La Mort du Veau d Or
296 pages
Français

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La Mort du Veau d'Or , livre ebook

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Description

« Le jour se levait sur un esprit nouveau, une brèche infinitésimale était en train de griffer les ténèbres de la société dans laquelle le monde vivait depuis sa naissance. Les bonnes volontés s’épanouissaient sur un champ de printemps. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748395273
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Mort du Veau d'Or
Joseph Coppolani
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
La Mort du Veau d'Or
 
 
 
 
1
 
 
 
Maxime était, comme tous les soirs, sur sa terrasse les yeux rivés sur le binoculaire de son télescope. Sa passion était de percer le mystère de l’espace et de comprendre la mécanique céleste. Dès son plus jeune âge, il avait été victime d’une très grave maladie qui lui avait enlevé tout espoir de fonder, un jour, une famille. Bien qu’il fût un élève très brillant, il n’avait jamais manifesté la facilité qu’il avait à apprendre. Il se contentait de faire le nécessaire pour rester simplement au-dessus de la moyenne. Il était fils unique de parents enfants uniques eux aussi, qui s’étaient tués dans un accident de voiture voici plusieurs années. Sans aucune famille, il était seul au monde.
Chez lui, à l’abri des regards, il étudiait seul. Il avait acquis une connaissance peu commune grâce à son ordinateur, qui lui permettait de s’évader de cette pièce. Dans les combles de sa maison, il avait installé tout le matériel nécessaire pour capter et émettre jusqu’aux limites de notre Univers sans qu’apparaisse une seule antenne afin de ne pas éveiller la curiosité de ses voisins.
Ce soir-là, tout à coup, il fut parcouru d’une drôle de sensation. Ce n’était pas un frisson, ni un tremblement ni une crampe, mais l’impression d’être habité par quelque chose d’étrange, un mal-être et, à la fois, un grand bonheur. Il n’avait jamais connu une telle plénitude, comme si une puissance inconnue remplissait tous les tissus de son corps. Il se sentait tout à coup puissant et heureux pour la première fois de sa vie.
Il resta là quelques minutes à savourer cette nouvelle sensation, qui dura le temps d’un éclair, avant de revenir à la dure réalité de la vie. Comme tous les soirs après avoir recouvert son télescope, il descendit dans son labo. Lorsqu’il brancha son ordinateur 3 D, il ressentit une autre sensation. Son corps fut secoué, ses yeux fixaient l’appareil qu’il venait de brancher. Il reçut une décharge électrique. L’ordinateur se mit à tracer une courbe qu’il ne connaissait pas jusqu’à ce moment. Elle avait la forme de petits ressorts en forme de spirales, leurs fréquences semblaient extrêmement rapides et leurs amplitudes très faibles. Bien qu’ayant étudié les ondes, leurs formes et leurs propagations (faisant appel à sa mémoire), il ne se rappelait pas avoir connaissance d’un tel phénomène. Il consulta tous les documents en sa possession, rien ne ressemblait à ce qu’il avait sous les yeux. Il chercha sur Internet, dans toutes les publications, mais rien n’était comparable, de près ou de loin, à ce qu’il avait devant lui.
 
Que lui arrivait-il ?
 
Il examina de plus près ce phénomène. Malgré ses recherches, rien n’était semblable à ce qu’il voyait. Il grossit ce nouveau signal, et il fut surpris par la précision et l’organisation de celui-ci. Il était composé d’une multitude de petites formes ressemblant à des spirales d’Archimède enroulées soit dans le sens des aiguilles d’une montre soit dans le sens inverse. Le nombre des spires était variable d’une spirale à l’autre, l’espace entre spires était lui aussi modulable. Les extrémités et les centres des spires étaient réunis par deux lignes parallèles formant les axes directionnels de ce phénomène.
Que pouvait être ce nouveau signal ? Que pouvait-il en faire ?
Maxime chercha plusieurs heures sans succès et finit par remettre ses recherches à plus tard.
Souvent lorsqu’il ne trouvait pas de solution à ses problèmes, il laissait ses pensées vagabonder au fil des siècles. Ce soir, il réfléchissait aux civilisations disparues. L’une d’elles, sûrement la plus ancienne, avait commencé il y a plus de cinq mille ans.
 
La civilisation égyptienne, celle des bâtisseurs.
Elle avait commencé il y a presque cinq mille ans, en 2778 avant J.-C. sur les bords du Nil. Un illustre inconnu nommé Imhotep, le premier grand génie, fut le premier grand architecte du monde de la construction. Un savant.
Cette civilisation, bien que très solide, évolua autour de deux grandes réalisations : celle de la grande pyramide de Khéops sur la demande du pharaon Khéops entre 2551 et 2526 avant J.-C. et celle du temple d’Abou-Simbel sous l’influence de Ramsès II de 1304 et 1236 avant J.-C. Puis jusqu’à l’arrivée de Cléopâtre, l’Égypte ne connut pas de grand développement architectural, comme si elle avait vécu sur ses acquis du passé. Bien sûr il y eut d’autres constructions, temples et pyramides, mais toujours sur la lancée d’Imhotep. Cléopâtre accéda au pouvoir de 51 à 30 avant J.-C. Ses rapports avec César, puis avec Marc Antoine, précipitèrent la civilisation égyptienne dans un chaos.
 
 
Que penser de la civilisation grecque ?
La civilisation des lettres et des arts qui nous a laissé tant de philosophes, mathématiciens, physiciens et artistes dont nous pouvons encore aujourd’hui étudier les œuvres et admirer leurs chefs-d’œuvre. Elle s’est éteinte avec l’âge hellénistique environ 30 avant J.-C. Puis, elle a disparu.
 
C’est peut-être pour demain ?
 
La civilisation romaine, celle de l’administration et de l’ordre, a-t-elle résisté ? Pas davantage. Les débauches et les célèbres orgies romaines ont eu raison de la puissance de cette administration. Elle s’est éteinte au quatrième siècle de notre ère.
 
Ça peut nous arriver ?
 
Mille ans d’obscurantisme, émaillés seulement par la construction de quelques cathédrales, de poètes et de peintres carolingiens, comme de petites lumières dans une nuit sans fin. Il a fallu attendre le XV e  siècle, la Renaissance pour voir refleurir les poètes, les artistes et les progrès. C’était la naissance d’une nouvelle société dans la civilisation judéo-chrétienne.
 
Résistera-t-elle aux coups de boutoir du modernisme ?
 
À vrai dire, Maxime ne savait plus quoi penser. Il était penché sur son ordinateur lorsqu’une voix métallique lui parla :
— Dans quatre à cinq décennies, votre civilisation disparaîtra.
— Mais, qui êtes-vous ? s’écria-t-il.
La machine ne répondit pas. Il était seul, toujours tout seul.
On aurait dit que la voix le voyait. Elle lui répondit, dans un langage plus clair :
— Je suis Scarpl. Nous allons essayer de changer la vie sur la planète mais pour cela, nous devons faire évoluer les mentalités, modifier les comportements et influer sur le cours des choses. Mais, nous devons d’abord demander à l’ensemble des terriens s’ils sont d’accord pour vivre un tel changement. Nous allons intervenir sur toutes les ondes de radios et de télé, et par voie de presse pour diffuser le message suivant : « votre société est condamnée, nous pouvons essayer de changer, mais vous devez abandonner la société dans laquelle vous vivez depuis toujours, pour créer une nouvelle civilisation.
Pour prouver notre bonne foi et nos possibilités, nous allons lancer un vaste programme de guérison des maladies virales et infectieuses, des maladies neurologiques, des maladies dites orphelines et éradiquer la faim dans le monde.
Ne remerciez pas vos dieux, ni vos gourous, ni vos marabouts. Ne les priez pas, ils n’ont aucune influence sur vos personnes. Ceux qui ne nous croiront pas, une fois guéris, retomberont malades et seront abandonnés au bon vouloir de leur croyance. C’est une règle basée sur la confiance, et non sur la croyance et la puissance.
Nous vous donnons rendez-vous dans six mois. »
— Mais comment allez-vous faire pour réaliser un programme aussi vaste ? demanda Maxime.
— Nous en avons les moyens, je t’expliquerai le temps venu. Pour l’instant, je te demande de me faire confiance et surtout de garder le secret sur notre rencontre comme tu l’as fait depuis le jour où j’ai pénétré et supprimé ton inconscient, ton préconscient, et ton subconscient, ne te laissant que ton conscient.
Nous diffuserons le message simultanément sur les vingt-quatre fuseaux horaires de votre Terre ; à huit heures, à midi, à dix-neuf et vingt heures. Et, pour que tout le monde le comprenne bien, il sera diffusé dans toutes les langues de chaque fuseau.
— Mais, comment ferez-vous ?
— Ne sois pas si pressé de connaître nos possibilités, sois patient.
 
Le lendemain aux informations de vingt heures, la surprise fut tellement grande que tous les présentateurs et présentatrices restèrent sans voix. Aux informations de la mi-journée, tous les speakers commentaient ce message qui leur semblait venir tout droit d’un plaisantin. Une chose les intriguait tout de même : comment avait-il pu intervenir sur toutes les ondes sans que personne ne s’en aperçoive ?
Comment avait-il pu pénétrer les systèmes d’émissions, sans qu’aucun technicien, ni programmateur ne détectent la moindre petite anomalie dans leurs programmes ?
C’était le mystère de la première heure.
 
 
 
2
 
 
 
Maxime était professeur de maths et de physique dans une classe de terminale de DFEP (Diplôme de fin d’études professionnelles), classe des laissés-pour-compte par le système éducatif. Sa classe, qui était plus que turbulente, s’était assagie depuis quelque temps. Ses élèves étaient beaucoup plus attentifs et studieux. Lors du dernier contrôle de maths, il n’avait pas trouvé un seul devoir moyen. Toutes les notes étaient bien au-dessus de la moyenne. Maxime ne leur avait pas donné les résultats de ce contrôle. Il s’était empressé d’enchaîner sur un contrôle de physique le même jour. Il s’attendait à une réaction brutale de la classe en s’opposant à de telles mét

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