La Quête de Kyle
472 pages
Français

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La Quête de Kyle , livre ebook

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Description

Alors que les naissances sont soumises à un contrôle génétique, un couple met au monde un enfant conçu naturellement. Dans ce nouveau monde, la question est de savoir combien de temps l'enfant pourra survivre et à quel prix...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 juillet 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332508782
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-65202-7

© Edilivre, 2014
I
Dans un vaste bureau, au sommet de la plus haute tour de la ville, au fond d’un immense fauteuil très confortable, un homme s’agite violemment en poussant, parfois, des plaintes informulées. Il paraît évident qu’il est en proie à un violent cauchemar, d’ailleurs, la sueur qui ruisselle sur son visage en est une autre preuve. Par moments, il agite un ou deux bras, comme s’il essayait de repousser une quelconque menace.
Soudain, un bourdonnement fit vibrer l’air de cette pièce qui semble si curieusement vide. En effet, on ne peut y voir qu’un bureau et trois sièges, dont un est occupé actuellement par ce dormeur. Ce dernier se réveille en sursaut face à ce son lancinant, pourtant, il ne s’en occupe pas. L’homme semble perdu. Il regarde la pièce dans laquelle il se trouve, comme s’il ne la reconnaissait pas. Ses yeux vont d’un coin à un autre, sans marquer de discontinuité. Il se souvient de son rêve, ou plutôt de ce cauchemar. Ce n’était pas la première fois qu’il le faisait, mais cela n’avait jamais atteint autant d’intensité. Il respira profondément et s’épongea le visage encore tout humide de cette peur qui l’avait tenaillé pendant ce rêve. Peu à peu, retrouvant son calme, il reprit pied avec la réalité, et son regard se dirigea vers une partie du bureau. Sa main se tendit vers cet endroit et effleura une partie bien précise du plateau. Le son cessa instantanément. Il se produisit alors deux choses nouvelles : une partie du mur de gauche s’alluma et montra un autre homme dont la voix semblait traverser l’écran. Le premier homme regarda cette image qui le laissait encore indifférent. Il vit cet inconnu lui parler, mais il ne comprit pas les paroles qu’il prononçât, aussi il leva soudain sa main dans une mimique très expressive, et l’image se tut, semblant attendre la suite. Le dormeur, à présent réveillé, appuya fortement sur ses tempes jusqu’à ce qu’une violente douleur lui transperce le cerveau. Ce simple geste eut le don de le faire sortir de sa léthargie, et il reconnut Bricke, son secrétaire.
– Quoi, questionna-t-il aussitôt après avoir reconnu son subalterne ? Que se passe-t-il ? J’avais pourtant bien précisé qu’il ne fallait me déranger à aucun prix, sauf, bien sûr, en cas de guerre.
La guerre étant des plus improbables maintenant, il avait dit cela sachant que personne n’oserait le déranger. Cela faisait maintenant plus de deux cents ans qu’il n’y avait plus eu de conflits entre les différents royaumes qui constituaient la galaxie. Des échanges commerciaux avaient remplacé les mouvements des navires de guerre. Des accords avaient été signés afin que pareille chose ne puisse plus arriver. Des traités de non-intervention au niveau de chaque royaume avaient été conclus. Pourtant, si un nouvel ennemi, hors des accords, apparaissait, chaque monde était obligé de s’impliquer pour le combattre et, éventuellement, l’éliminer. Et tout allait maintenant pour le mieux. Et voilà qu’on osait le déranger. Mais cette intervention avait été providentielle, car elle lui avait permis d’échapper à cet affreux cauchemar. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait maintenant, car il n’avait jamais été soumis, ces derniers temps, à une pareille tension répétitive de ce cauchemar. Tout à ses pensées, il n’avait pas entendu la réponse de son secrétaire qui venait de se convaincre que son maître était à présent avec lui et qu’il pouvait lui parler.
– Je n’ai pas compris ce que vous venez de me dire. Recommencez tout.
Bricke soupira intérieurement devant ce manque d’attention, car il venait de répéter le motif de cet appel. Pourtant, il était habitué à cet état de fait depuis les trois ans qu’il venait de passer auprès de son maître. Il savait qu’Il lui arrivait d’être là physiquement, mais absent par la pensée, ce qu’il considérait comme un état de fait déplorable pour le Maître de cet empire. Bien sûr, il était convaincu que son maître devait avoir de nombreux autres soucis, ce qui pouvait expliquer cette apparente indifférence au milieu environnant. Il recommença donc son explication.
– Excellence ! Veuillez me pardonner de Vous déranger dans un pareil moment, mais un événement de taille vient de se produire, et il fallait absolument que Vous en soyez averti, afin de prendre, éventuellement, les mesures qui s’imposent.
« Événement de taille ? Mesures qui s’imposent ? Mais de quoi était-il encore question ? » Pensa son Excellence.
– Très bien, entrez !
La porte, reconnaissant la modulation enregistrée de la voix de son maître, coulissa silencieusement et Bricke pénétra lentement dans la pièce. Il s’agenouilla et attendit que son maître lui dise de se relever. Il resta ainsi un long moment, car son Excellence était, de toute évidence, encore perdue dans de nombreuses pensées et interrogations. Pourtant, retrouvant ses sens, il libéra son secrétaire de son salut et dit :
– Très bien, allez-vous enfin me dire ce qui se passe ?
– Un appareil de classe A-4 vient d’être dérobé.
– Un A-4 ?
– Oui, Votre Excellence.
« Fichtre, un A-4 ! Mais c’est un chasseur de guerre, et qui plus est, le plus rapide de tous les appareils que mon empire possède, et même de tous les autres empires. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? »
Bricke, voyant que son maître venait encore de plonger dans ses réflexions, attendit que ce dernier reprenne la parole, ce qu’il ne tarda pas à faire, d’ailleurs.
– Et par qui, grands Dieux ?
– Par une femme.
– Une femme ?
– En fait, il serait plus précis de dire qu’il s’agit d’une génératrice.
– Une génératrice ? Et comment cela se peut-il ?
– Vous savez bien que, suivant leurs statuts, elles peuvent avoir le droit d’aller où bon leur semble, sans que l’on puisse contrôler leurs mouvements.
– Je le sais, puisque c’est moi qui ai créé ces lois. Mais cela ne s’était encore jamais produit, alors je n’ai jamais pensé devoir envisager de limiter leur liberté.
« Mais, qu’est-ce qui m’arrive ? Voilà que j’essaie de me justifier devant un subalterne. »
– Et puis, cela ne vous concerne pas. C’est moi le Maître ici, et je n’ai aucune justification à vous apporter.
Bricke frissonna involontairement devant ses propos malheureux, mais exacts. Il se rappela le sort de malheureux confrères qui avaient oublié, un instant, qui détenait véritablement le pouvoir sur cette planète. Cela leur avait coûté la vie. Il fallait qu’il essaie de se rattraper à tout prix. Aussi, il répondit :
– Loin de moi cette pensée, Votre Excellence…
Son Excellence balaya d’un geste cette réplique, ce qui fit frissonner encore davantage le secrétaire, et dit :
– Et comment a-t-elle pu s’emparer d’un tel vaisseau ? Qui le pilote en ce moment ?
– Mais…, c’est elle…, Votre Excellence.
– Et par quels mystères peut-elle réaliser cette prouesse ? Et puis, finissons-en avec cette imprécision, et dites-moi de qui il s’agit !
– Il s’agit d’Éveline-22. Et, pour répondre à votre première question, grâce à son statut particulier dans notre société, elle avait le droit d’apprendre tout ce qu’elle voulait.
– Éveline-22 ?
Bricke pensa que, décidément, le cerveau de son maître était vraiment lent à la comprenette aujourd’hui, lui qui, d’habitude, était si prompte à réagir à toute nouvelle situation. Cette explication allait donc prendre encore un sacré bout de temps. Enfin, il n’y pouvait rien et il ajouta :
– Oui, Éveline-22, de la 22 ème génération d’Évelines.
– Merci, j’avais compris !
« Merde ! J’ai encore gaffé. » Pensa Bricke.
– Ainsi, continua son Excellence, c’est elle qui s’est emparée d’un de nos vaisseaux de combat le plus rapide, et qu’elle sait le piloter, d’après vos dires.
– En effet, elle en connaît le maniement. D’ailleurs, son instructeur…
– Son instructeur ?
– En fait, j’aurais dû dire son instructeur électronique, car elle a appris sur un ordinateur. Bref, je disais que son instructeur l’avait déclarée apte à piloter un tel appareil et lui avait donc remis son diplôme de pilote.
– Mais…, cela ne s’était jamais produit auparavant !
– En effet…, Votre Excellence. Ce cas est unique.
– Et sait-on pourquoi elle s’est emparée de cet appareil ?
– D’après mes premières investigations, je pense qu’elle voulait sauver son enfant d’une mort quasi certaine.
– Que voulez-vous dire ? Expliquez-vous que diable !
– J’y viens, Votre Excellence, j’y viens. En fait, par un concours de circonstances incroyable, celle qui était promise à un grand avenir dans la chaîne de notre reproduction sélective, a rencontré un Vagabond…
– Un Vagabond ?
« Et voilà, pensa Bricke, ça recommence. Jamais je n’arriverai à terminer cette histoire pour le moins rocambolesque. »
Il se souvint, rapidement, de ses premières recherches concernant ces hommes étranges qui erraient de planètes en planètes, à la recherche d’ils ne savaient quoi. Ils disposaient de moyens importants pour vivre, en cela ils ne correspondaient pas à l’image populaire qui voit dans un vagabond un clochard ou un mendiant. Ces êtres vivaient, pour la plupart, en familles plus ou moins importantes. Pourtant, quelques-uns d’entre eux cherchaient la solitude et voyageaient énormément dans toute la Galaxie. Ils étaient connus pour leur courage, qu’aucune tâche ne rebutait et qu’ils ne refusaient aucun combat. D’ailleurs, seuls les fous osaient encore les provoquer car, de mémoire d’homme, jamais personne n’avait réussi à les vaincre. Cet état de fait aurait pu leur donner l’idée de devenir des Seigneurs, mais il n’en existait aucun dans cette caste. Ils aimaient la vie et appliquaient avec ardeur la maxime qui dit : une femme dans chaque port. Leurs tenues vestimentaires étaient

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