Le Royaume de Pan
190 pages
Français

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Le Royaume de Pan , livre ebook

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Description

« Elle était toujours en vie ! Le soulagement l'envahit. Sentiment vite remplacé par une peur extrême. Elle avait cru mourir. Qu'est-ce qui aurait pu amener à une telle douleur ? Elle se leva difficilement en s'appuyant sur le lavabo. Son épaule la tirailla. Elle se tourna légèrement pour voir son dos et eut un hoquet de surprise. — Qu'est-ce que... Un tatouage s'étendait sur son omoplate droite. Une rose entièrement noire hérissée de piquants. » Recueillie par un orphelinat et diagnostiquée amnésique, Gwen Harcher n'a plus aucun souvenir de sa vie avant ses 16 ans. Le jour de son vingtième anniversaire, une rose noire apparaît sur son épaule. Contrainte de prendre un chemin radicalement opposé à la vie normale et paisible à laquelle elle aspirait, Gwen part en quête de son passé. Aidée de son petit ami Nathan O'Connell, la jeune femme devra affronter les nombreux obstacles qui se dresseront sur sa route, découvrant notamment que la réalité n'est pas toujours celle que l'on croit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 mars 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342151619
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Royaume de Pan
Manon Orlhac
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Royaume de Pan

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://manon-orlhac.societedesecrivains.com
 
Prologue. Quatre ans plus tôt
La salle du Portail était noire de monde. Les Gardiens firent cercle au centre de l’immense pièce. Des chaises aux moulures dorées étaient installées tout autour du cercle et tous les convives étaient assis dessus. Une allée remontait entre les rangées, faisant le lien entre les Gardiens et la porte principale. Les hautes colonnes soutenant le plafond, qui culminait à presque quatre mètres de haut, avaient été décorées pour l’occasion à l’aide de frises bleu roi et jaune soleil. La voûte contait l’histoire du royaume et était percée d’une coupole de verre permettant une inondation de rayons solaires. Il régnait une excitation palpable.
Tümen Garvan regardait la scène avec une certaine ironie teintée de tristesse dans le regard. Il avait beau se répéter qu’il était là pour la Princesse, il n’en trouvait pas moins cette cérémonie ennuyeuse. Tous ces humains étaient grotesques dans leur tenue traditionnelle. Ambassadeurs d’autres pays, riches notables du royaume, même les proches de la famille royale et les quelques gens du peuple réunis ; c’était à celui qui se donnerait l’air le plus important.
Tümen était au-dessus de tout cela bien entendu car, après tout, il n’était pas humain.
Un cor retentit de l’extérieur. Il se décolla du pilier sur lequel il était appuyé et se dirigea vers la porte. Le cortège royal fit son entrée au moment où il l’atteignit.
Vinrent d’abord le Roi John et la Reine Lydia McKoheïl. Tümen dut bien le reconnaître, ils avaient une présence imposante et leur aura dégageait beaucoup de bonté. La Reine était aussi blonde que son mari avait les cheveux noirs. Ses yeux étaient humides mais elle affichait un sourire éblouissant. Le Roi cachait ses émotions sous un masque impassible. Une technique que Tümen maîtrisait à la perfection. À la suite de ces Majestés, tous les membres du Conseil avançaient tête basse, comme le voulait la tradition. La procession était terminée par une jeune Elfe de la forêt Yug qui éparpillait des pétales de rose derrière elle pour préparer la venue de la Princesse. Le cortège alla jusqu’aux Gardiens et s’installa sur la première rangée de chaises. Quand ils furent tous assis, la Princesse Gwendoline entra et les portes se refermèrent.
Comme à chaque fois qu’il la voyait, le cœur sombre de Tümen s’illumina soudainement. C’est comme si, rien qu’en étant là, la Princesse allumait un phare dans les ténèbres de son âme. Jamais il n’avait vu un corps aussi svelte et élancé chez un humain. Elle portait des vêtements de l’Autre-monde. Un t-shirt noir avec les armoiries brodées sur l’épaule gauche affirmait sa silhouette et un jean marquait la finesse de ses jambes. Sa tenue était complétée de petites ballerines noires. Même dans ces vêtements incongrus, elle restait magnifique. La Princesse était pleine d’assurance et rayonnait. Sa peau d’ivoire était mise en valeur par un maquillage léger et ses boucles noires semblaient scintiller de milliers de reflets argentés.
Tümen ne cessait de se répéter qu’il n’allait pas la revoir avant quatre longues années. Il devait lui parler avant son départ.
Il profita que la Princesse fît halte en bas de l’allée. Il se planta devant elle et lui servit un sourire en coin.
— Vous comptez partir sans dire au revoir, Princesse ? fit-il d’un ton taquin.
— Tümen ! Tu bloques le passage. Mes parents vont te faire sortir de force si tu continues.
Mais comme elle riait, il ne prit pas au sérieux ses menaces. D’ailleurs, la Reine Lydia avait beau ne pas apprécier les fréquentations de sa fille, Tümen ne pensait pas qu’elle irait jusque-là. En théorie…
— Le monde ne peut pas se passer de moi, Princesse. Je ne crains rien du tout.
— Je ne sais pas pour le monde, nuança-t-elle gentiment, mais moi, c’est certain. Comment vais-je faire pendant quatre ans sans te parler ou te voir ?
— Je me le demande. Vous ne tiendrez pas deux secondes là-bas. Et je vais devoir venir vous chercher. Ce sera une grande honte car vous serez la première Princesse McKoheïl à abandonner.
Elle protesta vivement, ce qui fit rire Tümen. Elle était bien la seule à lui faire ressentir ce genre d’émotions.
— Promets-moi de rester souriant comme tu l’es, Tümen. Quand je reviendrai, tu seras là à m’attendre et ce sera comme si je n’étais jamais partie. D’accord ?
Tümen hocha lentement la tête. Il ne pouvait rien lui refuser. Et, à sa plus grande surprise, elle le prit dans ses bras. Il lui rendit son étreinte puis s’éloigna. Tous les visages étaient tournés vers eux et il aperçut quelques regards mauvais à son encontre. La Princesse inspira à fond et s’avança dans l’allée. Dès qu’elle dépassait une rangée, la suivante se levait, saluait et se rasseyait après son passage. Tout était parfaitement synchronisé.
La Princesse Gwendoline atteignit le centre de la pièce. Elle s’arrêta au bord du cercle des Gardiens. Ces derniers entonnèrent le chant de Pan. L’air sembla miroiter. Le silence se fit parmi le public. Soudain, il y eut une explosion de lumière qui éblouit Tümen. Il ferma les yeux, le temps que l’intensité du Portail diminue. Il les rouvrit au moment où la Princesse faisait un pas vers ce tunnel blanc tourbillonnant. Il avait l’irrésistible envie de la rattraper, de trouver les mots justes pour qu’elle reste mais c’était impossible et il le savait. La Princesse se retourna et Tümen croisa son regard d’opale. Elle fit un autre pas et le Portail l’engloutit tout entière. Il se referma dans un bruit d’aspiration et puis plus rien. Un gouffre immense s’ouvrit en Tümen.
Quatre ans. Cela paraissait une éternité.
Chapitre 1. Lointains Souvenirs
Un cri déchira la nuit. Gwen était assise sur son lit. Les draps étaient trempés de sueur. Elle-même ne se sentait pas au mieux. Son pouls cognait fort dans ses tempes et son cœur battait la chamade. Un cauchemar. Toujours le même. Gwen tenta de se souvenir des détails mais le rêve commençait déjà à s’envoler de sa mémoire. Elle se sentait transie. La peur et la douleur du songe s’estompaient rapidement, laissant derrière elles un profond malaise.
Sachant qu’elle ne retrouverait pas le sommeil, elle se leva. Le carrelage de sa chambre était glacé. Une pâle lumière éclairait la pièce à travers la fenêtre. Gwen en profita pour trouver ses pantoufles et les enfila. Elle avait toujours la chair de poule et n’arrêtait pas de frissonner. Croisant les bras sur sa poitrine, elle sortit de sa chambre.
Elle longea un étroit couloir encombré de mille et un objets et déboucha dans la pièce à vivre. L’endroit était découpé en deux parties : le salon à gauche et la cuisine/salle à manger à droite. Le mobilier du salon était moderne et dans les tons chocolat et crème. Un canapé deux places prenait la poussière devant une table basse noyée sous les magazines et des restes de repas. Un grand tapis rectangulaire et blanc s’étalait dessous. Gwen adorait plonger ses orteils au cœur de son duvet doux et soyeux. Le mur du salon était une immense baie vitrée avec vue sur les rues de Bordeaux ainsi que sur la Garonne qui serpentait à travers la ville. Vu de l’appartement, le fleuve n’était qu’un mince bandeau argenté sous le clair de lune.
Gwen se dirigea vers la petite cuisine. C’était son endroit préféré. Elle se souviendrait toujours du jour où elle avait emménagé ici. C’était deux ans plus tôt. Elle venait de quitter le foyer d’accueil et cherchait un endroit où se loger. Elle avait vu dans le journal une annonce pour une colocataire. L’idée lui avait immédiatement plu et le lendemain, elle sonnait à la porte de l’appartement 6B. Une fille du nom de Julie lui avait fait visiter et Gwen était tombée amoureuse des lieux. Surtout de cette cuisine qui était décorée à la main, tout en finesse et humour.
La table et les chaises trônant au centre étaient peintes de multiples personnages de dessins animés, de Super Nanas à Pokémon en passant par Bob l’éponge et les Simpson. Un autocollant représentant la Tour Eiffel recouvrait entièrement le frigo américain, ne laissant que peu de place pour un mémo magnétique en forme d’étoile. Tous les placards inférieurs formaient une longue frise sur laquelle était représentée Bordeaux. Des petits détails étaient cachés un peu partout dans la peinture. À une fenêtre, quelqu’un faisait de grands signes, derrière un lampadaire, un chien se transformait en monstre, et plein d’autres choses encore. Les drapeaux de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne et des États-Unis décoraient les placards supérieurs.
Gwen chérissait ce souvenir car elle en avait très peu. Quatre ans plus tôt, les médecins lui avaient diagnostiqué une amnésie totale. Ils avaient ajouté que, peut-être avec le temps, sa mémoire reviendrait mais en attendant, elle devait faire sans. Les seules informations à sa disposition étaient son prénom et sa date de naissance qu’un inconnu avait laissés à l’orphelinat. Seulement, la vie avait une saveur différente sans aucun souvenir de son passé, elle était plus amère et en même temps plus douce.
La jeune femme ouvrit la porte du frigo. Les étagères n’étaient plus très pleine

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