Les Arches de Walse
314 pages
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Les Arches de Walse , livre ebook

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Description

Sur Walse, Bérellins et Moans vivent ensemble, leur population soudée autour de trois grandes Cités. Au fil des années, leur société commune s’est développée grâce à l’extraction des précieuses navilithes, roches chargées en une énergie très convoitée. Mais les tensions s’accumulent et l’étau de l’histoire se resserre autour d’un monde en souffrance.
Sérine, jeune Bérelline de la Cité d’Orkhamir, entreprend un nouveau voyage en quête de vérité. Sa route croisera le destin d’une Moan en fuite, d’un ancien mineur et d’une Entité vagabonde, à travers les paysages de Walse et les drames qui se jouent à sa surface.
Depuis l’obscurité des Forêts fossiles aux glaces des Monts Siekter, des ruines d’un temps perdu à l’immensité des plaines de l’Est, le monde de Walse s’apprête à livrer tous ses secrets.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juin 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782411000626
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Les Arches de Walse
Caroline Duflot
Les Arches de Walse
LEN
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Direction Littéraire : Wilfried N'Sondé. L’illustration de la couverture a été réalisée par Anna Lakisova. La carte de Walse en page 9 a été dessinée par Laura Pigeon.
© LEN, 2019
ISBN : 978-2-411-00062-6
Walse … un petit monde perdu dans un univers de semblables…
Une colonie abandonnée par les siens…
Deux civilisations vivant en symbiose sur une terre fertile…
Un vaste océan flottant dans le ciel…
De splendides vaisseaux, seuls donnant accès aux étoiles…
Depuis quand les Forêts ont-elles cessé de vivre ?
Quand les Chanteurs se sont-ils tus pour l’éternité ?
Pourquoi les Sages , des étoiles se sont-ils rapprochés ?
Que recèlent ces Terres désertes, interdites à toute vie ?
Prologue
Le feu crépitant illumine les visages silencieux. Sa lumière étend de longues ombres derrière chacun de nous, des ombres qui dansent doucement avec le lent mouvement des flammes. Autour du groupe, la nuit noire ne permet plus d’apercevoir ni les courbes des collines, ni l’horizon au-delà de l’immense plaine verdoyante qui nous entoure. Seule se laisse deviner la silhouette impressionnante de l’Aérien qui flotte doucement à une vingtaine de mètres, arrimé au sol par de solides cordes et de robustes pieux ancrés dans la terre. Son bois craque en produisant un doux ronronnement, et sa coque se balance et flotte dans la brise. Ses voiles sont repliées, uniques touches claires au sommet des mâts.
Tous nous sommes là, assis autour du feu. L’un le fixe d’un regard vide, une autre dessine de lents cercles avec une de ses serres dans le sol meuble, et un troisième a ses yeux fixés sur la pâle lueur verte de la lune au lever. À mes côtés, mon amie observe sa lame avec attention, la faisant tourner lentement sur sa pointe et admirant le reflet des flammes sur sa surface métallique. Et moi, je regarde chacun d’entre eux. Tout s’est passé si vite ces derniers mois, suite à ma traversée de l’océan. Ma rencontre avec la Bérelline et sa compagne Moan , l’obscurité des Grandes Mines , les glaces éternelles, les déserts épineux, les grandes plaines de l’Est … Tant de paysages, de rencontres. Bientôt , toute cette grande aventure sera terminée. Ce monde reprendra le cours de son histoire, plus serein et plus vivant, et moi, je reprendrai ma route. Leur avenir ne sera bientôt plus le mien. Je ne suis qu’un élément de traverse dans cette histoire.
Je ne crois pas être la seule à me douter de ce qu’il risque de se produire. J’espère seulement… que nous n’avons pas fait le mauvais choix. Mais je ne crois pas. Les Entités sont de curieuses créatures… Une énergie éternelle… qui favorise la vie. Nous réussirons.
Mais profitons encore de ce dernier moment passé ensemble. D’un léger soupir, je me couche sur le côté et abaisse ma tête jusqu’au sol. Rien que le crépitement du feu et le vent dans les herbes. La lumière de la lune. Et l’Océan au-dessus de nous. Une main vient se poser sur ma joue et descend jusqu’à mon épaule. Profiter encore de ce moment… Je ferme les yeux et me laisse doucement emporter par le sommeil.
Chapitre 1 : Souvenirs fossiles
« Les plaines inondées d’Armenor sont vivement déconseillées à tout voyageur ce mois-ci, d’importantes précipitations ont enfoui les terres sous cinq mètres d’eau…
Les champs de Meneri subissent une nouvelle vague de sécheresse, ce qui sera probablement dommageable pour les récoltes de cette année. Les récoltes fruitières devraient quant à elles être avancées de plusieurs semaines…
Le Nova, premier modèle de la troisième génération d’Aérien, a pris son envol aujourd’hui depuis la cité d’Orkhamir. Premier à être doté de la technologie N3, il devrait devenir le cargo majoritaire dans les années à venir. Sa construction n’aurait pas été possible sans les talents de l’architecte Alsid et la capacité de production des Grandes Mines de Myste ouvertes il y a cinq ans…
La cité de Laminas prospecte actuellement dans les Montagnes Bleues de Siekter dans le but d’ouvrir une nouvelle mine. Cela sera un formidable… »
« Ça suffit comme ça » se murmura Sérine en enroulant le rouleau d’information. Elle prit la chope fumante qui se tenait sur la table et y trempa les lèvres. Elle avala quelques gorgées de la boisson aux herbes poivrées qu’elle avait commandée. Cela piquait un peu la gorge, mais il n’y avait rien de tel pour se réveiller le matin.
Un grand Moan de couleur sombre s’approcha d’elle :
« Bonjour, mon capitaine, dit-il d’une voix enjouée.
– Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça, Perse, répondit Sérine en lui souriant.
– Pardon, mon général.
– Tu ne changeras jamais, soupira-t-elle en s’étirant longuement.
– Quoi de beau comme nouvelles cette semaine ? s’enquit-il en baissant ses grands yeux vers le rouleau de papier.
– Rien de passionnant. Orkhamir est toujours à se vanter de ses nouvelles mines.
– On peut les comprendre… grogna Perse de sa voix rauque. Ils gagnent des points en termes économiques, en faisant perdre son monopole à Meneri…
– Grand bien leur fasse. » fit Sérine d’un ton neutre.
Elle avala les dernières gorgées de son breuvage et reposa la chope sur la table. Torchon à la main, le Moan frotta machinalement le dossier de la chaise qui faisait face à Sérine. Cette dernière s’apprêta à se lever.
« Tu pars donc aujourd’hui de notre petit village, tu n’as pas changé d’avis ? demanda Perse.
– Oui, je m’en vais. Je dois reprendre ma route, tu sais bien.
– J’aurais espéré que tu me tiennes compagnie encore quelques jours.
– J’aime beaucoup ton auberge, mais le devoir m’appelle, répondit-elle avec un regard entendu.
– Toi non plus, tu ne changeras jamais. Toujours à courir par monts et par vaux. Je ne te retiens pas. »
Il s’affaira aussitôt à débarrasser la table de sa cliente. Sérine observa les serres de l’hôtelier s’emparer de sa chope et essuyer rapidement sa table en bois massif usée par le temps. Les longues plumes aux teintes bleu-gris et rouge sang parant ses bras étaient maculées d’un brun forestier. L’âge les faisait chatoyer de toute une diversité de couleurs qui se fondaient et se mélangeaient entre elles.
« C’est moi où tu commences à faire des plumes blanches ? le taquina Sérine.
– Ne m’en parle pas, ça me donne un sacré coup de vieux. Tu verras dans quelques années, tu seras comme moi, rétorqua-t-il.
– J’ai encore un peu de temps devant moi.
– Eh bien, profites-en. Un jour, tu verras tes premiers cheveux blancs, et tu auras envie de te poser quelque part… pourquoi pas dans le village de ce bon vieux Perse, hein ? »
Sérine lui sourit et lui tapota le bras tendrement. Il lui rendit son sourire et retourna à son comptoir.
Sérine se leva et regarda autour d’elle. Pas grand-monde dans l’auberge, les clients l’avaient déjà tous quittée. Au -dehors, des bruits de voix indiquaient que le village de Tersime avait repris vie après la nuit. La salle principale de l’auberge dans laquelle elle se trouvait était typique des constructions Moan forestières. Elle était élaborée autour du tronc d’un immense arbre qui servait de pilier central à l’ensemble de la structure. Le long du tronc, de minces escaliers grimpaient vers les étages supérieurs où se trouvaient les chambres. Le bar et le salon étaient tout en bois brun, noir et beige, et parsemés de tables et de chaises. Leurs murs étaient tapissés d’étagères de bibelots ou de gravures, et de lampes à résine. La lumière orangée qu’elles projetaient s’associait à celle de l’âtre construit le long du mur circulaire externe. Çà et là, quelques herbes géantes poussaient là où le plancher n’avait sciemment pas été refermé. Leurs longues feuilles venaient caresser le plafond de la pièce, ajoutant une touche de couleur verte à l’ambiance feutrée.
Sérine réajusta sa tunique de cuir et le fourreau de sa lame accroché à sa taille. Elle attrapa d’une main son arc et son carquois et repoussa sa chaise de l’autre main.
Elle était une Bérelline, seule espèce humanoïde de ce monde. Une silhouette él

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