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pages
Français
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2016
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Ebook
2016
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Publié par
Date de parution
17 février 2016
Nombre de lectures
0
EAN13
9782342048841
Langue
Français
L'empire du continent d'Anthalas, dirigé par le jeune empereur Balthazard Ier, de la dynastie des Sangs d'Argent, va bientôt connaître de sombres événements. Les royaumes de la Falaise, des Steppes et des Sables éternels se voient rejoints par un nouveau royaume : Mérédar, terre aride et inhospitalière où sévissaient naguère des montagnes de feu, qu'un homme originaire du nord est venu revendiquer. Tandis que Mérédar se réveille, animé par une nouvelle flamme, les tensions grandissent entre les royaumes et le trône de l'empereur est de plus en plus contesté. Mais, alors qu'Anthalas est au bord de la guerre totale, une nouvelle menace apparaît : les dragons, que tous croyaient vaincus par les Sangs d'Argent il y a des siècles, resurgissent des limbes du passé et sèment la terreur dans les contrées. Seuls Mérédar et son mystérieux roi semblent épargnés, mais représentent-ils le salut du monde... ou bien sa fin prémonitoire ?
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Date de parution
17 février 2016
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0
EAN13
9782342048841
Langue
Français
Les Chroniques d'Anthalas : l'héritage draconique
Louis Lopez
Mon Petit Editeur
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
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93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Les Chroniques d'Anthalas : l'héritage draconique
À toi Bali, une dernière caresse de ma plume pour un repos éternel sans cauchemars…
Prologue
Par un soir doux et agréable d’été, cinq hommes, tous enveloppés dans de longues capes qui flottaient au gré du vent, se tenaient rassemblés autour d’une grande table de pierre. La nuit soustrayait son masque à ces hommes habillés noblement qui conversaient en ce lieu sacré. La pleine lune, seule, éclairait la place, les étoiles étaient cependant voilées par un ciel lourd de nuages, annonciateurs d’une proche tempête.
L’un des hommes se leva. De grande taille, aux traits fins malgré les rides qui creusaient son noble visage, il semblait présider l’assemblée. Sa barbe blanche et ses longs cheveux, dans lesquels le vent soufflait, charmant chaque mèche somptueusement bouclée, lui donnaient un air majestueux digne des rois les plus vénérables qui aient foulé le sol d’Anthalas bien qu’il n’en soit pas un. Il quitta son siège de granit pur, éleva ses bras dont les manches de sa robe cérémonielle étincelaient au clair de lune, et parla d’une voix forte et solennelle :
« L’Assemblée impériale a pris sa décision à l’unanimité. Moi, Welgeln Mandesource, grand Chancelier de notre vénéré empereur Balthazard I er et représentant de sa personne, donne mon accord pour octroyer la suzeraineté du pays de Mérédar au nouvel attitré roi : Calar Sulfurius. »
À tour de rôle, chacun se leva et imita Mandesource en adoptant le même ton solennel. Seul un homme demeura assis au fond de son siège.
« Moi, Halfus Indaren, Haut Seigneur des terres de la Falaise, donne mon accord.
— Moi, Thraar Lance Céleste, Grand Chef incontesté du peuple des Steppes, donne mon accord.
— Moi, Vrondor Courbelame, Sultan du royaume des Sables éternels, donne mon accord. »
Mandesource acquiesça en arborant un demi-sourire. Tous, excepté lui, tenaient leur visage dissimulé sous des capuchons. Les tensions entre les royaumes d’Anthalas s’accentuaient depuis déjà quelques années mais en ce lieu sacré, il n’y avait pas de place pour leurs rivalités. Seules les chevalières frappées du cachet respectif de chaque royaume ainsi que leurs sceptres prouvaient la légitimité de leur présence en ce lieu. Mandesource invita alors, d’un signe de la main, le dernier d’entre eux à se lever :
« Calar Sulfurius, Roi de Mérédar, levez-vous. »
L’intéressé se leva. Il portait la même tenue que ses compères, mis à part le fait qu’il n’arborait pas de capuchons. Son visage charismatique, à l’aspect jeune et ses profonds yeux bleu pâle lui prêtaient un charme certain. Il était doté d’une taille et d’une carrure imposante. Sa lourde musculature se laissait deviner sous sa robe de soie argentée. Une chevelure mi-longue ainsi qu’une courte barbe soigneusement taillée, tous deux de couleur noir onyx, habillaient sa tête et lui donnaient un aspect conciliant et sévère à la fois. Il reçut des mains de Mandesource un sceptre aussi long que le bras dont il se servit pour s’en saisir. Sa gigantesque main l’empoigna et le soupesa, un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres. À l’extrémité du sceptre trônait une grande sphère de métal, Mandesource reprit :
« Voici votre sceptre, le bâton avec lequel vous bâtirez un nouveau royaume en ces terres désolées que sont celles de Mérédar. Grâce à lui, vos terres porteront dorénavant le titre de « royaume » et seront admises en tant que cinquième royaume de l’Empire. »
Il pointa alors du doigt, la sphère de métal rougeoyante :
« Vous devrez forger votre propre sceau à partir de cette sphère de métal. Cet emblème sera votre cachet ainsi que le symbole représentant votre dynastie. Avec lui, vous rendrez la justice, dirigerez votre peuple avec sagesse, ferez trembler vos ennemis et frémir d’allégresse vos alliés. »
Les trois autres dirigeants avaient leur propre sceptre avec eux. Sulfurius promena son regard sur chacun d’eux en prenant note de chaque sceau que chacun arborait. Celui de Vrondor Courbelame, une tête de serpent langue et crochets dévoilés. Celui de Thraar Lance Céleste représentait deux éclairs croisés à multiples dents. Quant au sceau d’Halfus Indaren, il s’agissait d’une tête de flèche, évoquant un javelot. Chaque sceau devait sans doute représenter la particularité de chaque royaume ou bien un trait de caractère des dirigeants. Sulfurius pensait au sceau qu’il forgerait sur son propre sceptre, même si son choix était déjà pris depuis longtemps.
« Vous êtes libre d’administrer votre royaume comme vous l’entendrez, reprit le Grand Chancelier, et en tant que vassal de l’Empereur Balthazard de la dynastie des Sangs d’Argent, vous pourrez bénéficier du soutien des terres impériales de la vallée et de sa protection en temps utile. Cependant, rappelez-vous ceci : il existe des lois au sein de l’Empire, des lois auxquelles vous devrez vous soumettre sans concession. »
Alors, les quatre hommes tendirent leur sceptre devant eux et récitèrent d’une seule et même voix :
« Mon peuple passe avant toute chose, sa prospérité et son bien-être constituent la priorité de mes tâches. Sans honneur, je ne suis rien, je me dois d’agir avec honneur en toutes circonstances. La guerre est source de gloire, mais je ne m’attaquerai pas à des royaumes affaiblis qui souffrent de la misère. Enfin, ma force seule est mon épée ou mon esprit, je ne m’adonnerai pas aux arts profanes de la sorcellerie et ne violerai pas ces lois antiques. »
Sulfurius les écouta avec attention, il avait lui-même tendu son bras et son sceptre mais était resté silencieux, attentif aux dires des dirigeants. Mandesource désigna la table de pierre sur laquelle étaient gravés des symboles d’une ancienne langue :
« Ces lois nous ont été léguées par nos ancêtres, ceux qui sont venus du Nord, comme vous aujourd’hui, il y a 800 ans alors que la guerre ravageait ces terres. Cet édifice date du Premier Empire, fondé par Galius le Magnifique des Sangs d’Argent, le premier empereur. Vous devrez les respecter sous peine de recevoir le châtiment réservé aux parjures : la déchéance, puis l’exil.
— J’en prends conscience ! répondit Sulfurius pour la première fois depuis l’assemblée. Je fais le serment de me soumettre à ces lois et de les observer avec attention. Sous mon règne, Mérédar deviendra un symbole de puissance et de gloire et nous apporterons notre pierre édifice aux fondations de l’Empire ! »
« Pour l’Empire ! », crièrent-ils en chœur.
* * *
À des lieues de là, une silhouette dévalait les collines avec la grâce d’un fauve élancé. Il courait sans s’arrêter, comme si la mort elle-même était à ses trousses. Une longue épée de fer était attachée dans son dos, sûrement pour ne pas gêner sa course folle. Le vent qui soufflait dans les Steppes cette nuit-là était glacial, digne de l’Archipel Nordique, mais lui, habillé de simples peaux et de fourrures, ne s’en souciait guère. Sa longue chevelure brune, rejetée en arrière, évoquait des rideaux agités par la brise lorsque la fenêtre restait ouverte durant les nuits de grands vents. Dans sa course effrénée, il finit par apercevoir les palissades du camp avancé qui surveillait la frontière entre les Steppes et la Falaise, séparées par la Grande Forêt. Il continua alors en direction du camp qui s’animait de plusieurs lumières issues des feux de camp. Lorsqu’il parvint enfin à l’arche qui marquait l’entrée, il trouva deux hommes de garde postés devant. Ils étaient vêtus des mêmes peaux, mais un plastron ainsi qu’un casque cornu en fer venaient s’ajouter à leur panoplie. Ils croisaient les bras en regardant l’horizon d’un regard fixe. L’un d’eux mit la main au pommeau de son épée et s’écria :
« Halte ! Qui va là ?
— Épargnez-moi ce contretemps, je vous en prie ! fit le coureur à bout de souffle, je dois rejoindre la forteresse et parler à Lance Céleste au plus vite ! »
Ses poumons étaient à vif et ses joues viraient au violet mais malgré cela, il ne pouvait retarder la mission que l’on lui avait confiée, laquelle était d’importance capitale.
« Le Grand Chef s’est rendu ce soir même à l’Assemblée Impériale, il ne rentrera pas avant deux jours ! grogna le garde. Qui es-tu ? Et qu’y a-t-il de si important pour en aviser ainsi Lance Céleste ?
— Je suis Taram Nuage de Braises, je fais partie de la garnison de la forêt. Il s’est passé quelque chose de terrible ! Nous… Nous avons été attaqués, j’ignore l’issu de la bataille. On m’a envoyé ici pour…
— La forêt ? s’étonna l’autre garde incrédule, il s’agit d’un lieu neutre que notre peuple partage avec ceux de la Falaise depuis des années ! Et qui serait assez fou pour briser la trêve de la pleine lune ? »
Nuage de Braises se sentit soudain gonfler de colère :
« Vous n’avez pas entendu ce que je vous ai dit ? ! fulmina-t-il, nous avons été attaqués !
— Attaqués ?! », fit une voix forte depuis l’enceinte du camp.
Nuage de Braises connaissait celui qui l’avait interpellé, ou plutôt celle. Cette voix avait un poids considérable chez les hommes des Steppes. Terrible et magnifique à la fois, elle était une légende parmi les grands guerriers de l’époque.
« Pointe Glaciale, fit-il en s’inclinant, non sans une teinte de surprise dans sa voix, je ne m’attendais pas à vous trouver ici, hors de la forteresse.
— Je suis la fille du Grand Chef, répondit-elle sèchement, j’ai le droit de me rendre