Le Voyage d'Aï , livre ebook

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« Toujours assis à la proue du voilier, la brise du soir me révéla que j'étais l'écrivain de Dieu. Elle me persuada de tenir mon rang d'envoyé, d'ambassadeur de celui qui se voulait être un silence sur la partition. Je faisais la part des choses. Je ne voulais pas laisser les images d'une rêverie me perdre dans une désillusion. Je savais que les ruses du vent avaient égaré plus d'un caravanier averti. Je gardais en tête le cap en me concentrant sur les apparitions et disparitions du soleil. » Le roman ésotérique d'Alex Flavien entraîne son lecteur dans un nébuleux voyage interstellaire, aux confins du monde réel. Aï a été élu par des puissances supraterrestres pour accomplir une mission extraordinaire. Devenu une sorte de guide spirituel, le héros est porteur d'une parole riche d'une sagesse ancestrale et va tenter de faire régner la paix entre les peuples pour la survie de l'humanité tout entière. Tel un metteur en scène de théâtre, il orchestre une succession de transformations pour remodeler le monde. L'imagination foisonnante de l'auteur réserve le spectacle de situations inoubliables et de surprenantes rencontres du troisième type.

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Date de parution

16 mars 2018

Nombre de lectures

0

EAN13

9782342160062

Langue

Français

Le Voyage d'Aï
Alex Flavien
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Voyage d'Aï

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Le présent compte mes jours
Le futur les décompte
Je ne sais pas si demain sera
Ou si je le vivrai
Je dois me soucier d’aujourd’hui
Être attentif au présent
Préserver l’avenir
Laisser demain s’inquiéter de mon sort.
Préface
Envoyé pour accomplir la mission, le siècle le reçut comme il vint. Le monde pour deux s’interrogeait sur sa présence. L’étranger observait le comportement des vivants. Pour connaître le vécu de ce monde, il consulta les archives. Le lecteur fut étonné de ce qu’il lut. Le continent brisé, l’horizon dépassé, les extradés de l’Éden, embarqués sur les arches, se retrouvèrent dans la galaxie de la Voie lactée. Débarqués sur la planète bleue, ils découvrirent ses jardins merveilleux. Les branches des arbres pliaient sous l’abondance des fruits gorgés de soleil. L’endroit était habité par des énergies invisibles qui intriguaient les nouveaux venus. Le maître des lieux, le jardinier, leur fit savoir que l’air, le feu, l’eau, la terre, la pesanteur, la gravité, la lumière étaient les forces de cet espace. Il leur fit aussi savoir que les enfers plongés dans les ténèbres abritaient les anges déchus. Le jardinier invita les esprits vierges à se garder de visiter cet endroit. Montrant du doigt les habits de peaux pendus sur le fil, il demanda aux nouveaux enfants d’Ariel, la Terre, d’attendre le jour et l’heure pour s’habiller de la nouvelle confection. L’impatience gagnait les nouveau-nés, les démons de la Terre les encouragèrent à enfreindre l’ordre.
 
Mise en scène
Étrange était ce jour, il confrontait Aï aux mystères de la nuit. Une impression étrange le mettait en présence de quelque chose qu’il n’arrivait pas à définir. Elle le maintenait éveillé. L’inaudible se déplaçait tel un somnambule dans sa chambre. Il glissait sur le plancher en quête de chaleur. Aï craignait que ce soit un serpent. Il sentait ses mouvements sur les draps. Pétrifié, il priait Dieu. L’invisible continuait son travail, il pulvérisa un parfum. Inhalé, celui-ci fit son effet. Agissant comme un solvant anesthésiant, il maintenait conscient sa victime paralysée. Aï recherchait l’aide de son épouse qui dormait à ses côtés. Ses gémissements ne parvenaient pas à la réveiller. Son aide lui aurait été d’un grand secours pour se libérer de ce cauchemar. L’invisible poursuivait son œuvre. Le corps d’Aï, en sueur, trempait les draps. Le chaud et le froid se disputaient la température de ce corps. Momifié, ses chairs se durcissaient. Aï pensait que la mort était en train de lui enlever la vie. Les yeux ouverts, Aï vivait la décorporation de son âme que l’intrus emporta en traversant les murs. Le temps le pressait, il avait un rendez-vous. Son ascension vertigineuse le conduisit vers l’orbite où le vaisseau l’attendait. Parvenu, sans tarder, il largua les amarres car la marée de la mer supérieure était déjà amorcée. Libre, le vaisseau tiré par les courants se mit en mouvement. La masse se déplaçait selon l’ordonnée de l’assiette, la vitesse la déformait, la forme sphérique s’étirait, elle prenait la forme d’une flèche. Tirée par les courants cosmiques, sa vitesse croissait, jusqu’à transformer la matière en antimatière. L’invisible poursuivait sa route.
Le voyage astral commençait, Aï découvrait les pouvoirs de la gravitation. Elle animait le mouvement giratoire perpétuel des masses qui se déplaçaient autour de la dimension du centre. La chorégraphie des noyaux d’atomes orchestrée par les lois de l’univers donnait lieu à une manifestation extraordinaire. Le temps défilait, Aï passait d’une dimension à l’autre. Elles fredonnaient un chant merveilleux semblable à celui des sirènes. La découverte de l’univers émerveillait Aï. Il découvrait que toute énergie était soumise aux lois de la physique.
La traversée des espaces magmatiques d’atomes en fusion était un moment angoissant. Les déferlantes de particules et de poussières se tamponnaient, la collision donnait lieu à des explosions de matière. De ces feux d’artifice régulés par la loi de la formation et de la déformation, les projections dans l’espace des éléments en fusion enrichissaient les quartz, les anions, les nucléons, les électrons, les protons et neutrons. Crachés par la gueule béante du souffleur, les atomes libérés cherchaient à s’unir dans le mouvement giratoire. Les danseurs maladroits qui composaient ce ballet d’exception s’attiraient, se repoussaient dans une cacophonie où le désordre dictait les lois de l’harmonie. Certaines liaisons donnaient vie à des météorites, des soleils. Après leurs formations, chacun recevait sa feuille de route pour parcourir l’éternité.
Après avoir traversé l’enfer chaotique, les voyageurs firent escale au cœur du cosmos dans la dimension du silence. Elle était placée au centre, autour d’elle, douze autres dimensions composées chacune de douze galaxies composaient les structures de l’architecture des douze mondes. La dimension du centre liait le tout en un. Base et fondation du cosmos, ses douze portes permettaient au rayonnement du premier soleil de diffuser la lumière. Aï gardait en tête l’architecture de la structure des douze portes. Pour ne pas oublier, il définissait le tout comme un ensemble de douze sabliers qui se déplaçait dans le temps. Le mouvement de l’aiguille entretenait le déplacement perpétuel qui animait les masses. La dimension du centre était plongée dans le noir sidéral quand le plus vieux soleil se reposait. Tous les mille ans, il se réveillait pour donner vie à l’arc-en-ciel qui servait de pont à l’architecte universel, quand il venait contrôler l’activité des failles du Grand Orient. Il les avait voulus magmatiques pour absorber les pressions et dépressions des masses dans leurs activités. L’étrangeté de l’endroit surprenait Aï, il s’interrogeait sur cette dimension habitée par des énergies invisibles. Elles se déplaçaient sur la pointe des pieds comme les premiers rôles d’un ballet de l’opéra. L’audible de leurs pas les assimilait aux machinistes du théâtre. La curiosité d’Aï le poussait à braver ses peurs. Il s’approcha du hublot pour regarder. Ce que ses yeux voyaient l’étonna. Les premières lueurs du jour reconduisaient Aï vers son corps. Pendant ce temps la nuit enroulait le voile de soie noire qu’elle avait déployé sur l’espace. Le voyage touchait à sa fin, tel un ballon météorologique pris en charge par les courants, Aï parcourut les derniers mètres qui le séparaient de son corps entreposé dans une couveuse d’un hôpital. Le petit jour chassait la nuit. La lune tirait sa révérence devant l’arrivée de l’astre du jour. Les étoiles quittaient la scène sur la pointe des pieds. Le ciel publiait l’excellence du spectacle de la naissance du nouveau jour. Aï appréciait ce moment, il prenait son temps, tardait à réincorporer son enveloppe charnelle. Les palabres du chant des oiseaux annonçaient une belle journée. Les mères déjà au travail donnaient la becquée aux oisillons affamés. Les pères montaient la garde. Seconde après seconde, le soleil sortait de l’horizon, il faisait route de l’Orient vers l’Occident.
Le rythme cardiaque au plus bas maintenait le corps d’Aï en vie. Au retour, la circulation sanguine s’accéléra pour réchauffer l’enveloppe. Les instruments de surveillance alertèrent sur le regain de vitalité. L’équipe médicale, accourut, s’attroupa autour du patient. Il entrouvrit un œil, puis l’autre. Aï essayait de bouger mais son corps refusait. Prisonnier de son immobilisme, il passa en revue les gens qui l’entouraient. Son regard interrogea chaque personne. Les médecins l’observèrent longuement avant de l’ausculter. La consultation terminée, ils prièrent une infirmière de rester à son chevet.
Le jour suivant, Ai pria l’infirmière de l’aider à s’asseoir. Elle établit un espace de confiance avec lui :
— Comment vous sentez-vous ?
— Un peu rouillé.
— Normal, vous avez beaucoup dormi.
— Combien de temps ?
— Douze mois.
— J’étais vraiment fatigué.
— Vous l’étiez sûrement.
— Comment est-ce possible ?
— Cela s’appelle un coma.
— Le sommeil vous fait prisonnier ?
— On peut dire cela !
— Quelle est la raison ?
— Parfois un choc émotionnel.
— C’est terrible d’être prisonnier de l’imprévu.
— Êtes-vous philosophe ?
— Non !
— Vous rappelez-vous de quelque chose ?
— Je me suis endormi dans mon lit.
— Vous rappelez-vous d’autre chose ?
— Quelque chose m’a extrait de mon corps.
— Vous souvenez-vous ce que c’était ?
— Peut-être la mort.
— Elle ressemblait à quoi ?
— À rien.
— Que voulait-elle ?
— Probablement manger mon âme.
— Vous dites n’importe quoi.
— Je dis ce que ma mémoire me rapporte.
— Vous me racontez des histoires.
— J’ai fait un voyage astral.
— Cela n’existe que dans les rêves.
— Alors c’était un rêve extraordinaire.
— Expliquez-vous ?
— Quelque chose d’indéfinissable m’a déporté ailleurs.
— Qu’était-ce ?
— Je ne peux l’expliquer.
— Comment se manifestait-elle ?
— Sa présence mobilisait mon attention.
Des hallucinations me venaient.
Je me trouvais dans une gare.
Un train arrivait.
Il roulait lentement.
Sa progression attirait mon attention.
Je voyais l’avant de la machine se déformer.
L’ovale de sa forme s’étirait vers le bas,
Son prolongement vertical formait une quille.

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