L Offrande suprême
79 pages
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L'Offrande suprême , livre ebook

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Description

Le Temple des Ténèbres est devenu le tombeau des adorateurs d’Apophis. Les combattants du lion ont utilisé la ruse pour triompher aisément de leurs redoutables adversaires. Leur victoire est-elle absolue?
Rien n’est moins sûr. Leonis et ses compagnons espèrent que l’anéantissement des ennemis de la lumière pourra apaiser la colère de Rê. Dans le cas contraire, il ne leur restera plus qu’à attendre la fin des fins.
Après avoir épaulé l’enfant-lion dans la poursuite de son importante quête, la sorcière d’Horus n’éprouve aucun désir de regagner son monde; le maléfique Merab a autrefois assassiné son enfant, et Sia entend bien assouvir sa vengeance. Ce roman est le dernier tome des aventures de Leonis. Il constitue la digne conclusion d’une captivante
saga.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mai 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897654788
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2006 Mario Francis
Copyright © 2006 Les Éditions des Intouchables
Copyright © 2019 Éditions Pochette Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Nycolas Doucet
Correction d’épreuves : Myriam Raymond-Tremblay, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Catherine Bélisle
Images de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Guillaume Provost
ISBN papier : 978-2-89765-476-4
ISBN numérique :978-2-89765-477-1
ISBN ePub : 978-2-89765-478-8
Première impression : 2019
Dépôt légal : 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Pochette Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet,
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
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Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750, Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

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Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
1
LE SANG DES HYÈNES
Depuis que Baka avait fait bâtir son temple au sein même de l’œuf gigantesque du dieu Apophis, de bien effroyables rituels s’y étaient déroulés. Les hurlements à faire frémir d’un nombre considérable de sacrifiés avaient retenti sous le dôme vertigineux qui surplombait le sanctuaire souterrain. Le sable de l’arène s’était abreuvé du sang de ces malheureuses victimes offertes au grand serpent. La ferveur frénétique des ennemis de la lumière avait longtemps fait vibrer cet endroit où, immuablement, la mort et l’horreur avaient régné. En ce matin qui succédait à l’offensive des combattants du lion 1 , l’horreur et la mort étaient plus présentes que jamais dans le repaire des adeptes du mal. Sur la surface sablonneuse de l’arène, des centaines de cadavres ensanglantés gisaient côte à côte en rangées compactes. Ces corps étaient ceux des adorateurs d’Apophis. La nuit leur avait été fatale. Leur maléfique lieu de culte était devenu leur tombeau.
L’assaut des combattants du lion avait été imparable. Surpris au beau milieu d’une cérémonie, les sujets désarmés du maître Baka n’avaient pu opposer qu’une bien piètre résistance. Captifs des remous tumultueux de la foule paniquée, ceux que l’on appelait « les Hyènes », ces redoutables guerriers d’élite des adorateurs d’Apophis, n’avaient même pas été en mesure de riposter efficacement. Lorsque, d’une flèche, le sauveur de l’Empire avait transpercé le cœur du chef des ennemis de la lumière, la nuit était encore jeune. Malgré tout, le triomphe des combattants du lion s’imposait déjà comme une évidence. Ces braves gaillards avaient néanmoins pour-suivi leur charge meurtrière jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Les ordres étaient formels : ils ne devaient faire aucun prisonnier. Les adeptes du grand serpent présents dans l’enceinte du sanctuaire avaient tous péri. Pour diverses raisons, certains sujets de Baka ne se trouvaient pas dans le temple durant l’attaque. Le sursis de ces scélérats avait cependant été de très courte durée ; puisque l’unique passage conduisant à l’air libre était surveillé par une cinquantaine de soldats, il leur avait été impossible de quitter le repaire. On les avait cherchés, débusqués et tués. Cette nuit-là, plus de huit cents adorateurs d’Apophis avaient trouvé la mort. La victoire des combattants du lion avait été impressionnante ! Même s’il leur fallait déplorer la perte de quarante-deux des leurs, l’issue de la mission que ces jeunes gens venaient d’accomplir dépassait de loin leurs plus folles espérances.
En dépit de cet éclatant triomphe, personne n’avait envie de célébrer. Le calme régnait sous le dôme du Temple des Ténèbres. Tandis qu’ils s’affairaient à aligner les cadavres de leurs ennemis dans l’arène, les vainqueurs réalisaient à quel point leur attaque avait été destructrice. Leur peau était empourprée par le sang de leurs victimes. Leur regard évitait les yeux troubles et immobiles des morts ; il était affolant d’évoluer parmi tous ces visages livides, figés dans une ultime expression de haine, de douleur ou d’effroi. Une odeur horrible planait sur le champ de bataille. Le sable n’avait plus soif : les pieds s’engluaient dans une boue tiède, visqueuse et rougeâtre. Heureusement, une trentaine de flambeaux éclairaient cette nécropole improvisée. Si, d’un seul souffle, les feux s’étaient tous éteints, il n’eût pas été exagéré de supposer que plusieurs des braves hommes qui allaient et venaient au beau milieu de cette scène de carnage eussent perdu leur sang-froid.
Quelques heures auparavant, un groupe de combattants du lion qui explorait le repaire était tombé en arrêt devant une entrée étroite, surveillée par deux gardes. Ces sentinelles étaient passées de vie à trépas sans même avoir eu le temps de brandir leur lance. Le passage donnait accès à une grande salle au plafond bas. Dans cette pièce, blottis les uns contre les autres comme des bêtes frileuses, se trouvaient plus de deux cents captifs en très piteux état. En interrogeant l’un d’eux, les soldats avaient appris que ces misérables, à ce point faibles et décharnés qu’il eût été absurde, en les observant, de songer à leur imposer la moindre corvée, étaient en fait des esclaves. Le blanc de leurs yeux était jaunâtre. Leur bouche édentée avait l’apparence d’une plaie envenimée. À chaque inspiration, leur ventre tendu comme une outre semblait sur le point d’éclater. Ces malheureux n’évoquaient presque plus rien de vivant. On eût dit des momies agitées de l’intérieur par quelque grouillante vermine. Parmi eux, il y avait des hommes, des femmes et des enfants. De prime abord, c’était leur taille qui permettait de distinguer les enfants des adultes. Pour le reste, ces gens-là ressemblaient tous à des vieillards. La seule image de cette tribu de mourants en disait long sur la cruauté de Baka et de ses hordes. Lorsque les esclaves avaient suivi leurs libérateurs jusqu’au centre de l’immense grotte où s’érigeait la magnifique façade du lieu de culte, tous les combattants du lion avaient pu les apercevoir. Depuis cet instant, les soldats qui avaient éprouvé du remords en songeant au massacre des adorateurs d’Apophis ne regrettaient plus rien. Un mépris sans mesure avait balayé la culpabilité de leur cœur. Le commandant Menna avait chargé quelques hommes de prendre soin des affranchis. Cette tâche paraissait insensée ; il arrive un moment où le corps finit par renoncer à s’insurger contre les privations qu’on lui fait subir. Ces malheureux avaient oublié ce qu’était la faim. Leurs entrailles étaient atrophiées. Or, il eût été dangereux de les forcer à ingurgiter trop de nourriture. L’espoir de leur procurer le moindre soulagement semblait vain. L’un des gaillards qui avaient été désignés pour veiller sur eux avait éclaté en sanglots. À un camarade qui s’efforçait de le consoler, il avait dit : « Ils ne pourront jamais survivre… Aucun homme juste ne laisserait des animaux souffrir ainsi… Si nous avions trouvé des bêtes aussi malades et affamées que ces pauvres gens, le plus honorable des gestes aurait été de les abattre. » Certes, une très grande tristesse avait inspiré cette remarque. Ce vaillant combattant n’éprouvait aucun désir d’achever les esclaves, même si leurs yeux éteints regardaient déjà au-delà des frontières de la vie, et même si chacun d’entre eux semblait appeler de tous ses vœux la délivrance du trépas.
Tandis que la majeure partie des guerriers s’affairait à la disposition des corps, quelques patrouilles de soldats avaient été affectées à l’exploration rigoureuse de l’impressionnant réseau souterrain aménagé par

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