Les eaux troubles
192 pages
Français

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Les eaux troubles , livre ebook

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Description

Il y a 6000 ans, les anges descendirent sur Terre pour la toute première fois afin de contrer les plans de Satan. Ils choisirent des nourrissons et versèrent une larme sur leurs fronts, leur donnant ainsi une partie de leurs pouvoirs. Malheureusement, quelques années plus tard, une porte fut ouverte et les démons envahirent la terre des Hommes. C’est alors que la guerre commença… Désormais, l’année du Démon arrive à grands pas en ce sixième millénaire suite à l’ouverture de la porte et, cette fois, Satan lui-même compte quitter l’enfer pour parvenir à ses fins.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 avril 2017
Nombre de lectures 21
EAN13 9782897677497
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Nancy Paquin
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-747-3
ISBN PDF numérique 978-2-89767-748-0
ISBN ePub 978-2-89767-749-7
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À la mémoire de Marguerite Bourgeois, ma grand-maman, qui me manquera et que j’aimerai toujours. Elle a su faire preuve de courage et d’une foi inébranlable jusqu’à la fin.
Prologue
L e soleil se leva à l’horizon et une lueur rouge fendit le ciel. De la brume couvrait la montagne non loin, la rendant opalescente. Nichée sur l’un de ses versants, une petite maison campagnarde s’illumina sous la lumière rougeoyante de l’aurore. Le calme qui sévissait n’annonçait rien de l’évènement inusité qui se produirait sous peu…
Jocelyne s’éveilla subitement quand la sonnette de la porte d’entrée retentit bruyamment dans la maison. Le réveille-matin indiquait à peine cinq heures en ce début de journée. Qui les dérangeait si tôt ?
Normand se réveilla à son tour et posa sur sa femme un regard embué par le sommeil. Ses cheveux décolorés et son visage rougi par le soleil étaient la conséquence de longues heures passées à refaire une toiture pour un client. Jocelyne se leva et passa sa robe de chambre par-dessus son pyjama en coton blanc. Elle croisa son reflet dans la glace de sa commode et elle tenta de replacer un peu ses cheveux châtains droits. Après avoir mis ses lunettes sur son nez, elle se dirigea vers le couloir.
— Qui sonne chez nous à cette heure ? bougonna Normand dans son dos.
— Je vais aller voir.
Les pas de Jocelyne la menaient le long du corridor. Une profonde lassitude s’était emparée d’elle ces dernières semaines. Après les différents tests qu’elle et son mari avaient passés afin de connaître la raison de leur incapacité à concevoir un enfant, le médecin leur avait appris qu’elle était infertile. Un mur l’aurait frappée de plein fouet qu’elle n’aurait pas eu aussi mal. Elle qui voulait plusieurs enfants, qui rêvait d’une grande famille… Elle devait désormais faire une croix sur son vœu le plus cher.
Depuis cette terrible nouvelle, la vie avait perdu toute saveur pour Jocelyne. Ce jour-là, dans le bureau de son médecin de famille, plus aucun espoir ne subsistait, l’optimisme des derniers mois était parti en fumée. La main sur son ventre, Jocelyne songea de nouveau qu’elle ne pourrait jamais y ressentir une présence. Jamais elle ne connaîtrait les joies des femmes enceintes ni celles de la maternité. Infertile. Ce mot la torturait chaque fois qu’elle se le répétait mentalement, et elle ne cessait de le faire. Avoir un enfant était désormais impossible, à moins d’avoir recours à l’adoption ou à une mère porteuse. La seconde option était hors de question, et il était encore trop tôt pour penser à la première. La blessure trop vive éloignait toute option. Pour le moment, le couple devait traverser son deuil.
Jocelyne inspira profondément en essayant de refouler les larmes qui lui embrouillaient la vue. Pourquoi des femmes qui pouvaient concevoir abandonnaient-elles leurs enfants tandis qu’elle, qui n’aspirait qu’à en aimer et en élever un, se voyait refuser ce petit miracle ? Elle en voulait énormément à Dieu pour cette injustice. Son incompréhension ne diminuait pas devant la réalité de son châtiment, car elle se savait une bonne personne. Elle se sentait punie sans raison.
En soupirant, Jocelyne déverrouilla la porte d’entrée et l’ouvrit avec précaution. Au premier coup d’œil à l’extérieur… personne. Tout paraissait serein. Une belle journée s’annonçait et les oiseaux chantaient gaiement. Une petite brise faisait valser les feuilles des arbres du boisé de l’autre côté du rang. Aucune âme qui vive n’était en vue. Soudain, une respiration régulière se mêla à la mélodie des oiseaux au loin. Baissant les yeux, Jocelyne eut la plus grande surprise de son existence.
Un bébé enroulé dans une peau d’animal sommeillait sur le pas de sa porte. Le cœur de Jocelyne tambourina à tout rompre dans sa poitrine. Dès que son regard se posa sur le nourrisson, une bouffée d’amour enflamma son être. Son premier réflexe fut de sonder les environs avant de se saisir de l’enfant. Quand elle le berça dans ses bras, un sourire se dessina inévitablement sur le visage de la femme. Elle ne put s’empêcher de croire que Dieu avait peut-être exaucé ses prières. Pourtant, le doute la fit marcher autour de sa maison et traverser sa cour arrière à la recherche de la moindre présence. Elle examina même les bois derrière… Toujours personne.
— Est-ce qu’il y a quelqu’un ? cria-t-elle malgré l’évidence de la réponse.
Revenant sur ses pas, Jocelyne comprit que celui ou celle qui avait déposé ce bébé se trouvait déjà loin. Elle s’empressa de retourner devant la maison tout en maintenant le nourrisson contre elle. Une douce chaleur émanait du petit corps. Jocelyne ne prit même pas la peine de vérifier s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon ; tout ce qui lui importait était de connaître la raison pour laquelle l’enfant s’était retrouvé sur le pas de sa porte.
Les pieds nus de Jocelyne grelottaient sous la rosée matinale ; ils montèrent les quelques marches menant à l’entrée avec soulagement. Dans l’embrasure de la porte, Normand arborait une expression soucieuse. Puis, ses yeux s’abaissèrent sur l’enfant endormi dans les bras de sa femme.
— Jocelyne… D’où vient ce bébé ? la questionna-t-il, la voix vibrante d’émotion en se rapprochant.
Jocelyne savait que son mari la ramènerait bientôt à la réalité, car cet enfant, quel qu’il fût, avait déjà des parents quelque part. Elle devait se montrer rationnelle. Cependant, une petite voix n’arrêtait pas de lui souffler que peut-être…
— Je ne sais pas, finit-elle par répondre. Je l’ai trouvé sur le sol, devant la porte. Crois-tu que ses parents l’ont abandonné ?
Sans un mot, Normand recula d’un pas et leva immédiatement le pied avec une grimace douloureuse. Son pied s’était posé sur un bout d’écorce traînant sur le sol près de l’endroit où avait été posé le bébé. Il le ramassa et de l’étonnement se peignit sur ses traits.
— C’est un message, déclara-t-il.
— Que raconte-t-il ?
Étrangement, aucun d’eux ne souffla mot sur le fait que les explications avaient été écrites sur de l’écorce, et non sur du papier.
Normand commença à lire :
— « L’enfant se nomme Cassandre. »
Il lança un regard vers l’enfant que sa femme berçait toujours, et il continua sa lecture.
— « Avant d’accepter de vous occuper d’elle, il faut que vous sachiez que ce bébé n’est pas une humaine ordinaire. Il sera difficile pour vous de le croire, mais sa mère était une puissante sorcière et son père, un démon de lignée noble. Ils sont morts af

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