Les Gardiens d’Éternité
410 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Gardiens d’Éternité , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
410 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En croisant le regard de son père, Arkan fut figé comme une statue. Sans pouvoir faire un seul geste, il vit la milice massacrer sa famille devant ses yeux.



Plus tard, ce jour là, il pleura sur le malheur qui le frappait, quand il sortit l'épée d'entre les racines d'un vieil arbre. Une douleur remonta son bras, balayant son corps par vagues violentes.

- J'arrive petit homme, lui murmura une voix douce dans sa tête.



Des mots dans la douleur. Des mots issus d’un lointain chassant le silence. - Accepte la douleur de l’épée. Accepte-la. Et devient mon compagnon.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 novembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414484423
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-48440-9

© Edilivre, 2020
Remerciement

 la mémoire de mon père, décédé pendant la publication de ce livre.
Il fut toujours là quand j’eus besoin d’un conseil, d’une aide. Il aimait raconter des histoires surtout sur son passé. On passait de bons moments à l’écouter.
Merci papa.
Michel

Pour :
Une fille née dans l’amour un matin d’automne
Un ange, un rêve réalisé, l’éternité de la vie,
La lumière de notre couple.
Pour Aélis
Prologue La lumière dans les ténèbres
L’homme courait, haletant, le dos courbé sous le poids de son sac, dans une galerie sous le Caer Maz. La peur lui déchirait le visage en un masque de mort. Une sueur huileuse mouillait ses habits sales. Ses bottes de marche crottées glissaient sur la pierre. Il s’arrêta en entendant un grondement sourd derrière lui. Elle arrivait bien trop vite à son goût. Il se pencha en avant crachant autant de poussière que de terre. Il ne tenait plus debout, la fatigue le minait. Ses yeux se fermaient tout seul. Il n’avait pas dormit depuis des jours.
Un air frais le réveilla en lui caressant le visage. La liberté était toute proche. La sortie ne devait pas être loin maintenant. Il errait dans ce dédale de tunnel depuis un jour peut être sinon plus. Il n’en savait rien en faite. Â part la faim et la soif, il n’avait rien pour lui indiquer le temps. Il avait sauté au moins deux repas même si il n’avait plus de provisions. Il reprit son sac lourd qu’il jeta sur son dos. Des pierres se choquèrent dedans. Il eut une grimace. Jamais avant lui, quelqu’un n’était parvenu à sortir vivant de ces grottes. Elle veillait sur tout son territoire, en tuant quiconque osait s’y aventurer sans son autorité.
Un tremblement de terre le fit trébucher, suivit d’un grondement monstrueux. Elle s’approchait de plus en plus pour reprendre son bien. Il devait se dépêcher. Des pierres se détachaient des murs autour de lui signe de son impatience.
Il accéléra sa course, en évitant de glisser sur le sol humide. La fatigue l’éreintait. Son corps était lourd, épuisé. La douleur irradiait tous ses muscles. Et la faim lui brûlait le ventre. Mais il devait aller au-delà de ses forces, puiser dans ses dernières réserves.
Sortir de ces ténèbres.
Il tourna à l’angle du tunnel pour voir la lumière devant lui chasser la nuit.
Un craquement sinistre le figea sur place. De plus en plus de rochers tombaient des murs et du plafond. L’horreur venait de derrière lui. Les parois s’écartaient pour laisser le passage à la maîtresse des lieux. Elle était chez elle. Toute la montagne lui obéissait. Elle en faisait ce qu’elle voulait.
Il retint un cri d’effroi dans sa gorge et courut vers la lumière sans regarder derrière lui.
Il sortit à l’air libre en sentant son souffle infernal sur sa nuque. Il descendit un chemin de pierre et de ronces sans un regard sur Elle. Il pénétra dans la forêt qui masquait la grotte aux regards des gens pour voir les arbres tomber autour de lui. Même son pouvoir allait jusqu’ici !
Elle ne voulait pas qu’il parte avec les pierres qu’il lui avait volées. Mais il avait gagné. Une ondulation souleva le sol le faisant trébucher. Un rire monta de sa gorge chassant la peur de son corps. Des larmes de joie perlèrent sur ses paupières. Et un hurlement plus effroyable que tout résonna sur les Terres, là où jamais avant il n’avait été entendu des oreilles des hommes. Il le glaça jusqu’aux os, la chair de poule lui recouvrit le corps.
Les hommes, les bêtes, les oiseaux se cachèrent en se demandant qui venait de hurler. Plus personne ne bougea tandis que le hurlement paccourrait les Terres.
L’homme ria plié en deux. Il avait encore peur mais était heureux. Le tremblement de terre cessa. Il reprit son sac où cinq pierres plus précieuses que tout attendaient.
Il avait gagné car Elle ne pouvait vivre sous le soleil des Terres. Elle avait été bannie dans les profondeurs du Caer Maz bien avant la naissance des hommes, par la volonté du Dieu Tout Puissant.
L’homme quitta les bois d’un pas plus serein et retrouva ses chevaux broutant dans un pré à une lieue de la grotte. Il rajusta sa bure, et attacha le sac sur son cheval de bât. Puis d’un geste souple enfourcha sa monture pour rejoindre son monastère.
Furieuse et heureuse en même temps, Elle rejoignit ses œufs. Elle n’avait pas sut garder son bien mais l’homme qui venait de la voler ne savait pas ce qu’il offrait aux Terres.
Elle connaît l’avenir. Elle put en rire. Il allait devenir aussi sombre qu’elle l’aimait. Elle, l’une des filles née de l’Arank’Sâdr. Et qui sait, Dieu peut être, elle allait pouvoir fouler les Terres…
1 Une semaine pas comme les autres
Arkan huma l’air frais du soir naissant. Il venait de finir une faux pour Abélard Guin, l’un des quatre fermiers du village de Nérande. Un travail qu’il aimait depuis qu’Ulnar le forgeron l’avait prit en apprentissage trois ans plus tôt. Ulnar n’avait aucun enfant pour transmettre son savoir et ses outils. Alors quand Arkan lui demanda de lui enseigner le travail de la forge, le robuste forgeron lui mit une grande claque dans le dos en riant fort.
Depuis tous les jours il découvrait comment modeler le fer pour en tirer des outils et quelque fois des armes pour le Comte et ses hommes. Mais rarement car de telles armes ne s’abîmaient jamais. Et peu de personnes pouvaient s’en payer.
Le soir tombait sur Nérande le petit village à cinq lieues de Val. L’air frais lui fit du bien après la chaleur éprouvant de la forge. Le jeune homme scruta le chemin qui traversait le village puis celui qui menait dans les bois.
— Rien, toujours rien.
— Elles vont bientôt arriver, lui répondit Mira la femme de Ulnar.
Il le reconnaissait même si il n’aime pas savoir sa petite sœur et sa grand-mère sur les chemins par ces temps troubles. Des bruits couraient sur d’étranges créatures vues près du village. Mais qui en avait vraiment aperçu. Pourtant le soir, il y avait pire que ces créatures.
Après le travail il lui arrivait de boire une bière à l’auberge. Il aimait écouter les voyageurs de passage raconter des histoires sur des faits de guerre, ou sur des bêtes fabuleuses sortit tout droit de l’imaginaire populaire. Des contes que les gens écoutaient en buvant un coup.
Des jours il en riait, d’autres fois il lui donnait peur. Ces histoires possédaient leurs parts de vérité. Et la nuit tombait, et sa sœur et sa grand-mère n’étaient toujours pas rentrées de Val. Il rajusta son tablier de travail d’un geste rageur puis retourna dans la forge.
Ulnar finissait d’affûter la faux qu’Arkan avait forgée. Ses gestes amples et précis témoignaient d’une longue expérience. Le jeune homme le regarda travailler en admirant le travail du vieil homme. Ulnar, avant de donner les nouveaux outils, prenait toujours le temps de les finir. Rajustant là un petit quelque chose, polissant cette hampe. Tant qu’il ne le sentait pas parfait, il le gardait pour parachever son ouvrage.
Assit sur son siège vers l’enclume, il passait et repassait la pierre à affûter sur le fils de la lame. Le silence ponctuait le temps avec le crissement du métal. Le forgeron trempa sa pierre dans un sceau et reprit ses mouvements amples, montant, descendant caressant le fer de la pierre. Des gestes reçus d’un maître pour son élève.
Une petite femme toute ronde les appela du haut d’un escalier en bois. Ulnar posa la pierre à affûter et sortit de son tablier un bout de parchemin. Il retourna la lame et passa au dessus la feuille qui se coupa en deux.
— Bon travail Arkan. Le fil est bon. Abélard va pouvoir la transmettre à l’un de ses fils quand il cédera sa ferme. Tu la porteras demain. Qu’il vienne me payer dans les prochains jours.
Le vieil homme, car Ulnar n’était plus de la prime jeunesse, se leva de son siège en donnant l’outil à son apprenti.
— Oui, un bel objet. Je suis fier de toi. Continus toujours comme ça et dans quelques années tu pourras reprendre l’atelier. Mais allons manger. Tu connais Mira, elle n’aime pas qu’on traîne trop ici quand le repas est chaud.
Arkan ne sut que répondre. Il posa l’outil sur un établie et suivit son Maître dans l’escalier.
Il devait rentrer à la maison, se dit-il. Pourtant il ne pouvait pas. Sa sœur et sa grand-mère n’avaient pas encore traversé le village. L’inquiétude le gagnait de plus en plus. Mira lui avait bien dit de ne pas se faire de soucie. Val n’est qu’à trois lieues et Vallia n’est pas une femme qui se laisserait marcher sur les pieds.
Il était assit sur une souche à la sortie du village et regardait la vallée entre les arbres. Un chemin, sorte de vieille route empierrée serpentait dans les bois pour rejoindre Val. Elle offrait une vue sur les terres du Conte Alain de Val, leur seigneur.
Il ne se rendit pas compte que le jour était tombé. La nuit recouvrait la vallée de son manteau. Une journée de fini, une autre commençait avec le crépuscule. Il posa l’outil protégé par un linge à ses pieds et attendit patiemment sa petite sœur.
Il était patient comme Felassan son père le garde forestier du Conte Alain. Un jour il resta accroupit derrière une souche d’arbre pour observer un jeune faon jouer sous l’œil vigilent de sa mère. Aucun des deux ne l’avait aperçu caché qu’il était par des ronces. Mais aujourd’hui, sans vraiment savoir pourquoi, la peur le rongeait tel l’acide. Peut être que le fait que Tïa ne soit plus une enfant l’embêtait. Son père ne comprenait pas son soucie de protection. Mais Arkan voyait sa sœur comme une petite fille, et non comme la jeune femme qu’elle devait être maintenant. La Présentation au Temple de Val, une cérémonie de l’église qui permettait à une jeune fille qui vient d’a

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents