Le Message de Zog
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Le Message de Zog , livre ebook

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Description

Un médecin et sa femme japonaise s'installent dans un village isolé de montagne. Les événements inquiétants dont ils vont être les témoins s'apparentent à un cauchemar éveillé. Leur maison est située en lisière d'une vaste forêt abritant des bêtes sauvages et d'inquiétantes rumeurs. Le quotidien du couple est assombri par une tragique affaire de meurtres en série et de mutations génétiques effectuées sur des animaux et des êtres humains. Ils découvrent horrifiés que leur voisin, monsieur Gayelo est impliqué. Il a aidé son fils Thadée, psychiquement instable, à mettre en œuvre plusieurs crimes atroces. Il a ensuite dissimulé leurs exactions en propageant la rumeur de l'ancienne légende du seigneur Théodebert qui, atteint d'ergotisme au XIIIe siècle, semait la terreur dans la région. Heureusement, une fine équipe de policiers, dirigée par le valeureux commandant Lantelme, mène l'enquête et parvient à identifier les coupables.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414024278
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-02425-4

© Edilivre, 2017
Chapitre 1 Le compromis
Tout compte fait, je n’avais pas bien dormi cette nuit-là. J’avais même réveillé ma femme qui dormait tranquillement à côté de moi. Des questions trottaient dans ma tête, de sérieux doutes me tourmentaient cette nuit-là et bien entendu je n’avais pas de réponse.
J’allumais la lumière ce qui eut pour conséquence de réveiller Tomoe et surtout de réveiller Cannelle mon chat, qui dormait roulé en boule sur son fauteuil fétiche, dans le salon. C’était un vieux fauteuil simple dont j’avais changé le support une ou deux fois, un fauteuil qui conservait mon odeur ; l’odorat est en effet un sens aiguisé et primordial chez le chat. Cela permettait aussi à Cannelle de se rassurer, de savoir que j’étais présent à chaque instant sur ce fauteuil. Le chat déambula rapidement pour voir ce qui se passait dans la chambre éclairée par la lumière de ma lampe de chevet.
J’avais les yeux endormis mais bien ouverts, assailli par les angoisses. Est-ce qu’il fallait vraiment y aller ? Devrais-je tout quitter ici pour me retrouver loin de ma famille, de mes amis, de mes racines ? Et cette-nuit-là, dans mes rêves plutôt cauchemardesques, je ne voyais que du blanc, un long manteau blanc de neige sur ce long chemin de deux-cent mètres de longueur qui menait à la maison, maison que nous souhaitions acheter avec Tomoe.
– Que se passe-t-il ?, pourquoi tu me réveilles en pleine nuit ? » Me susurra-t-elle dans un français encore balbutié.
Cannelle était déjà sur la couette blanche près de moi pour essayer d’obtenir un câlin qu’elle avait l’habitude de recevoir toutes les nuits, souvent au milieu de celle-ci, quand soudain, pris d’une envie pressante, je devais aller me soulager rapidement aux toilettes et essayer dans la minute qui suivait de me rendormir tranquillement. Je buvais beaucoup notamment du thé vert, quelques infusions et chaque soir, une soupe japonaise faite avec des légumes frais et agrémentée de riz blanc d’origine japonaise. C’était notre repas du soir. On avait pris cette saine habitude de manger comme un mendiant le soir, avec cette soupe, ce riz et quelques condiments comme ces haricots fermentés que l’on nomme « natto » au Japon qui sont le plus souvent et le plus naturellement du monde, consommés le matin au petit-déjeuner. Mais nous, nous les mangions le soir.
Donc, cette soupe du soir m’obligeait souvent à me rendre aux toilettes et à mon retour, Cannelle en profitait pour me montrer son attachement et son amour.
– Qu’-est ce qu’il y a Jérôme ? me répéta Tomoe qui n’avait néanmoins, pas bougé d’un cheveu, tournée en position fœtale sur le côté droit.
– Oh, je suis inquiet Tomoe me suis-je contenté de lui répondre dans un premier temps.
Comme elle ne connaissait pas vraiment ma personnalité, elle ne se doutait pas que j’étais de nature à ruminer la nuit et à construire cette hyper-idéation quand quelque chose ne paraissait pas correct.
Je finis par me mettre assis sur le lit ce qui eut pour effet de chasser Cannelle de sa place, confortablement installée sur mon ventre. La lampe était toujours allumée, elle colorait quelque peu ma vision des rêves blancs que je venais d’entrevoir : l’abat-jour était rose, la couleur de la lumière virait également au rose dans toute la chambre.
Nous avions passé l’après-midi dans cette région que je savais montagneuse, qui se situait finalement à près de six cent kilomètres de notre appartement actuel. Nous habitions Paris depuis que j’avais rencontré Tomoe. Je l’avais connu en France sur un site sensé améliorer les échanges entre individus, hommes ou femmes qui cherchaient tout simplement à améliorer leur apprentissage dans la langue de Molière. Ainsi nous avions conversé, donnant chacun de son côté, le maximum de renseignements sur l’autre afin d’établir un lien progressif et inaltérable. Nous avions fini par nous rencontrer à Paris dans le 4 e arrondissement près de la station St Paul, pas loin de son domicile. J’habitais en province, originaire d’une petite ville du nord-est de la France et le train à grande vitesse mettait finalement deux heures pour rejoindre la capitale.
J’étais passionné du Japon depuis plusieurs années.
Un jour, une amie étudiante en médecine, tout comme moi à l’époque, m’avait rendu visite un après-midi car nous partagions tous les deux cette même passion pour le Japon. Pourtant elle n’y été jamais allée alors que j’avais franchi le pas en 2005 optant pour un voyage moitié « sac à dos », moitié organisé avec réservations hôtelières et circuit préétabli à Tokyo et Kyoto, deux des principales villes du Japon connues pour leur attrait touristique.
Ce premier voyage s’était admirablement bien passé et j’avais découvert un pays merveilleux avec des coutumes et des principes totalement différents. Des paysages et des métropoles assourdissantes de beauté et de singularité ; des jardins éblouissants de sobriété et de couleurs ; une culture admirable, digne et respectable ; une alimentation saine et succulente avec un savoir-faire qui effleure délicatement la quintessence même des choses de la vie. A la fin de ce voyage au Japon, j’en avais les larmes aux yeux de le quitter et me promis rapidement à moi-même d’y retourner. Les souvenirs explosaient dans ma tête au point où j’avais le plus simplement du monde, écrit un récit de ce premier voyage, au jour le jour, pour ne rien perdre de ces précieux souvenirs.
– Maintenant que tu es allé au Japon et que tu connais un peu mieux cette culture, pourquoi n’essaies-tu pas de trouver une femme de ce pays ? m’avait-elle lancé cette après-midi-là le plus singulièrement du monde !
Sur le coup, je n’avais guère prêté attention à cette phrase mais, quand cette amie finit par rentrer chez elle en fin d’après-midi, je me suis précipité sur mon ordinateur pour essayer de trouver un détail sur cette nouvelle question. Et c’est ainsi que je connu Tomoe, une japonaise de la préfecture de Kanazawa à l’ouest du Japon, elle s’était réfugiée dans son travail de chef de projet pour une grande multinationale américaine, qui éditaient des documents scientifiques destinés aux entreprises japonaises du secteur. Elle avait immigré à Paris en 2001 après quelques années passées à Londres pour le compte de cette même entreprise. Elle m’avoua rapidement préférer Londres à Paris sans jamais vraiment savoir me l’expliquer. Ne connaissant pas réellement ni Paris, ni Londres d’ailleurs, je ne pouvais alors qu’obtempérer.
Puis après avoir passé quelques vacances ensemble et surtout quelques week-ends à Paris dans son petit studio qu’elle louait dans le quatrième arrondissement, nous nous sommes mariés le plus simplement du monde un beau jour de mars, à Paris. Bien entendu, il a fallu rapidement que je déménage vers la capitale où nous avions convenu de prendre un appartement un peu plus grand dans le quartier de l’opéra. Etant médecin oncologue, il a fallu également que je retrouve un nouveau poste à l’hôpital ce qui ne fut pas une chose compliquée dans la capitale française.
Comme tous les jeunes couples qui se marient et qui décident de passer quelques temps ensemble, les projets commencèrent à émerger de nos têtes et parmi les plus simples, il y avait ce désir d’être rapidement propriétaire d’une maison. Nous étions allés passer une petite semaine de vacances en plein été, à la montagne. En fait, je connaissais assez bien l’endroit pour y avoir déjà passé un peu temps il y a quelques années et comme j’aimais bien contempler la montagne, la beauté des paysages montagneux, j’avais proposé à Tomoe de prospecter sur internet afin de trouver une maison dans ce coin de nature. Rapidement, nous sommes tombés sur la maison de nos rêves : un pavillon de sept pièces avec un grand jardin, un grand terrain et un chemin suffisamment long pour me donner quelques sueurs froides.
Nous décidâmes, après avoir contemplé les lieux, de nous y rendre pour signer le compromis de vente avec l’agence immobilière. Ce qui fut fait avec bonheur et entrain puis nous rentrâmes illico-presto sur Paris rejoindre notre appartement.
– Tomoe, écoute, je suis inquiet pour la signature du compromis, voilà pourquoi je ne dors plus depuis une heure !
– Je suis angoissé, excuse-moi de t’avoir réveillée en plein milieu de la nuit répétais-je toujours assis dans mon lit, la lumière allumée.
Tomoe ne bougea pas d’un sourcil essayant de contenir son indisposition, au beau milieu de la nuit. J’avais bien senti son courroux ce qui m’amena à poursuivre la conversation et à donner quelques explications :
– Je pense à l’hiver, à la neige et au chemin qui mène à la maison. Tu l’as vu comme moi, quand il neigera, il faudra bien que quelqu’un enlève cette neige alors ça me fait un peu peur…
– Humm… susurra Tomoe les yeux toujours mi-clos.
– Je me demande finalement si on a fait le bon choix, si on ne s’est pas un peu précipité tous les deux à signer ce compromis. Après tout, on ne connait pas vraiment la région, peut-être valait-il mieux rester sur Paris pour ton travail ?
Cette remarque eut la conséquence de réveiller complètement Tomoe qui fit un bond sur le lit tel un chat que l’on effraie au cours de sa sieste ! Toutes griffes dehors, ma femme se mit aussitôt assise sur le lit et vociféra :
– On est allé voir cette maison, on a signé donc on va y aller !
– Et puis, j’aimerais bien continuer à dormir, je travaille demain merci.
Les yeux grands ouverts, je n’avais plus l’intention de dormir, accaparé par des pensées négatives, inopportunes. Mais ma femme ne connaissant pas les lois françaises, ne savait donc pas que nous avions quinze jours pour nous rétracter.

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