé à ça. Comment aurait-il pu l’être ? La chose était inconcevable, hors de portée de l’esprit humain. Alors qu’il effectuait une réparation sur la navette, il vit d’abord un reflet dans la visière de son casque, puis reçut un appel radio le pressant de revenir à bord. Au ton employé et en dépit du grésillement, George Allwood sut que quelque chose n’allait pas. Il se retourna et eut la plus extraordinaire vision de sa vie.
À moins d’une cinquantaine de mètres de la navette, se déplaçant en vol synchronisé, se trouvait un immense objet de forme allongée et dans lequel se reflétait la toile sombre, percée d’étoiles, de l’espace.
― Est-ce que vous voyez la même chose que moi ? demanda-t-il.
Aucune réponse ne lui parvint. George Allwood aurait dû être terrifié par cette apparition, ce contact, mais au lieu de ça, il n’en éprouva qu’une formidable fascination. Il se sentit attiré par l’objet, comme tracté par une force mystérieuse. Il ne chercha pas à résister. Et lorsque l’objet ne fut plus qu’à quelques mètres, le capitaine posa son regard sur la Terre et eut une pensée pour sa famille. En cet instant, il sut qu’il ne reverrait jamais son épouse. Leur enfant grandirait sans père.
Soudain, il fut dans l’objet et celui-ci disparut dans un sursaut lumineux. George Allwood entreprit alors le plus grand voyage de toute son existence.
Et aussi, le dernier.
Le vent s’était levé, faisant onduler l’herbe de la plaine.
Un autre qu’Eliezer n’aurait probablement pas remarqué ce parfum discret qu’apportait la brise, une odeur de cendre et de sang. Bien des chasseurs en leur temps s’étaient tenus là où il se trouvait actuellement, au sommet d’une colline, pour observer les environs. Cependant, aucun d’eux n’était doté d’un odorat aussi développé que celui d’Eliezer. Il était un nain et comme tous ceux de sa race, il possédait des sens accrus.
Or, son odorat lui indiquait qu’il touchait au but. La créature qu’il pourchassait inlassablement depuis trois jours n’était pas loin. Tapie quelque part dans les herbes ou cachée au milieu d’un bouquet d’arbres, elle attendait la tombée de la nuit pour se mettre en chasse. Elle pouvait échapper au regard du nain, mais son odeur finirait pas la trahir. Ce soir, la prédatrice deviendrait une proie.
Eliezer ajusta le poids de son marteau de guerre, maintenu en travers de son dos par un baudrier, puis alla s’installer à l’ombre d’un chêne solitaire. Il ne lui restait plus qu’à attendre. La patience n’était pas son fort, mais l’enjeu valait bien quelques désagréments. Un soupir résigné s’échappa de ses lèvres, tandis qu’il s’empara d’une bouteille en prévision de ce moment. Ce n’était jamais une bonne chose que de veiller avec la gorge sèche.
Avec les dents, il arracha le bouchon et le recracha dans l’herbe avant de porter le goulot à ses lèvres. Il n’était pas un grand amateur de vin, préférant la bière que ceux de son peuple brassaient dans la montagne de la Dent Creuse. Néanmoins, il devait reconnaître que les humains avaient su dompter la vigne pour en tirer une boisson acceptable. D’un revers de la main, il en essuya quelques gouttes accrochées aux poils de sa barbe hirsute, puis s’adossa au tronc de l’arbre.
Songer aux Hommes l’amena irrémédiablement à penser aux raisons de sa traque. Il était là à cause d’une petite communauté humaine qui l’avait engagé. Le travail lui avait paru simple et surtout, bien payé. Eliezer était alors loin d’imaginer la tournure que prendraient les événements.

*

Il avait quitté la cité troglodyte des nains, une semaine plus tôt, menant derrière lui, une mule chargée de matériel. La route qui descendait de la montagne pour traverser la plaine était sûre, car aucun brigand n’aurait pris le risque de s’attirer le courroux du peuple de la Dent Creuse. Aussi, atteignit-il sans grande difficulté le village d’Orchiwald où l’attendait son client.
Une étable était attenante à l’unique auberge de la communauté et un jeune garçon s’empressa de venir s’occuper de la mule. Eliezer ne prit pas la peine d’épousseter ses vêtements avant de pousser les portes de l’établissement. Si les clients furent surpris de voir entrer un nain, ils n’en laissèrent rien paraître. À cette heure de la journée, la salle n’était pas encore bondée et Eliezer la traversa aisément pour se rendre jusqu’au comptoir.
Il se hissa sur un tabouret, puis attendit que l’aubergiste sorte de sa réserve pour l’appeler. C’était un homme bedonnant, pourvu d’impressionnantes moustaches qui le faisaient passablement ressembler à un morse. Il s’essuya les mains sur un tablier.
― Que puis-je vous servir, l’ami ? demanda-t-il.
― Une bière de chez moi, répondit Eliezer d’un ton bourru. Et n’essayez pas de me fourguer cette pisse que font les humains. Je saurai la reconnaître.
― Personne n’a jamais eu à se plaindre de la qualité de mes produits.
Le nain haussa les épaules, tandis que l’aubergiste alla remplir une chope à un tonneau monté sur des tréteaux. Il la posa sur le comptoir et Eliezer trempa ses lèvres dans une mousse généreuse, savourant le goût et le parfum de la bière. En ça, le propriétaire des lieux n’avait pas menti. C’était bien une bière de chez lui.
Eliezer resta seul au comptoir, vidant sa chope en quelques gorgées avant d’être rejoint par un individu au crâne dégarni, portant des vêtements de bonne facture. Celui-ci s’assit à côté du nain et fit un signe à l’aubergiste. Ce dernier lui servit aussitôt un godet de liqueur avant de partir s’occuper des autres clients.
― Votre présence ici me réjouit, annonça-t-il en levant son godet.
― L’offre m’est apparue suffisamment séduisante pour que je fasse le voyage, avoua Eliezer. Vos envoyés ont parlé d’anciennes galeries souterraines que vous aimeriez rendre exploitables.
― C’est exact, mais laissez-moi me présenter. Je m’appelle Floris et je suis le chef de ce village. J’ai récemment fait l’acquisition d’une carte menant à une mine perdue. En faisant quelques recherches, j’ai découvert qu’à une époque, les premiers habitants d’Orchiwald y remontaient de l’argent. Le gisement n’est peut-être pas tari, mais un éboulement empêche les miens d’y accéder.
― Vous souhaitez donc que je vous ouvre la voie, n’est-ce pas ?
― On m’a assuré que vous étiez le meilleur dans ce domaine, répondit Floris d’une voix pleine d’espoir.
― C’est parce que les autres nains n’apprécient g

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