Le Syndrome des temps

Roger Lobstenn

Description

« Le texte de l'écran d'El-Enn disait : “Vos désirs et ceux de vos amis du comité seront exaucés. Un des membres de ce comité devra faire partie du groupe de voyageurs. Dès que vous serez tous décidés, vous n'aurez qu'à reprogrammer la formule signétique que je mettrai à la fin de ce texte. Vous serez emportés dans un voyage aux surprises inimaginables. Vous y rencontrerez des dangers qui ne pourront être évités que si moi, El-Enn, des fonds des temps, je peux être d'une disponibilité hors chrono-cosmo-temporelle des lois universelles de l'infinie continuité.” » Classique de la science-fiction, le thème du voyage dans le temps trouve sous la plume de Roger Lobstenn un bel et vibrant hommage. Et « Le Syndrome des temps » de nous conduire, en compagnie d'un équipage aguerri, quasiment aux origines de l'humanité, dans un passé dont on sait finalement peu de chose, et à qui l'auteur donne une forme et une consistance étonnantes. Agrémenté de notes fantastiques, ce récit, hanté par la présence d'une conscience extraterrestre bienveillante, ne manque ni d'audace ni d'inspiration et saura happer les lecteurs en quête d'évasion dans un périple résolument hors norme.

Sujets

• Science Fiction
• Littératures de l'imaginaire
• Aventure
• Voyage dans le temps
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 21 novembre 2014
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342030501
• Langue: Français

Extrait

Le Syndrome des temps
Roger Lobstenn
Société des écrivains

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Le Syndrome des temps
 
 
 
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Le Syndrome des temps est la suite de l’ouvrage Les Héritiers de la machine à voyager dans le temps .
 
 
 
 
 
 
Quelques années après leurs escapades aventureuses, à bord de la machine à explorer le temps, les équipiers de L’Aigle , après leur retour aux époques présentes, avaient été accueillis différemment selon l’humeur de leurs interlocuteurs ; certains complètement clos d’esprit face à ce genre de voyage, avaient en plus évité toute manifestation de sympathie à leur égard. Par ailleurs, ces dits interlocuteurs, de liens proches ou éloignés avec les voyageurs des temps, laissaient échapper des remarques désobligeantes à l’encontre des récits de leurs aventures.
Finalement, les mystères de leurs exploits restèrent en bonne partie dans des tiroirs frôlant les secrets d’États. La machine avait été mise au secret à l’insu de certains curieux à l’esprit aventureux.
Les équipiers avaient bien essayé d’étaler en partie la science ainsi que le mystère El-Enn. Mais dès leur retour parmi leurs semblables, et durant les derniers instants qu’ils avaient vécus à bord de la machine en pleine mutation spatio-temporelle et réapparition espace-temps présent, El-Enn leur dit :
— La machine se retrouvera telle qu’elle était avant les voyages que vous venez d’effectuer. Et nul ne pourra la remettre en instance de mutation pour des voyages dans le temps, sauf en cas d’utilité à normes d’importances vitales ou scientifiques. Cas pour lesquels je saurai être présent instantanément, et j’apparaîtrai sous les traits qui me seront conformes.
Il disparut après ces quelques mots, se souciant par des regards interrogateurs des équipiers de la machine. Depuis cet instant, la machine avait été remisée dans un des locaux insoupçonnés du dépôt appartenant à l’un des équipiers de L’Aigle . Et le silence revenu sur le sujet, dont elle était l’objet, finit par éloigner certaines curiosités malsaines.
 
Le temps passa. Depuis quelques jours, un certain mauvais temps sévissait dans la région où habitaient les anciens équipiers de L’Aigle . Des bourrasques puissantes s’étaient acharnées sur le hangard qui attenant à la maison d’un des équipiers des voyageurs de la machine à explorer le temps. Une partie de la toiture avait été arrachée. L’équipier propriétaire des lieux, se rendant compte du désastre, ne put s’empêcher en examinant le hangar de s’arrêter devant le local qui renfermait ce qu’il restait de la machine et de son état. Il ne s’en était plus occupé depuis leur retour du dernier voyage, quelques années auparavant. Et puis, il y avait eu également la séparation avec El-Enn et ses recommandations. Il s’arrêta devant la porte qui séparait les deux locaux. Il allait l’ouvrir, lorsque le téléphone sonna. Le décrochant, il entendit :
— Allô, tu te souviens de moi et de tes compagnons qui firent partie de l’équipe des voyageurs des temps ? Nous sommes en train de fêter l’anniversaire de notre amie, que nous avons rencontrée. Elle nous a suggéré de prendre de tes nouvelles et de te demander si nous pourrions te trouver chez toi en fin d’après-midi.
— Ah, si cela vous dit, ne vous gênez pas. Et merci pour vos civilités. Je serai chez moi. D’ailleurs, cela tombe bien, vous serez bien accueillis. Enfin, cela pourrait être pire. Vu le temps qu’il fait. Tout à l’heure, j’ai cru que le toit allait me tomber sur la tête. Je suis dans le hangar et j’allais examiner l’état du local dans lequel se trouve notre chère machine, à l’instant même où j’ai reçu votre appel. Faites comme bon vous semble.
— Bon, fut la réponse, nous allons te rejoindre le plus vite possible.
L’interlocuteur ayant raccroché après ces quelques mots, notre ami se tourna à nouveau vers la porte du local aux secrets et la machine. Porte et partie du local cachaient une immense tenture décorative.
L’entretien qu’il venait d’avoir avec ses amis lui avait fait du bien. Dans son for intérieur, il sentit revivre un esprit aventurier. Et, malgré ses soucis des moments présents, il se promit de faire un effort et de bien accueillir ses anciens compagnons.
Il déverrouilla un des battants qui donnait sur le local, en franchit le seuil, fit encore quelques pas, puis se trouva au pied des tentures qui, faisant office de garnitures murales et protectrices, camouflaient en réalité ce qui était les côtés extérieurs de L’Aigle . En mémoire, à ses capacités et exploits.
En réalité, ce qu’il vit avait plutôt l’air d’une carcasse d’engin mal défini, d’aspect inutilisable et sans attrait particulier. Il débloqua ce qui avait l’air d’un panneau d’ouverture sur l’intérieur de l’engin. Les deux banquettes qui meublaient les côtés attirèrent son attention de par leur côté rustique, elles étaient complètement nues. À l’avant, ce qui était un tableau de bord n’était plus représenté que par quelques manettes et boutons de réglage et trois cadrans d’aspect aussi délabré et sans vie que tout l’intérieur de l’habitacle. Il n’y avait rien qui puisse laisser croire à qui que ce soit aux voyages et aventures qu’avait favorisés cet intérieur d’engin ni du fantastique qu’avait affiché cet intérieur à une certaine époque qu’avait vécu l’homme qu’il était avec ses compagnons. Sans parler des apparitions du mystérieux El-Enn.
Il resta encore quelques instants à l’intérieur de l’habitacle de l’engin, puis ressortit examiner le reste du hangar. Tout en sondant le côté positif question engin.
Un peu plus tard, en début de soirée, quelques bruits de voix lui rappelèrent que ses amis de jadis et de l’époque de ces voyages venaient lui tenir compagnie et si possible l’aider pour la remise en état du hangar. Il les accueillit. Les deux hommes et la jeune femme avaient chacun un ou deux cartons avec tout ce qu’il fallait pour faire un festin ou tenir tête à deux ou trois jours de mauvais temps, au cas où cette situation se présenterait.
À l’inverse de leur hôte, ils étaient pleins d’élan et la bonne humeur qu’ils s’affichaient finit par dérider notre héros. Après les quelques années qu’ils venaient de passer, entrecoupées de fréquentations et de manifestations proches et amicales très évasives et discrètes, ils avaient fini par retrouver la bonne entente d’antan et à l’envie de faire bouillir de nouveaux projets d’aventurier des temps.
Le tout était encore en construction vague. À part les souvenirs des mystères de leurs voyages effectués à d’autres époques, un certain côté imaginatif s’infiltrait encore trop dans le planning de la recherche d’une nouvelle expérience temporelle. Et puis, il leur fallait remettre en état leur machine et retrouver les bonnes dispositions ainsi que redécouvrir et le côté mystérieux qui leur avait permis de se lancer dans toutes ces aventures.
Ils firent une nouvelle inspection des côtés et des faces cachés de la structure de l’engin. Puis, après de longs entretiens et réflexions, ils se mirent au boulot. Ce qui était surprenant, c’était qu’aucun d’entre eux n’avait mentionné les mystères des apparitions d’El-Enn durant leurs équipées passées.
— Finalement, si nous pouvions remettre la structure à jour, ce qui me semble possible, dit un des anciens équipiers des voyages aux mystères chrono-spatio-temporels, peut-être que nous pourrions nous intéresser plus profondément aux mystères des flux énergétiques du système chrono-spatio-temporel.
— Tout à coup, vous me faites penser aux mystères des apparitions d’El-Enn, ajouta un autre des équipiers. Il nous a laissés avec tous ces mystères concernant les voyages et les explorations spatio-temporels. C’est comme si ces incroyables flux énergétiques faisaient partie ou représentaient un côté très personnel de son être. Sa présence et ses capacités mystérieuses nous ont été bien utiles, mais les secrets de toutes ces capacités et apparitions nous ont laissés réfléchir sur les dangers ainsi que certaines décisions impromptues qui risquent de causer des surprises désagréables. Et la remise à jour ou en état opérationnel de cette chère machine risque de nous donner de nouvelles idées de voyage chrono-spatio-temporel et des difficultés de technicité aux mystères forgés nul ne sait où.
Tout à leurs réflexions, aucun d’eux ne fit attention ni ne remarqua le coup de sonnette qu’un inconnu cherchait à faire entendre à nos amis. Il est vrai que le hangar dans lequel ils se trouvaient ne disposait pas de la même porte d’entrée que la maison dans laquelle logeait un des équipiers du groupe. Mais quelques bons coups portés contre le portail principal du hangar attirèrent finalement l’attention du groupe. Un des hommes allait se diriger vers le portail en question lorsque ce dernier s’entrouvrit et un personnage vêtu d’un costume et portant une petite valise sous le bras se présenta entre les deux battants. Il fit quelques pas vers nos amis, surpris dans leurs réflexions sur un plan de travail sortant de l’ordinaire.
Un deuxième personnage suivit cette apparition :
— Ce monsieur sonnait à votre porte d’entrée. Comme personne ne s’y est manifesté, il allait repartir. J’avais vu son insistance, je lui ai donc demandé si je pouvais lui rendre un service. Il s’est présenté à moi en disant :
— Je suis expert en assurances et je viens pour un constat à établir concernant les dégâts causés par le mauvais temps il y a quelques jours dans le hangar attenan