Le Chant des sept
174 pages
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Le Chant des sept , livre ebook

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Description

La fable humaniste de Laurent Carcel réussit à concilier aventure, politique internationale et phénomènes paranormaux. Nous suivons les destins croisés de personnages dont la vie va être bouleversée. Parmi eux, le secrétaire des Nations Unies, la fille d'un climatologue et Axel, un jeune Français, vont prendre conscience de leur origine et seront entraînés au-delà de ce qu'ils avaient pu imaginer. Pendant que le monde se déchire dangereusement et qu'un conflit majeur paraît inévitable, des plans de sauvetage sont mis en place par des groupes secrets, qui, chacun à sa manière, tentent d'éviter l'anéantissement. Comme un adolescent, l'humanité peut aussi bien mettre un terme à son existence que franchir un cap dans son évolution. Quoi qu'elle choisisse, l'enfant turbulent qu'elle était ne sera bientôt plus. Les pièces se mettent en place pour le rite initiatique de notre civilisation !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 avril 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414044528
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-04450-4

© Edilivre, 2017
Dédicaces


Je dédis ce livre à ma femme et à mes filles sans lesquelles l’amour inconditionnel m’aurait à jamais été étranger.
1 Rêves et réalités
Il était tard. De son bureau de Manhattan, Pedro Alvarez regardait les lumières de la ville de l’autre côté d’Est River. Elles semblaient entrer en conflit avec la nuit qui ne parvenait finalement jamais à investir tout à fait le paysage, comme si les hommes qui y vivaient tenaient à rester dans un jour perpétuel. Les fenêtres des bureaux éclairés, les voitures, les néons, la lumière des avenues semblaient danser sur l’eau sombre comme autant de preuves de vie malgré l’heure tardive. New York pourtant était en sommeil et ronronnait d’un œil, comme un gros chat assoupi qui ne veut pas être pris en défaut. Pedro Alvarez aurait lui aussi aimé se fondre dans cette torpeur citadine mais son esprit était ailleurs. Il sentait sur ses épaules un poids et une responsabilité qui dépassaient de loin tout ce à quoi il avait pu s’attendre.
Le monde se déchirait inexorablement. Des conflits permanents, économiques, religieux, sociaux naissaient ça et là et rien ne semblait pouvoir les dissiper. Les luttes de pouvoir, de suprématie entre le Nord et le Sud, les pays riches ou pauvres, les démocraties de façade ou les dictatures déguisées, le fanatisme religieux et les cultures ancestrales, tout semblait vouloir faire voler le monde en éclat, l’écarteler jusqu’à le faire disparaître dans un bain sanglant et définitif. Le climat lui même semblait perdre la raison et accompagner cette folie suicidaire. Tempêtes tropicales, déluges ou sécheresses, températures anormalement hautes ou basses pour la saison sévissaient dans pratiquement l’ensemble du globe, le tout alimenté par une surpopulation tenace, un trafic sans cesse croissant, des champs pétrolifères en flammes suite à des combats ou des attentats, des trusts toujours plus imposants et de moins en moins scrupuleux quant à l’environnement. L’argent et la folie semblaient avoir pris possession du monde dans une course folle, certains paraissant vouloir à tout prix être les plus riches ou avoir le pouvoir sur le gigantesque charnier qu’ils étaient en train de créer.
Tout cela, Pedro Alvarez le savait et ce fardeau, il lui fallait le porter seul, ou presque, sur ses épaules, comme une gigantesque croix toujours prête à rayer l’humanité entière d’un trait rageur. Il savait qu’un jour ou l’autre, les événements se préciseraient, que tout s’emballerait, qu’il lui faudrait alors être un rempart contre l’absurde. Il était là pour ça, mais ses épaules lui paraissaient bien lourdes, le temps compté et ses moyens bien maigres malgré son poste de secrétaire général des Nations Unies.
Nations Unies, quel euphémisme ! Pensa-t-il. Mais ce poste, il l’avait espéré, il était fait pour lui. Toute sa vie de terrien, il n’avait eu que ce but. Son engagement écologiste, puis citoyen et enfin politique n’avait eu pour seule ambition que d’occuper ce bureau, sur le toit du monde qui menaçait de s’effondrer. Toute une vie patiente et laborieuse à grimper l’échelle de la reconnaissance et la notoriété pour avoir l’insigne honneur d’être au sommet de ce merdier inextricable. Quelle motivation avait bien pu le pousser dans ce traquenard ? Cette réponse, il la connaissait fort bien mais essaya néanmoins d’en trouver une autre, les yeux perdus sur la ville endormie… sans résultat !
 
 
Encore ce rêve bizarre ! Toujours ce rêve bizarre, devrait-il dire ! Depuis plusieurs mois, Axel se réveillait parfois avec la sensation étrange d’un rêve prégnant, terriblement présent, comme un songe éveillé, et pourtant, il en était sûr, il s’agissait bien d’un rêve puisque celui-ci le réveillait. Devant son café qu’il remuait machinalement, il laissait vagabonder son esprit encore endormi jusqu’à ce mirage qui ne s’effaçait pas. Un sentiment de liberté l’envahissait, de souplesse émotionnelle, de volatilité agréable. Il flottait nonchalamment, connecté à tout ce qui l’entourait, les plantes, les minéraux, l’océan tout proche, la faune et ses semblables. Il était là et ailleurs, à côté et lointain en même temps, et ce sentiment finissait par lui donner une espèce de vertige qui le réveillait, à la fois perplexe et heureux, inquiet et nostalgique. Dans on petit T2 de Marseille, ses propres capacités sensorielles lui paraissaient bien pauvres et bien invalidantes en comparaison. Ses cinq sens, pas encore tout à fait en éveil avec l’heure matinale, semblaient une prison, un univers restreint. Il avait l’impression d’être amputé tant physiquement qu’émotionnellement et comme à chaque fois que ce rêve l’avait visité, il cherchait à se raccrocher à ses bribes qui flottaient encore dans son cerveau à demi endormi.
L’océan était là, présent, lançant ses longues lames vers le rivage, il le sentait, l’appréhendait de tout son être. Il aurait pu en décortiquer la moindre parcelle, le moindre souffle, le plus petit détail de son âme de géant. Il en percevait la plus infime volonté ainsi que le vecteur de son être tout entier. Il pouvait à loisir entendre son murmure général ou se focaliser sur celui de chaque vague, chaque goutte d’eau qui le composait, chaque atome… Le tout était juste une histoire de fréquence… un univers fait d’univers, constitués à leur tour d’univers… Tout cela lui donnait un sentiment étrange, un vertige perturbant. La vie était partout, il l’entendait bruisser dans chaque recoin de son rêve-paysage, à la fois différent bien que pourtant unie dans un même élan, un même but, un même désir de pérennité et d’évolution. Quelques landes bleues s’agrippaient ça et là à distance du ressac, connectées elles aussi à l’ensemble de la vie, à l’ensemble du tout. Végétaux, animaux, minéraux chantaient à leur manière un chant universel que le vent ainsi que les eaux portaient en l’enrichissant.
Dans son rêve, il en était certain, il pouvait communiquer avec tout, aller partout, ressentir le détail ou le global suivant sa volonté et son désir, un peu comme écouter et changer de station radio en changeant la fréquence d’écoute. Il percevait également une chaleur et une présence troublante, à la fois très proche et impalpable qui ne manquait pas de le réveiller en sursaut lorsqu’il tentait de s’en rapprocher.
Comment interpréter ce rêve ? Il avait cherché sur la toile des articles et sites expliquant et analysant ceux-ci mais n’avait rien trouvé de concluant, le sien étant trop atypique. Le côté perturbant ne tenait pas tant à son étrangeté qu’au fait qu’il se reproduise depuis quelque temps, le laissant toujours dans cet état. La sonnerie de son téléphone le tira de ses pensées. Le numéro était inconnu mais il répondit, un peu aussi pour tourner la page de son étrange nuit.
– oui ?
– Axel ? La voix d’un homme plutôt jeune, mais dont la sonorité ne lui disait rien.
– Qui est-ce ?
– Mon nom est Thomas mais tu ne me connais pas. (Il avait une voix vaguement amusée et Axel avait noté le tutoiement).
– Alors pourquoi m’appelles-tu, et comment connais-tu mon prénom ?
– Ben, en fait, tu ne me connais pas encore, mais moi je te connais, je t’ai retrouvé, plus précisément.
– Ce n’est pas très clair comme explication.
– Je crains de ne pouvoir être plus clair pour l’instant, je le serai quand on se verra, je suis dans le TGV pour Marseille, j’arriverai dans une heure. Viens me chercher au point info de la gare Saint Charles.
(Pour se sortir d’un rêve tenace, cet appel téléphonique était bigrement efficace !)
– Quoi ? Mais pourquoi irai-je te chercher alors que je ne sais même pas qui tu es et ce que tu me veux ? C’est un nouveau truc pour vendre des assurances, des cuisines ou des panneaux solaires ? C’est gonflé comme méthode !
– Non, non, rassure toi, je ne vends rien, (sa voix trahissait son amusement), je ne peux rien te dire pour l’instant, mais ne raccroche pas ! Voilà, dis-toi simplement que… je connais tes rêves !
– Mes rêves… mais comment… ?
– Rendez-vous dans une heure à la gare, je t’expliquerai. »
 
 
Matt Davenport éteignit la radio, les informations étaient décidément trop déprimantes. Pas un seul jour sans qu’une nouvelle menace ne survienne, actes terroristes, tensions internationales, catastrophes climatiques… Installé dans sa maison sur le flanc du Kilimandjaro, à 1800 mètres d’altitude, Matt comptait sur son isolement relatif pour échapper un tant soit peu à la morosité internationale mais c’était compter sans cette fichue radio !
Climatologue spécialiste des déserts arides, des milieux montagneux et météorologue confirmé, il avait quitté avec sa fille Nancy leur maison de Namibie pour s’installer ici, sur les flancs du toit de l’Afrique où il s’occupait de la station météo d’altitude située à 5800 mètres sur le mont Kibo, le plus haut volcan africain. La station était automatique et ne nécessitait qu’une visite pour maintenance deux à trois fois par an. Une expédition était alors menée, avec porteurs et alpinistes pour changer les pièces usées ou défectueuses, nettoyer les appareils de mesures, les caméras, les antennes… Chacune de ces expéditions, qui duraient environ une semaine, était une épreuve difficile mais aussi une aventure humaine exceptionnelle au milieu de paysages incomparables, d’une végétation souvent endémique qui changeait et s’amenuisait au fur et à mesure de la montée en altitude. Le paysage devenait alors lunaire, mais aussi terriblement beau et envoûtant lorsqu’on s’approchait du sommet.
Le reste du temps, Matt collectait les données envoyées depuis la station automatique, les analysait et expédiait le tout à différentes agence

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