Le Donjon de Naheulbeuk (Saison 6) - Chaos sous la montagne
274 pages
Français

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Le Donjon de Naheulbeuk (Saison 6) - Chaos sous la montagne , livre ebook

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Description

(Re)découvrez la plus célèbre saga de fantasy parodique !
Les héros du Donjon de Naheulbeuk pensaient enfin pouvoir profiter d’un repos bien mérité. Que nenni ! L’un des leurs nous a quittés. Et personne dans cette joyeuse troupe ne maîtrise le sort de résurrection. Les voilà donc partis pour Waldorg, la cité des magiciens, où des personnes compétentes mais un brin susceptibles pourraient bien avoir la solution à leur problème. C’est sans compter sur leur malchance légendaire, puisque nos aventuriers arrivent comme un cheveu dégoûtant sur une soupe nauséabonde...
Feuilleton audio devenu culte, Le Donjon de Naheulbeuk a été décliné en BD, en roman et en jeu vidéo en 2020. Son créateur, John Lang, alias Pen Of Chaos, est un musicien, humoriste, graphiste, auteur, webdesigner et game designer français.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782756434674
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

John Lang
Le Donjon de Naheulbeuk
4 – Chaos sous la montagne

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© 2021, Pygmalion, département de Flammarion, pour la présente édition
 
ISBN Epub : 9782756434674
ISBN PDF Web : 9782756434698
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782080245564
Ouvrage composé et converti par Pixellence (59100 Roubaix)
Présentation de l'éditeur
 
(Re)découvrez la plus célèbre saga de fantasy parodique.
Malgré d’immenses efforts consentis par nos héros, la guerre fait rage sur les terres de Fangh. Et ce n’est pas le pire… Cette situation risque fort de révéler à la face du monde que les rescapés du donjon de Naheulbeuk ne sont que des incapables ! Mais une nouvelle quête va peut-être inverser la tendance : cette mission va les mener au plus profond des entrailles de la Terre, loin, très loin, là où les nains travaillent sans jamais montrer aucun sens de l’humour. Si, en plus, une vieille connaissance vient leur chercher des poux, comment les choses pourraient-elles s’arranger ?
Feuilleton audio devenu culte, Le Donjon de Naheulbeuk a été décliné en BD, en roman et en jeu vidéo en 2020. Son créateur, John Lang, alias Pen Of Chaos, est un musicien, humoriste, graphiste, auteur, webdesigner et game designer français.
Le Donjon de Naheulbeuk
4 – Chaos sous la montagne

C haos sous la montagne
 
I
Le siège de Juienal

Des colonnes de fumée grise, à perte de vue. De temps en temps, le bruit d’un tambour ou d’une trompe annonçant quelque manœuvre, d’un côté ou de l’autre du fleuve. Des marteaux frappant des enclumes, des scies ajustant les différentes parties d’une machine de guerre érigée dans la boue. Des cris, des grognements rauques, des ordres braillés par des gorges fatiguées. Le bruissement des bannières et des drapeaux claquant dans la brise molle. Une odeur de viande grillée pas très fraîche qui vous donne envie d’aller voir ailleurs, se mêlant au fumet des latrines improvisées. Un ciel gris et plombé, à l’image du moral des troupes rassemblées le long du fleuve Elibed. Des campements de fortune montés à la va-vite, quelques jours plus tôt.
 
Une attente insoutenable.
 
Deux armées se faisaient face depuis un moment mais personne n’avait encore lancé la moindre offensive. C’était usant pour les nerfs. Bien sûr il y avait eu des altercations, des escarmouches, quelques flèches échangées, de la boule de feu perdue, des munitions d’arme de siège balancées pour tester la solidité de telle ou telle structure, et des insultes criées en différentes langues plus ou moins compréhensibles. La bataille, la vraie, n’avait pas commencé.
 
D’un côté, les Troupes Alliées de Fangh – qu’on appelait aussi les TAF mais ça ne plaisait pas trop à certains dirigeants – avaient installé leurs avant-postes sur la rive sud du fleuve, sécurisant ainsi toute la « boucle de Juienal », ce virage qui contournait la forêt de Schlipak. La proximité de la lisière feuillue leur permettait d’abriter plusieurs installations et de bénéficier d’un couvert appréciable. Les troupes alliées avaient ainsi la main sur tous les ponts depuis Plonku jusqu’à Tourneporc, en anticipation d’un mouvement fourbe des troupes de Gzor. Hélas, il était tout à fait possible pour ces derniers de traverser à la nage ou en embarcation mais il n’était pas envisageable de garder l’ensemble du fleuve avec les compagnies disponibles. Du reste, des détachements mobiles d’éclaireurs surveillaient la plupart des berges en prévision d’une combine de ce genre. La seule chose qui rassurait un tant soit peu les alliés, c’était l’aversion pour l’eau de leurs adversaires : une tare connue chez les orques, les gobelins et leurs congénères de plus grande taille. Les monstres n’apprécient pas d’être lavés .
 
Au nord du fleuve se tenaient donc, puisqu’on commence à en parler, les hordes du souverain tentaculaire, les armées nauséabondes de Gzor. Ces cohortes noires et bringuebalantes avaient été vomies de la forteresse et des grottes nauséabondes quelques jours auparavant, comme attirées par un sinistre coup de sifflet.
Les rejetons des profondeurs avaient saccagé les villages situés à leur portée, détruit plusieurs garnisons de défense ainsi que la tour de Prokof, bastion de surveillance réputé imprenable. Dans leur élan, ils avaient poussé jusqu’au village de Juienal où les attendaient des soldats… Des soldats hélas peu nombreux, manquant de mages et d’équipement lourd. Le village avait été assiégé pendant deux jours puis annexé par la horde au cours d’une charge dévastatrice, menée par des généraux implacables et mauvais. L’armée de Gzor avait anéanti Juienal et campait désormais sur ses ruines après avoir réduit en esclavage sa population et pillé ses greniers.
 
Cette ruée sauvage n’était pourtant pas due au hasard. Elle correspondait à l’aboutissement d’un plan minutieux et retors, d’une machination orchestrée dans l’ombre par l’ennemi des peuples libres. Ils étaient sortis des fosses puantes, harnachés pour une campagne qui ne laissait aucun doute possible : une fois de plus, Gzor tentait d’envahir le pays afin d’en asservir toutes les populations ! Il avait compté sur un puissant maléfice pour doter ses troupes d’un enchantement de masse : un atout qui pouvait lui assurer la victoire à coup sûr, quelle que soit la résistance rencontrée.
 
Un projet heureusement déjoué par une poignée d’aventuriers, au dernier moment. Mais l’ennemi était tout juste en train de prendre connaissance de ce détail…


— Tu dis qu’ils ont tous disparu ? grogna l’homme de haute taille en soufflant son haleine au visage du plus petit.
— Euh… Oui oui, je l’affirme, Notre Magnifique Stratège !
— Et ne m’appelle pas comme ça, raclure ! Ça n’a aucun sens !
— Comme vous voulez, Votre Stratégisme…
— Ça ne veut rien dire non plus ! Crétin !
Maah’lo reporta sa fureur sur le mobilier et frappa des deux poings sur la table, écrasant au passage quelques rouleaux de parchemin et renversant une coupe de liquide brun et suspect. L’éclaireur sursauta, pensant que sa fin était proche. Les yeux inhumains de Maah’lo, son visage contrefait et sa pilosité rare indiquaient qu’il était partiellement démoniaque, que quelque chose en lui subissait la corruption des forces chaotiques. Il était engoncé dans une armure qui ne pouvait être que maudite, aux différentes parties agencées par un artisan fou. Maah’lo avait abandonné son humanité il y a bien longtemps et assurait à présent la fonction de grand stratège, mandaté par Gzor pour diriger l’armée.
 
Avec les grandes responsabilités viennent cependant les maux de tête. Ainsi le dirigeant n’aimait pas du tout les nouvelles apportées par cet éclaireur chétif, des informations qui n’avaient aucun sens ! Il se sentait floué.
D’un geste de la main, le stratège attira l’attention de son second :
— Vadurik ! Renvoie cette larve dans sa garnison ! Et que je ne croise plus jamais sa tronche !
— Bien, maître !
Le second n’eut cependant à fournir aucun effort, puisque sans attendre d’être congédié, et plutôt content d’avoir encore tous ses membres et la peau de son visage, l’éclaireur susnommé profita de sa compétence appel des renforts pour sortir de la pièce en quelques pas rapides, après avoir bredouillé des excuses.
 
Maah’lo tourna donc son amertume vers une autre personne, un elfe noir :
— Vos collègues nous ont laissés tomber, il semblerait !
Vêtu d’une robe de mage multicolore, et jouant négligemment avec un bâton qui coûtait sans doute le prix d’une villa à Waldorg, le sorcier Kalyklos se prélassait dans un fauteuil. Il avait suivi la conversation et le rapport du courrier, au début avec son habituel sourire amusé, puis plus tard avec la mine déconfite et l’expression maussade. Il se fendit d’un commentaire :
— Je ne pense pas que ça soit leur genre, Maah’lo. C’est le troisième éclaireur qu’on envoie dans les ruines de Brelok, et tous les récits concordent ! Le campement avancé a été détruit, les troupes sont livrées à elles-mêmes et l’équipe d’Helrugar a disparu de la circulation avec une escouade, après avoir pourchassé des sylvains dans les souterrains. Il y avait aussi un nain et des girafes, mais ça je ne sais pas si on doit vraiment s’y intéresser.
— Comment ? Euh… Vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ?
— J’aimerais bien vous faire plaisir, ricana Kalyklos, mais vous savez que ce n’est pas mon genre. Non, je ne sais pas ce que ça veut dire. Et puis, pourquoi des girafes  ?
Le stratège serra les dents. Il ne voulait pas entrer en conflit avec le sorcier, cet adepte des arts les plus noirs qui faisait partie de la poignée de rares individus qui pouvaient lui inspirer la peur. Aussi, il secoua la tête et soupira :
— Ça veut dire qu’on ne retrouvera jamais cette putain de couronne qui nous manque ! Elle est peut-être paumée au beau milieu de la forêt de Schlipak à l’heure actuelle, ou bien enterrée dans la vieille cité de Brelok !
— Et donc, le plan est foutu ? risqua le second, presque timidement.
Un regard chargé de pestilence du stratège lui conseilla de la boucler.
— L’enchantement de masse ne va pas fonctionner s’il manque une couronne, opina le sorcier depuis son fauteuil moelleux. Ça, c’est certain. Il nous reste toutefois les enchantements sur les chefs de guerre…
— Quelqu’un est venu foutre le bordel dans nos affaires ! enragea Maah’lo.
Il fouilla sur la table quelques secondes et tira d’un tas d’objets un minuscule rouleau. Il s’agissait d’une missive qu’il déplia :
— J’ai encore le rapport de Varlox reçu la dernière décade : « Conseil de Suak étouffé comme prévu. Panique chez les humains. Avons sécurisé la zone et massacré survivants. Prisonniers en cours d’interrogation. Couronne en sûreté. » En sûreté, mon cul !
Kalyklos changea de position avant de maugréer :
— J’ai toujours dit qu’il ne fallait pas faire de prisonniers, c’est de la connerie.
— Tout ça n’explique pas

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