La vie rêvée d une Fleur
103 pages
Français

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La vie rêvée d'une Fleur , livre ebook

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Description

Fleur Dante est une jeune femme habituée à l’imprévu. Alors qu’elle revient enfin à New York après une énième mission donnée par son partenaire de toujours, Drake, elle n’est pas étonnée quand l’agent Bradley lui demande de la suivre gentiment. Convaincue qu’il est sa nouvelle mission, elle n’entrevoit pas la tournure que vont prendre les évènements.


Quand les doutes s’installent, elle sait qu’elle n’a plus qu’une seule chose à faire : lui raconter son histoire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 juin 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383516439
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Parce qu’on ne connaît la valeur d’une histoire que lorsqu’elle est partagée, je vous la confie.
Je vous souhaite autant de plaisir dans votre lecture que j’en ai eu dans mon écriture.
Ele@
Prologue Où es-tu passée ? J’ai besoin de toi !
Encore cette même phrase qui me réveille ! Encore ces mêmes mots qui résonnent ! Toutes les nuits, ce même rituel qui me réveille depuis un an ! Mais qui dois-je encore chercher alors que je pensais l’avoir retrouvée ? Je croyais tant l’avoir perdue pour toujours mais il me l’a rendue, ma tendre, ma douce, ma merveilleuse… Non mais qu’est-ce que je raconte ! Il n’y a que moi pour parler d’elle en ces termes ! Quiconque la connaît la décrirait plutôt avec des paroles comme : « fière et farouche guerrière Femen » ou encore, pour résumer l’idée, « la suprême amazone ». Mais qu’importe ! Je pensais que ces rêves allaient cesser avec son retour auprès de moi mais ils persistent à me réveiller encore et toujours.
Un doux bruit de notification retentit derrière moi, je saisis mon smartphone avant de me souvenir où je me trouve. Quasiment six mois que je vis ici, que j’ai rejoint ce complexe qui m’a pris tant de temps à construire et je ne suis toujours pas habituée à ce nouveau mode de communication. Je me mets à parler tout haut :
« — Oui, BODBI ! Je suis réveillée, tu peux me déranger… Comment ? Tu veux que je te raconte mon histoire ? Encore ?… Ah, tu veux que je l’écrive. Pourquoi ? Tu as peur qu’il m’arrive quelque chose ?… On n’est jamais sûr de rien, me dis-tu. Ta faible confiance en moi me sidère mais bon, si tu insistes. Vu comment tu m’as extirpé les informations dont tu avais besoin la première fois que nous nous sommes rencontrées, coucher sur le papier mon histoire n’est peut-être pas une mauvaise idée mais d’abord, permets-moi de boire un café. »
Alors que je me tourne vers la superbe machine expresso que mon ami Finn m’a ramenée lors de sa dernière visite, elle se met en marche. La magie des objets connectés me fascine encore malgré tout ce dont j’ai été déjà témoin au cours de ma vie. Comme je dois paraître vieille quand je parle ainsi, mais c’est compliqué à expliquer. Rien que pour cela, je ressens aussi cette nécessité d’écrire mon histoire. En saisissant mon double expresso, j’attrape une cigarette qui sort de mon paquet négligemment posé sur la machine, la fais tourner entre mes doigts puis me décide à l’allumer.
« — Oui, BODBI, je sais ! C’est contraire au règlement d’Hortense mais je te rappelle que ce n’est plus à elle de décider quoique ce soit maintenant que je suis ici, parmi vous. Si elle n’est pas contente, j’arriverai bien à trouver un moyen pour la détendre… Oh, arrête de glousser, je te prie ! Tu parais tellement humaine quand tu agis ainsi. »
Je m’assois devant ce qui me servira d’ordinateur et commence à écrire :
Je m’appelle Fleur et je vais vous conter ma vie rêvée.
I. C’était il y six mois (déjà)
Aïe ! Cette dernière fessée était bien plus forte que les précédentes mais c’est si bon. Je n’y peux rien, j’adore ça. En plus, cet homme est particulièrement doué, il ne vise jamais exactement deux fois le même endroit mais s’il pense me faire craquer ainsi, c’est raté. Soit il me connaît très mal, soit il aime jouer. Je pense, je souhaite, j’espère qu’il aime jouer. Il me rappelle quelqu’un même si je sais pertinemment que ce ne peut pas être lui. Pourtant, caché derrière ses fines lunettes, son regard bleu glacé me transperce comme cet être unique qui a croisé ma route il y a si longtemps. En plus, il ne cadre vraiment pas avec notre clientèle habituelle. Eux qui se présentent à moi sous leurs meilleurs jours, souvent âgés entre vingt et trente ans (vous finirez par comprendre, ne vous inquiétez pas !), lui détonne avec sa quarantaine d’années bien entamée.
« — Alors, mademoiselle, nom et prénom, s’il vous plaît ! »
Je ne me lasserai jamais de son timbre de voix, suffisamment grave pour me faire vibrer quand il me susurre ses questions si près de mon oreille que je sens le souffle de sa respiration circuler jusqu’à mon tympan. Par contre, il n’a toujours pas compris mes longs silences appuyés d’une légère dose de défi dans mon regard. Aïe ! Si, on y est enfin ! Ce moment où il comprend qu’il n’obtiendra aucune confidence de ma part. Il ne me laisse plus le temps de répondre. Encore quatre fessées comme cette dernière et je pense que je vais m’abandonner à cet orgasme que je sens irrémédiablement poindre au creux de mon être. Ce n’est pas aujourd’hui, attachée à cette croix que j’affectionne depuis si longtemps, qu’il obtiendra une réponse de ma part.
II. Aujourd’hui
« — Stop ! Arrête cela immédiatement, hurlé-je soudain. Comment peux-tu me demander de raconter mon histoire et prendre la main sur l’ordinateur en commençant par ce souvenir, de surcroît ?… Parce que tu le trouves plutôt percutant. »
Ah, qu’elle m’énerve depuis qu’elle s’essaie à l’humour ! Je sais que BODBI est un essai (plus que concluant, je vous expliquerai plus tard, promis) d’intelligence artificielle mais j’ai de plus en plus de mal à ne pas la personnifier, surtout depuis que… non, c’est trop tôt pour le dire. Il n’empêche, je ne peux pas commencer ainsi, sinon, comment comprendriez-vous le rôle que vous aurez à jouer ? Oui, je m’adresse bien à vous, mes chers lecteurs car si vous me lisez, c’est que vous savez que certains événements qui se sont produits, qui se produisent ou qui vont se produire sont connectés. Je ne vous en dis pas plus pour l’instant, je vais vous laisser tourner les pages l’une après l’autre et vous finirez par comprendre le schéma qui régit mon monde. Allez ! Suivez-moi ! N’ayez pas peur ! Je peux me monter très douce, parfois.
III. Il y a donc six mois et dix jours (et BODBI, si tu veux bien ne plus intervenir)
Oh mon dieu ! Quelle nuit ! Où suis-je, déjà ? Ah oui ! Cela me revient maintenant. Paris. L’inspection d’une de mes nombreuses écoles (comme j’aime les appeler) m’a épuisée. J’ouvre les yeux et aperçois Drake dans un coin de ma chambre d’hôtel sur son fauteuil préféré, occupé à attendre que je me réveille. Une douce odeur de sable chaud emplit ma chambre, agréable odeur mais complètement illogique. Depuis quelque temps déjà, Drake m’abandonne pendant plusieurs jours et revient toujours accompagné de cet effluve. Que fait-il dans un désert de sable chaud ? D’ordinaire, quand Drake prend quelques jours, il part pêcher le saumon en Scandinavie, chasser le grizzly au nord du Canada ou encore méditer au milieu du Groenland. Il serait même capable de nager avec les manchots en Antarctique si l’envie lui prenait. En tout cas, je ne serais pas étonnée qu’il l’ait déjà fait. Alors, que fait-il là-bas ?
« — Arrête d’essayer de comprendre, me dit-il quand il voit que je me réveille, et écoute notre prochaine mission, veux-tu ? »
Toujours la même chose avec lui ! Il n’y en a que pour le travail ! Jamais un bonjour, jamais une explication ! Il n’attend même pas que je lui réponde. Il m’explique déjà, une petite mission facile qui va se passer pendant le prochain vol entre Paris et New York. Génial ! Mission facile, d’accord mais très intéressante. Il me dit qu’il a mon passeport (je me demande pourquoi), qu’il a préparé ma tenue, comme toujours. Je jette un coup d’œil au réveil, j’ai une heure devant moi. Largement de quoi me préparer. Je m’étire et sors de mon lit. Nue, comme à mon habitude. Drake ne me prête pas plus d’attention tellement cet homme connaît chaque parcelle de ma peau. Allez, une douche pour le corps, un expresso pour l’esprit et Drake pour le reste. C’est vrai, j’ai tout ce dont j’ai besoin.
Sous la douche, j’en viens à la conclusion que si Drake m’a préparé un passeport, c’est que je vais rester à New York quelques jours séparée de lui. Cette pensée m’excite énormément. Cela fait quelque temps que je pense à cette ville, à mon école que j’ai délaissée depuis trop longtemps et à la balade topless que je veux y faire depuis que cela y est devenu légal. Je souris déjà en m’imaginant descendre la 5° avenue, provoquant diverses chutes, divers accidents aux personnes qui me croiseront, aux hommes et aux femmes (je ne suis pas du genre difficile) qui se retourneront trop longtemps sur mon passage. En même temps, comment les blâmer ? Il suffit de me voir, vingt-quatre ans, encore et toujours, un mètre soixante-cinq, plus douze centimètres si je chausse mes Louboutin, brunes avec de légers reflets prune, cheveux raides jusqu’au bas de mon dos car j’aime sentir les frissons qu’ils me procurent au creux de mes reins, un visage d’ange mais une bouche démoniaque, un décolleté généreux, profond et ravageur, la taille fine, le déhanché parfait. En somme ? Le rêve de 99,9 % des hommes. Oui, je peux le dire, j’ai enfin les mensurations parfaites. Sans parler de mes yeux ! Je pourrais moi-même tomber amoureuse de mon regard, à mes yeux en amande, de la nuance lumineuse d’ambre de mes iris pailletés de fins traits argentés. J’espère vraiment pour les New-Yorkais que leurs cotisations d’assurance sont bien à jour.
Quand je sors de la douche, encore amusée par mes pensées, Drake m’accorde un regard et sourit. Toujours sur son fauteuil, son trône, comme j’aime le nommer, il le traîne partout où il va…
« — Ne te disperse pas, me dit-il en stoppant net le cheminement de mes tergiversations. Habille-toi, il est temps. »
Il m’indique mon lit déjà prêt pour une autre nuit en tendant sa main tenant un verre d’hydromel. C’est peut-être le matin pou

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