Le sang maudit
186 pages
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Le sang maudit , livre ebook

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Description

Tout commence un pitoyable soir de 1943. Lorsque des soldats nazis font irruption, dans la demeure des Hoffmann, en banlieue parisienne. Ils assassinent sauvagement les parents. Tandis qu'un mystique général Allemand, Haïder, sauve in extremis les deux enfants. Une fillette de cinq ans à peine, prénommée Ally et son frère aîné de huit ans, Samuel. Haïder se révèle être un redoutable vampire. Il enseigne à la fratrie, à devenir de parfaits assassins, grâce à son savoir inscrit, dans le manuel du parfait vampire. Jusqu'à ce qu'une nuit, il leur transmette ses pouvoirs, d'une morsure. Depuis ce satané sauvetage du dimanche 8 août 1943, la vie de cette fratrie n'est plus, que tourmente et souffrance. Dans une fascination amère pour l'un, dans une avidité sans fin pour l'autre... tournoyant ensemble, dans la spirale d'une malédiction obscure.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 novembre 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332560278
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-56025-4

© Edilivre, 2014
Dédicace

Je remercie tout spécialement, Samira B. et Lamia B. pour leur soutien et leur amour incommensurables, ainsi qu’à ma plus fidèle et chère amie Hélène G., pour avoir toujours su me soutenir, et me donner davantage confiance en moi. Merci également à Bernie Bonvoisin, de m’avoir gracieusement offert ma préface. Il était donc inévitable, que je leur dédie à tous ce roman, et tout particulièrement, à ceux sans qui, je ne serais pas… mes parents.
Mademoiselle Jem
Préface de Bernie Bonvoisin
Mademoiselle Jem fait frissonner l’espace… Fertile rencontre, elle peint nos jours, nos nuits à ses couleurs, à ses humeurs.
Les mots coulent, tumultueux, fluides, sucrés, volatiles comme de l’essence…
Douce sensation que d’être happé, page à page, mot à mot…
Ténébreux, c’est un brasier ténébreux qui bien après la dernière page retombée, le dernier mot consumé, continuera de délicieusement vous brûler !
Chapitre premier Âge tendre et cœurs fanés
I Prélude
Ils étaient pris au piège d’un malaise incontrôlable, que semblait provoquer ce fléau surnommé le Reich, mené de front par un Allemand, étouffant toutes les contrées de son entourage frontalier.
La vague sanglante semblait ravager tous les pays de l’Est fragile. Les peuples… juif, tzigane ne pouvaient ignorer la sentence.
Plus aucune marginalité, différence, liberté ne pouvait être côtoyée. Ils sentaient déjà en 1937, l’odeur des cendres et la mort, drapée d’une cape obscurément noire, se profiler dans l’horizon de leurs vies.
Beaucoup d’entre eux fuirent leur Pologne natale pour l’Amérique, la belle, la grande… celle qui pouvait offrir le renouveau, un pays soudé d’états unis dans un symbole de liberté. La seule solution était la fuite, ils le savaient tous. Par malheur, il y eut quelques optimistes qui périrent faute de pessimisme.
Edmund Hoffmann gardait de bons souvenirs de ses vacances d’enfance, chez des amis de ses parents, dans ce magnifique pays qu’est la France.
Le chef de cette famille de confession catholique faisait partie de la diplomatie française. Pour Edmund, l’unique issue pour sauvegarder son cocon familial, résidait entre les mains de cet homme. Il avait les clefs d’une possible nouvelle identité, d’un travail dans ses cordes.
Tous les mondains que côtoyait cette famille, pouvaient avoir besoin de ses services de pianiste, lors de dîners ou de réceptions. Dès qu’il prit contact avec Monsieur Lafitte, il se rendit compte que la solidarité n’était pas qu’une utopie. Une chaîne de confiance et de soutien existait par-delà les frontières.
Ce fut dans l’assurance d’un eldorado qu’aussitôt il emmena en France, sa femme et son jeune fils, avant que l’hiver ne se fasse sentir.
En 1940, l’assemblée nationale donna les pleins pouvoirs au maréchal Pétain qui prit le titre de chef d’état à Vichy. En dehors de la zone dite libre, tout le reste du territoire était occupé. L’Alsace et la Lorraine avaient été annexées par le commandement allemand de Bruxelles.
À l’intérieur de la zone occupée, existait une autre limite isolée, le long des côtes et des frontières, une région dite interdite.
Les plus influents des politiciens luttèrent quelques années, puis se résignèrent à rendre les armes ou à changer de camp.
Le 19 avril 1942, le maréchal Pétain, sous l’influence des Allemands passa le flambeau des pleins pouvoirs à Laval.
Le nouveau chef du gouvernement français rêvait de victoire pour le nazisme. Alors, il commença son alliance, épaulé par le général Haïder, missionnaire du Reich, envoyé d’Allemagne afin de lui faciliter le règne, en suivant soi-disant les ordres de l’unique Hitler, en personne.
La première directive de leur mission était de s’occuper de la relève. La relève consistait à satisfaire le besoin en main-d’œuvre d’Hitler, à rendre un prisonnier pour trois volontaires pour l’Allemagne. En somme de l’esclavagisme au profit d’une collaboration sans pitié.
Dans la banlieue parisienne, une petite ville en bordure de Seine, au doux méli-mélo architectural, possédait un merveilleux parc, celui de Bécon, qui avait la chance de bien s’adapter aux saisons.
Chacune d’elle savait faire ressortir et enrichissait toutes les beautés de ce vaste domaine.
Dans cet endroit, la vie semblait douce et prometteuse. À jamais, le tourbillon d’émois que ce lieu suscitait… restait gravé dans la mémoire. Les pieds devenaient évasifs, incontrôlables.
Bien sûr, les yeux avaient un quelconque intérêt là-dedans, tous les sens dirigeaient le corps et l’âme dans une promenade amoureuse. Même la solitude ne pouvait en aucune façon interférer avec la sérénité, dans ce lieu magique.
Il aidait à se retrouver, à se reconquérir, à se ressaisir… en divulguant des lumières, des reflets qui transportaient dans l’infini notre moi, qui ne s’élèverait pas éternellement… Toutes les balades se métamorphosaient en flirts avec sa conscience morale. Toutes les émotions n’avaient qu’une et identique résolution, la spiritualité, l’émerveillement de soi qui permet également d’élever l’attention portée aux autres.
Non loin du parc de Bécon, il y avait « La Lanterne », le petit cinéma de la commune de Courbevoie, fermé depuis l’occupation allemande.
Samuel connaissait parfaitement ce lieu pour y avoir régulièrement vu de magnifiques films, en compagnie de ses parents.
Edmond était toujours autant inquiet pour l’avenir de sa famille qui s’était agrandie avec la venue en 1938 d’une petite fille répondant au doux prénom d’Ally. Ils étaient quatre, à ce jour, à potentiellement être en danger.
Tout le monde l’était mais personne ne voulait s’arrêter de vivre. La rue Jules Verne avait été, quelques années avant cette fichue guerre, le quartier de prédilection de tous les jeunes gens qui résidaient à Courbevoie, grâce à ses commerces, ses troquets et son fameux petit cinéma.
Près du temple du septième art, il avait une grande demeure avec sa cour intérieure. La petite famille Hoffmann y habitait depuis à présent presque six ans. Une résidence sans prestige cela dit, on ne pouvait dire qu’elle était modeste et qui avait vu la naissance de la petite Ally. La fête n’accompagnait plus cette rue, on ne pouvait plus y voir tous les jeunes flirter, jouer et parfois même se battre pour une quelconque jeune fille. Dans la ville régnait l’incertitude de revoir les jours heureux. Le temps était révolu où Samuel qui aimait tellement se réveiller en pleine nuit, se tenait à la fenêtre de sa chambre. En fin observateur, il jubilait devant les semblants d’exploits des jeunes garçons en pleine émulation, devant des jeunes filles qui parfois souriaient, séduites et flattées, mais pouvaient être aussi bien dubitatives face à de tels duels. Les filles de cette époque n’étaient pas toutes dupes et ingénues, de plus les conditions de cette guerre avaient fait évoluer leurs consciences et tempéraments. Il ne faut pas oublier que ce sont les femmes qui pendant les guerres soutiennent leurs pays.
Le dimanche 8 août 1943, au soleil couchant, cela faisait presque dix minutes qu’Ally avait emprunté discrètement la fenêtre de la cuisine qui donnait sur la cour. Elle avait pour habitude de fausser compagnie à sa famille pour jouer seule dans la cour. C’était une petite fille solitaire, emplie de vie, espiègle et qui adorait créer un univers où elle était la seule à pénétrer. Ce misérable soir, elle jouait avec sa petite balle rouge, la faisant rebondir contre tous les murs. La cour devenait son antre à chaque fois qu’elle en foulait le sol. Elle en connaissait chaque recoin. Ally pouvait s’y cacher des heures, sans que jamais personne ne puisse la retrouver. C’était ainsi qu’elle arrivait parfois à échapper à la surveillance de ses parents, qui la cherchaient partout afin de la remettre aux bras de Morphée. Pendant ce temps, dans sa chambre de jeune garçon, doté d’un intellect délicat et précieux, Samuel s’adonnait à l’unique distraction qu’il lui restait, la lecture. Dans cette pièce à son image, l’on pouvait voir au mur, des étagères servant à ranger et étaler sa seule richesse, des livres d’auteurs prestigieux comme Alfred de Vigny, ce romantique, moraliste qui était de loin son auteur favori pour ses recueils Poèmes antiques et modernes et Les Destinées . Il détenait aussi la pièce de théâtre  Chatterton, un drame pessimiste. Ce qu’il aimait aussi chez Jean-Baptiste Poquelin, qui avait pris le nom de Molière dès le début de sa carrière d’auteur et de comédien, c’étaient la fantaisie, le fantasque et le burlesque qui se dégageaient de ces œuvres. Ses pièces bouffonnes serraient de plus près la vie réelle.  L’étourdi, Les fourberies de Scapin, Le médecin malgré lui  : une façon pour Samuel de relativiser ses tracas de tous les jours. La Fontaine était l’auteur qui lui avait donné l’éveil du sens poétique, dès son plus jeune âge, grâce aux narrations auxquelles il avait droit tous les soirs, de son cher et tendre père Edmund, parfois relayé par sa mère, lorsque son paternel devait aller travailler. Des ouvrages de Chateaubriand, il n’avait de lui que les deux seules œuvres qu’il aimait : L’Itinéraire de Paris à Jérusalem, récit d’un voyage fait par l’écrivain en Grèce et en Terre Sainte, ainsi que Les Mémoires d’Outre-tombe , vaste et orgueilleux récit de la vie de l’auteur. Samuel était assis sur son lit, adossé au mur de sa chambre. Près de sa jambe gauche, étaient posés quelques livres de sa magnifique collection, prêts à la lecture. Il préparait son esprit à l’ouverture, à la réception de nombreuses informations relatives à la compréhension de l’existence. Il commença tout d’abord en lisant un extrait Des Ori

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