Le Clan des Immortels II
418 pages
Français

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Le Clan des Immortels II , livre ebook

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Description

Quand Gwen, une jeune étudiante provençale, décide de poursuivre ses études en Irlande, elle ne s'attend certainement pas à y rencontrer William Cormack. Il est beau, énigmatique et attirant. Mais le jeune Irlandais est aussi insupportable que charismatique.
Pourtant, bien vite, la jeune femme se trouve confrontée au monde auquel il appartient ; celui des immortels.


L'arrivée d'Alice et de David va-t-elle faciliter ses relations avec cet étrange peuple ? A-t-elle la moindre chance que son amour pour William survive à la quête des immortels pour la justice ?
Alice et David sont à la recherche de leur fils, Laurent, qui a été enlevé par les parents d'Alice. L'affrontement semble inévitable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 janvier 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414097616
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson - 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-09759-3

© Edilivre, 2020
Dédicace

A Annabelle qui voit le monde avec bienveillance. A son empathie, sa gentillesse, Et son éternel besoin de justice.
Le Clan des Immortels II

L’Irlande est une terre de contraste où le climat joue parfois des tours aux hommes. Aujourd’hui encore, les vagues se fracassent sur la falaise qui leur résiste. Des trombes d’eau, tout droit tombées du ciel, se déversent dans la mer ne formant plus qu’un avec elle. Le ton est donné. La tempête va bientôt dévorer ceux qui sont voués au sacrifice ultime.
Cette mer déchaînée s’oppose aux marins pêcheurs qui luttent désormais pour leur survie. Les poissons retournent à la mer et les hommes les suivent happés par les vagues qui disloquent la fragile carcasse. Ils sont au nombre de cinq et chacun d’entre eux se raccroche à ce qu’il peut. Leur fin est proche, ils le savent bien. L’un pense à sa femme qui l’attend sans doute au port, l’autre à ses fils qu’il ne verra pas grandir. Le troisième, se contente de pleurer à la vie qui lui échappe inexorablement. Quant aux deux derniers, ils font des signes au bateau qu’ils ont vu se rapprocher d’eux. C’est un hors-bord qui survole la tempête, pour porter secours aux hommes de la mer.
Celui qu’ils espéraient tous leur lance à présent des bouées. Il saute à l’eau pour récupérer un marin qui sombre déjà dans les profondeurs de l’océan. Finalement, les hommes sont tous hissés à bord. Cette nuit, personne ne mourra ; la tragédie n’aura pas lieu. Leur sauveur tend aux rescapés des couvertures puis les ramène au port, sans dire un mot.
Ils savent qui il est et respectent son silence. Pourtant ils ne voient pas son visage en dehors de ses yeux bleus presque translucides. Lui part comme il était venu, solitaire, dans la nuit noire et glacée.
Ce soir, les marins embrasseront leurs femmes, caresseront le visage de leurs fils et profiteront de la vie qui s’écoule dans leurs veines en trinquant à leur sauveur autour d’une pinte de bière. Le vieux pub Irlandais leur ouvrira les bras et la musique Celtique leur fera oublier qu’ils ont failli mourir.
Trois ans plus tard
Vous arrive-t-il parfois de chercher la solitude au beau milieu de la foule ? Les gens vous parlent et vous répondez mécaniquement ce qu’ils veulent entendre. Mais leurs voix sont lointaines comme si vous étiez enfermé dans une bulle protectrice avec tout juste assez d’oxygène pour survivre. Vos amis rient, chantent et s’embrassent, sous le chant des cigales qui leur donnent la réplique. Ils papillonnent autour de vous. Rien ne vous touche, rien ne vous effleure, rien n’a plus aucune importance. Vos sens sont engourdis en dehors de cette douleur qui enserre votre âme jusqu’à vous obliger à reprendre votre souffle, une fois, deux fois, trois fois ; l’oxygène vous monte à la tête et vous grise comme un verre de Côte de Provence.
Vos pensées s’envolent comme des papillons qui virevoltent au-dessus de la place de l’horloge. Elles s’évadent tout doucement, quelques mètres au-dessus du sol et puis un peu plus loin encore, ces pensées se transforment en bulles de savon qui s’évanouissent bien au-delà des toits d’Avignon. De là vous pouvez admirer tout ce que les remparts emprisonnent, comme quand vous prenez votre ticket pour la grande roue qui tourne sur les berges du Rhône, durant les mois d’été. Vous apercevez au loin, la Cité des Papes qui fait face à Villeneuve les Avignon et à sa Tour Philippe le Bel. Entre les deux villes, se plante le fameux Pont d’Avignon qui enjambe une partie du Rhône. De sa faiblesse qui le brisa en deux sous la puissance du fleuve, il a su en faire une force, invitant les touristes du monde entier, à l’admirer et à l’illuminer de leurs flashs incessants. En face de lui, l’île de la Bartelasse semble lui faire la nique. J’aime cet endroit si particulier où la Provence côtoie l’histoire de France.
Je dois vous paraître bien singulière avec ma façon de voir le monde. Pourtant, tous ceux qui m’entourent vous diraient que je suis une insignifiante petite personne trop discrète et quelque peu distante.
Je m’appelle Gwendoline, mais tout le monde me surnomme Gwen. Je viens de fêter mes vingt ans et je suis étudiante en deuxième année de Licence d’Information et Communication à l’Université d’Avignon. Les gens qui m’entourent me qualifient d’étudiante sage et sans histoire. Mes « amies » m’appellent leur confidente et les garçons me traitent tous comme une bonne copine ; ils préfèrent draguer les filles plus légères, celles qui offrent des décolletés plongeants évocateurs de plaisirs cachés. Alors je poursuis ma route, solitaire. Mais tout ça m’est bien égal parce qu’aucun d’entre eux ne me tente vraiment. Je me sens juste un peu décalée par rapport à tous ces gens qui vivent à cent à l’heure autour de moi pendant que je fais semblant de m’accrocher à leurs wagons. Si je veux être vraiment honnête, je dirais que tous ceux qui se sont approchés de trop prêt se sont fait éconduire avec tact et psychologie. Je suppose qu’ils me trouvent tous un peu ringarde et coincée. Eh bien, tant pis !
Pour l’instant, je me consacre exclusivement à mes études et à mon nouvel objectif : Erasmus. Ce nom évocateur de voyage et d’aventures me permettra d’ouvrir les portes de ma troisième année de Licence. Une sorte de sésame en fait.
Depuis que ma famille s’est installée dans la région, il y a trois ans environ, je n’ai jamais cessé d’arpenter les ruelles de la vieille ville qui m’a adoptée immédiatement ; ce doit être ça que l’on appelle un coup de foudre ! Je me laisse envahir par l’esprit des lieux et en photographie chaque petit détail : une pierre, la façade d’une boutique, les gens qui courent vers l’inconnu, une plante qui s’accroche dans la fente d’un mur et tous ces tags qui racontent autant d’histoires. Je suis de ces personnes qui regardent le monde par un petit trou de serrure sans jamais parvenir à m’y intégrer.
Ça fait cinq ans que je souffre en silence, sans vouloir alerter mes parents sur ce malaise incessant qui enserre mon cœur. Je respire difficilement et pleure en silence quand je m’isole dans ma chambre. Je ne comprends pas du tout ce qui m’arrive parce que rien ne justifie cette déprime que je cache de moins en moins bien aux miens. Ce doit être ça qu’on appelle l’adolescence.
Pourtant, ici, je me suis fait des amis. Certains viennent de Paris où je suis née, d’autres d’Arles, d’Orange ou bien encore de Marseille. Avant, j’étais plutôt solitaire mais j’ai changé pour m’intégrer ; je fais de gros efforts pour m’intéresser à mes congénères et pour tenter de les intéresser à moi, mais j’avoue que c’est sans grand succès. Tout ici est un peu superficiel ; tout sauf moi et ma fâcheuse manie d’entrer en empathie avec tout le monde. Je me transforme alors en bonne copine, en confidente. Je suis la fille à laquelle on s’adresse pour rendre des services et passer mes notes de cours ; à ce jeu-là, je suis imbattable.
Enfin bref ! Nous étudions « l’Info-com » ensemble et nous sortons aussi le soir en bande. Parfois, nous nous asseyons à la terrasse d’un café ou bien nous montons au Parc des Doms. Il est planté à une trentaine de mètres au-dessus du Rhône. C’est un lieu de promenade très apprécié des touristes et des avignonnais pour sa fraicheur et la vue qu’il offre sur les paysages alentours. Il faut dire qu’il est flanqué de grands arbres centenaires et des pelouses parfaitement entretenues. Le panorama sur la vieille ville, le Rhône et le Pont d’Avignon est extraordinaire. On aperçoit même au loin, la cîme du Mont Ventoux qui paraît toujours être enneigée. Tout en haut de ce lieu magique, des enfants nourrissent les canards qui s’ébattent sur un lac artificiel pendant que d’autres empruntent des petites voitures à pédales sous les regards émerveillés de leurs parents. Un peu plus haut perché encore, des amoureux se cachent des regards indiscrets pour s’embrasser. Ils ne prêtent aucune attention aux touristes japonais qui mitraillent de photos le paysage en contrebas. Comme je les envie !
Quand je rentre chez moi, à la nuit tombée, je n’ai qu’à traverser le Rhône en bus pour rejoindre les hauts de Villeneuve. Alors j’ouvre enfin le portail de la grande maison ocre jaune aux volets bleus lavande et je suis percutée de plein fouet par mes deux Westies qui me sautent dessus, me lèchent les mains et me labourent les jambes. Voilà, ici je peux redevenir moi-même : la fille aux chiens. Celle qui se roule par terre sans chichis au beau milieu de sa meute.
– Comme vous allez me manquer quand je serai là-bas, en Irlande. Je ne sais pas ce que je ferai sans vous.
Je leur disais ces paroles tout en glissant mes doigts dans leurs pelages soyeux et mon cœur se serrait juste à l’idée d’en être séparée ; tout ça pour poursuivre ma licence ! Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Je suis de ceux qui croient que oui. Et puis, l’Irlande, ça n’est pas rien. Ce pays sauvage et mystérieux me ressemble ; il m’attire comme un aimant, comme si mon avenir se jouait là-bas.
– Quelle chance tu as de partir « grâce à Erasmus. » dit ma petite sœur Annabelle. Moi, c’est encore une année sans voyage au collège. Tu parles d’un plaisir !
– Ton tour viendra quand tu étudieras l’anglais et l’espagnol puisque tu veux devenir traductrice, affirmai-je. C’est quasiment incontournable pour toi, et d’ici là j’aurai terminé mes études et trouvé un travail pour aider les parents. Je compte faire mon master en alternance, comme ça je ne leur coûterai plus rien et j’amasserai un peu d’argent. Je te promets que mes premiers salaires seront consacrés à des voyages rien que pour to

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