La Grille du diable
162 pages
Français

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La Grille du diable , livre ebook

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Description

À la suite d’un banal accident de bricolage, Ched est conduit aux urgences pour la réduction d’une fracture de la malléole. Mais une erreur médicale en cours d’opération, ou une infection lors du transfert dans sa chambre, va le plonger dans un coma profond. Une succession d’incidents va alors le plonger en NDE ou EMI, c’est-à-dire en pleine Expérience de Mort Imminente.

Au contraire de tous les témoignages sur le « tunnel » au bout duquel une lumière extraordinaire conduit dans le merveilleux, son « voyage » semble l’entraîner dans la noirceur des portes de l’enfer, attiré par le rougeâtre de ses flammes. C’est sans appréhension qu’il se laisse emporter et qu’il découvre, pour un mortel, l’inimaginable et les suites qui en découlent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414001576
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-00155-2

© Edilivre, 2017
Dédicace
A Cyrille Bastide, Grand parmi les plus grands
1 Une origine banale
Samedi matin. L’hiver approche, la maison risque d’être glaciale si je n’installe pas le nouveau radiateur que j’ai conçu afin qu’il s’intègre dans la décoration du salon et de la salle à manger, en coupant les deux pièces par cette espèce de double grille en acier noir.
Ses dimensions sont suffisantes pour permettre son encastrement entre sol et plafond et sa largeur laissera un passage confortable avec le mur opposé et, une fois fixé, seule la chaleur du contact révélera la fonction de cette séparation, sans supprimer l’illusion d’une grille ornementale.
Je suis assez fier de mon idée et, avant de relever cette masse de ferraille de plus de 150 kilos, je vérifie toutes les mesures pour son intégration parfaite.
Les canalisations d’alimentation sont en attente, les pattes de fixation en place et les scellements sont totalement secs. Je peux relever ce « monstre » de plus d’un mètre sur deux, dont le poids sera limité par son appui au sol.
Je réfléchis quelques secondes sur la méthode la mieux adaptée pour réussir cette opération, sans risque de catastrophe ou d’une hernie, mais les 75 kilos ne m’effraient pas car d’un poids inférieur à mes capacités physiques.
J’empoigne la partie haute du radiateur et, une fois bien en main, je commence à le soulever à hauteur de ceinture sans difficultés particulières. Une pause très courte pour changer les positions de ma prise et m’accroupir afin de poursuivre l’opération, non plus en tirant à moi, mais en poussant à l’aide de mes jambes et de mes bras, tout en surveillant le déplacement de la partie basse protégée par une couverture posée au sol.
A hauteur d’épaules, je dois encore faire un effort pour me mettre sous cette grille, faire glisser mes deux mains, tout en exerçant ma poussée vers le haut avant de la caler sur, au moins, une des attaches du mur.
Au cours de cette ultime manœuvre d’équilibriste, je n’ai pas prêté attention à la positon de mes pieds, posés par inadvertance sur la couverture de protection au sol et…… c’est la glissade… et la charge s’écrase sur moi.
Les 150 kilos me plaquent, seule ma tête et la cheville gauche émergent de la ferraille, et je suis totalement immobilisé dans une position qui m’interdit le moindre mouvement.
Le bruit de la double chute a alerté Diane, mon épouse, qui se précipite, reste figée, elle me croit mort et je la rassure :
– Pas de soucis, j’ai perdu le contrôle, mais rien de grave et je vais m’extraire de cette position ridicule…
J’ai horreur du grotesque et, pour en sortir, je fais une première tentative, mais rien ne bouge, je suis réellement bloqué, la seconde est aussi vaine, il me faut de l’aide et, avant même de formuler cette demande, ma petite femme vient vers moi et me dit :
– Nous allons nous en sortir à nous deux, je vais lever ton « truc » pour que tu puisses t’en échapper.
– Non, va chercher le voisin et, avec lui, vous pourrez soulever cet « âne mort », seule tu ne le pourras pas.
Comme si ses forces étaient décuplées et, animée par la rage de vaincre, Diane empoigne le côté du radiateur et réussit à le soulever assez pour que je m’en échappe et, pour me remettre de mes émotions, je me mets en position assise.
Diane vient se blottir contre moi pour me murmurer :
– Tu m’as fait si peur… Je t’aime… Tu n’as rien de cassé ?
– Apparemment non.
Bras, jambes, tête, tout semble intact et, c’est au moment de me relever, qu’une douleur fulgurante à la cheville gauche me fait m’effondrer. Diane se précipite, comprend que ma jambe est atteinte, elle défait mes lacets, pour me déchausser avec délicatesse et m’enlève la chaussette, ce qui révèle un début de bleuissement et d’enflure, caractéristiques d’une fracture et non d’une simple foulure.
Après réflexion, et d’un accord commun, nous décidons de nous rendre à l’hôpital le plus proche afin de me faire examiner et soigner.
Il m’est impossible de conduire et c’est Diane qui prend la direction des opérations, elle m’aide à m’installer dans le Range-Rover après avoir regroupé les documents nécessaires et, tout en douceur, me conduit jusqu’aux portes d’accès au service des urgences, pour ma prise en charge.
Une fois les formulaires d’admission remplis et, après plus de deux heures de patience, dans un brouhaha incessant fait de plaintes, de protestations et même d’invectives à l’adresse du personnel présent ou de passage, un interne nous reçoit, examine le pied enflé, le tâte et mes grimaces le conduisent à une demande de radiographie immédiate pour discerner l’étendue du mal.
Dans les minutes qui suivent la prise de celle-ci, le jeune praticien, clichés en main, nous annonce, dans son jargon , « une fracture de type Weber A, c’est-à-dire, qu’elle est en-dessous de la syndesmose, avec une articulation mobile, mais douloureuse » et il nous conseille une hospitalisation immédiate afin de décider des suites, dès le lendemain.
Il est illusoire d’obtenir une chambre individuelle et je dois alors partager celle qui m’est attribuée avec un autre accidenté, ravi de son nouveau voisin de lit qui, pour montrer sa sympathie, se lance dans des explications sur tous les rouages de l’hôpital et sur les bons choix à faire pour « se la couler douce », tout en profitant de tous les avantages.
Il est interrompu par une infirmière qui, attelle en main, m’explique que celle qu’elle va me poser n’est que provisoire car les seules disponibles sont pour des pieds droits, ce qui devrait maintenir ma cheville, et limiter la douleur… mais, dès le lendemain, elle devrait pouvoir remédier à cet état de fait.
Je me laisse faire, avale les deux comprimés calmants, et je libère Diane qui a confié nos deux fils à nos voisins, avant de me laisser sombrer dans un sommeil que j’espérais réparateur.
Je suis réveillé par des échanges volubiles entre mon « mitoyen » et le personnel en charge de la distribution des diners aux « pensionnaires », le premier estimant que les plateaux étaient constitués de « bouffe à chat » et le second lui rappelant que les repas étaient très équilibrés, à défaut de plats composés par des chef étoilés.
A 18 heures, le plateau-repas étant apporté, je redresse, sans effort, les armatures du lit pour adopter une position assise, je tire la table à roulettes à moi et je regarde les portions froides et chaudes présentées dans des barquettes sous cellophane, à côté des produits laitiers et d’une pomme en dessert.
Je m’aventure dans une tentative d’absorption de ces mets peu tentants, mais je n’ai aucun appétit et je ne fais que les goûter, du bout des lèvres, avant de repousser la desserte qui m’encombre et de remettre ma couche à l’horizontal.
Très vite, je sombre dans un sommeil sans rêve mais, au cours de la nuit, les élancements sont tels que je prends le risque de remplacer le support inadapté par les bandes qui le maintiennent et c’est, immobile sur le dos, que je m’endors à nouveau.
2 Présentation
Pris par mon récit pour décrire l’absurdité d’un fait qui va faire basculer ma vie dans l’impensable, je ne me suis pas présenté.
Je m’appelle Chedwyn MALMAISON et mon diminutif est Ched qui, en arabe dialectal, veut dire « prend », mais je reste incertain sur le motif réel du choix de mes parents car, bien que « pieds noirs » d’origine, ils ne m’auraient pas afflué d’un prénom aussi possessif et j’opterais pour une signification plus symbolique, celle qui désigne, le guerrier, le chasseur, le pêcheur, ou l’exécuteur de sacrifices.
Je n’ai jamais eu d’explication logique sur ce nom de baptême que l’on vous impose, qui vous marque et vous suit toute votre vie mais, selon mes géniteurs, ils souhaitaient que leur fils ait cette sagesse qui permet d’aider les faibles pour devenir leur guide. Une lubie ou un caprice extravagant d’une jeunesse, insouciante des conséquences, pour celui qui le porte.
En effet, mon père était pilote de chasse dans l’armée de l’air et ma mère, prof de français dans un lycée, était une enseignante passionnée par son métier et soucieuse du bien-être de ses élèves d’origines diverses. La normalité de mes parents ne plaidait pas en faveur de cette extravagance.
Cette incongruité, associée à ce mariage du risque sans réserve et de la sagesse extrême, a influencé mon éducation car, selon le premier, je ne devais reculer devant aucun obstacle alors que, pour la seconde, la réflexion était le préalable indispensable avant d’engager une action.
Pour satisfaire les deux, je devais, en fait, être un sage capable de maîtriser toutes les situations, aussi dangereuses qu’improbables et ne m’engager qu’en toute connaissance des choses.
Je devais surmonter cette antinomie par amour pour mes parents afin de ne pas les décevoir. Cette orientation instinctive m’a conduit à un mode de fonctionnement à deux vitesses, en répondant favorablement aux attentes de mon père et en justifiant mes actes auprès de ma mère à qui j’expliquais que mes choix étaient raisonnés et raisonnables.
J’ai multiplié mes activités sportives en faisant du judo, de la spéléologie puis, du parachutisme, entre autres, tout en consacrant mes loisirs aux lectures en tous genres, des œuvres philosophiques à celles de science-fiction, au grand plaisir de ce couple hétérogène.
Après des études normales, qui incluaient forcément le Latin et le Grec, j’ai cédé aux vœux du père en passant un bac technique pour intégrer une école d’ingénieurs, sans répondre à son souhait des Arts et Métiers, mais en choisissant l’électronique, pour ne pas me « salir les mains » dans des travaux manuels faits « de graisse et de cam

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