La Source de l Au-Delà
116 pages
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La Source de l'Au-Delà , livre ebook

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Description

Et si les personnes assassinées pouvaient revenir à la vie ? Et si, pour cela, il fallait simplement noyer le meurtrier dans la Source de l’Au-Delà ?


Cette Source miraculeuse a été découverte par accident, ou plutôt par vengeance, près d’Annecy. Mais elle a changé la face du monde, et surtout la façon d’aborder la peine de mort...


Hélios, jeune lyonnais, est spectateur de ces changements, lorsqu’il se retrouve confronté à la Source de l’Au-Delà. Anastasie, quant à elle, est une Revivante, une personne qui est revenue à la vie grâce à la Source. La Providence fera croiser leurs chemins, afin qu’ils prennent conscience qu’il y a d’autres vies, d’autres destinées...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 février 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383514060
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Acte 1 L’Aube d’un Nouveau Monde
1 – Mémoire de l’Au-Delà
« Je suis une Revivante . C’est ainsi qu’on nous appelle. C’est comme ça que le monde nous qualifie, nous qui avons connu l’autre côté du tunnel. Oui, je suis morte. Ou plus précisément, j’ai été tuée. Comment ? Là n’est pas, n’est plus, la question. Le cerveau et son psychisme ont œuvré, je n’ai en fait aucun souvenir de ma mort, de mon assassinat, comme si ma nouvelle vie devait être préservée de ce traumatisme.
Quelqu’un m’a tuée, c’est un fait, je suis allée dans l’Au-Delà, et j’en suis revenue. Comme tant d’autres qui ont eu cette seconde vie, faisant de nous des Revivants . J’ai goûté à cet autre monde qui nous attend tous. Combien de temps y suis-je restée ? Le calendrier dit que je suis morte en 2019, et que je suis revenue en 2024. Cela fait cinq années. Cela ferait cinq années. Mais tout est flou, tout se mélange, tout se dilue, tout se contracte. L’Au-Delà est déconnecté de notre temporalité, le temps n’y trace pas sa ligne droite irréversible. J’aurais pu y rester un jour ou un siècle, la durée m’aurait certainement paru la même.
Est-ce que je me souviens de l’Au-Delà ? C’est comme demander à un nouveau-né s’il se souvient de ses neuf mois passés dans l’utérus de sa mère. Si le souvenir de mon meurtre s’est évaporé en moi, il en est de même pour mon passage dans l’Au-Delà lors de ma renaissance. Est-ce que j’étais au Paradis ? Est-ce que j’étais en Enfer ? Et si j’étais dans un monde transitoire, un Purgatoire ? Cela ferait très certainement plaisir à Dante, et sa Divine Comédie . Mais je ne saurais dire où j’étais, et aucune séance d’hypnose n’a réussi à me faire me souvenir de cet autre monde.
J’ai uniquement souvenance d’un grand tourbillon lumineux, à la fois angoissant et euphorisant. Puis ce maelström est devenu quiétude et douceur. Et il y eut à nouveau un tumulte vibrant et stellaire. Les couleurs y étaient tantôt chaudes, tantôt froides. Mais elles étaient pures, puissantes, pénétrantes au point de toucher mon âme. L’expérience a été telle que je n’ai plus peur de (re)mourir. Mais ce n’est pas pour autant que je veux sacrifier ma seconde vie.
Je prends cette nouvelle vie comme elle doit l’être, comme un cadeau pour chaque aurore céleste qu’elle m’offre. Mais comme rien n’est gratuit dans ce monde, et parce que ma renaissance a un coût, un coût de sang, je me dois de donner un sens à cette nouvelle vie. Je ne peux me permettre de la vivre dans l’insouciance, dans la futilité, ou pire, dans le déni. Protéger le Bien, combattre le Mal, cela peut paraître manichéen et naïf, mais c’est dans la simplicité de ce dogme que je peux me retrouver, et savourer comme il se doit d’être une Revivante .
Je sens dans tout mon être, dans toute mon âme, que cette nouvelle vie attend quelque chose de moi. Rien n’arrive par hasard, tout sert un but commun, une œuvre qui nous dépasse. Si je suis une Revivante , c’est pour accomplir quelque chose. J’en prends doucement conscience. Je vois désormais la vie différemment. Je vois les gens différemment. Chaque être a une lumière qui l’accompagne, qui l’entoure. Je ne la voyais pas, pas avant d’être une Revivante . Cette lumière me brûle les yeux, comme si elle ne voulait pas que je la voie. Alors je fais en sorte de ne pas la voir, pour ne me concentrer que sur la personne. Mais il viendra le jour où je dompterai ces auras, et tout s’éclairera devant moi.
En attendant ce jour, je reste accrochée à ce monde qui s’enfonce dans son crépuscule. Je suis une Revivante , et je sais qu’il y a d’autres vies, d’autres destinées… »
2 – Maître de sa justice
Haute-Savoie, Ponnay, 02/04/2022, 21h54
La forêt s’endormait paisiblement. La nuit avait lancé timidement le scintillement des étoiles dans le ciel, la lune leur montrant la voie. La forêt qui recouvrait la montagne baignait, elle aussi, dans une quiétude revigorante, face au lac fraîchement endormi. C’était un doux soir de printemps, au milieu des Alpes, une nuit tranquille comme tant d’autres. Mais cela ne dura pas. Des bruits de branches se cassant sous les pas lourds d’hommes réveillèrent la forêt. Les animaux noctambules qui s’affairaient en silence détalèrent en entendant ces sons qui ne présageaient rien de bon.
— Putain, il est parti où cet enculé ?
— Je vois que dalle, j’en sais rien, mais il ne doit pas être bien loin…
— On aurait dû prendre une torche avec nous… t’as ton téléphone avec toi ?
— Je dois l’avoir.
Adonis chercha dans ses poches, et son sourire victorieux parvint à son frère, sous la lumière placide de la lune, lorsqu’il sortit son téléphone. Il enclencha le mode torche pour éclairer les lieux.
— Par contre, j’ai presque plus de batterie, dit-il.
— Chut, répondit Cédric. J’ai cru entendre quelque chose, éclaire par là-bas, rajouta-t-il en chuchotant.
Adonis s’exécuta en silence. La lumière de son téléphone projeta un faisceau d’une dizaine de mètres. Mais cela fut suffisant pour qu’ils puissent apercevoir une ombre bouger au loin.
— Il est là-haut !
— Vite, faut le choper !
Les deux frères détalèrent aussi vite que possible, Adonis oubliant d’éteindre la torche de son téléphone. Celle-ci balança de grands éclairs au rythme de ses foulées, perturbant définitivement la quiétude de la forêt. Cédric courait à un mètre de son frère. Il profitait ainsi de la lumière pour ne pas s’emmêler les pieds dans les racines qui jonchaient le sol, sans pour autant lâcher du regard la cible qu’ils poursuivaient. Son cœur tremblait autant par l’effort fourni que par l’excitation de la chasse, sans parler de la rage vengeresse qui l’animait au plus profond de ses tripes.
***
Vengeance. Tel était le mot qui hantait chaque seconde de sa vie depuis un mois. Depuis que son fils, Vivien, avait été retrouvé mort. Cédric ne pourrait jamais oublier le soir où les gendarmes étaient venus sonner à sa porte. C’était un mercredi. Cédric avait réussi à esquiver une réunion professionnelle pour rentrer plus tôt à la maison. Sa femme, quant à elle, faisait des heures supplémentaires. Il s’attendait à croiser Vivien, mais ce dernier, âgé de douze ans, esquissait ses premières libertés de jeune ado. Il n’était pas à la maison, Cédric supposant qu’il était parti jouer chez l’un de ses amis.
Il était 18h21 lorsque la sonnette du portail résonna dans le couloir. Cédric se souvint uniquement de ces derniers instants de futilité avant que le drame n’obscurcisse à jamais son quotidien. Ce qui suivit resta flou dans son esprit, comme si cela ne devait rester qu’un mauvais rêve, un terrible cauchemar dont l’aube effacerait la douleur viscérale. Mais le soleil du lendemain n’effaça aucunement la désolation, et Cédric ne put jamais se souvenir de ce que lui expliquèrent, ce soir-là, les gendarmes. Il put juste comprendre, sans vraiment assimiler, que Vivien avait été retrouvé mort en fin de journée. Cédric n’entendit jamais, dans son esprit, que Vivien n’avait jamais pu atteindre la maison de son ami, en début d’après-midi, car quelqu’un l’avait détourné de son trajet. Cédric n’entendit pas, non plus, les violences qui furent affligées à son enfant qui était l’innocence incarnée.
Ce n’est pas que la vie de Vivien qui s’arrêta ce soir-là, c’est la vie de toute la famille qui resta figée dans ce drame lugubre. Cédric n’avait plus qu’une seule idée en tête : la vengeance. On avait touché à la chair de sa chair, à ce qu’il avait de plus cher au monde, il ne pouvait laisser ce crime impuni. Bien sûr, il allait y avoir l’enquête des gendarmes, mais est-ce que ça allait faire revenir Vivien ? Non. Est-ce que cela allait soulager sa peine ? Certainement pas. Parce que le meurtrier s’en tirerait sûrement avec quelques années de prison, et puis après, il retrouverait sa liberté, alors que Vivien resterait encore et toujours six pieds sous terre. Il ne pouvait le supporter. Il savait qu’il ne se sentirait mieux uniquement lorsque le coupable serait mort. Il en était intimement convaincu.
Son frère Adonis le rejoignit dans cette quête vengeresse. En tant que garde forestier de Ponnay, il avait son réseau auprès des gendarmes, et il savait que ceux-ci n’avaient aucune piste sérieuse et pataugeaient pour trouver au moins un ou deux suspects. Il y eut bien Charles qui fut en garde à vue avant d’être relâché après deux jours, faute de preuve. Cela mit fou de rage les deux frères. Adonis était persuadé que Charles était le coupable. Il voulut aller l’interroger, mais la gendarmerie l’en empêcha. Aussi, avec son frère, ils décidèrent de lui rendre visite à la tombée de la nuit, afin de mener eux-mêmes leur propre enquête. Mais Charles ne l’entendait pas de cette oreille, et s’échappa dans la forêt…
***
Adonis courait sans se préoccuper où il envoyait ses pieds, manquant ainsi à plusieurs reprises de chuter à cause d’une branche venue jouer avec ses appuis. La torche de son téléphone continuait d’illuminer tantôt devant lui, tantôt le sol, éclairant par saccade la forêt qui ne demandait qu’un peu de quiétude. Puis il y eut un dernier éclair de lumière avant que la batterie du téléphone ne lâche complètement. Cela n’arrêta pas pour autant la course des deux frères, la ralentissant quelque peu, le temps qu’ils s’acclimatent à l’obscurité.
Leur cible fuyait d’un pas aussi rapide que le leur. S’ils ne la voyaient clairement, ils distinguaient de temps à autre une danse d’ombre au milieu des branches, accompagnée de bruits de craquements de bois morts

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