La Reine du baratin
54 pages
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La Reine du baratin , livre ebook

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Description

Miranda est une icône de mode immortelle dont les pouvoirs surnaturels lui permettent de voyager aux quatre coins du monde. Accumulant les conquêtes, la jeune prédatrice a conçu le plan de tuer quatre-vingt hommes en les ensorcelant par sa beauté, pour les faire ensuite accéder à l'immortalité. Elle sème la mort sur son passage jusqu'au jour où son amour pour un peintre la transforme et l'incite à faire le bien. Elle rencontre plus tard un jeune roi avec lequel elle fonde une famille et part s'installer avec eux sur une planète dénommée Nuage d'Art. La deuxième partie du conte merveilleux de Laura Srebot retrace les aventures de la délicate princesse Guimauve, la fille de Miranda. Les destins extraordinaires de ces personnages fantasques divertiront les lecteurs de tous âges.




Photographie de couverture : Etienne List.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 février 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414200566
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-20054-2

© Edilivre, 2018
Partie I
Le voyage fut bref. Elle descendit de son jet très lentement. Le ciel était bleu azur et ses cheveux s’agitaient dans le vent légèrement froid. Elle, Miranda, (la reine du baratin), aimait le pouvoir. Elle marchait un pied devant l’autre. Ses pas étaient gracieux ; sa chevelure blond platine, lisse et longue. Miranda avait de magnifiques yeux bleu turquoise qu’elle faisait ressortir avec du mascara. Ses pommettes saillantes étaient parées d’un joli blush rose poupée. La reine du baratin s’était fait tatouer des lianes sur le poignet, un diamant sur la nuque, un cœur dans le bas du dos et un aigle à la jambe droite. Ses tatouages étaient de couleur noir charbon très intense alors que son teint était très pâle. Elle s’était fait poser un piercing gris sur le côté droit du nez et portait autour du cou un foulard de soie qui lui venait d’une amie décédée. Son doux foulard lui cachait les yeux du fait de la brise mais Miranda continuait à sourire, bien qu’elle ait les photographes à ses trousses. La reine du baratin s’ouvrait sans cesse à de nouveaux horizons. Elle aimait fréquenter des personnes de tous milieux et apprendre d’eux. Miranda avait une particularité, elle était l’unique personne de ce monde à être née sans cœur et avait la capacité de vivre sans cet organe vital. La reine du baratin était immortelle et vivait d’aventures chaque jour. Disparaître à l’autre bout du monde puis revenir chez elle sans prévenir ses amis l’amusait ; elle se sentait insaisissable, tel un animal sauvage. Au premier abord, Miranda ressemblait à une fille vaniteuse, égocentrique, narcissique et, comme un caméléon, elle changeait d’apparence. À l’âge de 3 ans, elle était devenue mannequin. C’était une perle rare, mais pas que… Tant de personnes rencontrées qu’elle n’avait jamais revues, tant de personnes intelligentes et en bonne santé qu’elle voyait dépérir petit à petit.
La résidence de Miranda se trouvait proche de l’aéroport ; pratique pour ses activités. (Vous découvrirez et comprendrez pourquoi plus tard. Soyez patients, comme la reine du baratin peut l’être.)
Elle monta dans sa voiture de luxe noire qui l’attendait sur le tarmac et rentra chez elle. Miranda n’utilisait, ni essence, ni diesel, mais de l’hydrogène, notre futur. À chaque fois qu’elle montait dans son bijou, elle insérait sa clef USB à l’endroit prévu à cet effet et montait le volume de la musique au maximum. La reine du baratin avait le droit de faire ce qu’elle voulait, où et quand elle le souhaitait. Elle était privilégiée. Certains en étaient jaloux, mais personne n’osait se confronter à elle. C’était une personne très influente et autoritaire. Elle avait l’intelligence et toutes les capacités pour diriger un pays, mais elle réservait cette opportunité à son cousin.
Dans les journaux, il était écrit que Miranda avait 21 ans mais, en réalité, elle n’en avait que 17. Elle n’avait fait aucun démenti à ce sujet puisqu’elle connaissait très bien les avantages d’être adulte, d’être majeure. La reine du baratin côtoyait des mannequins en permanence. Ces demoiselles étaient sans cesse angoissées, craignant que leur beauté ne fane trop vite. Aussi, les filles enchaînaient les shootings photos et les castings. La concurrence était rude et tout était bon pour réussir. La plupart d’entre elles manquaient de confiance mais avaient raison de s’inquiéter car elles n’étaient que de simples mortelles.
Après avoir garé sa voiture, Miranda rentra chez elle et s’installa sur sa grande terrasse pour y aiguiser ses couteaux. La reine du baratin écoutait de la musique tout le temps et dans chaque pièce de la maison. Elle adorait vivre « comme dans les films » et avoir l’air d’une espionne sexy. Elle portait un tailleur noir chic, des chaussures à hauts talons aiguilles, des lunettes de soleil fumées et un chapeau imposant de la même couleur.
Son cher cousin ne concevait pas la médiocrité. Il avait une vision du monde bien à lui ; seules les personnes belles et intelligentes devaient exister. Le père de Miranda, atteint de schizophrénie, ne se soignait plus depuis le décès de son épouse. Lorsqu’il était enfant, il avait une vie sociale tout à fait normale mais, depuis l’apparition de sa maladie à l’adolescence, il était devenu solitaire. Un des seuls bonheurs de sa vie, avoir eu sa petite Miranda. Aujourd’hui, il pensait donc que guérir ne servait à rien puisqu’il n’avait plus personne à ses côtés. Pourquoi, pour qui combattre la maladie ?
Miranda et son cousin avaient une perception de l’avenir très particulière : plus de mode, plus d’époque, plus de nouveauté ni de changement, et plus de vieillissement pour qui que ce soit. L’objectif de la reine du baratin était de faire environ quatre-vingts victimes afin de réaliser son projet.
Une fois ses couteaux aiguisés, Miranda prit sa moto pour aller au parc. Arrivée, elle descendit de son engin, sortit un paquet de cigarettes de sa combinaison en cuir et se mit à fumer. Une passante lui demanda du feu et la reine du baratin lui tendit son briquet gentiment. Pour la remercier, la passante l’invita chez elle boire un verre. Cette femme avait la trentaine, était célibataire, et n’avait pas l’habitude d’accueillir qui que ce soit dans son appartement. Elle était méfiante, mais pas suffisamment. Passionnée de films classiques, elle en regarda plusieurs avec Miranda jusqu’à minuit. Fatiguée et heureuse d’avoir passé une excellente soirée aux côtés de la reine du baratin, elle s’endormit sur son canapé. C’est alors que Miranda sortit un de ses couteaux et lui trancha la poitrine. Elle l’entendit hurler de douleur et lui arracha le cœur. Ensuite, elle plaça le corps dans le coffre de la voiture de son hôte, qu’elle conduisit jusqu’à son jet. La reine du baratin allongea le corps de la passante dans la soute et l’emballa dans un drap de soie. Une fois ses quatre-vingts personnes exécutées, la passante se réveillerait avec les autres, immortelle. Tout était fait avec précision. Miranda allait donc avoir quatre-vingts corps enroulés dans la soute de son jet.
Sa cuisine ressemblait à une armurerie. On pouvait y trouver toutes sortes d’armes, telles que des Beretta venant d’Italie, des FAMAS de France, des AK-47 de Russie… Pour les braqueurs, c’était un véritable paradis.
Aussi, une fois revenue de son escapade, elle s’allongea dans son lit king size et dormit toute l’après-midi. Le lendemain, dans la rue, Miranda, aux aguets, remarqua un homme barbu et chauve à l’arrêt sur une moto. L’homme l’aborda puis la fit monter sur son énorme moto, dont il était si fier. Après quelques kilomètres, la reine du baratin décida de mettre fin à ce trajet qui, selon elle, durait beaucoup trop longtemps. Miranda embrassa et caressa le motard viril qui, surpris, perdit tout contrôle du véhicule. Elle parvint à sauter de la moto en marche tandis que le pauvre homme heurta une barrière de sécurité et fut décapité par celle-ci. La reine du baratin possédait des canines pointues, et les sensations fortes lui donnaient grand appétit. Elle enleva puis mangea le cœur succulent et tendre du motard.
À la fin de ses études, férue de sciences, elle avait conçu une bague noire en diamant qu’elle portait à son doigt. Cette petite merveille technologique lui permettait de téléporter le corps de ses victimes jusqu’à la soute de son jet ; pas de fatigue inutile pour la demoiselle. Un peu plus tard, alors que Miranda passait tranquillement devant une école primaire, elle croisa un petit garçon blond aux yeux bleus qui la regarda tendrement. Il devait sûrement avoir un cœur bien frais parce qu’il était à croquer. Elle attendit patiemment la fin des cours. La reine du baratin se fit passer pour sa nourrice auprès de l’institutrice et emmena le bambin chez elle. Il la suivit sans aucun problème, aveuglé par sa beauté. Ce très jeune garçon comprenait tout avec une facilité déconcertante ; il devait avoir un quotient intellectuel supérieur à la normale. Miranda lui lut une histoire racontant la vie d’un preux chevalier. Après l’histoire, elle construisit avec lui un puzzle et lui cuisina un gratin, bien sûr, empoisonné. Le petit, faible, sans souffle, tomba comme une mouche sur son...

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