L invitation au voyage grec
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L'invitation au voyage grec , livre ebook

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Description

Que t’arrive-t-il divin Achille, aurais-tu peur de ton destin ? Pourquoi t’être débarrassé de ton bouclier ? Se pourrait-il qu’au plus profond de toi-même tu ais touché à ton « déclin » ? Le cœur pris de remords, ne serais-tu plus cette « force physique de la nature », folle et dévastatrice, en proie à « l’esprit de vengeance », mais tout simplement un homme qui a su reconnaître la « bête » qui se cachait au tréfonds de toi et que tu essaies maintenant de connaître ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juillet 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332749703
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-74968-0

© Edilivre, 2014
La folie
Ils ont menti
Mon chemin reste mon chemin
La folie qui m’a guidé est toujours souveraine
Et moi, maître de la lumière
Mais pour atteindre l’ultime distance
Je me dévêts parfois de moi
Je sors de mes pas
Et me couronne
Roi des ténèbres au nom de la lumière
ADONIS, Nulle Part .
L’homme tragique
Ne jamais oublier que ce sont mes fragilités qui sont la source de ma fécondité.
ALEXANDRE JOLLIEN, Le philosophe nu
La maladie psychique m’a touché de plein fouet alors que je n’étais âgé que de 19 ans. Les symptômes de la psychose dont je souffrais se sont rapidement et insidieusement installés en moi jusqu’à ce que je me coupe de la réalité et me retrouve hospitalisé en hôpital psychiatrique. Il s’en est suivi une hospitalisation de trois semaines où le psychiatre en charge de ma personne m’a prescrit un neuroleptique. Un an plus tard je me faisais une seconde fois hospitalisé pour me mettre sous antidépresseur. Par la suite, j’ai fait une psychothérapie de groupe près de Montpellier où je suis resté deux ans et demi. A ma sortie, j’ai été vivre sur Toulouse, ville dans laquelle je demeure toujours et où j’ai entrepris de nouveau il y a quelques temps des démarches de soin auprès d’un psychothérapeute. En plus de la psychanalyse, j’essaie de donner du sens à ma vie à travers l’écriture qui est devenue ma raison de vivre. Je me soigne avec les mots lisant principalement de la poésie et de la philosophie qui bien souvent révèlent une part cachée de notre personnalité et qui approfondissent ma réflexion sur les dissonances de la vie car comme dit Albert Camus dans son livre Le mythe de Sisyphe : « Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. »
La mort d’Ivan Zerbanov
Aux premières lueurs de l’aube, par une matinée froide et neigeuse, une ombre furtive court d’arbre en arbre sans jamais faiblir dans ses moindres élans ni modérer sa vitesse d’homme averti ; mais en revanche, son esprit est constamment habité par cette soucieuse précaution d’y freiner sa course chaque fois qu’il croit entendre un bruit alarmant émerger à la surface de sa conscience la vive appréhension de ce que nous appelons le danger .
Aussitôt, il se dissimule derrière la masse inerte d’un arbre puis commence à fouiller d’un regard profond et interrogateur (de même que celui du chasseur qui guetterait sa proie sans savoir si c’est l’image de son désir de prédilection qui va paraître à son attente ou alors celle d’une représentation d’une toute autre nature) la direction vers laquelle s’est fait entendre une probable présence vivante.
Cependant, pour notre homme, la première éventualité pouvait très bien représenter l’agréable caractère inoffensif de n’importe lequel de ces animaux forestiers si nombreux en ces endroits peu fréquenté par l’homme ; alors, il n’y aurait rien à craindre sur ce plan là et il reprendrait sa route en clamant en guise de soulagement un grand ouf  !
Par contre, la seconde image laisserait inévitablement place à la confrontation tant redouté. Tout à l’heure encore, lorsque sa pensée était partagée entre ces deux images accolées l’une à l’autre, chacune faisant vivre l’autre par cette incertitude d’un réel danger, il n’en serait désormais plus rien quand l’indéniable vérité, en chair et en os viendrait totalement briser l’arête du doute.
Heureusement pour lui, l’énergie qu’il mettait à se débattre au milieu de cette végétation ne ferait que l’élancer à nouveau là ou son destin le conduirait, d’autant plus qu’il ne choisissait pas les chemins qu’il poursuivait, s’offrant à lui par le hasard de sa course. C’est pour cela que dès cet instant, si on se sut placé au-dessus de lui, on eut pour ainsi dit impossible de déterminer sa prochaine direction tant elles étaient multiples à se dérober à ses yeux limitaient quant à eux, seulement, à un champ de visibilité atteignant au plus sa stature.
D’ailleurs, l’unique possibilité reposait sur celle qu’il puisse suivre un chemin donné ; or, il n’en était rien, puisque l’endroit lui était complètement inconnu, ce qui à terme d’un comportement du moins inhabituel, cela permettait d’élucider une partie du cadre du mystère l’entourant au fond de son noir tableau.
En effet, un élément du problème soumit au début de cette histoire était levé ; celui évidemment qu’il ne tenait pas ses origines des provinces Baltique.
De plus, cela se confirmait par les nombreuses difficultés qu’il rencontrait au milieu de cette végétation enchevêtrée à se frayer une route dont bon gré mal gré, un habitant de ces contrées s’en aurait rassasié l’habitude des sens.
Lui, toujours enseveli au cœur d’une végétation qui semblait se déplacer aux moindres chemins qu’il entrevoyait, il lui eut été impossible, même doté d’une volonté forgée aux épreuves de la vie de se creuser une route qui l’eut amené sur un chemin de campagne desservi d’ordinaire par les malles-poste et les télègues assurant le service continuel entre les principales villes de cette région.
Ainsi, persister ses péripéties, à savoir qu’il était véritable maître de ses pérégrinations qui le conduisait le plus souvent sur des sentiers qui n’aboutissaient nul part, renforcé notamment par les lassantes circonvolutions qu’il exécutait en gravitant comme autour d’un corps imaginaire et influant, par-delà même qu’il représentait une infime partie de son existence. Or, sa marche vers l’inconnu le mener constamment sur ses pas précédents.
D’ailleurs, trop préoccupé de son sort, il daignait ne s’occuper que de son objectif qui demandait une vigilance à soumettre à la plupart de ses sens jamais entreprise en de telle circonstance. Il ne s’attardait pas, faute de méconnaître la force qui régissait sa vie à philosopher à tout bout de champ sur la destinée humaine en échafaudant des théories à son sujet, ce qui l’eut dévié de sa pensée première. Pour lui, faire une ascension dans le « monde des Idées » n’eut, selon lui, qu’attiré le spectre de Pîlatre de Rozier ; et de cela, il s’en réservait bien.
Depuis le début de son aventure pas une seule fois il n’avait baissé sa garde. Il demeurait aux aguets, caché derrière un arbre à attendre que cela se passe, avec un plan d’anticipation prévu pour chaque éventualité, si, à défaut d’une fausse alerte une menace le surprenait brusquement, l’obligeant à reprendre sa route.
Néanmoins, il avançait à pas de souris au cœur d’un pied de géant ; et son flaire, pour une fois devait l’amener à bon cheminement sur une sente vierge qui, toute timide se découvrait sur son chemin.
Maintenant, une lueur d’espoir brillait à nouveau au fond de son cœur. Les pas plus précipités, il gravait la neige immaculée à chacune de ses enjambées, rejoint par ses bras qui eux aussi repoussaient le moindre végétal qui lui eut barré le chemin en osant hausser sa frêle inflorescence décharnée.
L’ardeur y était toute entière à voir avec quel acharnement il se battait un chemin, sûr d’être accueilli sur une terre nouvelle si il réussissait à vaincre ce pilier du temple de la nature qui avait ranimé en lui des souvenirs qu’il pensait ne plus revoir. Une joie dissimulée au plus profond de son être semblait renaître soudainement ; mais, à son regret, voilà qu’il pâlit subitement en son âme et conscience lorsque au loin, les hurlements de plusieurs animaux fendirent l’espace d’un tumulte éloigné à la détonation douloureuse.
Sur ces entrefaites, sa personne s’immobilisa suivant l’attitude d’une statue aux traits dérangés, prêtant l’oreille à l’émission de voix qui se faisaient plus proche à mesure qu’il essayait de déchiffrer, dans son ensemble l’objet du percept. Et en un clin d’œil, une première esquisse était tracée dans son esprit. La forme de l’animal, à...

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