Le Microcosme perfide
196 pages
Français

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Le Microcosme perfide , livre ebook

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Description

Lors d’une randonnée, Hervé aperçoit une grosse pierre ovoïde en équilibre sur une pente abrupte. Elle paraît ouverte sur le dessus, mais recouverte d’un voile de vapeur. Intrigué, il se penche pour percer cette couche gazeuse. Il est alors happé, puis précipité à l’intérieur. Il voit sa taille se réduire à l’échelle de ce microcosme et chute vers un lac entouré d’agglomérations. Alors qu’il se croit perdu, une force inconnue le freine dans sa chute. Sain et sauf, il pénètre dans une caverne abritant une ville. Dans les rues, des milliers d’êtres déambulent sans but. Tous portent un bandeau sur la tête qui les oblige, les suggestionne. Il entre en contact avec une jeune extra-terrestre qui parvient à se soustraire aux effets de ce diadème diabolique. Tous deux s’allient pour lutter contre ce fléau, et tenter de libérer tous ces malheureux. Toutefois, les apparences peuvent s’avérer trompeuses. Ce microcosme, en fait un vaisseau spatial, a été conçu par qui ou quoi ? Dans quel but ? Serait-ce un projet avouable ? Quelle est la destination finale de cet astronef, de ce microcosme ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414500390
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-50040-6

© Edilivre, 2021
Dédicace

Je dédie ce livre à mes petits-enfants : Gaëtan, Christopher, Adrien, Clara, Louis, Anaïs, Morgan, Tom, Laura, Alexandre, Maxime, Noam, Robin, et Noé, que j’embrasse très fort.
Papy
Chapitre 1 § Le Microcosme.
Connaissez-vous la montagne fin mai début Juin ? La verdure reprend ses droits. Les premières fleurs apparaissent. La nature a fait peau neuve. Le vent, la pluie, la neige, ont nettoyé les souillures des touristes irrespectueux. C’est un monde neuf qui vous accueille. Par-ci, par-là, quelques névés refusent de fondre et disparaître pour vous laisser encore un peu le temps de savourer la beauté de ce paysage de printemps.
Voici trois heures que je marche pour atteindre le plan puis le lac du Buet. J’emprunte maintenant l’arrête Nord et aperçoit au sud le ressaut de schistes noirs. Le sentier emprunte une arrête rocheuse entre deux pentes abruptes. Avant d’entreprendre l’ascension du pic, je décide de me reposer un peu et prendre une petite collation. Je descends de quelques mètres vers la droite où un méplat me servira de siège. Pas évident de garder l’équilibre, la pente est rude, les pierres instables. Je finis par prendre possession de mon siège de fortune et sors de mon sac à dos ce magnifique pain aux raisins acheté à Sixt. Après avoir garé ma voiture je passais devant cette boulangerie, sans intention particulière, pour prendre la route du Mont Buet. L’aspect de ce pain, généreusement agréé de raisins secs et recouvert d’une fine couche de sucre glace, m’a amené à faire volte-face si vivement que j’ai failli en perdre l’équilibre. Une vieille dame m’a regardé avec commisération. Que pensait-elle de moi ? Pourtant à sept heures le matin, il y a peu de chance que l’absorption d’alcool soit la cause de ce manque d’équilibre. Quoique… une sortie de Pub tardive ? Rassurez-vous je ne m’engage pas dans une randonnée, l’ascension du Mont Buet, qui va me demander plus de six heures de marche puis quatre pour en redescendre, en état d’ébriété.
– Félicitations, monsieur le pâtissier ! Je repasserai par Sixt lors de ma prochaine randonnée, ne fusse que pour acheter quelques-uns de vos pains aux raisins !
Ben voilà que je parle tout seul… Si un promeneur m’entend, sûr, je suis bon cette fois pour une camisole ! Un coup d’œil circulaire m’apprend qu’il n’y a pas eu de témoin. Ouf !
Par contre mon attention fut attirée par un objet insolite. Un peu en contre-bas et à quelque vingt mètres de moi… ce truc… difficile à définir… une roche en forme d’œuf de trente à quarante centimètres de haut, reposant en équilibre sur le sol pentu. Déjà, cette particularité a de quoi intriguer. Mais de plus, le dessus ressemble à un nuage de vapeur d’eau éclairé de l’intérieur.
– Non ! Je vous assure, je n’ai pas absorbé la moindre goutte d’alcool ce matin !
Il ne peut être question de poursuivre ma route sans aller jeter un coup d’œil à cette bizarrerie
Hervé se lève, endosse son sac, puis se dirige sans méfiance particulière vers l’objet de sa curiosité. L’exaltation lui fait oublier toute prudence. Pourtant le danger est considérable, car la pente devient plus rude à chaque pas et une chute le projetterait dans l’abîme sans qu’il puisse se raccrocher à quoique ce soit. Et puis cette chose ? À bien y regarder, elle n’est pas naturelle. Comment Hervé peut-il s’aventurer ainsi sans plus de précaution ? Lorsqu’il arrive à deux mètres du but, il s’arrête pour mieux observer. À cette distance et surplombant cette chose à l’aspect étonnant, intriguant, il essaie de découvrir quelques détails mais commence à peine à en distinguer l’intérieur.
Vu de cette position cela ressemble à une géode que l’on aurait décalottée. De l’intérieur il émane une intense luminosité. Celle-ci éclaire la brume qui telle un nuage vient occulter cet œuf. Qu’est-ce que cela peut être ? L’aspect surnaturel de cette chose m’attire irrésistiblement. Je ne puis résister plus longtemps. Danger ou pas, ma curiosité est aiguisée. Toutefois, je redouble de précautions. Je me rapproche d’à peine quinze à vingt centimètres chaque fois tout en m’efforçant de percer ce couvercle de brume qui masque le fond de cette géode à ma vue.
A près de cinquante centimètres Hervé s’assied dans la mesure où la pente et la roche le lui permettent. Il ne lui est toujours pas possible de scruter l’intérieur de cette chose. Par contre, l’aspect surnaturel de l’objet s’estompe pour laisser entrevoir qu’il s’agit d’un appareil de conception humaine, voire d’un astronef, mais de très petite taille.
Il ne repose pas au sol sur des étançons ou un train d’atterrissage. En fait il n’est pas en contact avec la roche dont il se maintient à deux ou trois centimètres. En examinant attentivement le phénomène, il demeure impossible de déterminer les artifices utilisés ici.
Je suis persuadé que je pourrais glisser ma main dessous sans ressentir le moindre effet. Il est évident que cette technique n’est pas de notre monde. Qu’y a-t-il sous cette brume ? J’ai une trouille pas possible pourtant je me penche pour la percer. Je me sens littéralement attiré. Ma conscience s’est divisée en deux : l’une me dit casses-toi, déguerpis, éloignes-toi vite ; l’autre m’amène à baisser la tête, lentement, lentement… Peu à peu mon regard traverse la couche nuageuse. On dirait une ville, une grande agglomération, une capitale, avec des gratte-ciels autour d’un lac. Trois fleuves descendent des montagnes périphériques pour venir alimenter ce plan d’eau, très vaste, presque une mer. A mesure que je descends je prends conscience de l’étendue de ce que je croyais être une grande ville. Trompé par la taille des immeubles, démesurés, je sous-estimais la surface de ces agglomérations divisées en trois parts égales par les fleuves. Mon dieu ! Je réalise soudain que ma vue s’éclaircit, se précise. Je me suis considérablement rapproché du sol ! Je ne repose plus sur le flanc de la montagne ! J’ai quitté le sol, la terre ! J’ai traversé les couches nuageuses et je tombe en chute libre vers le milieu du lac. La peur me paralyse, me tétanise. C’est la fin. Sous moi je distingue maintenant un vaste entonnoir, un gigantesque tourbillon… capable d’engloutir, sans même flétrir la surface de ses eaux un bateau ville tel que les derniers sortis des chantiers de Nantes. Bien que je sente confusément que ma dernière heure sonne, je ne puis détourner les yeux du centre de ce tourbillon. Soudain il me semble ressentir une pression, un ralentissement, comme-si je traversais une couche plus dense. Le coup de frein est tel que je reprends espoir. Ma descente se poursuit mais ma vitesse de chute a considérablement diminué. Je suis maintenant sous le niveau de la mer, car c’est bien une mer et non pas un lac ! Je vois nettement les parois d’eau vive descendre en tournant vers le fond. Toutefois il semble évident que ces eaux ne sont pas libres. Elles sont guidées, canalisées par une force invisible et pourtant colossale. L’idée d’un champ de force me vient à l’esprit ! Mais il s’agit alors d’une technique inconnue sur Terre. Je lui dois certainement de conserver la vie sauve. Essayons de la garder ! Je ne tarderais pas à atteindre le fond. Ma vitesse de chute est quasi nulle. En fait, le terme « chute » n’est plus approprié à présent. Je plane en poursuivant lentement, très lentement ma descente. Quelques coups de reins me permettent d’orienter mon corps. Je vois le fond. En fait les eaux ne le recouvrent pas. Elles s’infiltrent au travers de grilles de diverses tailles qui par un ingénieux système trient tout ce qui atteint ce tamis tels les poissons, les crustacés… Tout est acheminé dans des locaux situés au-dessous car rien ne reste à la surface. Quel sera mon sort ? Vais-je finir ma vie sur un plateau de fruits de mer ou en tranches agrémentées d’une sauce mayonnaise ? Histoire de ne pas atterrir à quatre pattes, je me contorsionne et me démène comme un diable pour poser les pieds au sol. Surpris par ma légèreté, sans doute par la faible pesanteur, je rebondis à près d’un mètre. Quelques coups de reins et moulinés de mes bras me rendent mon équilibre et c’est cette fois debout que je reprends pieds. Pour ne pas rebondir à nouveau je plie les jambes et amortis l’impact pour effectuer un atterrissage digne du meilleur astronaute ayant joué les acrobates lunaires pour amuser les spectateurs en extase devant leurs écrans de télévision. Le fond de l’entonnoir mesure près d’une centaine de mètres. Sur toute la périphérie, l’eau s’infiltre dans les parois par des aspérités de diverses tailles, lentement, très lentement. L’on imaginerait pourtant des eaux bouillonnantes sous de très fortes pressions. La faible gravitation et la présence de ces champs de force sont sans aucun doute responsables. La technologie employée ici est époustouflante. Qu’y a-t-il derrière tout ceci ? Des machines, des usines, des voies d’accès… Mon regard est attiré par une forme qui apparaît dans la paroi derrière une mince couche d’eau. Je m’en approche ? Il s’agit bien d’une porte, d’un soupirail, sous la forme d’une grille de quatre-vingts centimètres de haut sur soixante. Je la pousse. Celle-ci s’escamote et me laisse le passage.
Je pénètre dans ce boyau à genoux. La progression est malaisée du fait de l’étroitesse, mais je distingue au loin un couloir plus vaste et bien éclairé.
Le conduit mesure maintenant quatre mètres de haut pour trois de large. Il ne semble pas prévu pour le passage de véhicule. Le sol et les parois sont constituées d’une matière souple et douce au toucher. Je m’assieds le dos appuyé au mur et réalise que je dispos

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