La Dernière Sentinelle Tome 1
502 pages
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La Dernière Sentinelle Tome 1 , livre ebook

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Description

Qui a pu inspirer au pharaon Djéser et à son prestigieux architecte Imhotep les pyramides du plateau de Gizeh, ainsi que le sphinx qui en assure la garde ? Quelle est cette ombre blanche qui surgit soudain au-dessus d'un champ de bataille précolombien ? Pourquoi le jeune page Arnaud, affublé de si mystérieux pouvoirs, tient-il tant à participer à la première croisade en Palestine ? Quelle est donc cette étrange découverte réalisée par la mission spatiale Lifefinder à la surface de Mars ? Enfin, quels liens unissent ces événements avec cette sphère noire à la surface si parfaite, qui vient s'échouer au fin fond du Canada et qui recèle un bien singulier message ? Un message que personne sur Terre n'est pas capable de déchiffrer... sauf un agriculteur français du nom de Michel Auvergeon. Instruit par ses parents de sa singulière destinée, il lui faudra alors révéler au monde l'incroyable secret plusieurs fois millénaire. Mais parviendra-t-il à rejoindre l'endroit où tout a commencé, au bout d'un chemin lui-même semé d’embûches, de dangers et de rencontres inattendues ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 septembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332753670
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0142€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-75365-6

© Edilivre, 2014
Dédicaces

A Claudine B.
En souvenir d’une ancienne promesse jamais oubliée
A ma femme
Pour tous les sacrifices consentis, et bien plus encore
Et à Pierre d’Andria
Qui a rejoint trop tôt les étoiles
Première partie La quatrième face
Chapitre 1 Le premier signe
« En ce jour-là, il y aura un autel élevé à l’ é ternel au milieu du pays d’Égypte »
Livre d’ é saïe 19 : 19, 20
Égypte, – 2620 av. J.C III e dynastie, règne du Pharaon Djeser
La caravane avait levé le camp plusieurs heures avant que l’aube ne réchauffe la terre à nouveau. Pendant que les femmes, rompues à l’exercice, pliaient les tentes et rassemblaient le matériel sommaire utilisé la veille, les hommes posaient et réglaient les harnachements des chameaux. Composés de deux fourches en bois, reliées par des traverses et s’appuyant sur des coussins tendus de peaux de chèvre, ils reposaient à l’avant sur le garrot de l’animal et à l’arrière sur leurs reins, assurant ainsi une étonnante stabilité. Mérou fut le premier en croupe. D’un geste souple malgré son âge, il se jucha sur sa monture, posant un pied sur le cou de sa bête et laissant l’autre pendre sur le côté. Dégainant un fouet de cuir vert à court manche de bois retenu à son poignet par une lanière, il intima au chameau de se lever, ce que ce dernier consentit de mauvaise grâce. Le chemin avait été long et les flancs émaciés de l’animal témoignaient de la rudesse du voyage. Se retournant à demi, Mérou parcourut des yeux la longue colonne et donna le signal de départ, sous la lueur évanescente de milliers d’étoiles.
Puis le soleil était apparu soudainement à l’horizon et avait gagné tout aussi rapidement sa place au milieu du ciel, immense disque blanc aux contours incertains. La troupe serpentait désormais au sommet de crêtes chauffées à blanc. Le rythme s’était considérablement ralenti. Le pas des chameaux soulevait de petites volutes de sable brûlant qui restaient en suspension quelques secondes dans la brume de chaleur avant de retomber.
Légèrement penché sur sa selle, Mérou était perdu dans ses pensées. Sa vaste demeure, qu’il avait quittée depuis trop longtemps, lui manquait. Située sur une île au confluent du Nil Blanc et du Nil Bleu, à quelques encablures du lieu ou s’élèverait bien des siècles plus tard le tombeau du Mahdi, elle dominait des jardins qui descendaient en terrasses jusqu’au bord de l’eau. Il avait conçu de ses propres mains un ingénieux système d’irrigation – il avait adjoint aux traditionnels chadoufs 1 un réseau de rigoles en argile pour acheminer l’eau et un mécanisme d’engrenages en bois qu’actionnait en continu quelques bêtes de trait – qui contribuait à lui assurer des récoltes régulières et de qualité. Il avait affronté plus que sa part de dangers et amassé suffisamment de richesse pour pouvoir dorénavant songer à se retirer. D’ailleurs, il avait déjà commencé la construction à l’arrière de sa villa d’un petit mastaba 2 de briques crues. Une fois le puits creusé, il avait lui-même aménagé la chambre funéraire, prenant toutes ses dispositions pour poursuivre une confortable existence dans l’au-delà. Il avait ainsi amassé, entre autres, mobilier funéraire, objets de toilette, vaisselle, vêtements, tissus, armes. Un sculpteur mettait la dernière main à la fausse porte qui condamnerait l’entrée de la sépulture, pendant que les autres artisans qu’il avait engagés achevaient la table d’offrande. Il avait conscience du privilège qu’il s’octroyait, nombre de ses contemporains devant se contenter d’être ensevelis dans de vulgaires tombeaux, souvent creusés à fleur de sol.
Il énuméra mentalement la dernière cargaison qu’il était en train d’acheminer à bon port ; pour l’essentiel, de l’or, des tissus, des épices et condiments – le safran, la cannelle, le henné, le gingembre, la noix de muscade, des poivres divers, des baies de genévrier, la myrrhe et bien d’autres encore –, des pièces d’orfèvrerie, des cornes de rhinocéros et des défenses d’éléphant. Deux d’entre elles, spécialement dédiées à Pharaon, étaient si longues et si lourdes qu’il ne fallait pas moins de trois hommes pour les déplacer. Le vieux mâle à qui elles avaient été arrachées n’en pouvait plus lui-même supporter le poids ; il les laissait traîner à même le sol si bien que l’ivoire était superficiellement éraflé sur le dessous. Mais, malgré cela, il avait fallu trois jours de traque pour venir à bout de l’animal. Lors de l’assaut final, il était même parvenu à embrocher l’un des assaillants qu’il avait réduit en charpie avant de le projeter au loin comme une vulgaire poupée de chiffon. Du moins c’est ce que racontait l’homme qui lui avait vendu les défenses. Mérou le soupçonnait d’avoir enjolivé l’affaire dans le but d’en tirer le meilleur prix possible. Mais peu importait. Lors de sa dernière visite, le vizir Menka lui avait confié que Pharaon projetait d’édifier un temple sur l’île Éléphantine, dédié aux déesses Satis et Anoukis, ainsi qu’au dieu-bélier Khnoum. Pendant sept longues années, la sécheresse avait en effet sévi sur les terres d’Égypte. Le Nil ne déposait plus son limon fertile, la misère et la famine s’étaient installées et même le service des dieux n’était plus assuré. Après de longues recherches, les prêtres avaient expliqué à Pharaon que le dieu Knoum était courroucé. Or, ce dernier avait tout pouvoir sur les crues du Nil ; ses deux sandales reposaient sur le flot qui, s’il ne les soulevait pas, n’était pas libéré. Djéser avait immédiatement pris un décret pour apaiser Knoum et obtenir ses faveurs, et le miracle s’était produit. Par sa magnificence et sa taille, ce nouveau temple devait rappeler à quel grand danger l’Égypte avait échappé. Et Pharaon souhaitait ardemment que deux grandes défenses d’éléphant en ornent l’entrée. Aussi Mérou en prenait le plus grand soin, car le désir du fils d’Horus valait force de loi. Il avait dédié à leur transport quatre chameaux parmi les plus robustes, auxquels ils imposaient une rotation journalière.
Mais son bien le plus précieux résidait sans nul doute dans ses esclaves. Il y avait bien sûr des Nubiens, dont il avait sélectionné les plus vaillants pour cette expédition, et des hommes à la peau sombre comme la bouche des Enfers. On les lui amenait en échange de verroterie, de poterie, de petite coutellerie, de pièces de céramique et de diverses babioles qu’il entreposait à l’écart dans une remise. Il revendrait ces hommes sur les marchés d’Inebou Hedjou, d’Onou ou de Sekhem 3 pour un rapport de un à cent. Il savait que ces hommes étaient des guerriers vaincus lors de féroces affrontements tribaux, dans les régions sauvages et inhospitalières du Sud où Mérou n’avait jamais mis les pieds. Il n’en avait d’ailleurs nul besoin. Il avait tissé avec ces contrées un réseau d’affaires suffisamment dense pour alimenter son commerce.
Qui plus est, la chance lui avait souri lors de ce voyage. Il n’avait eu à déplorer que la perte de deux esclaves. Le premier était simplement mort d’insolation après une journée où la chaleur s’était montrée particulièrement insoutenable. Ils traversaient alors le désert blanc à l’ouest de l’oasis de Farafra, un chaos minéral de toute beauté mais aussi l’un des espaces les plus arides et les plus éprouvants de leur périple. Le second, un Nubien fort comme un roc, s’était rebellé alors que la caravane reprenait la route. Il avait pris en otage l’un des gardes-chiourme, lui enserrant le cou avec l’un de ses bras. Calmement, Mérou avait dégainé son glaive court et s’était approché de l’esclave. Il avait reconnu dans son regard la terreur de l’animal pris au piège. En un mouvement vif, il avait tranché le poignet de l’esclave qui, sous l’emprise de la douleur, avait aussitôt relâché le surveillant. Mérou aurait pu le tuer sur place, mais il préféra le laisser vivre afin de montrer à tous les autres le sort qui les attendait s’ils tentaient une révolte. Tenant son moignon de son bras valide, le Nubien avait tenté de suivre la caravane. Mais affaibli par la perte de sang, il n’avait pas tardé à rouler au bas d’une dune, laissant comme dernier souvenir un affreux râle de souffrance. Lors de l’arrêt suivant, le surveillant imprudent s’était vu infliger dix coups de fouet pour l’exemple. Magnanime, Mérou avait lui-même appliqué sur le dos zébré de son employé un baume apaisant. Et c’est cette grandeur d’âme, autant que sa position, son expérience ou sa vaillance, qui lui avait toujours valu le respect de ses hommes.
Mérou réajusta son chèche alors qu’une brise inattendue faisait voler le sable autour de lui. L’expédition avait été épargnée des tempêtes de sable, mais il n’en avait pas toujours été ainsi. Les caravanes surprises en plein désert par le Khamsin, ce vent chaud et dévastateur provenant du Sud, ressortaient rarement indemnes de l’épreuve. Mérou se souvenait d’une tempête particulièrement violente, quelques années auparavant. Sans que rien ne les annonce, des vents brûlants et sablonneux avaient en quelques minutes éclipsé le soleil et donné au ciel une teinte orangée. Alors que l’air saturé de poussière rendait la respiration plus pénible à chaque instant, ils avaient juste eu le temps de gagner l’abri d’un promontoire rocheux, de coucher les bêtes et de creuser un abri de fortune, ce qui les avait sauvés d’une mort certaine. La tempête avait soufflé sans discontinuer pendant trois jours et trois nuits. Les hommes qui n’avaient pas eu la présence d’esprit de se munir d’une outre s’étaient desséchés sur place. Lorsqu’il buvait, ce qu’il faisait à petites gorgées pratiquement toutes les heures, Mérou avait l’impression d’ingurgite

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