Le Procès de l absurde
242 pages
Français

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Le Procès de l'absurde , livre ebook

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Description

Belko est un jeune avocat brillant. Il est empêtré dans une affaire complexe, une histoire vieille de 26 ans, l’assassinat d’un fou sous un pont d’Abidjan. Une affaire qui lui tient particulièrement à cœur, car il connaissait ce marginal pas comme les autres . Pour résoudre cette enquête sans précédent, Belko doit user de tout son talent d’avocat... et faire appel à un témoin oculaire alors âgé de 14 ans, atteint de troubles de mémoire et hospitalisé à Paris...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 mars 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414018260
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-01824-6

© Edilivre, 2017
Exergue

Un fou est assassiné…
26 ans après, une enquête est menée, le procès s’ouvre…
Un adolescent de 14 ans est appelé à la barre comme témoin oculaire…
Dédicace

« Je voudrais remercier le Dr Ibrahima Fanny et ma petite nièce Ramatou Baradji, pour leurs observations et encouragements à la suite de la première relecture de ce roman. Mes remerciements vont également à Mme Fatou F. Coulibaly, juriste, pour ses conseils avisés ».
1- Ma photo pour ma biographie
Le texte de ma biographie est le même que celui que j’ai produit pour mon 1 er roman « L’AMOUR 4 è DIMENSION »
Et ci-dessous :
Une idée de l’image de la couverture à réaliser par vos graphistes :
Cette couverture comprendra entre autres, selon l’inspiration de vos créateurs de e-cover, impérativement l’image d’une Balance avec
Le plateau de gauche (le passé) plus bas que le plateau de droite qui supporte un bonhomme
Stylisé avec un “ ?” au-dessus de la tête.
Cette image est plus en adéquation avec le titre du roman ; l’absurdité y est évidente parce que le plateau (gauche) de la balance sans aucun poids visible semble plus lourd que le plateau (droit) qui comporte un poids bien visible (le bonhomme qui pourrait être le témoin oculaire).
L’ensemble de cette image est présenté comme un véhicule qui navigue (effets graphiques du mouvement) dans un ciel étoilé, entre les météorites (qui représentent les écueils de la vie), pour traverser le temps (de la gauche vers la droite).
Ci-dessous une représentation “grossière” de la couverture, à peaufiner par vos graphistes.
Cordialement
SM BARRY Mob : 225-01191199 / skype : sm.barry
1
Octobre 2034…
Au premier jour de la rentrée scolaire, les étudiants dans la cour de l’Université d’Abidjan allaient et venaient, certains avec leurs cartables sous l’aisselle, d’autres tenant le leur à bout de bras. D’autres encore portaient un sac à dos bien accroché aux épaules par les sangles de soutien. Ils étaient diversement habillés. Les tenues occidentales faisaient bon ménage avec les tissus africains tels que le bogolan (1) , le tanni (2) , et le kita (3) ; certains portaient des jeans en patchwork avec des morceaux de pagne africain plaqués en guise de poche. La tenue des filles était plus soignée ; la majorité d’entre elles arboraient le style occidental.
Chacun rejoignait sa salle de cours. Un jeune étudiant, Belko, bel homme à la peau noire luisante, double menton, avoisinait le mètre quatre-vingt-dix. Les mains dans les poches, il marchait allègrement en compagnie d’une jeune fille, Danielle. Cette dernière, de teint clair, avec de grands yeux marron, des cheveux noirs brillants et longs, tenait ses livres et ses cahiers serrés contre sa poitrine généreuse. Ils se dirigeaient tous deux vers une salle de classe. À quelques mètres de l’entrée, ils se séparèrent. Danielle franchit le seuil de la porte. Et Belko pressant le pas pour rattraper le retard accusé dans des causeries galantes, fut rejoint par une autre étudiante. Ils échangèrent un sourire complice qui les conforta mutuellement. Ils franchirent le pas de la porte de leur classe, Belko occupa un siège au fond de la salle, à côté d’un autre étudiant.
Le professeur, Monsieur Guignou, un expatrié français, la quarantaine passée, taille moyenne, les yeux vert bouteille et les cheveux châtains, était déjà là, face aux étudiants. Le cours avait commencé. Au tableau était écrit le sujet du cours : « LES CRIMES CÉLÈBRES IMPUNIS DE L’HISTOIRE CONTEMPORAINE » . C’était le prélude au cours de criminologie. Le professeur en citait quelques-uns :
« N’oublions pas l’affaire du meurtre du Président Kennedy qui n’a jamais été élucidée depuis1963, année de son assassinat. »
Un élève leva la main et le prof acquiesça de la tête.
« Si on avait mis l’inspecteur Colombo dessus, l’affaire Kennedy serait résolue depuis longtemps ! »
Il s’ensuivit des éclats de rire, et le professeur esquissa un sourire. La jeune fille venue en retard leva le doigt. Le prof lui donna la parole et elle se leva pour s’exprimer :
« Il y a aussi le cas du pasteur Martin Luther King qui a été assassiné en avril 1968 à… »
Le prof lui coupa la parole.
« Si vous étiez venue à l’heure, vous auriez su qu’un de vos camarades en avait déjà parlé. »
Puis il se leva de sa chaise, prit un feutre sur la table et allait se retourner pour faire face au tableau quand le jeune Belko claqua des doigts…
« Encore un retardataire ! Oui Belko !
– C’est tout pour les crimes impunis ?
– Vous êtes là pour y répondre. C’est difficile de les citer tous. Seuls les cas célèbres qui ont défrayé la chronique nous intéressent dans le cadre de ce cours. Vous en connaissez d’autres ?
– Sans aller chercher loin, dans notre ville ici, il y a 20 ans de cela, un crime a été commis et l’affaire est restée sans suite. Elle a fait la une des journaux de l’époque.
– Hum ! De quel crime s’agit-il ? fit le prof, dubitatif, avant de déposer le feutre pour s’appuyer sur la table, les poings fermés, le front plissé, l’air perplexe, tout ouïe.
– Vous n’avez sans doute pas entendu parler du crime perpétré contre la personne d’un fou sous le premier pont de la Lagune Ebrié, dans notre capitale.
– Uuun fou ? » dit le prof interloqué par cette réponse inattendue.
À cet instant précis, les élèves qui n’étaient pas encore concentrés sur le cours, ou ceux qui bavardaient, sursautèrent pour prêter l’oreille.
« Oui, un fou que j’ai connu, ou plutôt un soi-disant fou. »
Le prof et les élèves éclatèrent de rire, d’un rire sarcastique.
« Tu étais à peine né, fit remarquer le prof.
– Je n’étais pas encore né ! »
Des éclats de rire fusèrent de partout dans la classe. Très vite, ces rires firent place à un sentiment de crainte. Et le prof de traduire tout haut ce que toute la classe pensait tout bas.
« Est-ce que ça va là-dedans ? lança le prof à l’adresse de Belko, tout en tapotant à plusieurs reprises la tempe.
– Ça va là-dedans ! Je ne me suis jamais porté aussi bien qu’aujourd’hui, affirma Belko, tout en imitant le geste du prof.
– C’est une histoire de fous que tu nous racontes là, fit le prof d’un air un peu condescendant.
– C’est bien une histoire de fou puisqu’il s’agit d’un fou qui a été tué ! »
Le prof, vexé par cette évidence exprimée sur un ton ironique, lui intima l’ordre de s’asseoir, ce à quoi Belko ne put se résoudre et insista pour continuer son histoire.
« J’étais sur les lieux du crime quand cela est arrivé.
– Tu vas la fermer à la fin ! Tu veux nous faire croire que tu as assisté à une scène alors que tu n’étais pas encore de ce monde ! »
Belko, ne réalisant pas l’énormité de ses assertions, ne se rendit pas compte de l’effet bouleversant de ses propos sur le prof et ses camarades de classe. Il continua de parler.
« Vous ne pouvez pas comprendre. Des fois, j’ai du mal à dissocier…
– Ah oui ! ça suffit comme cela. Nous, nous n’avons aucun mal à dissocier la fiction de la réalité. Tu ferais mieux de voir un psychiatre », coupa sèchement le professeur.
Le silence de ses camarades profondément tristes le perturba quelque peu, et l’amena à s’asseoir. Son voisin de table déménagea séance tenante sur la table voisine. Belko se retrouva seul, la tête prise entre les deux mains, les coudes appuyés sur sa table. Puis brusquement, il se leva pour dire avec force :
« Vous ne pouvez pas comprendre, mais il faut que justice soit faite et elle sera faite un jour. »
Le prof, très irrité…
« Belko ! Pour la énième fois, de grâce arrête. La plaisanterie a assez duré. Dehors ! Sinon ce sera avec une camisole de force. »
Belko s’exécuta sans se faire prier davantage. Sur le pas de la porte, il se retourna et jeta un dernier regard sur ses camarades de classe en espérant croiser le regard compréhensif de quelques-uns d’entre eux, ce qui l’aurait réconforté. Ils avaient tous le même regard fuyant. Belko s’éloigna et alla se mettre sous un arbre, quelque part dans la cour de l’université.
À la fin de son cours, Danielle allait rejoindre Belko comme à l’accoutumée. Elle était postée devant l’entrée et ne vit point son compagnon. Un étudiant se rapprocha d’elle et lui susurra à l’oreille.
« Si c’est Belko que tu cherches, il est devenu fou !
– Si c’est un canular, ce n’est pas drôle du tout ! Il y a une heure, il était sain d’esprit.
– Eh bien, sache que depuis un quart d’heure, il ne l’est plus. Tiens ! Regarde, il est là-bas, seul sous l’arbre, comme un pestiféré », dit l’étudiant tout en pointant le doigt dans la direction de Belko.
Tandis que Danielle se précipitait dans cette direction pour rejoindre Belko, un autre étudiant vint le chercher pour le conduire au bureau de l’intendance. Les autres camarades prenaient la tangente, évitant de le rencontrer. Les commentaires allaient bon train dans la cour de récréation. Comme une traînée de poudre, la nouvelle se répandit dans toute l’université.
Belko était à présent dans le bureau de l’intendant.
« Ça va Belko ? lui demanda l’intendant, tout en lui faisant signe de s’asseoir, lui-même étant à une distance respectable de la largeur d’une table en bois massif imposant.
– Oui ! Ça va monsieur l’intendant. Je ne voudrais plus qu’on parle de cette histoire qui est entrain de me porter préjudice.
– Ça va Belko ? réitéra l’intendant pas très sûr de l’état de santé mentale de Belko compte tenu de ce qui lui avait été rapporté par son professeur de criminologie.
– Je vous ai répondu que ça va et je suis en forme pour suivre le cours de balistique, monsieur l’intendant.
– Aaah non ! Tu ne pourras pas assister au cours de balistique ni à aucun autre cours aujourd’hui. Tu d

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