La vengeance de Yanno

Sophie Ricoul

Description

Nos amis se sont enfin retrouvés. Sylvie est heureuse de retrouver ses amis qu'elle avait longuement cru morts. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, elle reçoit un grade honorifique pour acte héroïque pendant la guerre avec les Orecks.

Néanmoins, Ayah se montre terriblement sûr de lui et laisse échapper Yanno. Sylvie et Laurent savent qu'elle sera la cible évidente de la vindicte de Yanno.

Sujets

• Science Fiction
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 17 juillet 2014
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782332727053
• Langue: Français

Extrait

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ISBN numérique : 978-2-332-72703-9

© Edilivre, 2014
Chapitre 1
En arrivant sur la Structure n°1, suivie de Hoffen, son petit chien, Sylvie était joyeuse, elle n’arrivait pas à éviter de penser aux retrouvailles si fortes en émotions qu’ils avaient vécu il y a peu de temps. Depuis, elle retournait régulièrement voir ses amis. Elle avait beaucoup de plaisir à revoir Luc, son ami d’enfance qui lui avait tant manqué quand elle le croyait mort, dans des circonstances dont elle n’arrivait pas à se remettre à l’époque. Mais les révélations concernant l’énorme coup monté d’Ayah avait été pour elle un choc suivi d’un grand bonheur qui la poursuivait aujourd’hui.
Elle avait aussi beaucoup de plaisir à partager des moments avec Julie dont la disparition avait été pour elle si difficile à supporter mais elle avait compris la raison qui avait poussé Julie à accepter la proposition d’Ayah et elle était tout simplement heureuse de la revoir. Seule Aline évitait de retourner dans la partie de la forêt qui avait abrité leurs amis pendant si longtemps alors qu’ils l’ignoraient et qui avait représenté, pour elle, une révélation si dure quand François lui avait avoué n’avoir à aucun moment pensé à elle en prenant sa décision d’accepter la proposition d’Ayah.
Mais les enfants avaient retrouvé leurs pères et Sylvie en était heureuse. Elle avait, pour sa part, retrouvé Eric, son mari ou ex-mari ce qui lui avait permis de réaliser à quel point ce mariage avait été une erreur et à quel point elle avait toujours aimé Laurent même lorsqu’elle était encore mariée avec Eric. Elle avait compris, à cette occasion, à quel point les sentiments qu’elle avait toujours éprouvé pour Laurent avaient détruit son mariage avec Eric. Puisqu’il n’avait pas hésité à lui dire que les regards qu’elle partageait avec Laurent étaient si visibles qu’il avait fini par se sentir en trop dans sa vie et qu’il s’était rapproché progressivement de Julie au point d’en tomber amoureux. Que pouvait-elle répondre à de telles allégations ? Qu’elle ne s’en était pas rendu compte à l’époque ou qu’elle n’avait pas voulu le voir mais qu’il avait raison. Elle ne pouvait que plaider coupable et s’en excuser mais si elle avait été honnête avec elle-même dès de départ, un tel gâchis n’aurait pas pu se produire. Mais elle ne pouvait pas changer le passé et les choses étaient différentes aujourd’hui.
Laurent et elle, étaient désormais unis et elle ne pensait pas qu’ils pourraient se désunir tellement leurs sentiments étaient forts et dévastateurs car le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils auraient tout cassé pour se retrouver. L’expérience qu’ils avaient vécu avec les Orecks lui avait prouvé à quel point elle avait été capable de tout faire pour lui et elle n’en était pas forcément fière, étant donné ce que ses sentiments l’avaient poussé à faire aux Orecks.
Quant à Laurent, ces retrouvailles avaient représenté, pour lui aussi, une libération étant donné qu’il avait compris qu’il n’avait jamais tué Julie. Alors que les remords le taraudaient depuis des années. Il avait, lui aussi, eu peur des retrouvailles avec Eric étant donné qu’il pensait qu’elle aurait du mal à choisir entre les deux hommes qu’elle avait aimé mais une fois devant Eric, il avait compris à quel point il n’avait pas à avoir peur et leur couple en était sorti plus fort. Ils avaient donc repris une vie calme et entourés de ceux qu’ils pensaient avoir perdu depuis longtemps et qui leur avaient tant manqué.
Elle arriva dans la salle de réunion et trouva Laurent et Ayah. Ils avaient très longtemps été amis mais suite à la révélation de l’énorme mensonge concernant la disparition de leurs amis. Laurent n’arrivait plus à considérer Ayah comme son ami mais ils étaient obligés de continuer à travailler ensemble et les disputes étaient légions entre les deux hommes.
– Que la journée vous soit douce ! Dit Sylvie en entrant dans la pièce comme une conquérante.
Laurent se retourna vers Sylvie. Les battements de son cœur accélérèrent. Il sourit comme on sourit à quelque chose d’indomptable que l’on n’a plus envie de modifier. Les révélations concernant la vie de leurs amis lui avait permis de se retrouver libéré à la fois du poids de ce qu’il pensait avoir fait à Julie et qu’il ne se pardonnait pas. Mais aussi du poids que représentait pour lui la relation puis le mariage de Sylvie avec Eric sur la Terre. Il s’était donc refusé à lui-même l’idée de la revoir tant qu’elle serait avec Eric. Mais la Grande Catastrophe et les circonstances très spéciales qui en avaient découlé avaient modifié sa façon de voir les choses. Ils ne s’étaient avoués leurs sentiments qu’à leur arrivée sur Verdie, après ce qu’ils croyaient être la mort d’Eric, mais l’ombre d’Eric était resté pour lui une sorte de fantôme, comme une gêne à son bonheur.
Quand Sylvie lui avait annoncé qu’il était en réalité vivant, il avait eu peur, il ne savait pas si Sylvie resterait avec lui ou retournerait avec celui qui, après tout, était son mari bien avant lui.
Mais Sylvie l’avait rassuré en disant devant tout le monde à quel point ce mariage avait été pour elle une erreur et à quel point elle n’avait pas aimé Eric comme elle l’aimait lui. Mais devant lui, il avait compris à quel point Eric n’avait pas aimé Sylvie. Elle n’avait pas compté pour lui. Il avait tout donné pour rejoindre Julie mais pas Sylvie. Il se sentait aujourd’hui totalement sûr des sentiments de Sylvie à son égard et il était de son côté, tellement amoureux d’elle qu’il n’imaginait même pas la possibilité de se passer d’elle, même pas l’équivalent d’une seconde Terrienne.
Elle n’avait pas hésité à risquer sa vie pour sauver la sienne lors de l’invasion des Orecks et il n’en était resté que plus amoureux d’elle.
– Comment allez-vous Sylvie ? Demanda Ayah.
– Très bien Ayah, je vous en remercie. De quoi étiez-vous en train de parler ? Demanda Sylvie.
– Nous parlions de l’exécution des Orecks qui aura lieu la semaine prochaine devant tous les Verdiens qui le souhaiteront.
Sylvie sursauta, jamais une exécution n’avait eu lieu en public et voilà que les Orecks avaient une fois de plus en traitement de faveur. Sylvie repensa à son enfant qu’elle avait perdu suite à cette guerre qui avait été si douloureuse pour tout le monde.
Les Verdiens avaient gardé pour elle un grand respect parce qu’elle avait tout fait pour retrouver Laurent et Ayah au moment de leur enlèvement par les Orecks. Elle avait donc aujourd’hui une place très différente au sein du peuple Verdien qui la traitait avec encore plus de respect qu’avant et la voyaient presque comme un homme ce qui était très rare sur Verdie.
– Ne croyez-vous pas que cela soit dangereux, Ayah, ces hommes sont très violents et n’hésiteront pas à tuer si vous faites l’erreur de leur laisser une chance de se sauver. J’espère que vous en avez conscience. Dit Sylvie assez froidement.
– Je sais que vous avez raison, Sylvie mais beaucoup de Verdiens veulent assister à leur exécution et je pense que je dois leur donner ce qu’ils veulent.
– Et si, ils se sauvaient ! Dit Laurent violemment.
– Je suis d’accord avec Laurent, ils pourraient très bien se sauver. Yanno est malin et n’a aucun regret à l’idée de faire du mal à qui que ce soit et il pourrait très bien en profiter pour faire encore beaucoup de mal. Il serait beaucoup plus sûr de les exécuter dans une pièce fermée.
– Je ne pense pas qu’ils le puissent, ils sont très affaiblis et en prison depuis un certain temps. Ils ne sont plus aussi fougueux qu’au moment de leur arrestation et je pense que nous ne risquons plus grand-chose de leur part. Dit Ayah.
– Je pense que tu es fou, Ayah, totalement fou. Dit Laurent.
– Laurent a raison. Dit Sylvie. Ils ne sont pas affaiblis, ils attendent leur heure et l’occasion va leur être donnée et s’ils se sauvent, nous aurons beaucoup de mal à les battre si nous devions nous retrouver à nouveau face à eux étant donné qu’ils connaissent nos faiblesses et nos secrets.
– Je comprends votre angoisse Sylvie, mais je ne pense pas que vous ayez à avoir peur de ces hommes. Vous les avez mis en prison sans grande difficultés, je ne vois pas comment ils nous battraient aujourd’hui. Dit Ayah.
– Bien sûr que si, je connais leur force et je connais aussi leur manque de sentiments, je suis donc certaine qu’ils chercheront à nous détruire. Enfin, je ne peux pas vous en empêcher mais je ne vous soutiendrais pas sur ce chemin, certainement pas. Dit Sylvie.
– Je suis totalement d’accord avec Sylvie. Dit Laurent. Tu porteras toute la responsabilité de ce qui va se passer.
– J’en accepte toute la responsabilité. Dit Ayah.
Sylvie s’approcha de Laurent et se jeta dans ses bras. Elle avait besoin de ressentir contre elle la chaleur de son corps. Elle avait un besoin viscéral de lui.
Celui-ci la serra contre lui. Il pensait bien qu’elle réagirait ce cette façon en apprenant le désir étrange des Verdiens et la décision d’Ayah qui, bien entendu, avait décidé de céder à la volonté des Verdiens qui lui gardaient une rancune tenace depuis l’affaire des Terriens et les révélations plus que gênantes pour lui. Il voulait se recréer une image parfaite de Chef et c’est en exécutant les Orecks devant du public qu’il souhaitait redorer son image bien ternie. Mais les Orecks étaient suffisamment intelligents pour leur échapper et recommencer ce qui c’était passé il y a peu de temps.
Sylvie se redressa tout à coup, elle avait beaucoup de réactions très vives depuis l’invasion des Orecks et la perte de son enfant. Elle regarda Ayah avec une certaine violence dans le regard.
– Je n’assisterai pas à ce simulacre de justice qui, je n’en doute pa